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Channel: Souvenirs cuisants d'une jeune fille punie
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Chronique d'un redoublement : 104. Quand les confidences à la voisine amènent à imaginer une suite cauchemardesque...

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SUITE 103 

J'avais quitté le salon sur le coup d'une grosse frayeur. Avec ces mots de Maman qui revenaient dans ma tête : "Oh, Christine, tais-toi, ne me défie surtout pas... Tu veux que je montre la preuve à notre voisine ? Ca peut aller vite, tu sais... Retourne plutôt lire dans ta chambre, et dis-toi que tu as de la chance que je ne te déculotte pas sur le champ..."
Non seulement, Maman n'avait rien caché à la visiteuse de mes mésaventures, mais elle venait tout simplement de me menacer de montrer à la voisine l'état de mes fesses...
C'était certainement, car Maman n'a jamais joué réellement avec notre pudeur, une de ces phrases de simple menace, pour asseoir son autorité, pour me faire peur, mais sur le coup j'y avais cru ou, en tout cas, je n'aurais jamais pris le risque de mal répondre ou de tenir tête, sachant que, là, cela aurait pu la pousser à passer de la menace à l'acte...
Je me rappelais ainsi quelques autres exemples de situations similaires, comme une fois dans un parc public et une autre à la piscine, où Maman avait usé de menaces pour me faire rentrer à la maison pour une explication cuisante... Si je me souviens bien, la fois à la piscine, elle était venue me glisser son message à l'oreille, et l'autre fois, elle l'avait dit à haute voix devant mes soeurs et une de leurs copines, mais le contenu était du même genre : "Christine, je ne le répéterai pas une fois de plus... Tu rentres tout de suite à la maison et on va s'expliquer toutes les deux... A moins que tu ne veuilles que je te déculotte ici devant tout le monde..."


J'avais souvenir de deux ou trois fois, où Maman m'avait menacée
d'une déculottée publique... C'était surtout un moyen de me faire bouger...
Et je me rappelle comment je rentrais à la maison, 
tout en sachant ce qui m'y attendait...

Evidemment, ces jours-là, j'avais obéi au quart de tour, même si je trainais les pieds en rentrant, sachant ce qui m'attendait au bout du chemin, mais je n'aurais jamais pris le risque d'une déculottée publique. Même si, a posteriori, je le répète, il s'agissait plus d'un moyen de me faire bouger que d'une volonté réelle... Je préférais ne prendre aucun risque, chacun le comprendra...

Mais, revenons à notre scène du jour. Renvoyée dans ma chambre par Maman, je m'étais un instant arrêtée en bas des escaliers et je guettai la suite de la conversation entre Maman et la voisine jardinière. Cette dernière tenta de rassurer Maman : "Ma pauvre, elles vous en donnent du fil à retordre vos filles. Mais, cela va déjà un peu mieux que l'an dernier, surtout pour Christine, à ce que vous m'aviez dit l'autre soir, non ?"
Maman l'admit à demi-mots : "Heureusement encore que ce n'est pas pire que l'an dernier. Elle redouble et elle travaille plus régulièrement, mais c'est encore parfois en dents de scie, et c'est aussi sa manie de chahuter ou jouer l'intéressante en classe qui lui attire le plus d'ennuis... Et, ça, je ne peux pas l'admettre, et elle le sait pourtant... A croire qu'elle cherche les ennuis".
La visiteuse commenta : "Il y a des enfants comme ça, qui veulent tester nos limites. Rien de telle, en effet, qu'une bonne fessée de temps à autre pour qu'ils soient recadrés. Votre Christine grandit, la sagesse ne va pas tarder, vous verrez..."
Maman remercia son hôte de ses encouragements : "Ah, j'espère bien, mais je ne céderai pas. Il y a des choses que je ne laisserai jamais passer. Il y a encore les deux petites derrière, et relâcher l'attention sur l'aînée, c'est la porte ouverte à multiplier les problèmes par trois. Je vois bien que ma grande aime jouer les demoiselles, mais c'est à elle de faire en sorte de ne plus mériter de fessées... Sinon, tant qu'il le faudra, elle se retrouvera sur mes genoux pour une déculottée des familles qui n'est pas rien, vous pouvez me croire..."




Non seulement, Maman avait raconté avec tous les détails à la voisine
la scène de ma fessée interrompue du matin, mais elle lui confiait aussi
sa certitude qu'hélas, je n'avais pas fini de revenir sur ses genoux... 

J'en avais assez entendu, et je montai sans bruit dans ma chambre, refermant la porte pour être seule et cacher mon émotion. Non seulement, la voisine avait été témoin indirect du début de ma fessée, mais Maman venait de lui raconter la suite en détail.
Et puis, ce que je venais d'entendre de leur conversation me rappelait que mes "exploits" ne restaient pas confinés au secret de ma chambre. Il est vrai que cette voisine-là, dont le jardin et la façade arrière de son domicile ne donnaient sur notre maison que par derrière, et dont l'entrée était sur la rue d'après, et non sur la nôtre, n'était pas la plus proche, ni la plus fréquentée de nos voisines. Mais, justement, le dialogue avec Maman avait bien confirmé qu'elle aussi était au courant de nos questions familiales, et des méthodes maternelles. Cela se comprend d'ailleurs, les deux femmes ayant parfois l'occasion de dialoguer par dessus la petite clôture séparant l'arrière de nos jardins, et j'imagine aisément que certains épisodes devaient être confiées par Maman, le temps de cueillir une salade, des fraises, ou d'arroser les quelques pieds de haricots verts de notre fond de parcelle.
En tout cas, seul côté positif de ces confidences, d'après ce que disait la voisine, Maman avait dû lui confier précédemment que son aînée travaillait "un peu mieux" que l'année précédente, ce que son interlocutrice avait traduit par le fait que je devais avoir donc "un peu" moins affaire avec la discipline maternelle...
Il n'empêche que tout cela me perturbait de savoir comment mes fessées alimentaient les conversations du quartier.
Je cherchai à me changer les idées, à oublier ces dialogues, et surtout cette menace que Maman avait faite quand elle évoquait ma tannée cuisante, prononçant ce : "Oh, Christine, tais-toi, ne me défie surtout pas... Tu veux que je montre la preuve à notre voisine ?"
Bien sûr, elle n'avait pas mis sa menace à exécution, fort heureusement...
Mais l'image m'était venue en tête sur le moment, et j'y pensais tellement fort que je me doutais bien qu'elle peuplerait de futurs cauchemars les nuits prochaines...

Il fallait que j'oublie la scène, la peur que j'avais eue et qui me poursuivait... Je me répétai : "Mais, non, Christine, c'était pour te faire peur. Tu vois bien que Maman n'a pas montré tes fesses à la voisine. Oublie ça, pense à autre chose..."
Mais, à côté de cette voix de la raison, mon imagination me jouait des tours, et repartait de la phrase maternelle: "Oh, Christine, tais-toi, ne me défie surtout pas... Tu veux que je montre la preuve à notre voisine ?"  Mieux encore, c'était comme si je vivais la suite... J'avais beau fermer les yeux, chercher à penser à autre chose, je n'y arrivais pas. Mieux, je déroulais vraiment dans ma tête chaque détail de ce que la scène aurait pu être...
Je voyais Maman me demander d'approcher en haussant le ton. Tétanisée, devant la voisine, je n'osais désobéir et avançais en tremblant, jusqu'à portée de la main maternelle qui m'empoignait et me basculait une nouvelle fois, une troisième fois sur ses genoux... 

 Mon imagination me jouait des tours, et la menace de Maman m'avait
tellement apeurée que, dans ma tête, je voyais la suite comme elle aurait pu
se dérouler... Maman m'y attirait à nouveau sur ses genoux
pour montrer à la voisine ma lune encore rouge...


Je m'entendais supplier, puis crier: "Non, Maman, non, ça suffit, non pas la fessée, plus la fessée". Et elle de répondre : "Arrête tes simagrées, Christine. Je veux juste vérifier la couleur de tes fesses..." Dégageant ma petite robe vers le haut, elle s'attaquait ensuite à ma culotte, la baissant lentement pour dévoiler pleinement ma lune...
Dans mon cauchemar éveillé, la voisine était là juste à côté de Maman et commentait : "Eh bien, vous aviez raison. Il faut le reconnaître. Voilà deux fesses de grande fille restées bien rouges... Assurément, Christine a eu droit à une bonne fessée, cela doit lui chauffer encore le bas du dos." 
Maman avait un petit sourire satisfait : "Vous savez à son âge, je ne peux pas me contenter d'une petite fessée rapide de gamine... Mademoiselle a la peau résistante depuis le temps que je lui rougis régulièrement les fesses. Mais, c'est bien la seule méthode qui marche avec elle..."
Toujours dans ce cauchemar éveillé, j'imaginais qu'Aline et Diane, alertées par mes cris,déboulaient dans le salon, tombant sur la scène de leur aînée déculottée sur les genoux maternels, et demandaient : "Maman, Maman, qu'est-ce qui se passe ? Tu vas encore donner la fessée à Christine ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a fait ?"




J'imaginais aussi que mes supplications faisaient descendre
mes deux soeurs, se pointant alors que Maman me déculottait à nouveau,
Aline et Diane croyant alors à une nouvelle fessée de leur grande soeur... 

Et Maman de froncer les sourcils : "Je ne vous ai pas demandé de descendre, petites curieuses. Je suis juste en train de montrer à notre voisine comment j'ai bien rougi les fesses de Christine. Une bonne déculottée méritée par deux nouvelles heures de colle. Puisque vous êtes là, regardez donc vous aussi... Vous voyez que Maman ne plaisante pas... Vous avez intérêt à être sages si vous ne voulez pas que cela vous arrive aussi..."
Diane et Aline étaient presque le nez au dessus de mes fesses, et je suppliais : "Arrête, Maman, arrête. Elles ont assez vus..." Aline commenta : "Elles sont presque aussi rouges que la dernière fois quand Maman lui a donné la fessée devant nous deux, ici dans le salon..."Je sentais que j'étais prête à pleurer, d'entendre en plus ainsi un récentépisode raconté à la voisine.
Diane, elle, s'approcha encore plus et crut bon d'en rajouter : "Je me rappelle, je me rappelle. Oui, elles étaient encore plus rouges les fesses de Christine, toutes rouges, toutes rouges".
La voisine comprit que, pour Maman, les réflexions des petites étaient comme si elles minimisaient son "travail", et elle intervint : "Oui, elles sont sûrement un peu moins rouges que sur le moment. Cela va faire plus d'une heure que Maman lui a donné sa fessée et, comme on dirait, le brasier refroidit. Cela passe du rouge au rose, mais je crois que Christine s'en souviendra un bon moment. Votre Maman lui a vraiment donné une bonne fessée... C'est du beau travail, je peux vous le dire, parole d'une autre mère" !
Maman avait posé la paume de sa main gauche sur mes fesses dénudées sous ses yeux... Elle sentait que ma lune était encore chaude, mais bien sûr moins brûlante qu'à l'issue de la fessée précédente... Je l'imaginais commenter avec un brin d'ironie : "C'est vrai, chère voisine, que Christine a été bien servie, comme elle le méritait... Mais, les couleurs ont déjà pâli... Vous pouvez croire Aline et Diane que ces fesses-là peuvent être beaucoup plus rouges... Et elles les ont vues en cette position plus d'une fois !"


Je sentais la paume maternelle posée sur ma fesse gauche,
constatant qu'elle était encore chaude, 
mais pouvait sûrement en supporter encore...

Devant ces commentaires, je cherchai à descendre des genoux maternels, pleurnichant : "Oui, Maman, ça y est. Ca suffit..."
C'était juste la phrase à ne pas dire, surtout que je l'accompagnai d'une ruade de révolte... Et, dans ce cauchemar éveillé, mais qui ne faisait que reprendre d'autres cuisants souvenirs, j'imaginai Maman élevant le ton : "Oh, Christine, c'est moi qui décide quand ça suffit. Tu le sais bien, et tu es mal placée pour grogner... Et, d'ailleurs, c'est vrai que tes fesses commencent à être bien pâles... Il faudrait peut-être raviver la couleur... Tu sais que je n'aime pas du tout, mais PAS DU TOUT, les gestes de révolte, je vais te le rappeler à ma manière..."
Et, sur ce, Maman de me rajuster en parfaite position et de se remettre à claquer ma lune, en commentant : "Allez, une fessée de plus, tant qu'on y est... Pour te rappeler aux bonnes manières, ma fille... Un petit supplément de bonnes claques sur tes fesses... Ce sera aussi de l'avance sur tes prochaines bêtises. Regardez donc, Madame, comme cela claque bien sur les fesses de ma redoublante. Vous allez voir, comme elles vont rougir à nouveau..."
Et, je me voyais haleter, crier, supplier jusqu'à ce que la voisine, un peu gênée, demande grâce pour moi : "Ah, cette fois, voilà une lune bien rouge... Ce n'est pas la peine de continuer... Gardez des forces pour la prochaine fois..."
L'argument semblait plaire à Maman qui me laissait enfin retomber, non sans dire : "Oui, vous avez bien compris... Avec Christine, il y a toujours une prochaine fois"...




Dans ce cauchemar éveillé, je prenais devant mes soeurs et la voisine,
une troisième couche de fessée brulante...
Heureusement, ce n'était que le fruit  d'une imagination apeurée...

Un bruit dans la maison me fit sortir de ma torpeur. Non, je n'avais pas vécu cela, c'était juste un cauchemar éveillé, mais il s'était développé si vite que je ne doutais pas qu'il me reviendrait encore et encore les jours prochains...

A SUIVRE

 

Chronique d'un redoublement : 105. Quand Tata apprend tout et tente de me consoler...

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SUITE 104 

Le bruit qui m'avait sortie de ma torpeur n'était qu'une porte qui claqua suite à un coup de vent. Maman avait refait les lits de mes soeurs et aéré en laissant la fenêtre de leur chambre grande ouverte. Quand elle avait fait de même dans la salle de bain, le courant d'air avait refermé la porte de la chambre des petites.
Ce n'était que cela, mais la cloison avait tremblé et m'avait faite sursauter, alors que j'étais en plein cauchemar éveillé, une sensation étrange, où je mis un moment à retrouver mes esprits et à faire le tri entre ce que j'avais subi et ce que j'avais imaginé...
Entendant mes soeurs qui s'amusaient à côté, j'eus un instant une réaction négative en moi. Je leur en voulais de leur attitude dans mon cauchemar, et j'avais envie de me venger. Heureusement, je revins sur terre et fis la part des choses. Non, il n'y avait pas eu de troisième déculottée devant la voisine et leurs commentaires sur la couleur de ma lune n'étaient que le fruit d'une sorte de délire onirique.
D'ailleurs, en me remémorant les événements réels depuis la veille au soir, j'étais plutôt enclineà être reconnaissante à Diane de ne pas avoir annoncé à Maman dès son retour que j'avais été collée, comme elle l'avait appris à la danse. Même si j'avais bien senti qu'elle avait failli le faire...
De même, Aline mise au parfum, n'avait pas vendu la mèche au petit-déjeuner... Mais, sachant le danger, je m'étais résignée à avouer ce que j'avais presque dit à demi-mots quand Maman s'était inquiétée de m'entendre me relever par deux fois durant la nuit...
Finalement, la non-trahison par mes soeurs, et la chance que Maman n'ait pas évoqué le fait que je lui avais caché ma colle la veille au soir pour justifier une fessée plus démonstrative, faisaient que je pouvais presque me dire que je m'en sortais pas trop mal... 
J'aurais pu prendre pire, même si, bien sûr, à côté de ces éléments atténuants, le coup de sonnette de la voisine avait bouleversé le déroulement de la déculottée que je ne doutais pas un instant de devoir recevoir... Avec au final un redémarrage à zéro de ma déculottée que j'aurais évité autrement. Disons donc que, pour ce qui était de la réalité, je n'avais pas trop à me plaindre...
Le reste, mon cauchemar éveillé, était une autre histoire, et je cherchai à l'oublier, à ne plus y penser, tout en me doutant qu'il risquait de revenir certaines nuits...
Mieux valait s'en tenir à ce qui m'était arrivée réellement, et tenter de positiver... Le plus dur physiquement était passé, mais je devinais bien que psychologiquement je n'étais pas sortie de l'auberge. Et que cette fessée du samedi matin allait sûrement ressurgir dans diverses conversations, tout au long du week-end... Sans parler de ce qui risquait de se propager au collège...
Je passerai sur les quelques avertissements reçus par Diane et Aline quand l'une ou l'autre agaça Maman durant la journée, s'attirant des menaces du genre : "Si tu veux prendre la suite de Christine, continue..."ce que tout un chacun comprenait aisément. Ou encore, plus claire : "Attention, sinon j'en connais une qui va se retrouver les fesses à l'air comme sa grande soeur, et vous savez que je ne plaisante pas..."A chaque fois, évidemment, j'étais la référence, et cela me faisait grogner intérieurement, voire rougir réellement, mais des joues du haut cette fois...
L'effet fessée joua toutefois durant le déjeuner où personne ne rechigna à aider Maman, ni à finir ses légumes, ce que notre mère apprécia, en commentant non sans une pointe d'ironie : "C'est bien les filles, on dirait de petits anges... La fessée de Christine a calmé la maisonnée... Mais, vous avez raison de vous méfier, sinon vous avez vu ce qui arrive..."
Je ne voulais pas de mal à mes soeurs, mais c'est vrai que j'aurais presque été soulagée si l'une ou l'autre s'était retrouvée sur les genoux de Maman, histoire de ne plus avoir ma fessée comme seule référence...
Maman avait dit : "Vous avez vu ce qui arrive". La formule m'irritait aussi, car la fessée ne m'avait pas été donnée ostensiblement devant mes soeurs cette fois. Mais, je ne pouvais pas nier non plus que lorsque la voisine avait sonné, mes soeurs s'étaient bien précipitéespour voir qui c'était, se trouvant au passage devant la scène qu'elles épiaient déjà de l'oreille depuis leur chambre, et découvrant donc ma lune pleinement exposée sur les genoux maternels, et déjà bien colorée...
Après le déjeuner, les petites furent invitées à faire leurs devoirs sur la table du salon, pendant que je me reposais dans ma chambre. Maman, de son côté, préparait le café, car Tata Jacqueline devait passer.
Quand elle arriva, je guettai du haut de l'escalier les conversations, mais je ne descendis pas de suite, comme je l'aurais fait un autre jour pour saluer ma Tata adorée. 


Je guettais les conversations du bas, depuis le haut de l'escalier,
me doutant bien que Tata allait être mise au courant
de la situation et de mes mésaventures...

Elle fit la bise à mes soeurs, et demanda où j'étais. Maman répondit que je me reposais dans ma chambre, et se proposa de m'appeler. Tata rétorqua : "Mais, non je vais aller lui faire un bisou", demandant quand même : "Elle va bien, elle n'est pas malade au moins ?"
Maman répondit : "Non, ça va... Elle a juste eu un peu de fièvre sur ses fesses ce matin..."
Cela fit rire mes soeurs, que Maman fit taire sur le champ. Tata interrogea : "Ne me dis pas qu'elle a encore eu droit à une fessée, la pauvre..."
Maman se défendit : "La pauvre, peut-être, mais elle l'avait bien méritée... Deux heures de colle en anglais au dernier mois de son redoublement, comment veux-tu que je laisse passer cela ? Alors, oui, ta chère nièce a eu droit à une bonne fessée déculottée... Et je n'y suis pas allée de main morte, puisqu'il n'y a que cela qu'elle comprenne... Tu peux aller la voir, elle doit faire moins la fière..."


"Ne me dis pas que Christine a encore eu droit à une fessée,
la pauvre", demanda pleine de compassion Tata à sa soeur, qui lui confirma
ce qu'elle avait annoncé à demi-mots en disant que
j'avais eu un peu de fièvre au bas du dos... 

Tata fit la moue : "Je comprends, mais cela me fait toujours de la peine quand Christine est munie. Elle est si gentille quand elle veut. Et très intelligente, tu sais bien... Mais tu as sûrement raison, si elle continue à faire des siennes en anglais. Elle devrait comprendre..."
Maman concéda : "Oui, elle a plein de qualités et de possibilités. C'est justement ce qui me désole et que je veux qu'elle comprenne... Merci de me donner raison. D'ailleurs, ajouta-t-elle en riant, même la voisine m'a donné raison !"
Tata s'étonna : "Que vient faire la voisine ? Christine n'a quand même reçu sa fessée devant elle ?"
Maman expliqua : "Mais, non, quand même. C'est juste qu'elle est venue m'apporter des plants de tomates alors que je venais de déculotter ta chère nièce..." Ma tante voulut savoir la suite : "Et ça n'a pas sauvé Christine ?"
Maman répliqua : "Il n'aurait plus manqué que cela. Non, j'ai été accueillir la voisine, je lui ai expliqué le pourquoi des bruits et cris qu'elle avait sûrement entendus. Elle a bien compris, et m'a laissé ses plants, en disant qu'elle ne voulait surtout pas déranger, et que c'était bien qu'il y ait des parents qui sachent se faire respecter..."
Tata relança : "Et, alors, elle est repartie tout de suite ?"
Maman confirma : "Oui, enfin, on a quand même papoté quelques minutes. Christine pouvait attendre. Elle n'était sûrement pas pressée que je revienne m'occuper d'elle...Elle s'était d'ailleurs rhabillée en espérant que j'en avais fini avec elle".
Tata plaida : "C'est compréhensible, et puis elle devait déjà avoir compris qu'il ne faudrait pas recommencer..."
Maman la fit taire : "Cela aurait été trop facile... Une fessée, c'est une fessée, pas un amusement. Alors, j'ai repris Christine sur mes genoux, je l'ai déculottée une nouvelle fois, ses fesses étaient d'ailleurs presque redevenues blanches. Alors, j'ai pu lui flanquer la tannée qu'elle méritait, si tu veux tout savoir..."     


Maman ne cacha rien à sa soeur, expliquant qu'après la visite surprise
de la voisine, elle était venue achever sa mission,
en me déculottant à nouveau pour reprendre, comme à zéro, la tannée méritée 
sur des fesses qui avaient déjà perdu de leurs couleurs...
  
Du haut de l'escalier, j'avais tout entendu, revivant ainsi ma mésaventure, la vraie, et non pas celle de mon cauchemar éveillé... Mais, c'était déjà pénible à entendre raconté en détail... En particulier auprès de ma tante, qui me traitait comme une grande et que je n'aurais pas voulu décevoir.
Tata ne chercha pas à en savoir davantage et monta me dire bonjour. Je rentrai à la hâte dans ma chambre en l'entendant se diriger vers l'escalier. J'avais donc le coeur qui battait fort, et comme un air bizarre, quand elle me rejoint. "Tu en fais une tête, ma chérie", dit ma tante, "mais ne t'inquiète pas, ce n'est que moi. Tu n'as rien à craindre".
Je balbutiai : "Bah, euh, non, je n'ai pas peur, voyons... Bonjour Tata ", et je vins l'embrasser. Elle me serra fort en disant : "Ma pauvre Christine, alors tu as encore fait des exploits au collège ? Ta mère vient de me raconter ce qui s'est passé. Tu ferais bien de rester tranquille, la fin d'année approche".
Je quittai ses bras, me redressai, et tentai de m'expliquer : "Mais, Tata, j'ai presque rien fait. Je me suis juste moquée de deux filles de la classe qui venaient d'être collées. Elles m'embêtent souvent, et je n'ai pas pu me retenir. Mlle Paule a entendu et m'a punie à mon tour. C'est pas juste..."


En venant me retrouver dans ma chambre, Tata m'ouvrit ses bras
et elle me serra très fort et longuement,
avant d'essayer de me faire parler pour me consoler... 

Tata me reprit : "J'espère que tu n'as pas dit que ce n'était pas juste à ta mère. Elle n'aurait pas apprécié. Ce n'est pas à toi de juger ce qui est juste ou pas. Et puis, Christine quand même, depuis le temps, tu devrais savoir que ta prof d'anglais t'a en ligne de mire. Pourquoi ne fais-tu pas attention pendant ses cours ? Tu sais bien que ta mère ne peut pas admettre que tu recommences ainsi je ne sais combien de fois par an..."
J'essayai de me défendre : "Mais, je fais attention, Tata. Bien plus que l'année dernière, tu sais. J'ai eu bien moins de colles..."
Tata ne put s'empêcher de faire une réponse que Maman elle-même n'aurait pas renié : "Moins que l'an dernier, heureusement quand même, voyons. Tu ne pouvais que mieux faire en étant redoublante. Et, c'est sûr que pour ta Maman, elle admet encore moins les nouvelles colles, surtout avec les mêmes profs et le même genre de motifs..."
Je regardai Tata, avec un petit air désolé, ne sachant pas quoi dire, surtout que celle qui me défendait la plupart du temps, était bien contrainte d'admettre que les apparences étaient clairement contre moi.
Je sentis un sanglot remonter dans ma gorge, j'en frissonnai un infime instant, et Tata s'en aperçut. Elle me rouvrit ses bras et m'enlaça, m'étreignant fort en disant : "Allez, retiens donc ces larmes. C'est fini. Tu devais bien te douter que Maman ne te féliciterait pas... Alors, tu as encore eu droit à une bonne fessée. A toi de faire en sorte de ne plus en mériter d'ici la fin de l'année..."
Je cherchai à rassurer Tata, tout en tentant de me rassurer moi-même : "Oui, Tata, oui, je vais essayer", ce qui n'était quand même pas très confiant et témoignait de ma crainte de ne pas y arriver...
J'ajoutai d'une voix plaintive : "Mais, tu sais, c'est dur quand Maman se fâche"
Tata en sourit, répondant : "C'est vrai, ma grande... Et tu es la mieux placée pour le savoir. Quand elle donne la fessée, ce n'est pas de la rigolade... Je me doute bien que tu as dû passer un mauvais quart d'heure, ma pauvre chérie.." Et, comme j'étais toujours dans ses bras, je sentis sa main gauche relever légèrement ma robe, et tapoter doucement ma lune par dessus ma culotte en disant : "Je connais deux petites fesses qui ont dû se retrouver à l'air etrougir fort..."
Je me cabrai brusquement, d'un geste que Maman aurait pris pour un mouvement de révolte. Heureusement, ce n'était que Tata qui comprit que son petit geste m'avait faite frissonner en mimant ce que je cherchais à oublier. 


Tata crut me faire sourire en tapotant très doucement mon fond
de culotte, en cherchant à me faire relativiser la situation.
"Ah, je connais deux petites fesses qui ont dû se retrouver
à l'air et rougir..." dit-elle en accompagnant ce geste qui était
pour elle comme un jeu de taquinerie...
Mais, j'eus un réflexe comme de révolte en me cabrant brusquement...
Heureusement que ce n'était pas à Maman que je faisais ça... Sinon...


Tata arrêta et me dit d'une voix apaisée : "Du calme, Christine. C'est Tata, ce n'est pas Maman. Allez, n'y pense plus. Tu as été punie, c'est fini maintenant. Je sais que cela a dû être dur, mais tu étais prévenue aussi... Tu savais bien que Maman ne laisserait pas passer ça. Je te défends quand je peux, mais là, je n'aurais sûrement rien pu faire". Et puis, en souriant, même si moi cela ne m'a pas amusé, elle ajouta : "D'ailleurs, d'après ce que je sais, même la voisine ne t'a pas sauvé la mise..."
Je répliquai : "Ce n'est pas drôle, Tata. Elle nous a dérangées surtout".
Ma remarque fit à nouveau sourire Tata, qui reprit ma drôle d'expression : "Oui, j'imagine bien. Ma soeur était tranquillement en train de donner la fessée à sa grande fille, quand elles ont été "dérangées" par l'arrivée de la voisine. Excuse-moi, mais tu me fais sourire, Christine. Je ne suis pas sûre que cela t'ait dérangée que ta Maman arrête de te claquer les fesses..."
Je me rendis compte de l'étrangeté de l'expression, mais je le ressentais ainsi, car sans arrivée de la voisine, sans "dérangement" donc, je m'en serais sortie plus vite. Je cherchai à me rattraper : "Bah, euh, non, mais à cause d'elle, Aline et Diane ont débarqué dans ma chambre et m'ont vue sur les genoux de Maman". 
Tata tempéra ma plainte : "N'exagère pas, Christine. Ce n'est pas agréable sûrement, mais ce n'est pas la première fois qu'elles ont vu tes fesses se faire claquer... La voisine, elle, n'a rien vu, et c'est déjà bien".


Même si elle essaya de tempérer ma plainte, Tata avait bien compris
que ce qui m'énervait notamment, c'est bien que, du fait du coup de sonnette
de la voisine, Aline et Diane avait débarqué dans ma chambre,
tombant sur la scène de leur grande soeurallongée en travers des genoux
maternels, culotte baissée, et fesses rougissantes...

Je poussai un soupir en disant : "Bah, heureusement, quand même. Sauf que, quand elle est repartie, Maman m'a re-déculottée, et elle m'a donné une fessée, comme si elle recommençait au début. Je suis sûre que j'en ai eu plus que je ne le méritais..."
Tata ne voulut pas entrer dans ce débat  : "Voyons, Christine, si ta Maman n'avait pas fini avant l'arrivée de la voisine, il fallait bien t'attendre à ce qu'elle te reprenne sur ses genoux après... Cela aurait été trop facile de t'en sortir avec une petite fessée de rien. Tu sais bien que ta mère ne fait jamais les choses à moitié. Et puis, un conseil, ne dis surtout pas devant elle que tu penses en avoir eu plus que tu ne mérites... C'est le genre de petites phrases qu'elle risquerait de ne pas apprécier... Elle serait capable de te dire que c'est pour toutes les bêtises que tu as pu lui cacher et les fessées que tu as évitées... Et si tu insistais, tu risquerais surtout de te retrouver à nouveau sur ses genoux, en te disant que si tu n'es pas contente, elle va te donner une bonne raison de plus de ne pas l'être..."
L'argument de ma tante fit mouche. Je compris qu'elle était dans le vrai, que Maman était tout à fait capable de tenir ce genre de raisonnement, et que mieux valait donc que je ne me plaigne plus, même si, au fond de moi, j'en voulais à la voisine d'être venue à l'improviste, à mes soeurs de m'avoir vue déculottée, et à Maman d'une tannée qui avait presque pris l'allure de deux fessées à la suite...
Tata me laissa pour rejoindre Maman qui avait servi son café. "Calme-toi, ma grande. Ce n'est pas le moment de t'attirer de nouveaux ennuis. Reste tranquille ici. On ira faire des courses ensemble dans une demi-heure".
Mieux valait en effet que je me calme, et je ne cherchai même pas à guetter les conversations du bas. Mieux valait faire le vide dans ma tête que de ruminer en entendant d'éventuelles petites phrases ou allusions à mon cas. Cette fessée matinale, et en deux parties, m'avait en effet bien perturbée. Ce que je venais de confier à Tata Jacqueline le montrait à l'évidence. J'en voulais à la fois à mes soeurs, à la voisine et à Maman, même si, en fait, je m'en voulais fortement de m'être mise moi-même dans une telle situation, en n'ayant pas pu retenir ma réaction en cours d'anglais...
Et, j'étais d'autant plus énervée que tout cela m'avait amenée à faire ce drôle de rêve éveillé, que bien sûr je ne pouvais pas confier ni raconter à personne...

A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 106.Quand une vendeuse et la voisine en apprennent de belles...

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SUITE 105

Le moins que l'on puisse dire, c'est que malgré cette sorte de "fessée et demie" reçue ce samedi matin du fait de la visite impromptue de la voisine, je n'étais pas calmée. Preuve en avait été donnée avec ma ruade lorsque Tata, pourtant mon alliée dont je n'avais nulle peur, m'avait par jeu tapoté le bas du dos, en plaisantant...
Il faut dire que l'épisode du cauchemar éveillé où j'avais imaginé un retour de la voisine et une suite démonstrative et claquante pour mes fesses, m'avait laissée dans un état bizarre où j'en voulais à la terre entière, et à moi-même surtout...
Parfois, pour ne pas dire souvent, la fessée soulageait la punie que j'étais d'un poids. Surtout si j'avais réussi à gagner du temps, si au fond de moi je savais que j'y passerais coûte que coûte, le moment de la tannée en lui-même était évidemment très dur à passer, mais amenait à une sorte de fin de cycle d'angoisse, la déculottée maison rééquilibrant les comptes et faisant repartir comme à zéro.
Cette fois, c'était un peu le cas et, à coup sûr, Maman devait considérer cet épisode comme clos, mais de mon côté, subsistait l'impression que j'en avais eu plus que je ne méritais, comme si en la matière la dose était quantifiable...
Et puis, alors que si mes soeurs n'avaient pas été en capacité de savoir mon nouvel exploit avec le risque qu'elles ne me dénoncent à Maman, j'aurais sûrement tenté de ne rien dire jusqu'au dimanche soir au moins, voire plus...
Or, là, cela avait amené à ce que je me retrouve sur les genoux maternels dès le samedi matin, un timing peu habituel si j'ose dire, et cela allait m'amener inévitablement à ce que ma fessée illustre des conversations du week-end, ce que je craignais, d'autant que j'angoissais aussi d'imaginer que d'autres moqueries risquaient de m'attendre au collège lundi...


Maman et Tata poursuivaient leur discussion au salon.
Tata estimait que j'avais compris et serais sage à l'avenir.
Maman rétorqua que je n'avais pas le choix, sinon gare à mes fesses... 

Tata, en redescendant retrouver Maman, s'était attirée une remarque maternelle : "Alors, tu as pu consoler ta chère filleule. Tu vois qu'elle n'est pas morte. Ce n'était juste qu'une bonne fessée de plus, et une fessée bien méritée".
Tata Jacqueline avait répondu : "Oui, Christine a compris je crois. Elle m'a dit qu'elle ferait en sorte de ne plus avoir de colles. Elle est sincère, je crois..."
Maman rétorqua : "J'espère bien qu'il n'y en aura plus... Le dernier mois de l'année scolaire est entamé, il ne manquerait plus qu'elle récidive... Là, je plaindrais ses fesses si elle recommençait..."
Mes soeurettes avaient les yeux pétillants en écoutant cet échange, comme si elles imaginaient les conséquences d'une récidive de ma part...
Maman m'appela vingt minutes plus tard pour que nous partions faire des courses. Au moment où nous sommes sorties de la maison, la grande fille de la fameuse voisine aux plants à repiquer, était à la fenêtreet se mit à sourire en coin en me voyant... Je détournai le regard, comprenant que la grande adolescente avait dû avoir un compte-rendu détaillé de la visite de sa mère...



 La grande fille de la voisine me regardait passer
avec un sourire en coin... Sûr que sa mère
lui avait tout raconté...

Nous allâmes ensuite déposer les deux petites chez une des camarades de Diane, qui fêtait son anniversaire. Cela nous laissait du temps pour faire du shopping, moi, Tata et Maman. A plusieurs reprises, nous croisâmes des connaissances de Maman ou Tata, donnant lieu à quelques échanges badins, et habituels sur la famille, la conjoncture et le temps qu'il faisait. Mais, deux ou trois fois, les personnes croisées firent des compliments à Maman me concernant. Du genre : "Ah, c'est votre aînée ? Elle a bien grandi. Une vraie petite demoiselle maintenant !"
Ce à quoi Maman répondait : "Oui, c'est sûr, Christine grandit. Mais plus vite en taille qu'en sagesse, hélas..."
Cela suscitait la plupart du temps une réaction du genre incrédule, voire curieuse : "Oh, vous dites ça, mais elle m'a l'air calme et posée".
Maman rétorquait alors : "Oui, elle peut l'être, mais il faut encore que je la calme souvent à ma manière. Comme pas plus tard que ce matin..."
Ce n'était pas explicite, mais souvent un geste de la main, paume ouverte, faisait tout comprendre aux interlocuteurs de Maman.



 Les compliments que Maman recevait sur sa fille qui "grandissait" bien,
s'attiraient en retour quelques confidences,
sur la nécessité de sévir, comme ce matin, et si cela n'était pas explicite,
le petit geste de la main de Maman suffisait pour que ses interlocuteurs
m'imaginent sur les genoux maternels...

Nous nous rendîmes dans un magasin de vêtements, où Tata voulait acheter une robe pour aller à une cérémonie le week-end suivant, et où Maman voulait trouver pour moi une jupe plissée, Tata insistant aussi pour m'offrir une robe d'été en profitant de promotions.
Je rechignai un peu en essayant les jupes plissées alors que, pour les robes d'été, c'est Maman qui ne voulait guère arguant du fait que ce n'était pas un jour à me faire des cadeaux. Mais Tata insista en expliquant que les promotions allaient bientôt s'achever...
La vendeuse se mêla à la conversation, faisant moult compliments sur le fait que tout m'allait bien, que je faisais "grande"et autres arguments pour pousser à l'achat.
J'espérais que Tata m'achèterait la robe, et que Maman ne prendrait pas la jupe plissée, et je commençai à vouloir imposer mes vues, à insister en grognant, ce à quoi Maman répliqua en haussant le ton devant la vendeuse et quelques autres clients du rayon : "Christine, ce n'est pas le jour à faire des caprices, sinon on ne prend rien, et tu risques même de finir la journée comme tu l'as commencée... C'est clair, Christine ?"
Je cessai de protester, et baissai la tête, ayant bien compris la menace... Je murmurai seulement : "Oh, non Maman ! Mais pour les habits, d'accord, on fait comme tu veux..."
La vendeuse crut bon de commenter : "Eh bien, voilà une grande fille sage et bien élevée qui obéit. J'en vois si souvent qui font des caprices ou des colères dans le magasin. Félicitations, Mademoiselle".
Maman prit le compliment pour elle, mais se crut obligée de décrypter mon changement soudain de comportement : "Oui, ma grande fille est bien élevée, mais ce n'est pas sans mal, je vous prie de croire. En tout cas, elle sait bien qu'il vaut mieux ne pas abuser de ma patience aujourd'hui, surtout après la bonne fessée que Mademoiselle a prise ce matin..."
La remarque fit faire de grands yeux étonnés à la vendeuse, et elle fit se retourner vers mois trois autres clients qui attendaient leur tour près des deux cabines d'essayage.


Près des cabines d'essayage, ma tentative d'insister contre
la volonté maternelle avait abouti à ce que la vendeuse
et les clients voisins apprennent que "Mademoiselle"
avait pris une bonne fessée le matin-même...

Je tentai de garder mon calme, mais ne pus m'empêcher de rougir. Tata comprenant ma gêne me serra contre elle, en disant : "Allez, c'est fini, on n'en parle plus. Tu vas avoir ta robe, tu es contente, j'espère ?"
Je lui fis un gros poutou de remerciements, n'ayant surtout qu'une hâte, celle de sortir du magasin, de me fondre dans la foule, de ne plus subir les regards des témoins de la scène...
Nous rentrâmes ensuite à la maison, après avoir fait un détour pour acheter une boite de chocolats que Maman voulait offrir à la voisine aux légumes pour la remercier, en plus des deux salades qu'elle lui avait donnée le matin. Passant par la rue de derrière la nôtre, nous nous arrêtâmes devant chez elle, Maman sonnant à la porte. La fille de la voisine ouvrit et appela sa mère, qui vint de suite. 
Maman s'excusa : "J'espère que nous ne vous dérangeons pas", dit-elle. 
La voisine, du tac au tac, répliqua : "Mais, non, vous ne me dérangez pas du tout". Et d'ajouter en souriant, avec un petit air complice amusé : "Non, au contraire de ce matin, moi, je ne suis pas en train de donner la fessée à ma dernière fille. Elle a passé l'âge des déculottées, vous savez. Mais, entrez donc..."
Maman refusa : "Non, on ne fait juste que passer. Je suis avec ma soeur, et nous devons bientôt aller récupérer les petites chez les Martin. Je voulais simplement vous déposer ce petit cadeau de rien en remerciement de vos plants. C'est la moindre des choses..."
La voisine était confuse et insista pour que nous rentrions, mais heureusement Maman ne changea pas d'avis... "Il ne fallait pas", poursuivit la voisine, "ce n'étaient que quelques plants excédentaires venant de mon oncle jardinier. Mais, vous savez, c'est surtout moi qui suis vraiment désolée de vous avoir dérangée ce matin. Je ne savais pas que j'allais tomber au mauvais moment. Si j'avais su, je serais venue à une autre heure".
Maman tint à rassurer la voisine : "Mais, ne soyez pas confuse, vous ne m'avez guère dérangée. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, Christine a juste bénéficié d'une petite pause, mais n'ayez crainte, ma fille n'a rien perdu pour attendre. Christine est retournée sur mes genoux, où je l'ai à nouveau déculottée pour lui flanquer la tannée promise... De toute manière, vous ne pouviez pas savoir, surtout qu'avec Christine et ses soeurs, ça tombe quand cela doit tomber..."


La voisine étant confuse d'avoir interrompu ma fessée du matin,
Maman la rassura, non sans donner tous les détails,
expliquant que malgré mes protestations, elle m'avaità nouveau allongée
sur ses genoux et déculottée, avant de me flanquer la tannée promise...

La voisine semblait moins confuse, et répondit, en riant : "Oui, si je comprends bien, il n'y a pas d'heure pour la fessée... J'espère juste que cela ne se reproduira pas. D'ailleurs, demain je récupérerai peut-être quelques pieds de tomates plus tardives. Je les déposerai devant votre porte. Il y aura moins de risques..."
Maman conclut : "Mais non, sonnez donc. Surtout que d'ici demain, il y a peu de chances, je l'espère, que ma grande fasse encore des siennes. En général quand même, une bonne déculottée la calme pour quelques jours, n'est-ce pas Christine ?"
Je baissai la tête, et évitai le regard de la voisine et de sa fille, alors que nous rentrions à la maison après cette courte visite, bien gênante pour moi...
J'avais eu un instant l'envie de me mêler à la conversation, de dire à la voisine que si"il n'y avait pas d'heure pour la fessée"à la maison, ce qui pouvait laisser croire que j'en recevais toute la journée, de fait, le hasard avait joué à pas de chance pour moi puisque son coup de sonnette était survenu au moment précis où je recevais la fessée, ce qui ne m'était pas arrivé en milieu de matinée depuis belle lurette...
Mais, je risquais surtout que Maman me reprenne et donne des détails supplémentaires du genre : "C'est vrai, Christine a raison. Je préfère souvent attendre le soir au coucher pour régler nos comptes. Sur le moment, je lui annonce qu'elle aura affaire à moi au moment d'aller au lit... Et comme je tiens toujours mes promesses, elle sait qu'elle peut préparer ses fesses. Cela lui permet de réfléchir à ses bêtises. Et moi, je suis plus tranquille quand tout le monde est prêt à aller au lit pour m'occuper des fesses de Mademoiselle, et lui flanquer la bonne fessée promise..."
Mieux valait en effet ne pas me mêler de ce genre de conversation. J'avais déjà assez eu ma dose en la matière... 


A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 107. Quand une journée (très) mal commencée finit aussi (très) mal...

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SUITE 106

Après cette visite rapide chez la voisine, où nous restâmes sur le pas de la porte, Maman ne souhaitant pas déranger, ce qui m'arrangeait d'ailleurs, tant je n'avais aucune envie que l'on poursuive sur le sujet de mes mésaventures, nous sommes rentrées à la maison.
Les petites étaient encore à l'anniversaire de leur camarade, et Maman en profita pour proposer à Tata de faire une légère retouche sur la robe qu'elle avait achetée. Il y avait aussi un petit point de couture à faire à la taille de la jupe plissée qu'elle avait prise pour moi, et qui était légèrement trop grande.
Tata fit donc une nouvelle séance d'essayage, contente de son achat, alors que, de mon côté, je n'étais pas pressée que ladite jupe soit retouchée, n'ayant pas envie de la mettre.
Maman dut d'ailleurs m'appeler à trois reprises pour que je vienne me prêter à la prise de mesure.
Venant en trainant les pieds, j'enfilai la jupe au dessus du bermuda que je portais ce qui, bien sûr, ne permettait pas de prendre la taille exacte.
Maman haussa le ton : "Christine, ce n'est pas possible. Il y a vraiment des moments où tu cherches les ennuis..."


Je n'avais pas envie de faire cette séance d'essayage
de la nouvelle jupe plissée,
et cela commençait à énerver sérieusement Maman...


Je m'exécutai à contre-coeur, enlevant le bermuda, et me retrouvant en culotte, pour renfiler la jupe. Maman mit des épingles pour marquer la petite pince à faire à la ceinture. La manipulation faite, j'enlevai la jupe pour la redonner à Maman qui devait faire la couture nécessaire. Mais, au lieu de dégrafer la ceinture, je tirai la jupe vers le bas, sans voir que cela faisait partir les épingles posées par Maman.
J'avais renfilé mon bermuda quand elle s'en aperçut et elle me fit revenir pour recommencer ses mesures, se demandant si je n'avais pas fait exprès.
Je revins en grognant, redéfaisant mon bermuda, et grommelant de façon inaudible.
Cela ne lui a pas plu, et la réaction fut vive : "Arrête de grogner, Christine. Je serais à ta place, je ferais plutôt profil bas. Surtout en petite culotte comme tu es... Je pourrais très vite m'occuper à nouveau de tes fesses..."


Maman me menaça, en me faisant remarquer, que j'étais en culotte,
et qu'il lui serait aisé de s'occuper de mes fesses...
Cela ne me fit pas rire du tout et m'apeura plutôt...

La menace me calma, du moins extérieurement, où je laissaiMaman prendre ses mesures, et où, cette fois, je fis attention à enlever la jupe sans faire tomber les épingles.
Tata, qui avait assisté à la scène, tenta de me défendre : "Ne la gronde pas. Elle n'a sûrement pas fait exprès de faire tomber les épingles, et ce n'est pas drôle de faire des essayages".
Maman rétorqua : "Je ne dis pas qu'elle a fait exprès, mais elle n'a pas fait attention, et en plus tu as bien vu qu'elle commençait à grogner. C'est vraiment à croire que la fessée de ce matin n'a pas calmé ta chère filleule... Mais, si elle me cherche, elle va vite me trouver à nouveau..."
Je préférai filer dans ma chambre que de répondre. Ce n'était pas le moment d'aggraver mon cas...Mais, j'avais les nerfs à fleur de peau, presque consciente que ce que disait Maman n'était pas faux : la double déculottée de ce matin-là ne m'avait pas calmée... Mentalement, je me sentais énervée, ayant du mal à encaisser une fessée (et demie) pour une colle que j'aurais dû et pu éviter, sans ma réaction moqueuse et idiote au vu du contexte... Je m'en voulais et cela me mettait de mauvaise humeur, sans prendre vraiment conscience que cette attitude pouvait surtout se retourner contre moi...


Je me sentais grognonne, énervée, de mauvaise humeur,
j'avais comme les nerfs à fleur de peau...
Assurément, la fessée (et demie) du matin ne m'avait pas calmée...

Après avoir pris un thé avec sa soeur, Tata devait rentrer chez elle, et elle monta me dire au revoir dans ma chambre. Elle en profita pour me donner de sages conseils : "Sois bien sage et n'énerve pas ta mère, ma chérie. Elle n'est pas commode aujourd'hui. Ton histoire de nouvelle colle l'a vraiment fâchée... Tu l'as bien vu, avec ce qui t'est arrivé ce matin..."
Je répondis : "Oui, bah, ça suffit maintenant. J'ai déjà eu ma fessée, une grosse tu sais..."
Je n'avais pu réprimer un sanglot en disant cela. Tata me serra dans ses bras en me câlinant quelques instants : "Oui, ma Christine, je sais bien. Ta Maman m'a raconté, mais je te conseille juste de ne pas te faire remarquer. Je te dis : ce n'est pas le moment de grogner ou de désobéir... Crois-moi, je sens bien qu'elle n'hésiterait pas à se fâcher fort à nouveau..." 
Puis, elle m'embrassa, sans me tapoter le bas du dos cette fois, et redescendit pour repartir vers chez elle.


Tata me conseilla de changer d'attitude, de ne pas continuer à grogner...
Elle sentait bien que Maman n'appréciait pas mon comportement...
Mais je n'arrivais pas à me persuader qu'elle avait raison...

Je restai dans ma chambre à ruminer. J'avais bien entendu les conseils de Tata, mais je me disais que ce n'était pas juste, ou qu'elle exagérait peut-être. J'avais déjà été largement punie, et je m'imaginais que les menaces maternelles étaient surtout verbales, qu'elle ne les mettrait peut-être pas à exécution pour quelques petites réflexions.
J'avais comme de la rage au coeur, une envie de continuer à grogner, de montrer que je n'étais pas contente d'avoir été déculottée deux fois, surtout à cause de deux pimbêches de ma classe qui se moquaient de mes fessées... Mais, ça, j'avais à la fois envie de le crier, mais je savais que je ne le dirais pas, devinant trop la réaction maternelle qui aurait été de me dire : "Mais, Christine, arrête d'abord de mériter des fessées, et personne ne se moquera plus de toi".
Maman me laissa dans ma chambre pendant qu'elle faisait la couture, puis elle vint m'apporter la jupe que je dus essayer pour voir si la retouche était bien faite. Je pris sur moi pour ne pas montrer mon énervement. La jupe était à la taille exacte et Maman contente de son travail : "Regarde comme elle te va bien. Tu la mettras demain pour aller déjeuner chez Mamie".
Je ne pus m'empêcher de dire : "Oh non, pas demain. Elle n'est pas belle".
Maman fronça les sourcils : "Christine, Christine, je t'ai dit d'arrêter de grogner. Elle est très bien cette jupe, et tu feras ce que je dis... Un point, c'est tout... C'est compris... Ou tu veux retourner sur mes genoux ? Non, mais, des fois..."
Je protestai : "Oh, non Maman, non... pas encore, non..."


Une fois encore, la menace maternelle était claire,
et cela contribuait à m'énerver...
Je ne voulais pas croire que le risque était vraiment concret...

Maman me fit enlever la jupe et la rangea sur la chaise à côté de mon armoire, afin qu'elle soit sortie pour le lendemain. J'aurais bien protesté, mais ce n'était pas le moment... La menace avait été assez claire, confirmant ce qu'avait dit Tata...
Maman ressortit de ma chambre en me disant qu'elle allait rechercher mes soeurs à leur goûter d'anniversaire, et en me demandant de mettre la table du diner en attendant. 
Je me sentis tranquille en me retrouvant seule dans la maison et je pensai que le retour de mes soeurs éviterait que Maman n'ait que moi à surveiller, ce qui était un bien car je sentais bien que la moutarde commençait à monter au nez maternel, surtout à mon encontre.
Mais, malgré cela, rechignant à quitter ma chambre pour effectuer la tâche ménagère commandée, je ne me pressai pas, pensant qu'elle ne reviendrait pas avant une petite heure...
Hélas, elle ne fit qu'un aller-retour sans discuter avec les autres mères, et j'étais encore dans ma chambre quand elle rappliqua avec Aline et Diane qui étaient joyeuses et ravies de leur après-midi.
S'apercevant que la table n'était pas mise, Maman monta me voir, avec un regard visiblement agacé : "J'avais demandé que tu mettes la table, Christine... Décidément, aujourd'hui, on ne peut rien te demander... Tu cherches vraiment les ennuis, ma fille... Continue comme ça, et ça va très mal se terminer..." commenta-t-elle. 
Consciente que le ton maternel n'était pas à la discussion, je me levai en vitesse et répondis : "J'y allais, Maman, j'y allais. Je mets la table tout de suite. Tu vas voir..."
Je descendis à la hâte pour rattraper ma bourde et mettre le couvert. Mais, en voulant faire vite et bien, je laissai échapper la pile de quatre petits verres à eau, réussissant à en rattraper un au vol, mais les trois autres se brisèrent sur le carrelage de la cuisine. 
Patatras !
Le bruit résonna dans la maison, alors que les verres en Duralex, comme il y en avait dans la plupart des familles, avaient éclaté en centaines de petits morceaux...
Inutile de dire que mon coeur se mit à battre la chamade, d'autant que j'avais déjà cassé un pot de confiture en pareille circonstance lors des vacances de Pâques, et déjà à une période de conflit avec Maman, ce qui s'était terminée de cuisante manière pour moi...
Je voulus cacher les dégâts, et commençai à ramasser quand Maman arriva, m'intimant l'ordre d'arrêter : "Mais, ce n'est pas possible, ce n'est vraiment pas ta journée, ma fille... Stop, stop, allez, relève-toi et sors de là... Maladroite comme tu es, tu es capable de te couper en plus... Laisse-moi ramasser... Il y en a partout, jusque sous le réfrigérateur. Ce n'est pas vrai... Va donc plutôt comme tes soeurs te mettre en pyjama..."


Les verres cassés s'étalaient dans la cuisine. Consciente de la bêtise, 
j'avais essayé de commencer à ramasser les débris...
Mais Maman, hors d'elle, m'envoya dans ma chambre...
J'avais hélas cette fois bien compris ce qui m'attendait...

Puis, elle ajouta, après avoir laissé s'exprimer un gros soupir : "Allez, file... Et, attends-moi dans ta chambre..."
Il n'y avait pas besoin de me faire un dessin, et je ne pus que balbutier : "Oh, non, Mam' Maman, non" !
La réplique résonna dans la maison : "File de là, Christine. Je t'ai assez prévenue... Allez, ouste ! Et, vous pareil, les petites, remontez ou ça va barder pour vous aussi"
Diane et Aline qui étaient redescendues en entendant les bruits de verre cassé, remontèrent se mettre vite en pyjama. Elles guettèrent mon arrivée en haut, me regardant passer avec des yeux scrutant mes réactions. Je tournai la tête pour ne pas montrer que j'étais au bord des larmes...
Je n'arrivais pas à croire ce qui m'arrivait, même si je m'en voulais de ne pas avoir suivi les recommandations de Tata  Je me suis assise sur le bord de mon lit, puis m'y allongeai en boule, la tête pleine de pensées contradictoires et d'angoisse. Je restai ainsi cinq bonnes minutes, presque dix, le temps que Maman ramasse les morceaux et passe la serpillère.
Je me redressai d'un coup en entendant Maman monter. Elle vint directement dans ma chambre, en ouvrit la porte, en disant : "Tu es prête, Christine ?"


J'étais comme pétrifiée, assise sur mon lit, 
sans avoir obéi à la demande de me mettre en pyjama...
Maman réitéra son ordre...
Je comprenais que j'allais passer un sale quart d'heure...

Elle constata que je n'avais rien fait, étant toujours habillée comme cet après-midi. Elle éleva une fois de plus la voix : "Non, mais je rêve, Christine, je t'ai pourtant dit de te mettre en pyjama... Tu n'en fais vraiment qu'à ta tête... Allez, exécution... Dépêche-toi, j'arrive..."
Elle sortit en laissant ma porte ouverte, allant dans la salle de bain prendre un tas de linge sale et redescendit dans la buanderie pour le mettre dans la machine à laver.


Je me levai et commençai à me mettre en pyjama...
Je savais que c'était en fait pour préparer mes fesses...


Tremblotante, je me dépêchai de me déshabiller puis d'enfiler mon pyjama... Au passage, je regardai mon dos dans la glace. Mes fesses étaient redevenues bien pâles, même si je devinais qu'elles étaient restées sensibles après le double traitement du matin même...
Pendant que je me regardais dans la glace, Diane s'était avancée à pas de loup dans l'entrebâillement de ma porte et me dévisageait de la tête au pied. J'enfilai précipitamment mon bas de pyjama, cachant mes fesses à sa curiosité.


Je ne pus m'empêcher de regarder un instant 
mes fesses redevenues blanches... 
Poser ma main dessus me fit frissonner...

"Va-t'en, Diane. Laisse-moi !", lui demandai-je comme en suppliant. Diane avait son petit air moqueur habituel, mais il semblait tout de même cette fois teinté d'une sorte de compassion. Elle ne put s'empêcher de faire son commentaire : "Ca y est, tu es prête ? Maman va encore te donner la fessée..."
Je ne cherchai pas à nier l'évidence et lui demandaià nouveau de repartir dans sa chambre, mais c'est Aline qui pointa le bout de son nez en disant : "Attention, Maman va bientôt remonter. Ca va barder, c'est sûr". 
Diane rajouta comme sur le sceau d'un secret : "C'est sûr qu'elle est fâchée, Maman. Elle nous a dit quand on rentrait de l'anniversaire qu'on avait intérêt à nous tenir à carreau. Parce que déjà, toi, tu l'énervais..."
Et Aline de compléter : "Elle a même dit que si l'une de nous trois n'était pas sage, la journée pourrait finir comme elle a commencé... Par une bonne fessée..."  


Diane m'avait vue regarder mes fesses dans la glace...
Elle me confirma que Maman était déjà fâchée en les ramenant
du goûter d'anniversaire... Diane prédisait que j'allais m'en prendre
encore une bonne de fessée, mais le regard moqueur de ma soeur
était mêlé d'un peu de compassion...  
 
Du bas, Maman entendit les chuchotements alors qu'elle s'apprêtait à remonter. Ses pas dans l'escalier firent galoper mes soeurs vers leur chambre. "Oh, là ! allez, dans votre chambre, les filles. Je ne veux rien entendre. Sinon, vous pourrez, vous aussi, préparer vos fesses" !
J'étais toute fébrile et apeurée, le dos à la fenêtre, quand Maman entra dans ma chambre. Elle en referma cette fois complétement la porte, et vint s'asseoir en sa position, que je dois bien qualifier "d'habituelle", en tapotant ses genoux comme pour m'appeler à y venir.
Je parlai le premier : "Maman, non, je t'en supplie, non, pas la fessée... Tu me l'as déjà donnée ce matin... Je ne peux pas, je veux pas, c'est trop dur... Mais, non, Maman, non, pas encore la fessée..."
Maman soupira et répondit avec un ton déterminé, et étrangement calme... "Ne discute pas, Christine, viens ici... C'est trop tard pour protester... Je t'ai avertie je ne sais combien de fois depuis ce matin... Tu grognes, tu râles, tu n'obéis pas, et en prime tu casses de la vaisselle en ne faisant pas attention... C'est bien la preuve que la fessée de ce matin n'a pas suffi..."
Je ne savais quoi dire et suppliai : "Non, Maman, non. Je serai sage, je ferai tout ce que tu voudras... Pas encore la fessée..."
Maman rétorqua : "Christine, n'aggrave pas ton cas... De toute façon, la fessée de ce matin, c'était pour te punir d'avoir été collée, mais je pensais que cela t'aurait calmée un peu plus... Il n'en est rien, à l'évidence, alors, puisque tu la cherches, oui, tu vas encore recevoir une bonne fessée, et tu n'y échapperas pas, ma fille... Allez, viens donc ici..."
J'avais bien conscience que j'étais dans une impasse, et qu'elle s'achèverait pour moi avec des fesses écarlates, mais j'avais les nerfs à vif et je ne pouvais me résoudre à venir comme une victime expiatoire recevoir mon dû...
"Si je dois venir te chercher, ce sera pire, Christine... lança-t-elle. Allez, sois raisonnable, ce n'est qu'une fessée de plus, et mon petit doigt me dit que ce n'est sûrement pas la dernière... Allez, VIENS !!!" 
Devant ce ton sec, je me décidai à avancer à pas lent, vers les genoux maternels. Cela tournait tellement dans ma tête que j'avais l'impression d'être dans un cauchemar éveillé, comme récemment, mais cette fois, c'était bien du vrai de vrai et mes fesses allaient le comprendre... "C'est bien, ma chérie", commenta Maman, alors que j'arrivais à portée de main. Elle se pencha pour m'agripper par le poignet et m'attirer d'un grand coup vers ses genoux où je basculai...


Maman me demanda de venir vers elle... 
"Si je dois venir te chercher, ce sera pire", menaça-t-elle...
J'imaginai qu'elle n'hésiterait pas et je me voyais trainée vers ses genoux...
Je consentis donc à m'approcher en tremblant...

Je restai un instant sans réaction, comme fataliste, et elle en profita pour me baisser le bas de pyjama à hauteur des mollets, s'attaquant ensuite à la culotte blanche que j'avais gardée sous le pyjama, me déculottant, baissant l'ultime rempart à mi-cuisses.
Je sortis de ma léthargie en sentant que mes fesses étaient à l'air pour la troisième fois de la journée. Je me mis à supplier à nouveau, criant : "Non, pas la fessée, pas déculottée, non, nooon". Et d'un seul coup, en tentant de mobiliser toutes mes forces, je me débattis, gigotant comme pour me libérer, et réussissant à rattraper ma culotte de coton, et à la remonter pour bonne partie sur mes fesses, en tenant l'étoffe de ma main droite, resserrée comme jamais...


Je me débattis, réussissant à remonter ma culotte,
et tentant de la maintenir fermement en place,
tout en suppliant et criant : "Non, pas la fessée" !

Maman ne pouvait contenir mes jambes qui gigotaient et ruaient, mais gardait une bonne prise sur mon dos, se contentant dans un premier temps de me laisser m'agiter, sachant que je m'épuiserais vite.
"Mais, qu'est-ce que c'est que cette révolte ? Veux-tu arrêter ça, sinon tu vas le regretter, Christine... Et puis, lâche-moi cette culotte... Tu sais très bien que tu ne gagnes jamais à ce jeu-là..."La voix de Maman, à la fois énervée par cet imprévu, mais calme par sa détermination, me faisait comprendre que c'était peine perdue pour moi...
J'arrêtai de gigoter, mais gardai ma main bloquant ma culotte en place. "Enlève cette main, Christine, tu sais bien que je ne renoncerai pas, et que tu vas le payer..."
Elle n'essaya même pas de me faire lâcher prise, ni de claquer ma main, mais je sentis qu'elle me basculait un peu plus en avant. Entre ma culotte remise plus ou moins en place et mon bas de pyjama entravant mes mollets, mes cuisses apparaissaient sans protection... Et Maman fit diversion en commençant à les claquer vertement : "Tiens, en attendant, on va faire rougir ces cuisses-là", dit Maman en n'y allant pas de main-morte... Cela faisait mal, très mal à un endroit habituellement épargné...


En me claquant l'arrière des cuisses, Maman avait détourné
mon attention et je relâchai ma culotte.
Maman en profita pour bloquer ma main, ce qui lui laissait
le champ libre pour me déculotter à nouveau...

Par réflexe, je tentai d'interposer ma main, et relâchai donc ma culotte. Maman en profita pour m'attraper le poignet droit et me le bloquer dans le dos, ayant cette fois la situation bien en main...
"Tu vois, Christine, que Maman arrive toujours à ses fins... Tu sais pourtant bien que les bonnes fessées de Maman, cela se donne directement sur les fesses, pour que cela claque mieux... Alors, je vais une fois de plus baisser ta culotte..." commenta Maman avec un petit air ironique, tout en prenant le temps de dégager pleinement ma lune... Une fois encore...

J'avais jeté mes forces dans mon essai de révolte, et je savais que je n'échapperais pas à cette nouvelle fessée. Mieux valait abdiquer et subir la tannée jusqu'au bout...
"Bon, allez, tu vas l'avoir cette nouvelle fessée... Quand je pense que je t'ai déjà déculottée deux fois ce matin, et que cela n'a pas suffi donc... D'ailleurs, voilà des fesses qui sont redevenues bien blanches, une fois de plus... Mais, je vais leur redonner des couleurs. Tiens, tiens, et tiens..." sermonna Maman avant de recommencer à m'administrer une fessée magistrale...


 Maman regarda un instant ma lune à nouveau déculottée,
constatant qu'il n'y avait plus trace de la tannée (et demie) du matin...

Très vite, cette fois, bien plus encore que le matin même, ma lune s'empourpra. Les claques sur une peau déjà tannée deux fois (du moins une fois et demie) incendièrent vite mon bas du dos... Je subis les premières volées, mais pleurai vite à grosses larmes, essayant un instant de gigoter, mais ce n'en était que pire, et donc je restai inerte encaissant une claquée vive et comme scientifiquement appliquée pour rendre mes fesses écarlates.


Même redevenues blanches, mes fesses demeuraient sensibles
après la double déculottée matinale...
Les nouvelles claques me firent pleurer et crier très vite...

Je faisais des "aïe", des "ouille, ouille"à chaque claque, je suppliais Maman d'arrêter, je demandais pardon, je criais sans retenue, ce qui ne devait pas échapper aux oreilles d'Aline et Diane, même si la porte était fermée complétement... Là, je ne pouvais me retenir, m'épuisant à m'époumoner, durant cette fessée qui allait, cette fois, réellement me calmer...
Maman comprenait bien que la douleur était plus intense que lors de la fessée du matin, elle savait aussi que cette fessée-ci n'était pas consécutive à un motif majeur comme ma nouvelle colle, mais plus due à une nécessité de calmer sa fille, de ne pas la laisser multiplier les petits griefs, et donc elle fut (un peu) moins longue qu'habituellement. L'important, je crois, était pour Maman que je n'y échappe pas, que ses trois filles sachent bien que ce n'est pas parce que l'on a reçu une fessée le matin que l'on peut agir impunément le reste de la journée...
Ma lune étant écarlate et la leçon bien donnée, la fessée s'arrêta, et Maman desserra lentement son étreinte. J'imaginais que c'était fini, que j'avais eu ma dose, et je commençai à glisser jusqu'à mettre genoux à terre, tout en essayant de remonter ma culotte, comme si je voulais de suite me protéger, cacher mes joues du bas...


Je m'époumonnai sous la claquée méthodique et brulante 
de cette nouvelle fessée. Je ne pensais même plus à mes soeurs
qui devaient écouter ce qui arrivait à leur aînée...

Cela dut rappeler à Maman ma petite révolte lors de ma mise sur ses genoux...
"Minute, papillon", dit-elle, en me remontantd'un coup en équilibre sur ses cuisses... "C'est Maman qui décide quand ça commence et quand ça finit, Christine... Et tu sais bien que cela ne sert à rien non plus de chercher à m'empêcher de baisser ta culotte, ni de la remonter avant que Maman ait fini... Sinon, Maman se fâche, tu le sais bien, Christine..."
Je me fis implorante : "Oui, Maman, je sais, je ne le ferai plus, je ferai tout comme tu veux, promis, Maman, promis... J'ai compris, j'ai compris..."
Elle remit ma culotte à mi-cuisses, alors que je venais de la remonter sur à peine un quart de fesse. C'était pour le principe, je pense. Elle regarda ma lune écarlate, et constata : "Bon, ça suffit pour cette fois. J'espère que cette fessée t'aura enfin calmée...Tu en as eu assez pour aujourd'hui, mais que je ne t'y reprenne plus à chercher à me résister, sinon tu la sens celle-là ?"Clac, clac ! deux grosses claques tombèrent. Je criai : "Non, Maman, non. Euh, enfin, euh, oui, je la sens. Arrête... Je ne le ferai plus, promis..." 
Elle répliqua : "Tâche de t'en souvenir, ma fille, sinon gare à tes fesses, encore et encore..."Et, elle ponctua sa dernière phrase d'une douzaine de fortes claques, sonores comme jamais, avant de me relâcher enfin, tombant à genoux, complétement en larmes et hoquetante de douleur... 


Alors que j'avais remonté partiellement ma culotte trop vite, Maman me remit
un instant en position, redévoilant ma lune écarlate, façon de réaffirmer
que toute résistance se paie... Et d'en faire la démonstration
par une ultime volée d'une douzaine de claques sonores comme jamais...


Maman se releva et quitta ma chambre, sans refermer la porte derrière elle. Je me rhabillai en vitesse, et remontai sur mon lit où je me pelotonnai en pleurant à grosses larmes. J'étais cette fois comme laminée, épuisée, je n'avais même plus de révolte en moi, j'étais comme essorée, pour ne pas dire calmée, cette fois, enfin calmée...

A SUIVRE
    

Chronique d'un redoublement : 108. De ma prise de conscience à un sermon maternel apaisé

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SUITE 107


Quelle journée ! J'étais anéantie, et je n'arrivais pas à arrêter de pleurer, couchée en boule sur mon lit, les fesses encore écarlates cachées par ma culotte, et qui faisaient comme si j'avais un coussin chaud au bas du dos.
Je n'avais plus mal vraiment, cela me picotait juste, du fait de mon épiderme sensible quand je changeais de position, mais ce n'était pas la douleur qui me faisait pleurer, c'était plutôt un mélange de relâchement de mes nerfs et d'un gros chagrin...
Je m'en voulais à moi, plus qu'à ma mère en fait...
Je me sentais stupide d'avoir provoqué cette succession de colères maternelles et d'en avoir payé le prix sur mes fesses...


Je n'avais plus vraiment mal, mais je n'arrivais pas
à m'arrêter de pleurer, couchée en boule sur mon lit,
mes nerfs se relâchant, ressentant comme un gros chagrin, 
consciente d'avoir provoqué cette succession de colères maternelles...


Mais, quelle idiote j'avais été de me moquer à voix haute de Babette et Brigitte, qui plus est en cours d'anglais. De fait, c'était surtout de m'être faite prendre que je regrettais, car au fond de moi je restais ravie qu'elles aient été collées...
Après, tout s'était enchainé comme un scénario catastrophe pour mon bas du dos... Aujourd'hui, en écrivant ces lignes, je me dis que j'aurais pu éviter tout ou presque tout... Une fois la colle donnée, si j'avais été voir Maman en rentrant à la maison, lui avouant sans qu'elle n'ait rien demandé m'être moquée de mes copines, en expliquant qu'elles m'embêtaient, en disant que je le regrettais, que j'étais désolée, que je ramènerais des bonnes notes, etc., etc., je suis à peu près persuadée que je m'en serais sortie simplement avec un sermon maison... Même si la conjonction du dernier mois de l'année de redoublement et du fait que c'était encore avec la prof d'anglais, risquait quand même de pousser Maman à tenir ses promesses...
Mais, au pire, j'en aurais été quitte pour une fessée du vendredi soir au moment d'aller au lit, et l'épisode se serait arrêté là...


Je me rappelais que Maman avait remarqué, vendredi soir, 
que je semblais ne pas être dans mon assiette...
Je regrettais a posteriori de ne pas avoir avoué ma colle sur le champ...
Je m'en serais peut-être sortie avec une seule fessée... 

Sauf que la Christinette de l'époque avait préféré gagner du temps, imaginant tenir jusqu'à l'arrivée du bulletin de colle, passer un week-end tranquille, quitte à rajouter quelques mensonges dont elle était spécialiste...
Mais, si je pleurais longuement encore, c'était en me rendant compte que j'avais accumulé ainsi les griefs... 
D'abord, le mensonge à Maman qui me tendait la perche en devinant que mon retard et mon air pas dans mon assiette faisaient craindre le pire. Puis l'angoisse quand Diane m'avait annoncé qu'elle avait appris pour ma colle... C'était l'assurance d'une nuit agitée, à tendre le dos, à chercher comment et quand avouer... Avec même cette rencontre surréaliste au milieu de la nuit avec un demi-aveu qui annonçait que le réveil serait agité...
Effectivement, Maman n'avait pas tergiversé, préférant régler le compte de son ainée dès le matin, puisque même les petites ne doutaient pas de ce qui attendaient leur grande soeur...
Et, là, encore la déveine... L'histoire aurait pu s'arrêter là aussi avec une déculottée maison que j'imaginais bien recevoir, que j'aurais admise...
Mais, il y avait eu la visite de la voisine, l'intermède impromptu, amenant Maman, le bras reposé, à redécouvrir ma lune qui avait pâli entre temps pour ce que j'ai ressenti comme une deuxième fessée...
C'était la porte ouverte à un sentiment comme d'injustice, à une mauvaise humeur, aveuglante au point de ne pas comprendre, ni ressentir, que ce n'était pas le jour à énerver à nouveau Maman...
Pourtant les avertissements en faisant les courses, puis les menaces claires au moment de l'essayage, auraient dû m'inciter à me calmer, mais je n'imaginais pas être en danger. Ajouter la nonchalance en n'allant pas mettre la table pendant l'absence maternelle, puis la précipitation coupable, au moment où j'ai pris enfin conscience que cela pouvait se gâter pour mon matricule, et ce fut la faute de trop, les verres éclatés, le fracas, et la sentence immédiate d'une mère énervée à l'encontre de celle que les déculottées du matin n'avaient pas suffi à calmer assurément... D'où sa décision de flanquer une nouvelle fessée à cette ainée qui, décidément, l'avait (de son point de vue) bien cherchée...
Alors, une fois cette tannée magistrale reçue, chacun comprendra que mes larmes coulaient et coulaient, sans vraiment de crise de sanglots, comme si je me relâchais, épuisée et calmée comme rarement...


La nouvelle déculottée du début de soirée était méritée 
de par mon attitude et les griefs mis bout à bout depuis le matin...
Maman se devait, dans son esprit, de me faire comprendre
 que je devais obéir et filer droit...

Au fond de moi, d'ailleurs, cette troisième déculottée de la journée me faisait oublier un peu le sentiment d'injustice des épisodes du matin. La fessée du soir n'entrait pas dans le même schéma, celui d'une punition que j'aurais pu éviter en fermant ma bouche lorsque Babette et Brigitte avaient été collées.
Non, cette fois, et j'en prenais conscience en me remémorant la journée, je ne pouvais guère crier à l'injustice... Faire la tête alors que Tata et Maman m'achetaient des affaires, montrer ma mauvaise humeur au moment des retouches, défier Maman en laissant entendre que je ne voudrais pas mettre la jupe plissée, ne pas obéir à sa demande de mettre la table, puis me précipiter et casser la vaisselle,  je comprenais bien que tout cela mis bout à bout ne pouvait se terminer par des félicitations... Et, qu'au contraire, cela ne pouvait que conforter Maman dans son idée qu'assurément les épisodes du matin n'avaient pas suffi... Et, Dieu sait, si je savais qu'en de telles circonstances, cela ne pouvait que démultiplier la volonté maternelle d'agir de manière à ce que cette fois je comprenne vraiment... C'est bien ce qui venait de se passer avec cette nouvelle fessée magistrale...
La démonstration maternelle eut d'ailleurs pour effet de calmer toute la maisonnée. Les petites jouaient sans bruit, hormis quelques chuchotements qui devaient certainement évoquer mes mésaventures, et lorsque Maman nous appela pour le dîner, chacune descendit dans le calme, et le repas se déroula sans réelle allusion à mes déboires.
Il y avait bien en douce des regards malicieux d'Aline et Diane, mais je préférai ne pas y prêter attention.
A l'heure du coucher, Maman alla border les petites sans s'y éterniser, puis vint dans ma chambre me souhaiter bonne nuit... Elle était particulièrement calme, s'asseyant au bord de mon lit, et me parlant longuement. Comme une sorte de sermon d'absolution, me rappelant les épisodes de la journée en les justifiant. "Tu m'avais pourtant promis de faire attention, surtout avec Mlle Paule, de ne plus récolter d'heures de colle... Alors, ne te plains pas, Christine, tu savais bien que tu recevrais une bonne fessée... Et ce n'était pas la peine de chercher à me le cacher hier soir, cela ne faisait qu'aggraver ton cas, ma pauvre chérie..."
Je ne pouvais qu'acquiescer et comme souvent je répondis en promettantde faire des efforts, de ne plus avoir de colle, etc., etc... Ce qui me valut la réponse suivante, comme une évidence : "Je l'espère bien, ma fille, je l'espère bien. C'est même à souhaiter pour tes fesses, car tu as bien vu que maman, elle, tient toujours ses promesses".
Je baissai le regard, ne sachant pas quoi dire d'autre que "Oui, Maman, oui, je sais..."
Elle poursuivit son retour sur les événements de la journée : "Et il n'y a pas que pour les colles que Maman sévit, Christine. Tu l'as bien vu ce soir, et je me demande encore quelle mouche t'avait piquée pour être aussi mal lunée tout l'après-midi... J'aurais dû te calmer à ma manière, dès que tu as fait ta mauvaise tête dans le magasin... Je me suis retenue parce que tu es grande maintenant, mais tu as continué à chercher les ennuis..."
Rétrospectivement, je me dis que j'avais failli en prendre une dans la cabine d'essayage, et le seul fait de l'imaginer me fit monter des larmes aux yeux... Je sanglotai : "Oh, non, Maman, je n'ai pas cherché. Pardon, pardon".
Maman respira longuement et soupira : "Et, les épingles arrachées pour les retouches, et ta mauvaise tête de ne pas vouloir porter la jupe, et la table pas mise, et les verres cassés, si tu appelles ça ne pas chercher les ennuis, qu'est-ce que c'est donc ? C'est moi au contraire qui ait été bien patiente de supporter tout cela, ma fille..."
Je me remis à pleurer doucement, me sentant toute penaude, ne pouvant rien dire pour ma défense...
Maman me passa la main dans les cheveux, commentant : "Allez, ne pleure pas, ne pleure plus, Christine, c'est fini maintenant. Maman t'a donné la bonne fessée que tu méritais et j'espère que tu as compris cette fois..."
Je psalmodiai : "Oui, Maman, oui, oui, j'ai compris, oui, oui..."


Après le sermon maternel, je me suis remise à pleurer, demandant pardon,
promettant de ne plus recommencer...
Maman me consola, me passant la main dans les cheveux,
puis me serrant dans ses bras... Et d'espérer que je serais en effet sage...
Sinon, je n'aurais qu'à préparer encore mes fesses...  
 

Maman conclut : "Allez, il est temps de dormir, ma chérie. Je veux bien te croire... Mais, au lieu de dire oui, oui, j'ai compris, après être passée sur mes genoux, mieux vaudrait y penser avant et ne plus mériter de nouvelles fessées... Sinon, Christine, on n'en a pas fini de s'expliquer toutes les deux... Gare à tes fesses, ma fille, gare à tes fesses..."
Maman m'embrassa, me déposant un baiser sur le front et me serrant dans ses bras, un long instant, avant de se relever et de quitter ma chambre en disant : "Bonne nuit, ma chérie, fais de beaux rêves".
Des rêves de princesse, j'aurais bien voulu en faire, mais en m'endormant c'était plutôt le fil des événements de la journée qui me revenait... Et ils me ramenaient, une fois, deux fois, trois fois sur les genoux maternels... Avec une lune déculottée et écarlate...
De quoi alimenter plutôt des cauchemars...
A SUIVRE  
  

Chronique d'un redoublement : 109. Un dimanche calme mais où mes exploits sont commentés

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SUITE 108

 Des cauchemars, oui, j'en ai fait durant cette nuit, me réveillant au moins à deux reprises, m'asseyant dans mon lit, les mains moites, en nage, ne sachant plus trop où j'étais, puisque sortant d'un rêve noir, ou plutôt rouge écarlate pour une part de mon anatomie...
Il me fallait alors quelques instants pour revenir à la réalité, rassurée par le silence qui régnait dans la maison, où tout le monde dormait. 


Je m'étais réveillée au moins à deux reprises,
angoissée par des cauchemars qui tournaient autour
des mêmes scènes, me replongeant sur les genoux maternels... 

Je pouvais alors chasser les images qui me trottaient dans la tête et me rallonger pour retrouver le sommeil. Heureusement, épuisée par cette journée à rebondissement, et bien calmée par les traitements maternels, je me rendormis assez vite à chaque fois.
Ce fut d'ailleurs Maman qui vint me réveiller à dix heures le lendemain matin, ouvrant fenêtre et volets, alors que je dormais encore. Mes soeurs étaient déjà levées et terminaient leur petit-déjeuner, quand je les rejoins, encore un peu dans le brouillard, après avoir enfilé ma robe de chambre sur mon pyjama.
Je n'avais rien entendu du lever familial, preuve s'il en est que je dormais profondément, ma fin de nuit ayant d'ailleurs été plus calme sur le plan des cauchemars...
Aline et Diane me scrutaient attentivement, curieuses de voir comment étaient leur grande soeur au lendemain d'une triple déculottée... Mais, je restai concentrée sur mon bol de chocolat et mes tartines, n'ayant pas envie de connaître le fond de la pensée de mes soeurettes, ni subir leurs moqueries.
Le petit-déjeuner avalé, je remontai, croisant Maman dans le couloir. "Fais ta toilette et habille-toi. Ne traine pas, tu sais que nous allons à la messe de 11 h, puis déjeuner chez Mamie. J'ai préparé tes affaires sur ta chaise".
Je repensai alors à la jupe plissée que Maman m'avait achetée la veille, et qui avait engendré une part de l'énervement maternel... Mais, surprise, c'était la robe d'été que Tata m'avait offerte qui était en évidence sur la chaise, avec mes habits du jour.
J'hésitai même en la voyant, me rappelant ce que Maman avait dit la veille au soir. J'allai lui demander pour en être sûre. Elle répondit avec un petit sourire : "Bah, alors, maintenant, tu veux mettre la jupe plissée. Ne t'inquiète pas, tu la mettras pour aller au collège. Aujourd'hui, j'ai pensé que cela ferait plaisir à Tata Jacqueline que tu portes la robe qu'elle t'a offerte, puisqu'elle déjeune aussi chez Mamie".
Je retournai dans ma chambre, moitié contente de mettre la robe d'été, moitié chagrine de savoir que je porterais la jupe plissée pour aller en cours... Mais, à chaque jour suffit sa peine, comme on dit...
En m'habillant, je pus constater en regardant un instant dans la glace mon bas du dos, qu'il n'y avait plus trace aucune des fessées de la veille. 


 En m'habillant, je regardai un instant mon bas du dos dans la glace...
Il n'y avait plus trace des fessées de la veille...
Je cachai vite ma lune blanche, comme si la vision de mes fesses me faisait penser qu'elles étaient prêtes pour une future déculottée...

Mais, elles étaient bien dans ma mémoire, et je m'habillai vite pour cacher cette vue qui me rappelait trop de mauvais souvenirs... Peu après, j'étais donc prête à l'heure pour aller à la messe, assez fière de ma tenue, mais espérant toutefois ne pas faire trop de rencontres sur le chemin ou à l'issue de l'office, dans une paroisse où tout le monde se connaissait un tant soit peu...
Mes prières secrètes furent exaucées, puisque nous ne croisâmes aucune camarade de classe, ni parents sur le trajet, ni à la sortie de l'église.
Les seules personnes proches que nous rencontrâmes furent la voisine et sa fille, qui sortaient alors que nous retournions à la maison pour prendre le gâteau préparé par Maman, avant de nous rendre chez Mamie.
Les deux mères se saluèrent, et la voisine crut bon de faire à nouveau allusion à l'épisode de la veille, en disant : "J'espère que vous allez passer un bon dimanche en famille, plus calme que la journée d'hier... Vous savez, Mme Spaak, quand j'y repense, je suis vraiment désolée de vous avoir dérangée hier au mauvais moment".
Maman rassura la voisine, avec une formule qui ne me plut guère : "Mais, non, voyons, ce n'est rien. Vous ne pouviez pas savoir. D'ailleurs, je peux bien vous dire que si vous étiez venue hier soir, vous auriez pu encore mal tomber, puisque ma chère Christine s'est montrée infernale toute la journée, et s'est retrouvée à nouveau sur mes genoux avant le dîner pour une nouvelle fessée bien méritée..."
La voisine fit de grands yeux, tout en me regardant avec un petit sourire, et commenta : "Eh bien, ce n'était vraiment pas son jour à votre grande fille. Mais, vous avez sûrement raison de ne pas vous laisser déborder par vos enfants. Il faut juste espérer que cela lui servira de leçon, et qu'elle sera plus sage un bon moment".
Maman rétorqua : "Oui, j'espère bien que ma grande a compris. D'ailleurs, elles sont bien calmes toutes les trois ce matin. Elles savent bien, exemple de Christine à l'appui, qu'il ne faut jamais défier sa maman..."


La voisine et sa fille avaient accueilli les confidences maternelles
avec un étonnement plutôt amusé...
Il faut dire que l'anecdote de l'irruption de la voisine,
et la nouvelle scène du soir pouvaient prêter à quelques moqueries...
Les voyant repartir en riant, je ne m'en sentais que plus honteuse...

La conversation s'arrêta là, à mon grand soulagement, car je sentais bien que mes malheurs amusaient plutôt la fille de la voisine, dont je fis en sorte de croiser le moins possible le regard curieux.
Il était temps de nous rendre chez Mamie, qui nous attendait pour le déjeuner dominical. Nous prîmes l'apéritif au salon, avec jus d'orange pour les filles, et des petits feuilletés faits maison, en attendant Tata qui n'allait pas tarder.
La conversation tourna vite sur les enfants et Mamie fit des compliments sur ma robe : "Tu fais très petite demoiselle, ma chérie. C'est vrai que tu grandis de plus en plus". Cela me fit plaisir, mais Maman rectifia : "Oui, Christine grandit, mais plus en taille qu'en sagesse, hélas..."
Mamie ne manqua pas de demander pourquoi, et Maman expliqua : "Non seulement, elle fait encore des exploits en classe, en ramenant une fois de plus des heures de colle, mais elle se montre ensuite pénible, désobéissante et maladroite... Ce qui fait que j'ai dû sévir deux fois dans la même journée..."
Je baissai la tête et ne rétorquai rien, espérant que la conversation s'arrêterait là. Mais Mamie se mit à me plaindre : "Oh, ma pauvre Christine, quand même, ça me fait toujours de la peine de savoir que Maman te gronde..."
Maman tint à préciser : "Ce n'est pas non plus de gaité de coeur que je la punis, mais Christine n'a qu'à s'en prendre à elle-même... Elle savait bien que ses heures de colle allaient lui valoir une bonne fessée, mais Mademoiselle n'a pas été calmée pour autant, et j'ai dû lui flanquer une autre fessée après qu'elle ait cassé quatre verres."
On changea de sujet ensuite, mais je n'en avais pas fini avec les moments de gêne, puisque l'arrivée de Tata Jacqueline, un quart d'heure plus tard, remit mes exploits sur le tapis. 


Mamie me plaint, n'aimant pas savoir que j'avais été punie...
Ses compliments sur sa petite fille qui grandissait vite,
lui valurent en retour le récit de mes exploits 
et de leur traitement cuisantà la manière maternelle... 

Tata aussi me fit des compliments, contente de me voir porter la robe qu'elle m'avait offerte.
Je la remerciai chaleureusement et elle me serra dans ses bras, en ajoutant : "Tu sais, cela m'a fait plaisir de te faire ce petit cadeau. Et si elle te plait vraiment, j'en suis ravie. C'est un peu de baume au coeur, surtout dans une journée qui avait bien mal commencé, n'est-ce pas ma chérie ?"
Tata avait dit cela d'un ton légèrement taquin, ne se doutant pas de ce que sa soeur, Maman, allait répliquer : "Oui, elle avait en effet mal commencé pour Christine, mais ce que tu ne sais pas c'est qu'elle s'est achevée de la même manière..."
Tata écarquilla les yeux, et m'interrogea : "Non, mais, Christine, c'est vrai ça ? Je t'avais pourtant conseillé de te calmer et de ne pas chercher les ennuis. Oh, ma pauvre chérie..."
Je sentis des larmes me monter aux yeux, et je sanglotai : "Oui, Tata, je sais, je sais..."
Tata était toute en compassion : "Ma pauvre chérie, ma pauvre chérie, ça n'a pas dû être drôle. Je plains tes petites fesses... Ma pauvre bichette."
Maman reprit sa soeur, tenant à se justifier : "Ta pauvre bichette n'a eu que ce qu'elle méritait... Si elle n'avait pas été insupportable et maladroite, je n'aurais pas eu à lui rougir les fesses à nouveau... Tu as vu toi-même dans le magasin et au moment des essayages comment ta nièceétait énervée. Elle a continué jusqu'au soir, alors cette nouvelle déculottée, elle l'a bien cherchée... Je pense même que j'ai été bien patiente et que j'aurais dû agir bien plus tôt dans l'après-midi..."


Tata aussi voulut me consoler, mais me rappela aussi
qu'elle m'avait avertie du danger encouru de par mon attitude...
Même compatissante, elle ne pouvait qu'admettre
que la dernière fessée était sûrement méritée... 

Mamie demanda à ce que l'on passe à table, ne souhaitant guère que l'on poursuive sur le sujet... J'avais eu comme l'appétit coupé par ce rappel à répétition de mes déculottées de la veille, mais je fus la première à rejoindre la table familiale, histoire de changer de thèmes de discussion. De fait, pour mon plus grand soulagement, le sujet ne fut plus abordé de tout le repas.
La seule alerte fut lors d'une petite promenade digestive en famille au parc voisin, quand Diane fit un caprice pour avoir une glace, alors que nous étions sortis de table depuis moins d'une heure. Maman empêcha Mamie, qui était prête à lui céder, de lui acheter ce qu'elle voulait, et elle leva la main, paume ouverte, d'un geste menaçant, en disant : "Attention à toi, Diane, tu sais ce qui est arrivée hier à ta grande soeur... Alors, plus un mot, si tu ne veux pas que je m'occupe de tes fesses de la même manière, tout à l'heure en rentrant à la maison."
L'avertissement fit son effet puisque Diane n'insista pas. Mais, de mon côté, j'avais senti mon coeur accélérer... La tirade de Maman m'avait fait rougir. La marchande de glaces et les trois personnes qui faisaient la queue devant son stand, avaient en effet assisté à la scène et entendu la menace maternelle.  
 J'avais l'impression que leurs regards avaient convergé vers moi, vers la seule qui pouvait être "la grande soeur", et dont ils venaient d'apprendre que sa mère s'était donc "occupée" de ses "fesses" la veille. Je me sentais honteuse rien qu'à penser qu'ils m'imaginaient les fesses à l'air sur les genoux maternels...


Bien sûr, la menace d'une fessée était adressée à Diane, 
qui faisait un caprice au parc... Mais, Maman l'avait accompagnée
d'un rappel explicite de ce qu'avait reçu son ainée la veille...
Le regard que me portait la marchande de glaces, comme les trois clients
qui faisaient la queue, m'avait fait rougir...
J'avais l'impression qu'ils m'imaginaient offrant mes fesses déculottées
à la claquée maternelle...   

J'essayai de ne plus être obnubilée par cette pensée et me mis à taquiner Tata qui fut très complice avec moi et m'aida à oublier mes angoisses.
J'avais envie de changer mes idées, tout comme je n'avais aucune envie de commencer à me dire que le lendemain matin, j'allais retrouver les bancs de ma classe au collège... 

A SUIVRE 

Chronique d'un redoublement : 110. Retour au collège sur fond de confidences et de moqueries répétées

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SUITE 109 

La balade dominicale dans le jardin public s'acheva sans autre anicroche. Calmées par la menace maternelle, Aline et Diane s'étaient dépensées sur les balançoires du parc, pendant que je m'amusais avec Tata à jouer aux devinettes.
Nous rentrâmes chez Mamie vers 4 h, et Maman en profita pour prendre le téléphone de sa mère et appeler les parents de Martine, chez qui j'aurais dû aller à 16 h 30 pour son goûter d'anniversaire. Maman dit qu'elle était désolée, mais que "Christine était punie et privée de sortie".
La mère de ma camarade dût insister un peu car Maman développa : "Non, je ne peux pas revenir dessus. Une promesse est une promesse, et je tiens les miennes. Sinon les enfants abusent et ne nous croient plus".
Je n'entendais pas ce que disait la mère de Martine, mais elle dût suggérer à Maman qu'elle trouve une autre forme de punition pour remplacer cette privation de sortie, ce à quoi elle répondit : "Mais, question autre punition, c'est déjà fait, vous savez. Ma chère fille a eu droit à une fessée bien méritée".
Je grimaçai en entendant Maman qui, heureusement, n'en rajouta pas, et souhaita une bonne fin de journée à son interlocutrice, précisant qu'elle apporterait un jour prochain le petit cadeau que nous avions choisi pour Martine, à savoir une bande dessinée de sa collection préférée. Et de conclure : "C'est normal, Martine n'a pas à être pénalisée de par la conduite de Christine".
C'est donc chez Mamie que nous goutâmes avant de rentrer à la maison, où ce dimanche s'acheva dans le calme. Maman vérifia nos devoirs, ravie de constater que les miens, mais aussi ceux d'Aline et Diane étaient parfaitement faits. Elle en fit même la réflexion à voix haute : "C'est quand même drôle qu'il y ait des jours où tout le monde travaille bien... Mon petit doigt me dit qu'il y a une raison... Comme si mes trois filles voulaient éviter quelque chose..."
A n'en pas douter, dans son for intérieur, Maman devait se féliciter de l'efficacité de sa méthode... Mais, pour moi, cela me faisait rager intérieurement, qu'une fois encore, ce soit une fessée de Christine qui soit la référence, qu'une fois de plus, ma déculottée magistrale serve en quelque sorte aussi à calmer toute la maisonnée...
Nous dinâmes assez tôt et fûmes envoyées au lit avec la permission de lire un peu, sans bruit, avant que Maman ne vienne éteindre. Elle s'attarda quelques instants auprès de chacune d'entre nous, disant qu'elle espérait que nous allions être sages la semaine prochaine, sans qu'elle soit obligée de sévir comme durant ce week-end agité...
J'eus droit à un petit rappel des faits et à une mise en garde claire, que plus rien ne serait toléré jusqu'à la fin de ce dernier mois de classe. J'avais envie de dire : "Mais, Maman, tais-toi donc. Bien sûr que je sais, bien sûr que je n'oublie pas tes promesses, bien sûr que je n'oublie pas mes déculottées d'hier, même que mes fesses s'en souviennent, et que je sais que c'est ce que je risque si je ramène encore des heures de colle, une punition, une mauvaise note... Et que ce n'est même pas ce que je "risque", mais plutôt ce qui m'attendrait..."Mais, pas sûr qu'elle aurait apprécié ma tirade...
Couchée assez tôt, j'eus un peu de mal à m'endormir, après que Maman soit redescendue. 


J'eus du mal à m'endormir en ce dimanche soir... 
Le sermon maternel me ramenait des images des fessées de la veille...
Et la perspective de retrouver le collège et ses moqueuses
ravivaient des angoisses... 

Ses rappels et promesses me ramenaient aux souvenirs cuisants de la veille... J'angoissais aussi de retrouver le collège, mes pseudo-copines moqueuses, et même Martine qui avait dû être mises au courant par sa mère... J'en fis quelques rêves agités, mais dormis ensuite d'une seule traite jusqu'au matin.
Au réveil, Maman prépara mes affaires du jour, plaçant la jupe plissée écossaise sur ma chaise. J'eus la tentation de grogner, mais n'en fis rien, devinant que Maman ne céderait pas, et puis ma tenue était finalement une préoccupation mineure par rapport à ce que je craignais en matière de moquerie...
Je m'habillai et eus droit aux compliments de Maman qui me trouvait "très bien" avec cette jupe et le chemisier clair. Je ne répondis pas et me mis en route pour le collège en ralentissant le pas habituel. Je ne voulais pas être trop en avance, et n'arrivai dans la cour que trois minutes avant la sonnerie. Bien m'avait pris d'avoir ralenti, car je tombai sur Babette et Brigitte qui, visiblement, m'attendaient...
"Alors, Christine, comment s'est passé le week-end ? Ta Maman s'est fâchée pour tes heures de colle ?", demanda en ricanant Brigitte. Je ne répondis rien sur le moment. Babette embraya : "Maman s'est occupée de tes fesses, je suis sûre..."
Je n'avais nullement l'intention de rentrer dans leur jeu, et je trouvai une parade en répondant : "Pff, on n'a même pas reçu le bulletin de colle". Cela leur cloua le bec un instant, puis Brigitte renchérit : "Ah, ta Maman ne le sait pas encore... Petite cachotière, ça va drôlement barder quand elle saura... Tu peux préparer tes fesses, hi hi..."


Babette et Brigitte étaient persuadées qu'une fessée m'attendait
à l'arrivée du bulletin de colle...
Je lisais dans leurs yeux qu'elles m'imaginaient en plein salon,
culotte baissée sur les genoux de Maman,
ma lune rougissant sous la tannée maternelle...

Heureusement, la sonnerie retentit et nous nous mîmes en rang pour rentrer en classe... J'étais sauvée par le gong !
Les deux moqueuses me laissèrent tranquille à la récréation de 10 h. Il semble que je les avais convaincues avec mon histoire de bulletin de colle non reçu, ce qui était vrai d'ailleurs puisque, pour une fois, piégée par le fait que Diane avait appris pour ma colle, je l'avais avouée avant l'arrivée du courrier redouté.
La matinée s'acheva donc sans autre taquinerie notable. J'en étais ravie...
A midi, au cours du déjeuner, Maman m'apprit qu'elle avait "déposé le cadeau de Martine"chez elle, et "discuté un moment avec sa mère". Cela n'était pas de très bon augure pour moi...
Au retour au collège, Babette et Brigitte me retombèrent dessus, en me demandant si le courrier était arrivé, comme chez Brigitte, mais ni chez Babette, ni chez moi, le facteur n'avait rien amené. Ce serait donc pour le lendemain, mais pour une fois, moi, je ne m'inquiétais pas, puisque j'avais déjà été punie et servie pour mon compte.
Nous discutions avec Babette et Brigitte, quand arriva Martine, toute contente de mon cadeau, me remerciant, et regrettant que je n'ai pas pu venir à son anniversaire, ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention des moqueuses...
Et Brigitte de poser la question du pourquoi de mon absence. J'hésitai et balbutiai : "Euh, bah, c'est-à-dire que, euh, on était invités aussi chez ma grand-mère." Mais, Martine, ne sentant pas le piège rétorqua : "Oui, et puis, il parait que tu étais punie et privée de sortie".
Je vis les deux moqueuses se mettre à pouffer, ravies d'avoir obtenu cette information. Brigitte s'empressa d'essayer d'obtenir des détails : "C'est sa maman qui te l'a dit ? Tu sais pourquoi ?"Martine répondit qu'elle tenait cela de sa propre mère qui avait vu la mienne ce matin. Mais, là encore, l'heure du cours ayant sonné, on s'arrêta heureusement là... 
A la récréation de l'après-midi, Martine vint me revoir, m'entrainant dans un endroit plus calme de la cour, et me confia : "J'ai pas voulu en parler devant Brigitte et Babette, mais Maman m'a dit que tu avais reçu une fessée. Dis, c'est vrai ? Ma mère a Babette et Brigittemême dit que je n'avais qu'à bien me tenir, parce que je n'étais pas à l'abri d'en avoir encore. Ca m'a fichu la trouille, même si je n'en ai plus eu depuis avant Noël, j'ai vu qu'elle était sérieuse en le disant".
Je compris que je ne pouvais pas mentir à Martine, mais lui servis une version light de mes mésaventures. "Bah, oui, c'est vrai. Maman me donne encore la fessée de temps à autre. Moins souvent qu'à mes petites soeurs, bien sûr. Mais, ça arrive encore, parfois...Faut dire qu'elle ne supporte pas que j'ai des heures de colle, et en plus j'ai fait des caprices toute la journée. Je me rends compte que j'avais exagéré".


Maman l'ayant annoncé à la mère de ma camarade,  
j'avais dû avouer à Martine que j'avais bien reçu la fessée...
J'en minimisai la fréquence et le mal que j'avais, 
mais Martine me regardait avec beaucoup de compassion,
presque admirative devant mon détachement, 
du moins celui que je tentais de faire croire... 

J'avais fait cet aveud'un trait, et je m'en étonnais moi-même, mais c'était comme un secret entre copines, Martine semblant avoir de la compassion pour moi. J'avais évidemment minimisé la fréquence de ce qui m'arrivait, mais jamais je n'aurais dit pareil devant Babette ou Brigitte.
Martine me regardait avec un air presque admiratif : "Bah, dis donc, ça doit être dur. Ca fait drôlement mal. Tu pleures beaucoup, hein ?"
Je jouai les dures à cuire, les dures au mal : "Bien sûr que je pleure un peu, mais je n'ai pas trop mal. C'est juste une fessée à la main, tu sais ?"
Martine rétorqua : "Bah, Maman aussi me la donnait à la main, mais quand c'est sans la culotte, ça me faisait crier moi. Toi aussi, c'est déculottée qu'elle te la donne ?"
Je répondis évasivement : "Bah, ça arrive", et fis comprendre à Martine que je n'avais pas envie de m'étendre davantage sur le sujet, non sans lui faire promettre de ne rien dire aux autres, ce qu'elle promit comme si c'était un secret entre nous.
La journée s'acheva sans que les moqueuses ne reviennent à la charge. 
Mais, le lendemain matin, Babette et Brigitte reprirent leur petit manège. Persuadée que mes ennuis seraient dépendants de la réception du bulletin de colle, elles me titillèrent le matin, en me rappelant que le facteur allait sûrement apporter l'enveloppe du collège ce matin à la maison, et en me pronostiquant une chaude réception maternelle l "Alors, Christine, on prépare ses fesses... Après la privation de sortie de dimanche, ça sera la fessée du mardi, hi hi..."


A peine arrivée au collège le lendemain matin, 
je vis les deux moqueuses revenir à la charge,
me rappelant que le bulletin de colle arriverait ce mardi,
et me suggérant de préparer mes fesses...  

Cela me faisait bouillir intérieurement, mais comme j'avais déjà été punie à la maison pour ma colle samedi, j'étais moins anxieuse quant à l'arrivée du courrier du collège.
Effectivement, l'enveloppe habituellement redoutée était bien arrivée dans notre boîte à lettres peu avant midi, et je la vis posée bien en évidence sur le guéridon de l'entrée sur le petit tas de courrier du jour...
Maman l'avait d'ailleurs ouverte sans tarder, comme elle le faisait à chaque fois que le tampon du collège sur une enveloppe lui faisait craindre une mauvaise nouvelle. Je ne dis rien, mais Maman m'interpella : "Tu as vu le courrier du collège, Christine ? Tu sais ce que c'est ?"
Je répondis : "Bah, euh, oui Maman, c'est le bulletin de colle dont je t'ai parlé, tu sais bien..."
Maman répliqua avec un brin d'ironie : "Oui, c'est vrai que nous en avons parlé samedi matin, et j'espère que tu t'en souviens..."
Je baissai le regard et acquiesçai : "Oui, Maman, oui". Mais, comme Mlle Paule avait assorti le motif :"Se moque de ses camarades en plein cours", d'un commentaire vachard du style : "Ferait mieux de travailler au lieu de distraire la classe", Maman avait l'oeil noir des mauvais jours et menaça : "Quand je lis ça, Christine, j'ai la main qui me démange... Je ne sais pas ce qui me retient de ne pas te flanquer une fessée de plus pour que tu comprennes vraiment..."


Le bulletin de colle était bien arrivé à la maison, 
mais le motif de la punition était assorti d'un commentaire acerbe
de la prof d'anglais... Maman n'appréciait pas du tout...
Elle avait même la main qui la "démangeait" de me flanquer
une fessée de plus... Je fis profil bas pour éviter le pire... 

Je fis profil bas, et promis de bien travailler, consciente que toute autre attitude ou réflexion vive aurait pu me conduire à nouveau sur ses genoux...
Il n'en fut rien, heureusement !
Je repartis après déjeuner au collège. Babette aussi avait reçu le bulletin de colle, et faisait la grimace, ayant sûrement été privée de sortie et autres punitions du même genre. Les deux moqueuses m'interrogèrent et j'avouai que le facteur était bien passé chez nous aussi, ajoutant que Maman avait râlé et qu'elle m'avait privée de cinéma. "Et la fessée, elle t'a donné la fessée, je suis sûre", affirmait Brigitte. Je niai avec d'autant plus de force que c'était vrai. "Eh, bien, ce sera pour ce soir, je te le dis, Christine. Tu vas aller au lit avec les fesses toutes rouges, et ça sera bien fait pour toi..." Je jurai que ce n'était pas vrai. Mais, à l'évidence, Babette et Brigitte ne me croyaient pas. Brigitte rajouta même : "De toute façon, tu n'es qu'une menteuse... Pfff, je saurai bien si tu racontes des sornettes..."
Comme j'avais évité la fessée évoquée par Maman à midi, et qu'il n'y avait plus de raison que j'en reçoive une le soir, je ne fis pas attention à cette petite phrase de Brigitte : "Je saurai bien..."Pour moi, il n'y avait rien à découvrir sur le jour même puisque, pour une fois, une arrivée de bulletin de colle ne coïnciderait pas avec une fessée... 
Sauf que, bien sûr, les curieuses et je n'en avais pas conscience vraiment, n'auraient peut-être pas de mal à apprendre des choses sur les épisodes de samedi...

A SUIVRE 
 
 

 

Chronique d'un redoublement : 111. Pas facile de cacher la vérité quand sa petite soeur raconte tout...

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SUITE 110

L'après-midi du mardi se déroula sans incident, même si, à la récréation, Babette et Brigitte revinrent à la charge en me promettant une rentrée chaude à la maison. Mais, j'étais sûre de moi et pus nier en affichant un certain dédain, là où d'autres fois, quand risque il y avait pour mon bas du dos, je faisais grise mine et ne démentais que timidement.
C'est vrai que, pour une fois, j'allais pouvoir rentrer à la maison après les cours sans trainer les pieds, ni sans imaginer ce qui m'attendait...
Je me méfiai quand même et me montrai calme et studieuse une fois rentrée. Je me mis à faire mes devoirs, sans rechigner, Maman remarquant mon attitude et m'en félicitant, non sans être dupe : "C'est bien, Christine. Je vois que tu t'appliques. C'est vrai que ce n'est pas le moment, aujourd'hui surtout, de chercher des ennuis, si tu vois ce que je veux dire..."
Je frissonnai sans répondre bien sûr, ne sachant que trop ce que Maman "voulait dire" effectivement...


Heureusement que je m'étais appliquée à faire mes devoirs, 
car en ce jour d'arrivée de bulletin de colle,
même si j'avais déjà été punie samedi,
mieux valait ne pas chercher "des ennuis"
dont je savais trop bien ce qu'ils auraient pu être... 

Nous dinâmes assez tôt et fûmes autorisées à jouer un peu dans nos chambres avant que Maman ne vienne nous coucher. J'étais contente que la journée s'achève ainsi, sans angoisser ainsi que je l'aurais fait si, comme nombre de jours d'arrivée d'un bulletin de colle, Maman m'avait envoyé "l'attendre" dans ma chambre, en précisant que je pouvais "préparer mes fesses" !
Cette fois, j'étais plus détendue, et sans crainte, alors que, du côté de mes soeurettes, il y avait de la tension dans l'air. Elles se chamaillaient pour un jeu qu'Aline ne voulait pas prêter à Diane. Si bien qu'à un moment, la plus jeune donna un vilain coup de coude la cadette, qui se mit à crier. Maman monta en grognant : "Ah, mais on ne peut pas vous laisser seules un quart d'heure. Que s'est-il passé encore ?"
Aline et Diane se renvoyèrent la balle, tant et si bien que Maman voulut punir les deux. Ce n'était pas juste pour Aline, et je m'en mêlai en affirmant que c'était bien Diane qui avait fait mal à sa soeur. 
Maman ne chercha pas à en savoir plus, et donna une gifle à Diane, puis l'attrapa en la plaquant contre elle pour lui appliquer sur le fond de la chemise de nuit et le haut des cuisses une demi-douzaine de claques sonores, avant de la mettre au lit en disant : "Et que je n'entende plus un bruit, sinon je vais vraiment m'occuper de tes fesses".
Maman redescendit annonçant qu'elle viendrait éteindre dans un quart d'heure. Diane resta dans son lit, pleurnichant quelques minutes, alors qu'Aline m'appela. Je revins dans la chambre des petites, où Aline me remercia d'être intervenue pour elle. Diane vexée marmonna : "Ce n'est pas juste, c'est Aline qui avait commencé". Je répliquai que je n'avais fait que dire la vérité à propos du coup de coude.
Diane ne voulut rien entendre et lança : "Je m'en fiche, j'ai même pas eu mal", avant d'ajouter : "Pff, mais je me vengerai, na !"
Je ne pris pas au sérieux ces propos de ma petite soeur. Je ne voyais pas ce qu'elle pouvait bien me faire. J'aurais dû me méfier davantage...


J'avais cru bon dénoncer Diane qui avait fait mal à Aline...
Vexée, ma petite soeur, en larmes après les quelques claques reçues,
m'avait promis en douce qu'elle se vengerait...
J'aurais dû me méfier...  

Le lendemain, je n'avais cours que le matin, mais je remarquai que Babette et Brigitte m'attendaient dans la cour, côté entrée. Elles riaient sous cape, et me demandèrent : "Alors, Christine, tu l'as reçue ta fessée ? Ta mère a dû se fâcher fort, hein ?"
Mais, je niai avec fermeté, disant que ce n'était pas vrai, qu'elle ne m'avait pas corrigé, et m'en sortai en disant : "Elle était fâchée, mais elle m'a juste grondée et privée d'argent de poche". J'inventais cela, pensant que cela suffirait pour calmer les moqueuses, mais je sentais bien qu'elles étaient incrédules...
La matinée se passa toutefois sans autre alerte, même si je trouvai bizarre que Babette et Brigitte passent durant la récréation de 10 h un bon moment avec Corinne, la fille de Quatrième, qui était dans ma classe l'an passé. Et surtout la grande soeur de Charline, camarade de classe de Diane...


Babette et Brigitte qui discutaient avec Corinne, 
avec des mines de comploteuses,
cela ne me disait rien de bon...
Je craignais fort d'être au centre de la conversation... 

Après le déjeuner à la maison, il fallait que je retourne au collège pour mes deux heures de colle. Même si nous avions "réglé" nos comptes, ce moment était toujours délicat, Maman bouillant intérieurement en devant me rappeler que je devais, une fois encore, aller effectuer mes heures deretenue. Elle ne manquait pas l'occasion de me refaire la morale, en "espérant" que ce serait "la dernière colle de l'année" et en me remémorant ce que cela m'avait déjà valu... "J'espère que la fessée de samedi te fera réfléchir avant bavarder à nouveau en classe. En tout cas, mieux vaudrait pour toi que cela ne se reproduise pas..."
Je retournai au collège songeuse et ayant hâte que les deux heures de colle se passent. Je fis profil bas en entrant dans la salle de permanence où nous nous retrouvâmes à une douzaine d'élèves collées, dont Babette et Brigitte. Elles vinrent s'asseoir au pupitre derrière le mien, mais je n'échangeai aucun regard.
Me voyant ainsi silencieuse, elles imaginèrent que j'avais été punie à midi à la maison. Je les entendais chuchoter et se retenir de rire. Pendant les cinq minutes de pause entre les deux heures, les moqueuses me murmurèrent : "Tu gigotais sur ta chaise... Je suis sûre que tu as du mal à t'asseoir".
Je les fusillai du regard, redisant que"non", que je n'avais "pas eu de fessée à midi". Cela me faisait bouillir intérieurement, et si je n'avais pas été aussi pudique, je ne sais pas si je n'aurais pas soulevé jupe et culotte pour leur montrer un bout de fesse bien blanche...
La surveillante de la classe s'aperçut qu'il y avait de la tension manifeste entre mes camarades et moi, et intervint : "Du calme, les filles. Si j'ai encore une remarque à faire, je vous recolle pour la semaine prochaine..."


Placées derrière moi durant les deux heures de colle,
Babette et Brigitte se moquaient de moi,
imaginant (à tort) que j'avais du mal à m'asseoir...
Cela m'énervait visiblement, et il s'en est fallu de peu
pour que la surveillante nous re-colle à nouveau !
Cela aurait été un comble que Maman n'aurait jamais pardonné... 

Autant dire que je fermai ma bouche immédiatement, trop apeurée par cette menace et surtout ce qu'elle aurait signifié pour mon bas du dos... Babette et Brigitte se calmèrent aussi, et dès la sonnerie de fin des deux heures, je rangeai les devoirs que j'avais fait durant cette colle, et je sortis la première, filant vite hors du collège, pour éviter mes deux camarades.
La maison était vide quand je rentrai, Maman ayant été conduire mes deux soeurs à leur cours de danse du mercredi après-midi. Je profitai de ce calme, bien décidée à montrer à Maman que j'avais bien travaillé durant les heures de colle, et que je m'étais appliquée. J'avais envie de compliments, comme pour me faire oublier la très grosse peur que m'avait causée la surveillante sur le point de nous redonner de nouvelles heures de colle, qui m'auraient à coup sûr valu une tannée d'anthologie...
Une heure plus tard, Maman revint à la maison avec Aline seulement. "J'ai laissé Diane chez Charline, car elles ont un devoir à faire ensemble. C'est sa grande soeur qui la ramènera."expliqua Maman en nous servant notre goûter. Je ne commentai pas, mais j'avais un mauvais pressentiment...
Comme je l'espérais, Maman voulut voir ce que j'avais fait en colle, et trouva effectivement que je m'étais appliquée. Elle me félicita : "C'est bien, Christine. Tu vois que, quand tu veux, tu peux bien travailler".
J'acquiesçai ravie, mais appréciai moins la suite du commentaire : "Mais, je n'en attendais pas moins de toi, Christine. Tu sais bien que tu n'avais pas intérêt à bâcler tes devoirs... C'est quand même dommage qu'une fois de plus, ma chérie, il ait fallu deux heures de colle et une bonne fessée déculottée pour que tu comprennes". Je baissai la tête, préférant là encore, ne rien dire, alors que Maman réfléchissant un instant ne rajoute, avec une sorte de petit sourire : "Oui, une bonne fessée, et même deux, Christine, et même deux..." 



Maman me félicita d'avoir soigné mes devoirs.
Non sans rappeler qu'il était vraiment "dommage" qu'il ait
"une fois de plus fallu une bonne fessée déculottée"
pour que je comprenne la nécessité de bien travailler...  
Une "bonne fessée", et même plus...

Je rangeai mes cahiers et retournai dans ma chambre sans poursuivre la conversation... Mieux valait changer de sujet...
Un peu plus tard, Maman s'occupa des devoirs d'Aline, et me demanda d'aller mettre la table pour le dîner. Je m'exécutais quand on sonna à la porte. Du haut, Maman lança : "Va ouvrir, Christine, ça doit être Corinne qui ramène Diane".
En effet, j'ouvris et tombai sur elles, avec Charline aussi, qui avait tenu à raccompagner aussi sa copine, d'autant qu'elle devait lui passer un livre. Les deux fillettes coururent vers la chambre des petites pour récupérer le livre en question. Je me retrouvai donc deux minutes dans l'entrée avec Corinne. Celle-ci me regardait avec un petit air de compassion, me disant : "Alors, tu étais en colle cet aprèm ? Encore punie par la prof d'anglais, c'est pas drôle ?"
Je répondis : "Bah, oui, c'est souvent Mlle Paule. Elle n'a pas changé depuis l'an dernier".
Corinne répliqua : "Tu devrais faire d'autant plus attention. Surtout que tu sais que ta mère se fâche toujours... Et que cela va barder à chaque fois pour toi à la maison" ! 
Corinne avait accompagné sa dernière phrase d'un petit geste de sa main se tapotant le bas du dos...
Je rougis comme une pivoine, et m'entendis, comme par réflexe, nier : "Mais, non, tu sais, c'est plus toujours à chaque fois maintenant, plus toujours..." 
Corinne me regarda en haussant les épaules : "Allez, Christine, ne me dis pas de balivernes. Pas à moi... Je sais bien que ta Maman continue à te donner la fessée... Et même que cette fois-ci, ce n'est pas qu'une seule fessée que tu as reçue... Tu veux que je lui demande ?"
Je protestai : "Euh, non, non, non, ne lui demande pas !"  Je compris en le disant que c'était un aveu de ma part, et que c'était d'autant plus idiot que jamais Corinne n'aurait osé poser la question, et que, même si elle l'avait fait, Maman lui aurait demandé de s'occuper de ses oignons.


Corinne n'avait pas cru en ma version enjolivée.
Elle avait haussé les épaules et m'avait lancé : "Ne me dis pas de balivernes,
Christine. Pas à moi ! Je sais très bien que ta Maman contniue
à te donner la fessée. Tu veux que je lui demande ?"  

Charline et Diane redescendirent sur ces entrefaites avec le livre. Maman les suivait et vint remercier Corinne d'avoir ramené Diane. Mon ancienne camarade répondit que c'était normal de rendre service, et elle ajouta que Charline et Diane avait bien travaillé, ajoutant : "Soyez rassurée, elles auront sûrement de bonnes notes pour ce devoir en commun".
Maman commenta : "C'est bien. Et si seulement toutes mes filles pouvaient être aussi studieuses. A commencer par Christine, qui serait en Quatrième avec toi si elle n'avait pas gâcher ses chances l'an passé".
Corinne réagit en semblant me défendre : "Vous savez, peut-être que moi aussi, je redoublerai une année. Et puis, je suis sûre qu'elle réussit mieux cette année, n'est-ce pas ?"
Maman haussa les épaules en disant : "Heureusement encore que c'est un peu mieux... Mais, côté discipline, ce n'est pas encore ça... Christine était encore collée cet après-midi pour un bavardage en cours d'anglais... Je ne sais pas quand cela finira, moi... Mais, j'ai fait en sorte qu'elle s'en souvienne longtemps..."
Je rougis à nouveau et balbutiai : "Oh, Maman, s'il te plaît, non..."
Charline et Diane se regardaient en se retenant de pouffer de rire, imaginant sûrement la scène. Heureusement, Maman n'en dit pas plus, regardant sa montre, et congédiant les deux visiteuses : "Allez, rentrez donc, je ne voudrais pas que votre mère s'inquiète".
Corinne nous dit au revoir, en profitant pour me glisser à l'oreille : "Tu vois que j'avais raison..." 
J'avais bien compris que les affirmations de Corinne étaient fondées sur des confidences de Diane, et la promesse de ma petite soeur, la veille, qu'elle allait se venger me revenait à l'esprit... Elle me tourna même dans la tête au moment du coucher, et j'ai eu du mal à m'endormir, faisant des cauchemars éveillés, imaginant bien que ce qu'avait bien pu raconter ma soeurette allait vite faire le tour du collège, et même du quartier...


J'eus bien du mal à m'endormir ce soir-là. J'étais consciente que les racontars
de Diane allaient faire le tour du quartier et du collège...
J'angoissais à l'avance en pensant à ce que tout le monde allait pouvoir imaginer...
La grande Christine allongée sur les genoux maternels,
culotte baissée, les fesses à l'air, pleurant et supppliant,
pendant que la fessée tombait et tombait sur une lune écarlate...  


A SUIVRE   
  

Chronique d'un redoublement : 112. Les moqueries sur fond de bonne note et de... grosse peur !

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SUITE 111

Le lendemain matin, je me réveillai d'humeur grognonne. J'avais en partie mal dormi, perturbée par les affirmations de Corinne qui était à l'évidence bien renseignée, et je ne doutais pas que les confidences devaient venir de Diane. Ma petite soeur avait d'ailleurs quitté son petit air bougon de l'avant-veille quand elle avait été claquée et réprimandée par Maman, pour une mine rieuse où l'on devinait un fond de moquerie...
Je ne me précipitai pas pour aller au collège ce jeudi matin, et n'arrivai que quelques secondes avant la sonnerie de rentrée des classes, ce qui m'évita de croiser mes vraies et mes fausses amies...
A la récréation de 10 h, je constatai que Corinne discutait avec Martine, tout en me regardant de loin. J'avais le pressentiment que cela devait me siffler dans les oreilles comme on dit quand on parle de vous... Mais, ayant dû déjà faire quelques confidences à Martine sur le sujet tant redouté, et ayant trouvé en elle une camarade compréhensive, du moins pleine de compassion, je considérai cela comme un moindre mal.
Etonnamment d'ailleurs, la matinée s'acheva sans aucune moquerie à mon encontre. Il en fut de même l'après-midi, même si je vis Babette et Brigitte multiplier les messes basses entre elles et avec quelques autres camarades.


Babette et Brigitte semblaient multiplier les messes basses
entre elles et avec d'autres camarades,
et cela me triturait l'esprit... 

J'allais presque rentrer à la fin des cours rassurée, mais la dernière image que je vis à la sortie du collège, fut Brigitte et Corinne en pleine discussion, Corinne me faisant au passage un petit signe amical, qui n'avait rien d'autres signes de la main redoutés, mais qui n'en était guère éloigné et ne me disait rien qui vaille. 
En d'autres circonstances, je serais allée saluer mon ancienne camarade de classe, mais mon intuition me disait que mieux valait ne pas m'immiscer au milieu d'une conversation qui n'était sûrement pas de mon goût...


 A la sortie du collège, je remarquai Brigitte et Corinne
en pleine discussion. Elles me firent comme un petit bonjour
de la main, mais j'évitai d'aller jusqu'à elles...

Je filai donc sans rien dire, me retournant deux ou trois fois avant la fin de la rue pour constater que les deux filles continuaient à discuter...
De retour à la maison, je me plongeai dans mes devoirs, histoire d'oublier toutes les questions que je me posais. Maman apprécia d'ailleurs que je travaille sans qu'elle ait à réclamer, ce qui devait encore la conforter dans sa conviction qu'elle employait les bonnes méthodes avec ses filles...
La prof d'anglais, ma bête noire, ayant évoqué une possible interro surprise le lendemain, je m'appliquai particulièrement, ne voulant surtout prendre aucun risque...
Je repartis ainsi plus confiante le vendredi matin, presque agréablement surprise de n'avoir pas fait l'objet de nouvelles moqueries.
Mlle Paule tint parole, en nous faisant faire une interro surprise, qui fit grogner dans les rangs, mais que je trouvai pour une fois facile car en rapport avec les fameux verbes défectifs que j'avais dû réviser et réviser l'année précédente, Maman m'ayant même faite travailler dessus dans nos devoirs de vacances. En y repensant, j'étais finalement contente de ce que j'avais pris alors pour une corvée.


Petit moment de répit, et bonne nouvelle :
je trouvai facile l'interro surprise en anglais. 
C'était inespéré et j'en étais ravie...  

A la récréation suivante, c'est Babette qui vint à la charge, suivie de sa complice Brigitte. Elle s'approcha de moi comme pour me glisser à l'oreille : "Alors, Christine, j'espère que tu as bien répondu à l'interro d'anglais... Il ne faudrait pas que tu aies une mauvaise note... Ta Maman n'apprécierait pas, et alors gare à tes fesses..."
Pour une fois que j'étais sûre de moi, je répondis avec un grand sourire, claironnant : "Alors, là, tu te trompes... Il n'y a pas de risque... J'ai presque tout bon, je crois. Je vais avoir une super bonne note, tu verras". 
J'étais assez contente de ma réplique, considérant que j'avais mouché la moqueuse, mais à bien y réfléchir mon argumentaire ne s'appuyait que sur un espoir de bonne note, ce qui, a contrario, confirmait que si j'avais une très mauvaise note, cela craindrait pour mon bas du dos. De fait, si je m'étais contentée de dire : "Alors, là, tu te trompes... Il n'y a pas de risque...", cela aurait comme si je ne craignais pas la menace quelle que soit la note... Mais, une fois encore, je parlais trop vite pour dénier l'évidence...
Babette me regarda d'un petit air supérieur, avec la moue de celle à qui on ne la fait pas, m'assénant dans la foulée : "Ma pauvre Christine, arrête de dire des balivernes... Je ne te crois plus..."
Je protestai : "Puisque je te dis que c'est vrai..."
Babette pouffa en haussant les épaules: "Pfff, tu n'es qu'une menteuse... C'est comme pour la colle de samedi dernier... Mademoiselle voulait nous faire croire qu'elle n'avait pas reçu de fessée... Pfff, encore un gros mensonge... Nous, on sait tout, na, na, na !" 
Je baissai la tête, me retournant un instant pour ne pas montrer que j'étais au bord des larmes...


"Tu es une menteuse, on sait tout..." Les affirmations de Babette
ne m'étonnaient pas hélas, et j'étais au bord des larmes...
Je détournai la tête, sauvée par la sonnerie de fin de récréation.  

Heureusement, la sonnerie retentît, et nous regagnâmes la classe, où je m'assis presque tremblante. C'était le cours de géographie, et j'avoue que je n'avais pas la tête à écouter, perturbée que j'étais par ce "Nous, on sait tout" que Babette et Brigitte m'avaient asséné en se moquant...
A un moment, devinant que j'étais "ailleurs" dans mes pensées, la prof me demanda de répéter ce qu'elle venait de dire. Par chance, mes souvenirs de géo de l'année passée m'aidèrent à m'en sortir, de justesse, et je tâchai d'être plus attentive, d'autant que dix minutes plus tard, Angèle, une camarade plutôt bonne élève, se fit également interroger sur ce que la prof venait de dire et ne s'en sortit pas. La prof lui donna à copier cent fois,"Je dois rester attentive et ne pas rêver pendant les cours", une punition à ramener le lendemain en l'ayant faite signer à la maison... 
En entendant la prof annoncer ça à Angèle, j'avais comme des sueurs froides, ressentant une grosse frayeur, et comprenant à quoi j'avais échappé... 
Rétrospectivement, je me dis que j'avais de la chance dans mon malheur, car je me voyais mal faire signer ces cent lignes le soir par Maman. Ou plutôt, quand je dis que je me "voyais mal", c'est plutôt que je "voyais très bien" ce qui serait arrivé pour mon bas du dos...



Je pris conscience que j'avais eu de la chance en répondant bien
à la prof de géo. Si elle m'avait donné, comme à Angèle, cent lignes à faire
signer à la maison, cela aurait été, dans ce contexte de fin de trimestre,
l'assurance d'une nouvelle déculottée et d'une fessée carabinée... 

En tout cas, cette matinée était forte en émotion, entre le sentiment que j'allais sûrement récolter pour une fois une bonne, voire très bonne note en anglais, et celui que j'avais échappé de justesse aux cent lignes à faire signer, et à la fessée carabinée que, dans ce contexte, Maman n'aurait pas hésité une seule seconde à me flanquer...
Ca, je n'en avais pas l'ombre d'un doute, et je me trouvais très très chanceuse de pouvoir rentrer ainsi à la maison, inquiète certes des moqueries et allusions de mes copines, mais ravie de pouvoir annoncer à Maman que je pensais avoir vraiment réussi l'interro en anglais. Ce qui était évidemment plus facile que d'avoir eu à lui dire que j'avais récolté cent lignes à faire, qui plus est, pour "ne pas avoir écouté en cours" !
D'ailleurs, jamais je ne lui aurais dit à midi, et j'aurais sûrement préféré attendre le soir, tout en "préparant" mes fesses à une tannée inévitable...


A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 113. Mon espoir de bonne note n'empêche pas les moqueuses de me nuire

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SUITE 112

Rentrée à la maison pour le déjeuner, je ne pus me retenir de répondre à Maman qui me devinait d'humeur guillerette que j'étais fière de moi, et que j'avais réussi mon interro d'anglais... Maman me dit qu'elle serait contente quand elle verrait la note, se méfiant de ma tendance à enjoliver les choses...
J'insistai en disant que j'étais sûre de moi, mais Maman demeura dans l'expectative, commentant : "J'en serai très heureuse aussi, si c'est bien le cas... Cela nous changera des heures de colle, n'est-ce pas Christine ? En tout cas, je comprends que pour toi, ce sera plus facile à m'annoncer, si tu vois ce que je veux dire..."
Je comprenais très bien l'allusion... Je n'insistai donc pas, comme je me gardai bien de dire à Maman qu'il s'en était fallu de peu pour que je me retrouve avec cent lignes à faire signer le soir même...


Maman restait sceptique quant à la bonne note que j'espérais.
Elle espéra que cela serait vrai... Et, me prenant le bras, et me regardant
avec un petit air entendu, elle ne douta pas que ce serait "plus facile à annoncer"
que si j'avais eu deux heures de colle...
Je compris l'allusion... et j'en frissonnai du bas du dos...

De retour au collège pour l dernier après-midi de cette semaine agitée, je tentai tant bien que mal de ne pas faire attention aux allées et venues de Babette et Brigitte, ni à leurs sourires moqueurs quand nous étions proches, ni à leurs petits gestes furtifs qu'elles me faisaient à distance...
Pour la dernière heure après la récréation, nous étions réparties en deux groupes pour l'éducation physique, et j'échappai aux deux moqueuses, me retrouvant dans la même équipe que Martine. Comme nous avions fini nos exercices avant les autres, nous discutâmes et je vis bien que ma camarade me regardait avec un mélange de compassion et d'agacement.
Elle exprima ses reproches : "Tu ne m'as pas tout dit sur ce qui t'est arrivée samedi dernier. Il parait que tu as eu trois fessées le même jour. C'est Brigitte qui raconte ça. Il parait que c'est sûr, même que tu en aurais eu deux le matin et une autre le soir. Et même que votre voisine t'aurait vue les fesses à l'air sur les genoux de ta mère dans le salon..."
Je suffoquai et protestai : "C'est pas vrai, c'est que des mensonges, c'est pas vrai du tout... Elle a tout inventé et elle dit ça pour m'embêter, c'est tout..."


J'appris donc que Brigitte racontait mes mésaventures du week-end passé...
Elle faisait même croire que Maman m'aurait déculottée
dans le salon sous les yeux de la voisine...
De quoi faire rire les copines qui s'imaginaient aisément la scène,
mais c'était une invention et j'en pleurai presque d'émotion...

Martine vit que j'étais au bord des larmes, et chercha à me calmer : "Ne t'en fais pas, Christine, moi je ne dis rien à personne, mais ça ne sert à rien de me raconter des mensonges à moi. Je sais bien que tout n'est pas inventé puisque c'est ta Maman elle-même qui a dit à la mienne qu'elle t'avait donné la fessée. Rappelle-toi, tu me l'as confirmé l'autre jour quand on a discuté sur le banc toutes les deux. Alors, tu vois que Brigitte ne dit pas que des bobards..."
Je compris que je ne pouvais nier l'évidence, du moins tout contester puisque, justement, Martine avait su me tirer des confidences l'autre jour. Je cherchai surtout à rectifier ce qui était faux et à minimiser le reste : "Bon, ce n'est pas tout faux, mais il y a des choses inventées. D'abord, j'ai eu que deux fessées, pas trois, la deuxième le soir, c'est vrai, parce que j'avais cassé une pile de verres. Mais, la voisine, elle n'a rien vu du tout. Elle est juste arrivée pendant que Maman me donnait la première, mais elle n'a rien pu voir, surtout que Maman me les a données dans ma chambre, je te jure que c'est vrai..."
J'avais parlé avec beaucoup de conviction dans la voix, et Martine me regardait avec les yeux écarquillés, comme si j'étais moitié une fille à plaindre, moitié une sorte d'héroïne à qui il arrivait d'étonnantes aventures...

"Mais, alors, elle t'a déculottée les deux fois ? Ma pauvre, ça a dû chauffer drôlement pour tes fesses. Surtout qu'elle devait être sacrément fâchée contre toi pour te redonner la fessée le même jour...", commenta Martine visiblement heureuse de ne pas être à ma place. Je baissai le regard en acquiesçant, sentant comme un réconfort à voir que Martine me plaignait.


Etait-ce parce qu'elle me regardait avec compassion, 
ou par besoin de me confier, de rétablir la vérité,
toujours est-il que j'avouai à Martine ce qui s'était réellement passé
samedi à la maison, avec mes fessées du matin et du soir...

Je l'avais même laissé déduire que j'avais bien reçu des fessées déculottées, détail que j'avais plus ou moins éludé lors de notre conversation sur le banc, mais, au point où j'en étais, cela en devenait accessoire, l'essentiel étant de mon point de vue que j'ai nié que la voisine ait pu me voir, et que j'ai ramené le nombre de fessées de trois à deux, puisque la première était dans mon esprit bien une seule fessée, même si elle m'avait valu un double déculottage...
En tout cas, alors que l'heure de la sortie approchait, j'avais hâte de quitter le collège, touchée intérieurement par les racontars des deux pimbêches dont j'imaginais bien qu'elles devaient se répandre de bouche à oreille, et me valoir bien des moqueries dans mon dos...
Le problème principal était que ces moqueries se fondaient sur une large base de faits réels, avec des erreurs et des exagérations sur des détails seulement, ce qui rendait ma position bien délicate...
Rectifier des éléments, c'était avouer le plus gros... Me battre aurait été une façon de montrer l'importance que j'y accordais et le mal que cela me faisait à l'intérieur...
Là encore, tout comme j'avais tendance à cacher les choses, à n'avouer mes fautes qu'au dernier des derniers moments possibles, tout comme je cherchais surtout à gagner du temps, à retarder l'échéance, en sachant pourtant que cela ne faisait qu'aggraver mon cas, et rendre la fessée inévitable, de même par rapport à ses moqueries, mon réflexe était la fuite, la politique de l'autruche, de tenter de faire comme si de rien n'était, d'éviter les moqueuses, de ne pas répondre, ou du moins de garder tant que possible son calme...
Surtout que j'avais bien conscience que pour ne plus alimenter les moqueries, comme aurait dit Maman, je n'avais qu'à "plus mériter de fessées" ! Mais, c'était plus facile à dire qu'à faire...
Lorsque la sonnerie de la fin des cours retentit, je pris mon temps pour ranger mes affaires, et restai même plusieurs minutes dans la classe, ayant bien dans l'idée de laisser les moqueuses sortir du collège avant moi, n'étant pas d'humeur à supporter leurs sarcasmes.
Il n'y avait plus guère d'élèves quand je franchis la porte, et j'étais satisfaite de ma manoeuvre.


Je fis exprès, à la fin des cours, de rester en classe
quelques minutes de plus,
afin d'éviter de croiser les deux moqueuses
à la sortie du collège...

Mais, surprise, surprise, je tombai sur Babette et Brigitte qui m'attendaient cent mètres plus loin, au coin de la rue. Je fis grise mine en les voyant. Babette commenta : "Bah, alors, Christine, tu traines ? Tu as peut-être peur de rentrer à la maison ? Ta Maman t'attendrait-elle pour te donner la fessée ?",dit-elle en riant à gorge déployée.
Je haussai les épaules : "Pff, c'est même pas vrai, laissez-moi tranquille."
Brigitte enchaina : "De toute façon, on ne te croit plus. Tu dis que des mensonges, mais nous on sait comment tu es punie par ta mère. Comme une gamine, oui, comme une vraie gamine..."
Je protestai : "C'est pas vrai, je dis pas de mensonges. J'ai pas peur de rentrer, Maman ne m'a rien promis".
Babette rétorqua : "Sauf que la dernière fois, tu nous as dit que tu n'avais pas été punie, alors que tu as eu trois fessées, et même que la voisine elle a tout vu, hi hi... Oh, la honte !"
Je foudroyai Babette du regard, et lançai : "C'est pas vrai, c'est pas vrai, j'en ai pas eu trois, pas trois..."
Mais je me mordis les lèvres en constatant que ma phrase était comme un aveu... Il était facile de comprendre que si je protestais surtout et avec véhémence contre le nombre de trois, c'était que j'avais bien reçu une fessée, voire deux...


La rencontre avec Babette et Brigitte m'avait déstabilisée.
Sans le vouloir, j'avais de fait avoué avoir reçu la fessée samedi.
Je me remis à marcher, la tête basse, très émue,
alors que derrière moi les deux moqueuses
jouaient le soi-disant épisode de l'accueil de la voisine
par Maman en pleine explication avec son aînée... 

Je repris mon cartable que j'avais posé par terre, et me remis à marcher vers la maison. Babette et Brigitte m'emboîtèrent le pas, se mettant à jouer la scène qu'elles imaginaient. Brigitte faisant :"Dring, dring... Dring, dring... Bonjour Madame, je ne vous dérange pas ?" Et Babette d'enchainer : "Mais non, mais non, entrez donc. Je suis en train de donner la fessée à ma grande fille... Venez donc voir dans le salon... Je termine de lui rougir les fesses et on pourra prendre un café..."
Les deux moqueuses s'esclaffèrent après leur tirade. Je ne pus m'empêcher de me retourner et de leur répondre : "Arrêtez, arrêtez de dire n'importe quoi. C'est pas vrai. C'est de l'invention. La voisine, elle n'a rien vu, rien du tout... Parce que la voisine, elle était repartie quand Maman a recommencé de me donner la fessée..."
Brigitte ricana : "En tout cas, au moins tu avoues que tu as reçu une grosse fessée. Et, qu'est-ce que tu en sais, peut-être que la voisine, elle a pu voir de dehors par la fenêtre du salon ? C'est même sûr qu'elle a dû t'entendre crier sous les claques de ta Maman..."
J'étais tellement vexée de leurs moqueries que je ne me rendais pas compte que j'alimentais involontairement leur curiosité... Voulant avoir raison, je répliquai encore : "Non, elle a pas pu entendre, c'est pas vrai. Parce que c'était dans ma chambre, pas dans le salon. Il n'y a que mes soeurs qui pouvaient entendre, et qui ont juste un peu vu en ouvrant la porte quand la voisine a sonné..."
Babette s'amusa de l'image : "Ca doit les faire rire, tes petites soeurs, de voir tes fesses toutes rouges... Ca doit être moins drôle pour toi, Christine, de se faire baisser la culotte devant des gamines de l'école primaire... Oh, la honte..."


Babette imaginait mes écolières de petites soeurs riant sous cape,
en assistant à la fessée déculottée de leur collégienne d'aînée...
Cette moquerie me touchait d'autant que je ne pouvais pas
la démentir... Effectivement, samedi dernier, Aline et Diane avaient pu voir
 étalées sur les genoux maternels, mes fesses nues et écarlates,
que Maman s'appliquait à corriger comme je le méritais...
Et, ce n'était, hélas, loin de là, pas la première fois...

Je sentis des larmes me monter aux yeux, et je me mis à courir le plus vite possible, détalant devant les deux moqueuses. Heureusement, elles ne me suivirent pas. Je ne m'arrêtai qu'au coin de la rue de notre maison, où je repris mon souffle, essuyai mes larmes, et tentai de refaire bonne figure avant de rentrer. Je n'avais aucune envie de raconter la scène à qui que ce soit, j'étais déjà assez perturbée et bouleversée par la teneur de ce dialogue et tout ce qu'il avait fait remonter en moi...

A SUIVRE    


 

Chronique d'un redoublement : 114. De Corinne qui s'y met aussi à Maman qui justifie sa méthode

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SUITE 113

Après les moqueries des deux pestes, je réussis à cacher mes larmes qui m'étaient montées aux yeux, puis à reprendre une respiration calme, avant de rentrer à la maison.
Par chance, comme nous étions vendredi, Maman n'avait pas à tout vérifier pour le lendemain, et je pus échapper au questionnaire maternel voulant tout savoir de notre journée, des résultats, des devoirs à faire, etc...
Et puis, en ce vendredi soir, c'était la dernière répétition du gala de danse des petites, et elle avait lieu de 18 à 20 h 30, cette fois, en rassemblant les différents cours pour répéter notamment le final.
Ce qui fait que nous dinerions donc après la répétition.
Peu avant 18 h, Maman me demanda d'aller amener mes soeurs à la salle du gala. Je n'en avais guère envie, mais je compris que je n'avais pas le choix, et accompagnai donc Aline et Diane.
En arrivant, nous tombâmes sur Corinne qui amenait Charline. Les fillettes étaient juste à l'heure et filèrent aux vestiaires retrouver chacune leur cours. Corinne me demanda si je revenais les chercher, je répondis que non, puisque ce serait sûrement Maman. Corinne dit que c'était "dommage", parce que l'on aurait pu discuter...


En arrivant à la salle du cours de danse, nous tombâmes
sur Corinne qui avait visiblement "envie de discuter"
de sujets me concernant... 

Mais, moi bien sûr, je n'en avais pas envie du tout. Nous repartîmes tout de même ensemble vers nos maisons, ayant la moitié du chemin environ qui était commun.
Corinne en profita à nouveau pour tenter d'obtenir des confidences. Elle revint sur le dialogue à la maison quand elle avait ramené Diane, et où Maman ne lui avait pas caché que ma dernière colle m'avait valu une chaude réception. "Tu aurais pu me dire ce qui t'était arrivée au lieu de me le cacher. Je sais bien que ta Maman est sévère, comme quand on était dans la même classe l'an dernier. Tu sais, si tu as encore des colles ou des zéros, je me doute bien qu'elle continue à te donner la fessée..."
Je ne pouvais nier totalement, en raison des confidences de Maman, et je rétorquai par un aveu sous forme minimaliste : "C'est vrai, mais c'est, euh, c'est pas souvent, tu sais".
Corinne joua la compatissante : "Je te plains, ma pauvre, c'est pas drôle de se faire déculotter par une Maman en colère". Et d'ajouter : "Surtout quand le pas souvent, c'est trois fessées dans la même journée, comme samedi dernier..."
J'avais la preuve que Diane avait sûrement raconté à sa manière mes mésaventures à Charline, voire directement à Corinne, qui employait la même version que Babette et Brigitte...
Toujours aussi impulsive quand je devais répondre à ce genre de moqueries, je débitai la même dénégation qu'aux deux pestes : "C'est pas vrai, c'est pas vrai. J'en ai pas eu trois. J'ai eu que deux fessées, que deux... Je te le jure, si, que deux !"
Corinne afficha un petit sourire satisfait : "Je te crois, Christine... Tu vois que tu peux dire la vérité. En tout cas, je n'aurais pas voulu être à ta place... Deux grosses fessées, ça a dû drôlement te chauffer les fesses... J'espère pour toi que tu n'en as pas pris d'autres depuis samedi..."
Là encore, je me défendis en répondant du tac au tac : "Ah, non, ça non, je n'ai pas eu d'autres fessées depuis samedi dernier. Et, en plus, je vais sûrement avoir une super bonne note en anglais".
C'était en effet un peu puéril comme défense, et Corinne répliqua : "Ca change de l'année dernière, quand tu ramenais des zéros à la maison, tu te rappelles, hein ?"


Trop impulsive, voulant me justifier, j'avais avoué à Corinne
que j'avais bien reçu deux fessées samedi dernier.
Corinne, elle, jouant sur de la compassion (feinte),
cherchait à me faire reparler de ce qui m'arrivait
quand je ramenais des zéros ou des heures de colle... 

Par chance, nous étions arrivées où nos chemins se séparaient, et je laissai Corinne à ses souvenirs qui, en la matière, étaient surtout les miens...
Mais, intérieurement, je bouillais et j'enrageais de savoir que mes fessées faisaient ainsi le tour du quartier, et du collège naturellement.
De retour à la maison, Maman m'apprit que Brigitte était venue demander si je n'avais pas emprunté par erreur son carnet de correspondance. Maman avait cherché et fouillé dans mon cartable et vérifié que non. Heureusement que je n'avais pas de mauvaise note ou de mot à faire signer dans le cartable... Brigitte était donc repartie en disant qu'elle espérait retrouver son carnet, car elle ne voulait pas être "encore collée". Maman ayant dit : "Je l'espère pour toi, comme pour Christine", Brigitte avait répliqué : "C'est vrai que ça barderait pour elle à la maison. Comme la dernière fois, je crois ?"
Maman avait acquiescé, en disant : "Oh, ça c'est sûr", tout en faisant un geste caractéristique de la main droite, paume ouverte, mais elle n'en dit pas plus, trouvant la camarade de classe de sa fille bien curieuse...
Quand Maman me raconta ça, je ne fus pas dupe, je compris que c'était une manoeuvre de Brigitte pour venir à la source se moquer de moi ou quémander d'autres informations à mon encontre... Cela ne m'étonnait guère, mais cela commençait à me miner profondément.
Alors, prenant sur moi, je profitai que nous étions seules toutes les deux pour tenter d'aborder le sujet avec Maman. Je tournai autour du pot, mais finis par lui avouer que Brigitte et Babette"se moquaient de moi".   Puis, comme je ne précisais pas comment, Maman comprit en repensant aux questions de Brigitte et me demanda : "C'est parce que je te donne la fessée ?"


 J'avais envie de me confier, seule à seule avec Maman,
mais je tournais autour du pot... Elle comprit que les moqueries
que je subissais avaient trait aux fessées qu'elle me donnait... 

Je baissai la tête, murmurant : "Bah, oui, elles en rigolent..." alors qu'un gros sanglot me remontait dans la gorge. Maman vint vers moi : "Garde donc tes larmes pour quand tu en as besoin. Je comprends que ce ne soit pas drôle, mais si tu travaillais bien, si tu étais attentive en classe, Maman ne serait plus obligée de te punir, Christine".
Je plaidai : "Mais, je suis grande maintenant. Je peux comprendre."
Maman répliqua : "Grande, Christine, en taille peut-être, mais si tu l'étais vraiment, tu te comporterais mieux au collège... Et tu sais bien que Maman est juste, et qu'elle ne te donne la fessée que quand tu l'as méritée. Cela ne m'amuse pas, je préférerais avoir à te récompenser que de devoir te rougir les fesses".


Maman m'expliqua calmement qu'elle préférerait ne plus avoir
à me donner la fessée... Qu'elle ne sévissait que lorsque je le méritais...
Et que c'était à moi de m'assagir, de mieux travailler, sinon je n'aurais
qu'à préparer mes fesses... 

Je me mis à pleurer doucement, et Maman me serra dans ses bras, poursuivant d'une voix toute douce : "Ma pauvre chérie, je comprends que ce ne soit pas drôle, mais crois-moi, il y a encore bien des filles de ta classe qui sont punies comme toi. Mais, c'est vrai que personne ne s'en vante... De toute manière, je n'ai presque rien dit à ta camarade... Cela ne regarde que toi et moi d'abord, mais je ne changerai pas, Christine, et je sévirai tant qu'il le faudra... Tu as compris ?"
Je retins un gros sanglot, et je balbutiai : "Oui, Maman, oui, je sais. Je vais bien travailler et être sage pour ne plus être punie..."
Maman commenta : "C'est tout ce que j'espère, ma grande. Je serai contente et, en plus, tes copines ne pourront plus se moquer de toi". Mais, elle avertit quand même :"Mais, encore faudra-t-il tenir tes promesses, Christine... Tu sais, Maman ne dit pas de paroles en l'air, elle... Mieux vaut ne plus me ramener de zéros, de mots à signer, ou d'heures de colle, ma grande, tu sais bien pourquoi... Sinon, sinon... tu sais ce qui t'attend..."  Et Maman de me tapoter le bas du dos sur mon fond de robe... 
Je me serrai très fort contre elle, et ne pus que murmurer : "Oui, Maman, je sais, je sais..." Elle me déposa un baiser sur le front. Bouleversée, je quittai ses bras et partis dans ma chambre... Je m'affalai sur mon lit, le cerveau bouillonnant. Je ne savais pas quoi penser, tout cela tournait dans ma tête... La logique maternelle était implacable... Expliquée ainsi j'en arrivais presque à me dire que je n'avais en effet que ce que je méritais... Du moins du côté maison, tout en me demandant comment échapper aux moqueries qui, elles, étaient comme une double peine que j'aurais voulu éviter...




Affalée sur mon lit, j'avais mille pensées qui tournaient dans ma tête...
Je repensais à mes fessées précédentes, je revoyais les moqueries
de mes camarades... Je me repassais les explications maternelles,
et cette logique qui me promettait, sauf à tout changer de mon comportement,
d'autres fessées à venir, et peut-être d'autres moqueries... 

Au bout d'une heure, Maman m'appela. Je descendis la retrouver dans la cuisine. Elle avait préparé le dîner et une soupe aux légumes qu'il n'y aurait pu qu'à réchauffer quand les petites seraient rentrées. Elle m'annonça que c'est elle qui allait les chercher, et que je n'avais qu'à essuyer la vaisselle qui était sur l'évier et à mettre la table. Plutôt que d'attendre, je m'exécutai sur le champ, veillant à bien faire et ne rien casser cette fois...
Maman, qui s'était recoiffée un instant avant de partir à la salle de danse, vit la table déjà mise, sans le moindre oubli, ni vaisselle cassée, et me complimenta à sa manière... "C'est bien ma chérie. Tu vois que quand tu veux, tu peux... Maman te félicite... En tout cas, je constate que tu n'as pas oublié ce qui s'est passé quand tu as cassé la pile de verre l'autre soir... Comme quoi une bonne fessée, cela fait réfléchir les maladroites, et cette fois tu as fait attention... Pourvu que ça dure..."


Maman remarqua combien j'avais agi dès sa demande, 
et aussi fait très attention de ne rien casser cette fois... 
Cela ne faisait à ses yeux que justifier le bien-fondé de sa méthode...
Il est vrai que, avant même qu'elle ne le dise, j'avais moi-même
été très prudente et attentive, en repensant au samedi précédent
et à la déculottée magistrale que m'avait valu ma maladresse...

Je fis la grimace, de l'intérieur du moins... Que dire à cette remarque maternelle ? Elle était hélas fondée sur des sentiments bien réels... Oui, en mettant la table, sans attendre la dernière minute, et en faisant attention, j'avais eu effectivement en tête l'épisode de samedi dernier, et ces verres fracassés qui m'avaient valu ma deuxième fessée de la journée, et ma troisième déculottée si l'on comptait comme mes soeurs. 
Je ne pouvais nier en mon for intérieur que cette tannée magistrale était bien dans mes pensées en mettant la table précautionneusement, donnant quelque part hélas raison au cheminement de la logique maternelle qui voulait que si une fessée corrige la fautive, elle sert aussi d'avertissement en restant ancrée plus ou moins longtemps dans la mémoire de celle dont on a rougi les fesses...
A SUIVRE
 

Chronique d'un redoublement : 115. Quand Diane paie pour ses bavardages sur mes fessées...

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SUITE 114

C'est donc Maman qui se chargea d'aller récupérer mes deux soeurs à l'ultime répétition du gala de danse de fin d'année. Elle devait voir comment se passerait le spectacle dimanche après-midi, et proposer son aide pour tenir le stand de pâtisserie en vente au profit du cours de danse.
Aline était en train de répéter le dernier passage de son cours, alors que Diane et Charline avaient fini, et regardaient la prestation des jeunes danseuses.
Charline voyant Maman lui posa tout de suite une question qui interloqua notre mère : "Ce n'est pas Christine qui vient chercher Diane et Aline ? C'est parce qu'elle est punie, peut-être ?"
Maman rétorqua : "Mais, non, Christine n'est pas punie. Quelle idée. Y aurait-il quelque chose que je ne sache pas ?"
Charline chercha à se rattraper : "Bah, euh, non. Enfin, euh, je ne sais pas. C'est que ça arrive qu'elle soit punie, je crois, hein ?"
Diane regardait la scène avec un air inquiet, visiblement gênée par l'intervention de sa camarade. 




Les drôles de questions posées à Maman par Charline éveillèrent
ses soupçons, et elle sut la faire parler, apprenant que Diane
s'était vantée d'avoir vu sa grande soeur
recevoir une "grosse fessée" déculottée...

 Maman le remarqua et interrogea Charline : "Comment le sais-tu, donc ? C'est Diane qui t'en a parlé ? Que t'a-t-elle dit ?".
Charline bégaya : "Bah, euh, rien. Juste que, euh, Christine avait reçu une grosse fessée, samedi dernier, je crois".
Diane chercha à faire taire sa camarade : "Non, je t'ai dit qu'elle avait été punie pour des heures de colle au collège, mais je n'ai pas dit "grosse" fessée. Tu exagères..."
L'intervention de Diane eut l'effet inverse de ce qu'elle souhaitait, déliant la langue de Charline qui se sentait accusée à tort : "Mais, si, mais si, tu l'as racontée à moi et à Corinne. Même que tu as dit que Christine avait les fesses toutes rouges, et que tu avais tout vu".
Diane protesta : "Non, j'ai pas dit que j'avais tout vu..."
Maman mit un terme à la discussion, alors que la répétition s'achevait. Elle lâcha simplement : "Qu'importe les détails... Cela ne regarde personne... Mais, crois moi, Diane, on en reparlera à la maison..."
Charline se garda bien de rajouter quoi que ce soit, mais la petite phrase de Maman Spaak ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde... Diane, elle, fit profil bas, ayant bien compris que les paroles maternelles étaient une menace... Mais, elle n'avait guère envie que quiconque en sache plus...
La répétition s'achevant pour le cours de Diane, Maman récupéra ses deux filles, non sans avoir pris date avec la responsable du club de danse. Elle viendrait bien aider dimanche une petite heure au stand, et cela serait suffisant.
Maman et mes soeurs rentrèrent donc, croisant Corinne à la porte de la salle, qui venait chercher Charline. "Vous donnerez le bonjour à Christine", dit Corinne au passage, avec un petit sourire en coin que Maman décrypta et qui ne lui plut guère...


Aline et Diane faisaient profil bas en rentrant à la maison...
Diane, surtout, comprenait que la menace maternelle
n'annonçait rien de bon...

Elle profita du chemin vers la maison pour demander à Aline si elle avait parlé des fessées de Christine à leurs camarades. "Euh, bah, non. Pas moi, Maman. C'est simplement Corinne qui a posé des questions à Diane. Elle lui a juste dit pour la semaine dernière.".
La plus petite de mes soeurs protesta : "Mais, c'est Charline qui m'avait dit le jour d'avant qu'elle savait que Christine avait encore eu des heures de colle. Elle voulait savoir si elle serait punie. Je lui ai juste dit la fois d'après ce qui s'était passé. Et Aline a confirmé que je disais vrai."
Aline sentait bien le malaise et minimisa sa participation : "J'ai rien ajouté, j'ai juste dit que ce n'était pas un mensonge. J'ai pas raconté tout, moi."
Maman avait le regard noir et lança : "Que je vous y reprenne à raconter ce qui se passe à la maison, et vous aurez affaire à moi. En tout cas, on va en reparler à la maison, crois-moi, Diane".
Ma soeurette baissa la tête et ne dit plus un mot. A peine rentrées, mes deux soeurs filèrent dans leur chambre, et je compris vite qu'il y avait comme un malaise...
La table étant mise, il n'y avait qu'à faire réchauffer le hachis parmentier au four. Cela laissait un bon quart d'heure et Maman en profita pour trier du linge repassé. Elle me donna ce qui me revenait et dit : "Va donc ranger ça dans ton armoire", ajoutant avec un drôle d'air : "Et puis, attends-moi dans ta chambre. Il faut qu'on parle...".


J'avais bien vu que les petites faisaient la tête en rentrant,
mais quand Maman me demanda d'aller "l'attendre"
dans ma chambre, je fus pris d'un moment de panique
craignant le pire...

Je sursautai, ayant trop souvent entendu ce genre de petite phrase en des circonstances où je savais trop bien ce que cela allait signifier pour mon bas du dos... Comme Maman venait de rentrer, je m'inquiétai, je paniquai même, me disant qu'elle avait pu rencontrer une prof ou appris je ne sais quoi à mon propos... Je n'avais pourtant rien à cacher, mais je sentis mon coeur se mettre à battre la chamade, et je répliquai : "Mais, mais, Maman, pourquoi donc, dis, je n'ai rien fait, je n'ai rien fait..."
Maman hocha la tête, avec un petit sourire en coin : "Du calme, Christine, oui, pour une fois, comme tu dis, tu n'as rien fait, ou alors je ne le sais pas encore... Non, ce soir, ce n'est pas toi la fautive..."
Je montai donc avec le linge que je rangeai, à la fois rassurée et interloquée. J'avais eu un instant de véritable peur, et je me suis assise sur le bord de mon lit, encore un peu remuée par cette fausse alerte qui ressemblait tellement à une annonce de fessée... 


J'étais soulagée par la réponse maternelle, mais franchement,
durant une minute je m'étais imaginée de retour sur les genoux maternels,
pour une nouvelle déculottée carabinée...

Maman monta à son tour, rangea le reste du linge dans la commode du couloir et l'armoire de sa chambre.
Je sortis de ma torpeur en l'entendant entrer dans la chambre des petites qui venaient de se mettre en pyjama. Diane qui avait compris qu'il fallait faire profil bas, était en train de bien replier ses affaires de danse. 
Maman lui attrapa le poignet gauche et lui dit : "Viens donc par ici. Suis-moi !", alors que Diane protestait : "Qu'est-ce qu'il y a ? Où va-t-on ?"
Maman ne répondit pas, mais tira ma soeur hors de la chambre des petites, traversa le couloir et rentra dans ma chambre, alors que j'étais toujours assise sur mon lit.


Maman était allée chercher Diane et l'amenait dans ma chambre,
me demandant de lui laisser "la place" dont je connaissais,
mieux que tout autre, l'usage les jours d'orage maternel...

"Laisse-moi la place, et referme la porte derrière moi", dit-elle. Je me levai en vitesse et repoussai la porte de ma chambre, sans la clancher.
Maman insista : "Ferme-là donc complètement, je ne veux pas voir Aline guetter derrière".
Je m'exécutai sans avoir encore compris ce qui se passait...
Maman s'assit sur le côté de mon lit, à la place "habituelle", si j'ose dire, celle des "grandes explications" entre nous...
Elle tenait toujours par le poignet Diane qui s'était mise à pleurnicher, et semblait apeurée...
Maman ne nous fit pas languir davantage et expliqua ses intentions : "Tu vois, Christine, ta petite soeur n'a pas sa langue dans sa poche et s'est permise de raconter comment je t'avais punie pour tes heures de colle".
Diane rectifia : "J'ai juste répondu aux questions de Charline et Corinne qui avaient deviné ce qui s'était passé".
Maman lui cloua le bec : "Ce qui se passe à la maison ne regarde personne. Et surtout, ce n'était pas la peine de te vanter d'avoir vu les fesses toutes rouges de ta grande soeur..."
Je n'étais qu'à moitié étonnée, mais je protestai : "C'est méchant, c'est comme ça qu'il y en a qui se moque de moi".
Maman rétorqua : "On ne peut pas revenir en arrière, Christine, mais si cela peut te consoler, tu vas pouvoir à ton tour constater que les fesses de ta soeur rougissent elles aussi quand Maman s'en occupe..."
Diane cria : "Non, Maman, non, pas la fessée".
Mais c'était évidemment trop tard, et Maman attira Diane vers ses genoux et l'étala en travers de ses cuisses... J'étais stupéfaite, mais comme réjouie à la fois, et je vis Maman baisser la culotte de ma petite soeur et dévoiler sa lune blanche... 


Maman baissa la culotte de Diane sous mes yeux,
se mettant à lui claquer ses petites fesses de gamine,
qui s'empourprèrent rapidement... 

Diane gigotait et se débattait, mais Maman tenait bon, maîtrisant la situation d'autant plus facilement que les ruades de la plus petite de ses filles n'étaient pas difficiles à contenir, contrairement à certaines des miennes parfois...
Maman avertit : "Plus tu gigotes, et plus ce sera dur pour tes fesses, Diane".
Cela calma un instant Diane qui était parfaitement maintenue, les fesses à l'air, encore blanches, juste-là sous me yeux... 
Maman passa alors à l'action, claquant de façon très sonore le bas du dos de soeurette. Celui-ci s'empourpra très vite, comme le souligna Maman : "Regarde-moi ça, Christine, comme les fesses de ta soeur rougissent... Tiens, toi aussi, tu pourras dire que Diane a reçu une bonne fessée... Il n'y aura pas de jalouses comme ça..."
Diane se mit vite à crier, surjouant certainement un peu, mais la claquée maternelle était quand même vive et très appliquée sur des petites fesses de gamine moins résistantes que celles de sa grande soeur évidemment...
Ma soeurette pleurait toutes les larmes de son corps et j'avais presque pitié d'elle, même si une part de moi n'était pas mécontente que ses bavardages à mon encontre soient ainsi punis...
La fessée s'acheva assez rapidement par une dernière série de claques très fortes qui firent crier Diane comme un porcelet effrayé.


Diane gigotait, criait, hurlait, implorait Maman d'arrêter...
Si, proportionnellement à la surface à corriger, et à l'endurance de la punie,
elle ne dura pas autant qu'une de mes fessées à moi, la tannée maternelle avait
bien coloré la petite lune de ma soeurette. Je me sentais vengée, certes,
mais j'avais comme un peu de compassion pour elle, 
sachant que l'épreuve était dure à vivre...

Maman relâcha la punie, qui s'emmêla les jambes et prit du temps pour remonter son bas de pyjama sur sa lune qui ressemblait à deux petites tomates dont je gardai longtemps la vision. Puis, elle fila pleurer dans sa chambre, avant que Maman ne nous appelle pour le diner...

Durant ces quelques minutes, je restai dans ma chambre, troublée par ce que je venais de vivre. J'en voulais à ma soeur d'avoir raconté mes déboires, j'étais évidemment comme un peu vengée d'avoir assisté à sa propre punition, mais en même temps cela s'était passé à l'endroit où Maman m'avait donné ces fessées de l'autre jour, et cela avait été une drôle d'impression de voir Maman à l'oeuvre, avec cette fois Diane jouant mon rôle...

Je me souvenais bien de l'irruption de mes soeurs quand la voisine avait sonné et du fait très gênant pour moi que j'étais en position, les fesses à l'air, rougissantes sous la claquée maternelle. Ces images, ces sensations me revenaient dans la tête, comme si c'était moi qui venais d'être fessée... J'imaginais donc bien ce qu'elles avaient vu et je n'en étais pas fière, surtout si c'est ce que Diane avait raconté à Charline et Corinne... 

Tout cela se bousculait dans ma tête, mes fessées, les moqueries de mes camarades, la confirmation que les petites avaient tout raconté ou presque, et puis cette fessée de Diane donnée devant moi comme en forme de réparation, et dont je ne savais trop quoi penser...

J'étais d'autant plus troublée que me revenait mon petit moment de panique quand le "Va m'attendre dans ta chambre", je l'avais sur l'instant interprété comme une annonce de fessée à mon encontre... Au lieu de me dire, mais non ce n'est pas possible, j'avais au contraire cherché en toute hâte quelle aurait pu en être le motif, du style bêtise ancienne qui ressurgirait, jugement d'une prof rencontrée par hasard, petit méfait caché pas encore découvert...


La fessée donnée à Diane à l'endroit de mes fessées
de samedi dernier, m'avait un peu consolée, mais aussi permis d'imaginer 
ce qu'elle avait pu voir et raconter aux moqueuses. 
Ironie supplémentaire, quand Maman m'avait envoyé "l'attendre...", 
j'avais d'abord cru que c'était à moi qu'elle en voulait, et mon réflexe
avait été de chercher pour quel motif cela aurait pu être,
tout en me voyant déjà les fesses à l'air rougissantes sous la claquée maternelle... 

En reprenant mon calme, je m'apercevais combien, à la petite phrase sibylline de Maman, ma réaction première avait été en fait, non pas de me dire que ce n'était pas possible, mais bien déjà de préparer mes fesses...

A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 116. Les mésaventures de Diane nourrissent mes cauchemars...

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SUITE 115

Le dîner étant prêt, Maman nous appela, et je fus pour une fois la première en bas. Aline descendit ensuite, mais il fallut deux rappels maternels, et une menace : "Tu veux que je vienne te chercher, Diane ?"  pour que ma petite soeur daigne nous rejoindre.
Elle faisait grise mine, et avait encore les yeux rouges d'avoir longuement pleuré.
"C'est pas juste", marmonna-t-elle en s'asseyant. Et d'ajouter : "J'ai pas dit de mensonges, moi, j'ai juste répondu aux questions des filles. J'ai que dit la vérité".
Maman coupa court à ces jérémiades : "N'aggrave pas ton cas, Diane. Cela t'amusait bien de raconter ce qui était arrivé à ta grande soeur. Et tu verras comme c'est drôle, si Christine raconte à son tour comment je t'ai rougi les fesses. En tout cas, que je ne t'y reprenne pas, sinon tu sais ce qui t'attend..."


Maman rappela à Diane qu'elle ne supporterait
pas d'autres bavardages,
sinon elle pourrait préparer ses fesses... 

Diane se remit à pleurnicher, puis piqua du nez dans son assiette et ne dit plus un mot du repas. La conversation fut d'ailleurs sommaire, et le dîner expédié avant que nous ne remontions dans nos chambres.
Alors que Diane ruminait sur son lit attendant que Maman ne vienne éteindre, Aline vint dans ma chambre pour me confier ce qu'elle savait de la scène avec Maman à la salle de danse, et comment sa soeur avait raconté mes déboires... Je me doutais bien qu'Aline ne devait pas être aussi innocente que ce qu'elle prétendait, et qu'elle avait au moins acquiescé, lors des discussions entre Diane et Charline, et entre Diane et Corinne.
En tout cas, cela me renseignait sur l'origine des fuites, et les raisons des moqueries de mes camarades qui se délectaient à me faire honte, d'autant qu'elles s'appuyaient sur des confidences de source sûre, et non sur des suppositions ou déductions faites d'après ce qu'elles savaient des méthodes de Maman.
Autrement dit, c'était plus facile pour elles et plus éprouvant pour moi de se moquer de fessées réellement reçues, dont les détails avaient été extirpés sans difficulté à ma petite soeur.
Je remerciai Aline, mais j'aurais presque préféré ne pas savoir exactement ce qu'avait dit Diane, car c'était éprouvant pour moi de comprendre jusqu'à quel point mes prétendues copines pouvaient imaginer leur souffre-douleur déculottée et fessée comme une gamine...

Maman monta nous dire bonsoir et s'attarda chez les petites, prévenant Diane, et Aline par la même occasion, qu'elle"n'admettrait pas de nouvelles confidences à l'extérieur" sur ce qui "pourrait arriver"à leur grande soeur. Les portes étant grandes ouvertes, j'entendais le sermon, mais il ne me satisfaisait pas vraiment.
En affirmant qu'elle ne supporterait pas de futures confidences, c'était comme si elle disait : "Je vous interdis de parler des prochaines fessées de Christine..." Comme si c'était inéluctable, comme si c'était sûr que de nouvelles déculottées m'attendaient, étaient comme programmées...


Le sermon de Maman à mes soeurs ne me rassurait en rien...
Il ne faisait que rappeler que d'autres déculottées m'attendaient
à n'en pas douter dans les semaines à venir... 
Cela allait peupler mes cauchemars la nuit suivante...

Venant ensuite me dire bonsoir, Maman se voulut rassurante : "Je crois que Diane a compris, et que tes soeurs auront la langue moins pendue sur tes petits malheurs".
Mais, elle n'en rappela pas moins son habituelle justification : "Cela dit, Christine, si tu ne veux plus que l'on se moque de tes fessées, il suffit de ne plus en mériter... Plus d'heures de colle, plus de mensonges, plus de mauvaises notes, plus de coups en douce et de cachotteries et Maman n'aura plus à déculotter sa grande fille..."

Maman vit que cela me mettait au bord des larmes, elle arrêta là son discours moraliste et me souhaita bonne nuit, en me serrant un long moment dans ses bras. J'appréciai ces instants qui me réconfortaient, mais dès qu'elle fut ressortie de ma chambre en éteignant la lumière, je ne pus m'empêcher de repenser à tout cela, à l'étendue des confidences de Diane, à Maman qui lui donnait la fessée, là juste où j'avais reçu les dernières... Je revoyais ses fesses rougir, comme elle avait dû voir les miennes aussi, écarlates et sans protection, bien en place sur les genoux maternels...
Je repensai aussi à la fausse peur quand Maman m'avait demandé de l'attendre dans ma chambre, ce qui prouvait bien que je tendais le dos, que je n'étais rassurée en rien, imaginant qu'une quelconque des rares grosses bêtises que j'avais pu cacher ces derniers mois avait été découverte, et que j'en paierais le prix...
Et puis, il venait d'y avoir les allusions maternelles prévenant mes soeurs qu'elle ne supporterait pas de futures confidences sur mes malheurs. Comme si c'était évident que je mériterais d'autres fessées...
Alors, au lieu de ne retenir que les sentiments d'une certaine satisfaction d'avoir vu Diane payer pour ses bavardages, au lieu de me sentir vengée d'avoir assisté à sa fessée, j'eus du mal à m'endormir, et me réveillai même en sursaut deux fois dans la nuit en plein mauvais rêve... 
La première fois, je me voyais prendre une nouvelle tannée, cette fois devant mes soeurs qui regardaient la scène avec un index posé sur les lèvres, en disant : "Tu vois, Maman, on fait chut ! Promis, juré, on ne le dira à personne que Christine a encore eu une grosse fessée, et que ses fesses étaient toutes rouges, toutes rouges.."Une vraie vision de cauchemar qui me fit m'asseoir dans mon lit, le dos moite, angoissée ! Cela avait été court, sur mon premier sommeil, mais marquant, comme si j'y étais...


Dans un premier cauchemar, je me revoyais fessée par Maman
devant mes soeurs qui promettaient de ne rien dire,
mais ne rataient aucune miette de ma tannée,
comme si elles étaient au spectacle... 

Une autre fois, je me réveillai avec le coeur battant, mais cette fois, ce second cauchemar ressemblait à une véritable histoire, totalement imaginée, mais dont je me souvenais parfaitement, en détail, ce qui explique combien je me réveillais apeurée, et mis plusieurs minutes avant d'être sûre que ce n'était qu'un cauchemar. 
Je venais de rêver que j'étais rentrée du collège avec un mot prévenant les parents que le prochain bulletin serait distribué aux élèves le vendredi suivant. J'avais alors vu Maman prendre son petit agenda et noter quelque chose. Le plus étonnant, c'est que ce prochain bulletin, dans la vraie vie, ne m'inquiétait pas, puisque, en ces dernières semaines, j'avais plutôt des bonnes notes.
Mais, ce n'était pas le cas dans mon cauchemar, pas du tout, et je rêvai que j'allais en douce de nuit regarder dans le sac de Maman ce qu'elle avait bien pu écrire sur son agenda. Et, j'avais vu inscrit à vendredi à 20 h :"Fessée de Christine". J'en avais été toute retournée et avais heurté le guéridon. Maman entendant du bruit avait surgi, me trouvant la main dans le sac...
Je demandai pourquoi elle avait écrit ça. Maman avait répondu : "Bah, ma chérie, c'est pour que je ne prévois rien d'autre, et que je me rappelle que, ce soir-là, on sera occupées à discuter toutes les deux".


Le second cauchemar était un vrai roman. J'y découvrais que Maman avait
programmé une fessée de Christine, vendredi soir...
Pour de nouvelles mauvaises notes, et elle m'expliquait calmement 
qu'elle avait bloqué du temps pour ne pas être dérangée...
 
Je me voyais protester : "Mais, Maman, on n'a pas encore le bulletin, j'aurais peut-être de bonnes notes, tu sais". Et Maman de répliquer : "Peut-être, mais j'ai rencontré hier ta prof d'anglais et celle de maths qui m'ont dit que tu avais raté deux contrôles. Ca fera 4 en anglais et un zéro pointé en maths. Tu vois ce qui t'attend, alors, ma chérie...? N'imagine pas un instant pouvoir y échapper..."
J'avais chigné : "Oh, non, Maman, non..." Elle avait répondu : "Oh que si, tu le sais bien, Christine. Maman tient toujours ses promesses, elle... Mais, on n'est que lundi soir, ça te laisse quatre jours pour te préparer..."

Je ne savais plus quoi dire, et tenais toujours l'agenda dans la main, le sac de Maman étant à mes pieds. Elle me demanda de lui redonner. Elle le rouvrit à la page de la semaine et vérifia que je n'avais rien effacé : "Bon, c'est bien noté, Christine. Comme ça, tu ne seras pas surprise, vendredi soir".


C'était étrange et je m'imaginais devoir attendre quatre jours, 
puis rentrer à la maison et retrouver Maman
qui allait pouvoir prendre son temps 
pour donner la bonne fessée déculottée promise et méritée par son ainée... 

Je baissai la tête, alors qu'elle reprenait son stylo rouge, et je la vis noter à nouveau quelque chose. J'avançai la tête et vis, stupéfaite, sur la colonne mardi qu'elle avait écrit à nouveau : "Fessée de Christine".
Je sursautai et bredouillai : "Mais, euh mais, pourquoi, dis pourquoi ? Pas une fessée aussi demain quand même ?".
La réponse avait fusé : "Ecoute, Christine, je te trouve en pleine nuit en train de fouiller dans mon sac et tu voudrais que je ne dise rien... Si ça se trouve, la prochaine fois, tu te serviras dans mon porte-monnaie. Je ne vais pas laisser passer ça..."
Je suppliai : "Non, je ne le ferai plus, promis. Et pourquoi demain ?"
Maman avait répliqué : "Tes soeurs dorment, tu ne veux pas qu'on les réveille en te donnant ta fessée maintenant. Je préfère attendre. Allez, file donc au lit, on réglera nos comptes au réveil ou à midi, on verra bien, mais tu vas la sentir passer cette bonne fessée. Tu ne perds rien pour attendre, ma grande".
Et Maman me raccompagnait jusqu'à ma chambre, en me souhaitant bonne nuit, non sans ajouter : "En tout cas, voilà une semaine qui commence bien, Christine. Avec déjà deux fessées de prévues... Et tu vois, c'est bien noté, comme ça Maman ne les oubliera pas..."


J'eus du mal à me rendormir, car dès que je somnolais,
je me retrouvais dans le cauchemar,
presque persuadée qu'une autre fessée m'attendait au réveil... 

Ce deuxième cauchemar me laissa éveillée un long moment, puis épuisée, les nerfs à plat, je me suis rendormie quand même, mais que cette fessée de Diane avait pu me faire travailler l'esprit conscient, et encore plus celui des mauvais rêves et des cauchemars...


A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 117. L'annonce du passage en Quatrième ne diminue pas les menaces...

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SUITE 116

Le lendemain matin, je me suis réveillée encore toute sous l'émotion de mon double cauchemar. Heureusement, tout était faux et fruit de mon imagination. La voix calme de Maman, qui semblait même de très bonne humeur, enleva mes derniers doutes. Non, bien sûr, je pouvais être rassurée : il n'y avait pas deux fessées de Christine de programmées sur l'agenda maternel...
J'en aurais presque ri, il y avait de quoi me moquer de ma propre imagination, mais j'avais vraiment passé une partie de la nuit à y croire dur comme fer, et à m'imaginer de retour les fesses à l'air sur les genoux maternels...
La fessée de Diane avait bien rabaissé le caquet de soeurette, et Aline qui se trouvait être celle qui n'avait pas été fessée depuis le plus longtemps, se montrait encore plus calme et serviable que d'habitude. Mieux valait être prudente, devait-elle penser...

Le dimanche après-midi, le gala de danse des petites était l'événement familial, et Tatie, comme Mamie, ne voulaient pas manquer la prestation des demoiselles en herbe.
Ayant repéré Corinne et même Brigitte dans la salle, je restai l'essentiel du temps au côté de Tata Jacqueline, évitant de me retrouver avec les moqueuses. Sur scène, Charline et Diane étaient côte à côte au premier rang de leur groupe de danse, visiblement très complices, et bien en rythme, déclenchant des applaudissements d'un public familial avant tout et conquis d'avance.
Aline était moins à l'aise dans son groupe, mais ses quelques maladresses étaient plutôt touchantes.
A l'entracte, Maman et les autres bénévoles furent bien occupées sur le stand où les pâtisseries et rafraichissements étaient très demandés. Voilà qui évita qu'elle ne discute trop avec d'autres parents ou avec certains professeurs qui étaient là en tant que spectateurs ou parents eux-mêmes.
Dans cette forte animation, la seule alerte pour moi fut de croiser Corinne, qui me fit un petit sourire en coin, mi-moqueur, mi-compatissant, en me glissant à l'oreille : "Ma pauvre Christine, alors, tu as encore montré tes fesses toutes rouges à tes soeurs..."
Je grimaçai et balbutiai : "Euh, non, c'est pas, euh, même pas vrai. C'est Diane qui a été punie la dernière". J'avais envie d'en dire plus, mais je compris que c'était vain, surtout que ma défense en disant que Diane avait été punie "la dernière" sonnait comme un aveu que je l'avais bien été moi aussi avant... Je n'insistai pas pour me justifier, et préférai tourner le dos, rageant quand même intérieurement en constatant que les confidences de Diane à Charline faisaient leur bout de chemin...


Mi rieuse, mi compatissante, Corinne me murmura à l'oreille
qu'elle savait que mes soeurs m'avaient vue
"les fesses toutes rouges" sur les genoux maternels !
Ma défense maladroite sonna comme un aveu...

A l'issue du spectacle, Tata nous ramena à la maison et nous y garda une petite heure, pendant que Maman rangeait le stand de la salle communale. Diane qui aurait voulu rester s'amuser sur place avec ses copines, avait été rappelée à l'ordre par Maman, qui lui avait glissé quelques mots à l'oreille, qui avaient vite fait changer d'humeur ma petite soeur... J'imaginais bien de quel genre de menaces, il avait été question... En tout cas, c'était efficace...
Nous retrouvâmes les bancs de l'école pour les petites et du collège pour moi, le lendemain, pour la dernière semaine pleine de classe, les vacances étant le mardi soir suivant. Autant dire que cela sentait la fin d'année, sans guère de risque cette fois pour les filles Spaak, même si Aline n'était pas absolument certaine de passer en classe supérieure.
Mais, à l'école primaire, le péril était moins grand, ma soeur risquant surtout de devoir réviser et travailler durant les vacances.
Réunis pour ma classe, le lundi soir, les professeurs furent quelque peu bavards le mardi sur les résultats du conseil de la veille. Et nous sûmes ainsi qu'il n'y aurait qu'une redoublante, ce qui n'étonna guère, car l'élève en question avait été malade durant une longue période de l'année. Bien sûr, je passais donc, ce qui n'était pas une surprise, mais la perspective d'en finir très bientôt avec ces deux ans de Cinquième était pour moi comme un chapitre qui se terminait. Un soulagement en perspective.
Au retour à la maison, j'étais toute heureuse de dire que je passais en Quatrième, presque guillerette... Mais, cela ne fit pas bondir Maman, qui répliqua : "Et bien, heureusement encore, ma fille. Tu ne voulais pas retripler, quand même ? J'espère au moins que le bulletin sera bon cette fois... Sinon, passage ou pas, cela pourrait aller mal pour toi, si tu vois ce que je veux dire...".


J'étais contente d'annoncer que je passais en Quatrième,
mais cela n'étonna pas Maman, qui refroidit mon enthousiasme,
en m'expliquant que, "passage ou pas", j'avais intérêt à ramener 
un bon bulletin, sinon... 


Là encore, je me dis que j'aurais dû me taire plutôt que de jouer les fanfaronnes. Car, au lieu de me faire féliciter, je récoltais une menace très claire de nouvelle fessée, si mes résultats n'étaient pas à la hauteur des attentes maternelles. 
Mais, j'avoue que je n'avais pas pu me retenir, repensant surtout à l'année précédente, et me disant qu'au moins, cette fois, je n'aurais pas à subir une nouvelle déculottée magistrale, comme lors de l'annonce de mon redoublement... Mes fesses s'en souvenaient encore...


En réfléchissant, si l'annonce de mon passage en Quatrième 
me soulageait, c'était surtout parce que j'avais encore en mémoire
la fessée d'anthologie reçue un an plus tôt lors de l'arrivée
du bulletin scellant mon redoublement :
une tannée magistrale reçue au salon devant mes soeurs... 

La semaine se poursuivit sans anicroche, les leçons et devoirs étant plutôt réduits, et les compositions achevées. Les vacances approchant, il n'était même pas possible de donner des heures de colle pour la semaine suivante.
C'était donc plus détendu, même côté ambiance, à l'exception de quelques rappels à l'ordre, comme en anglais, où Mlle Paule ramena le calme à deux reprises, en menaçant les chahuteuses de devoir faire cent lignes. 
Le troisième avertissement fut le bon, et fort heureusement, ce sont trois filles qui y eurent droit, avec la consigne de ramener la punition signée des parents. Par chance, alors que j'étais dans le collimateur de la deuxième remarque, cela tomba deux rangs plus loin que moi...
Je compris que j'avais, là très certainement, échappé à une nouvelle explication maternelle qu'il est facile d'imaginer... J'en frissonnai rétrospectivement... 
Une punition supplémentaire pour chahut dans le cours de Mlle Paule, cela me promettait, dernière semaine de cours ou non, une réception chaleureuse, d'autant que Maman, c'est sûr, n'aurait pas apprécié qu'une fois de plus je me distingue en cette matière... 
Pour elle, cela aurait été une preuve que les fessées précédentes n'avaient pas suffi, et que mes promesses de ne plus me faire "remarquer" en cours d'anglais, du moins de la sorte, n'étaient que paroles en l'air... 
Mieux aurait valu alors que je "prépare mes fesses" pour ce qui aurait été une manière pour Maman de montrer, de claquante façon, que c'était elle qui aurait le dernier mot...
En tout cas, j'avais eu "chaud", comme dit l'expression, même si, et là en vrai, j'aurais eu "bien plus chaud" encore au retour à la maison, si j'avais été parmi les trois punies...


J'avais quand même failli être punie une fois de plus,
pour chahut en cours d'anglais. 
Heureusement, j'y avais échappé de peu.
Heureusement surtout pour mes fesses, car jamais de jamais, 
Maman n'aurait laissé passer ça sans une bonne fessée...

Finalement, je m'en sortais bien, à un week-end et deux jours des vacances, voyant le bout du tunnel de cette année de redoublement somme toute bien agitée...
J'étais encore plus soulagée, car la semaine s'était déroulée, sans nouvelles attaques ou moqueries de Babette et Brigitte. Du moins ouvertement s'entend... Il y avait bien eu quelques petits rires moqueurs à mon passage, un ou deux petits gestes très explicites, tout comme j'avais parfois remarqué que les deux complices semblaient confier des secrets à d'autres élèves, qui me regardaient de loin en ricanant. 
Mais, cela était plus supportable que des moqueries directes et à voix haute... 
Et, les vacances approchant, j'espérais bien oublier tous ces moments gênants pour ma petite sensibilité personnelle...

A SUIVRE




Chronique d'un redoublement : 118. Un bulletin plutôt positif qui n'évite pas des commentaires mitigés...

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SUITE 117


Le bulletin du dernier trimestre arriva par le courrier du facteur, samedi en fin de matinée.
Les petites avaient eu déjà leur carnet de correspondance de l'école primaire, avec les décisions de passage, la veille. C'était excellent pour Diane, et passable pour Aline, mais avec quelques encouragements au final de son institutrice.
Diane avait été félicitée par Maman, et Aline invitée à poursuivre ses efforts, Maman annonçant que cela entrainerait des devoirs de vacances réguliers pour sa cadette. Mais, il n'y avait pas lieu à de grosses explications, ni de fessée dans l'air, comme lors de mon redoublement.
Mon bulletin à moi était le dernier élément de ce bilan annuel, et Maman ouvrit l'enveloppe, en fronçant les sourcils, disant à mi-voix qu'elle espérait qu'il n'y aurait pas de mauvaises surprises... Cela ne me rassurait guère, même si j'étais plutôt confiante.


Maman avait ouvert l'enveloppe contenant mon bulletin en fronçant
les sourcils. Même si j'étais confiante de par mon passage
en Quatrième, je n'étais pas totalement rassurée, 
regardant les genoux de Maman en priant intérieurement
pour ne pas m'y retrouver bientôt allongée... 

Et, effectivement, la tonalité était assez positive, en annonçant mon passage en Quatrième. Les profs de maths et de sciences naturelles s'étaient même fendues d'un commentaire encourageant, notant "une fin de trimestre studieuse" pour l'une, et "une progression sensible des résultats de Christine".
Seules les avis des profs de français et d'anglais détonnaient un peu. Le premier regrettait juste que "avec les dispositions qu'elle a en français, Christine, en redoublant, aurait pu être dans les meilleures. Dommage qu'elle n'ait pas toujours fait les efforts nécessaires".
Quant à ma bête noire de prof d'anglais, elle réitérait ses critiques : "Notes passables, malgré des facilités, Christine gâchant souvent ses chances, en étant bavarde ou indisciplinée".
Heureusement, l'avis final du conseil de classe était plus positif : "Admise en Quatrième, où Christine devra confirmer des progrès constatés dans la majorité des matières".
J'avoue que l'appréciation de la prof d'anglais m'aurait certainement valu une fessée si nous étions en cours d'année, histoire de m'inciter à me reprendre, mais là, avec une large majorité des clignotants au vert, Maman admit que j'avais"heureusement fait des efforts", et qu'elle consentait "à ne pas sévir" tout en me disant que "c'était limite, limite".
Mais, l'essentiel était pour moi que je préservais mes fesses d'une nouvelle démonstration maternelle et j'en étais ravie...
Voilà qui, à quatre jours, dont deux jours de cours de la fin de cette année de redoublement, me donnait l'impression de sortir d'un sacré tunnel... Cependant, même si je ne voyais guère ce qui pourrait arriver, je me disais dans ma petite tête qu'il valait mieux ne pas pavoiser trop vite...
De fait, le week-end se déroula sans anicroche, Maman étant plutôt satisfaite de la tonalité des derniers bulletins, qui étaient assez conformes à cette année, avec une Diane très à l'aise, une Aline moins douée naturellement, mais appliquée, et une Christine ayant des facilités manifestes, mais pas toujours l'envie de les mettre à profit, une Christine comprenant vite et ayant donc tendance à ne pas avoir besoin d'écouter tout le cours, quand il est si tentant de bavarder, voire de chahuter derrière le dos de la prof...
Trois passages, c'était comme si tout était dans l'ordre et Maman ne commenta guère en famille ou devant les proches, un résultat normal et attendu.
Tata Jacqueline, qui passa en fin d'après-midi de samedi, nous félicita toutes les trois, avec un bel enthousiasme, s'attirant toutefois une remarque maternelle : "N'exagère pas, Jacqueline, ce n'est pas un exploit de passer en classe supérieure... Ta chère Christine aurait pu avoir une bien meilleure moyenne, si elle avait voulu..."


Tata Jacqueline m'avait félicitée de mon passage, mais Maman modéra
son enthousiasme en soulignant que cela n'avait pas été sans mal...
Plus tard, en aparté, Tata m'avait taquinée gentiment en me disant
que ce résultat positif c'était "mieux aussi"pour mes petites fesses... 

Tata n'en rajouta pas, mais un peu plus tard, alors que l'on se trouvait un instant seules toutes les deux dans le salon, Tata me redit qu'elle était contente pour moi, précisant : "C'est quand même mieux que l'an dernier..." Je confirmai évidemment en acquiesçant, ce à quoi Tata ajouta avec un petit sourire : "C'est mieux aussi pour tes petites fesses... Ca va leur éviter de prendre des couleurs..."
L'humour de Tata ne me plut guère et je fis la grimace, ne pouvant intérieurement que reconnaître que ma tante disait pourtant vrai, me remémorant comment j'étais bien plus anxieuse,il y avait un an de cela...Et je ne pouvais m'empêcher de me rappeler ce que mon redoublement m'avait valu...
Le lendemain, nous allâmes en fin d'après-midi chez Mamie pour aller chercher un cageot de prunes qu'elle avait eu par un voisin. Mamie devait faire des confitures et Maman récupérer de quoi faire quelques bocaux.
L'ambiance était détendue et Mamie tint aussi à féliciter ses petites filles pour leurs résultats scolaires. Maman dut à nouveau commenter, expliquant qu'il n'y avait pas de souci pour Diane, et qu'Aline avait réussi à se maintenir dans la moyenne en faisant des efforts.
Mamie embraya : "Et notre grande alors ? Elle s'est bien remise à flot, et passe donc en Quatrième ?"
Maman acquiesça, non sans donner quelques précisions qui me firent à nouveau grimacer : "Heureusement encore que Christine passe en Quatrième. Bon, les résultats sont plutôt satisfaisants, mais elle aurait pu mieux faire encore... Mademoiselle a des facilités évidentes, mais ne les emploie pas toujours. Surtout dans certaines matières, où elle préfère bavarder ou chahuter... A croire qu'elle cherche les ennuis..."
Mamie n'insista pas, commentant avec une sage philosophie : "Tu sais, Christine s'assagira avec le temps, l'essentiel est qu'elle passe en classe supérieure, et que cette année de redoublement ait été moins problématique que la précédente".
Maman rétorqua : "Moins problématique, peut-être, mais cela n'a pas été sans conflit, Christine se distinguant en classe, pas toujours dans le bon sens, mais plutôt par son indiscipline... Heureusement que je veillais au grain pour lui faire comprendre les choses à ma manière... Oui, il a encore fallu cette année quelques bonnes fessées pour calmer Mademoiselle... Je m'en serais bien passée, mais il n'y a que cela qui fasse de l'effet chez Christine."
Je bouillais intérieurement en écoutant cette tirade maternelle, mais préférai ne rien répondre. Surtout pas. Et je coupai la conversation en demandant si je pouvais aller ramasser des fraises dans le jardin de Mamie. 


Mamie aussi m'avait complimentée, mais Maman avait calmé
son ardeur, en rappelant que pour en arriver là, il avait fallu 
qu'elle me donne encore quelques bonnes fessées déculottées, 
"seul moyen" selon elle de me faire entendre raison... 

Lundi matin, je retrouvai le collège pour les deux derniers jours de classe. De fait, d'ailleurs, cela n'allait être qu'un jour et demi, car pour des raisons de réunions syndicales de deux de nos profs, l'après-midi du mardi serait sans cours pour ma classe de Cinquième, ainsi que pour une des sections de Quatrième. Les élèves qui le souhaitaient pourraient rester chez eux au lieu de faire trois heures de permanence sans devoir à préparer. Maman m'avait d'ailleurs signé la permission de sortie sans difficulté, et de mon côté, cela ne me déplaisait pas d'être en vacances une demi-journée plus tôt que mes soeurs, et surtout de ne plus voir les moqueuses...
En les retrouvant dans la cour, lundi matin, après ce week-end de réception des bulletins, je lus sur le visage de Babette et Brigitte, ce sourire en coin que je n'aimais guère. J'eus droit à une question moqueuse : "Alors, Christine, tu as reçu ton bulletin ? Maman ne s'est pas fâchée, cette fois, dis ?" Même si je m'étais promis de ne pas rétorquer, je crus bon de répondre : "Bah, non, bien sûr, pfff. Je passe en Quatrième".
C'était unefois de plus maladroit, car cela voulait dire qu'à l'inverse, cela aurait craint pour moi. Les deux filles pouffèrent en disant : "Oh, c'est bien, Christine. Tu as de la chance, tu n'as pas eu de fessée cette fois-ci... Tu es rassurée, alors ? Maman ne va pas te baisser ta culotte... Mais, j'espère que tu seras sage pendant les vacances, sinon gare à toi, hi hi..."
Je haussai les épaules comme pour faire celle que les moqueries n'atteignaient pas, mais je l'avais mauvaise... Heureusement que rien ne m'était arrivé de fâcheux, ce qui me permettait de nier avec conviction, n'ayant cette fois rien à cacher... Mais, je voyais bien dans leurs regards qu'elles m'imaginaient lune à l'air sur les genoux maternels...


En niant avec force, j'avais convaincu Babette et Brigitte que rien
de fâcheux ne m'était arrivée suite à la réception de mon bulletin...
Mais, je lisais dans leurs yeux qu'elles imaginaient
une prochaine scène où Maman me baisserait ma culotte... 

C'est donc comme soulagée que j'entendis la sonnette invitant à rentrer en classe. Je n'avais évidemment pas envie de poursuivre la conversation avec les moqueuses, ni de voir leur manège pour répandre des rumeurs à mon encontre.
De toute façon, cette fois, cela sentait bien les grandes vacances toutes proches, et j'en étais bien contente...
Durant les cours de cette journée de lundi, dont le matin, ceux de maths puis de français, les profs nous remirent chacun les copies des contrôles et compositions faites pendant l'année, pour que nous les ramenions à la maison. Cela permettait notamment de baser des devoirs de vacances ou des révisions en les reprenant, comme Maman le faisait.
C'était anecdotique, puisque toutes ces copies avaient été au long de l'année ramenées à la maison, avant d'être signées des parents et rendues au prof.
Cela dit, ce n'était pas toujours avec fierté que l'on ramenait ces copies, car même vues en temps voulu, certaines rappelaient de mauvais souvenirs... Et parfois même des souvenirs du genre claquants, comme cela a été évoqué ici même dans certains de mes précédents récits...
C'était donc des souvenirs, plus ou moins bons, et je n'avais plus rien à attendre ou à craindre en les ramenant à la maison. Du moins, était-ce ce que je pensais, avant que ne me revienne en mémoire un détail...
Je voulus vite en avoir le coeur net, et je me mis à feuilleter les copies des contrôles de maths, en repensant à une des copies en particulier. Elle datait du printemps, je m'en souvenais parfaitement. Les contrôles par matière étant numérotés, c'était facile à voir. Et, effectivement, elle était là et bien là... Et je me mis à grimacer... 


A SUIVRE
 

Chronique d'un redoublement : 119. Quand une copie rappelle une sacrée entourloupe réussie

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SUITE 118

Je retrouvai vite la fameuse copie. C'était un contrôle surprise que nous avions effectué quelques jours après la rentrée du troisième trimestre... A une période qui avait été agitée pour moi... Pour ne pas dire pour mon bas du dos...
Alors que la fin du second trimestre s'était déroulée, étonnamment sans anicroche, durant près de deux mois, la fin des vacances de Pâques et les premiers jours de ce dernier trimestre m'avaient fait revenir par trois fois sur les genoux maternels, dont la dernière, pour deux heures de colle en anglais, s'était soldée par une tannée magistrale donnée au salon devant mes soeurs...
Alors que ne faisait que commencer un trimestre, dont Maman souvent rappelait combien il était important, voire décisif, ce contrôle non prévu concernant sur une partie du cours que j'avais l'impression de connaître parfaitement, mais que je n'avais donc pas révisé du tout, ce contrôle donc tombait mal...
De plus, alors que j'avais quelques facilités en la matière habituellement, la perspective de pouvoir rater cette interro surprise m'avait comme tétanisée devant ma copie. J'avais l'impression que je savais, mais que je ne retrouvais pas la case dans laquelle j'avais rangé cette leçon dans ma tête...


J'avais paniqué pendant le contrôle surprise de maths, qui tombait
on ne peut plus mal au début du troisième trimestre,
à un moment où je venais de subir une série de fessées...
Babette le voyait bien à ma tête et semblait déjà sourire
en imaginant ce qui pourrait m'arriver...


Ajoutez à cela que la perspective d'avoir une mauvaise note me remettait en tête les promesses maternelles, et les récents exemples de comment elle tenait ses promesses claquantes, et l'on comprendra que j'ai pu être tellement troublée que j'ai multiplié les erreurs sur cette copie.
Comme par chance, j'avais eu deux bonnes notes ailleurs, ce jour-là, et je ne m'étais surtout pas vantée en rentrant à la maison, d'avoir à l'évidence raté ce contrôle surprise. D'ailleurs, je me disais que, de toute manière, il n'apparaîtrait que dans le bulletin mensuel suivant, où j'espérais avoir une bonne moyenne en hausse...
Sauf que le lendemain, la prof de maths rendit les copies, en demandant que nous les fassions signer à la maison... Catastrophe, car j'étais créditée d'un 5 sur 20, avec un commentaire inquiet d'une enseignante qui était plutôt du genre à m'encourager dans une matière où j'étais plutôt à l'aise. 
Son "Christine avait visiblement oublié de réviser son cours. Il ne faudrait pas que cela se reproduise..."était typiquement le genre d'appréciation que Maman ne supporterait guère sans réagir... Autant elle aurait pu admettre que parfois sa fille ne "comprenne" pas une leçon, autant l'accusation de ne "pas avoir révisé" lui était proprement insupportable... Et, 48 h après une déculottée devant mes soeurs, je ne me donnais aucune chance d'obtenir la clémence maternelle... D'où ma frousse devant une copie à ramener signée le lendemain...
Je me souviens qu'en rentrant, je ne me faisais guère d'illusion sur la prochaine couleur de mes fesses...


J'étais rentrée à la maison en rasant les murs. Pas fière. 
Inquiète surtout  avec ce contrôle à faire signer...
Une mauvaise note que Maman n'allait pas apprécier...
Je me demandais vraiment comment m'en sortir,
persuadée que si je ne trouvais pas une explication
ou un stratagème, c'est une bonne déculottée qui m'attendait... 
J'en frissonnais à l'avance... 

Par chance, Maman devait emmener Aline chez le dentiste à 18 h, puis elle avait une réunion de parents d'élèves de l'école des petites après le dîner, et elle n'avait donc guère de temps pour tout vérifier de nos devoirs. Elle avait demandé à Tata Jacqueline de nous garder durant ses absences, et de voir si l'on avait du travail.
Je pus donc faire croire à Tata que je n'avais rien à montrer, et seulement deux chapitres d'un livre à lire. Ce n'était qu'un demi-mensonge, car c'est à Maman que j'aurais dû montrer ma copie de maths. Et puis, Tata n'aurait rien pu faire, et se serait mise à me plaindre, en pronostiquant que Maman allait certainement me donner la fessée.
Pour peu que mes soeurs l'entendent, cela m'aurait mis dans une situation paradoxale et dure à vivre, où Aline et Diane se seraient mises à m'observer comme une bête curieuse, et où j'aurais commencer à préparer mentalement mes fesses, alors même que Maman n'était encore au courant de rien...
Donc, valait mieux ne rien dire à Tata qui s'occupa des petites. Et, comme Aline et Diane avait du travail à faire, je pus rester dans ma chambre à réfléchir à comment me sortir de cette histoire. 
Cela tournicotait dans ma tête, en me demandant comment réussir à éviter une nouvelle déculottée... C'est là que, regardant des copies et bulletins de l'année précédente, je vis que parfois Maman se contentait juste d'un "Vu" avec en dessous ses initiales comme signature : "A-M S" comme Anne-Marie Spaak.
Et comme je remarquai qu'il n'y avait que peu de place sous le commentaire de la prof pour la signature parentale, je me mis à imaginer pouvoir imiter son paraphe...
Tata étant en train de faire réciter leurs leçons à mes soeurs, et je m'exerçai sur une feuille blanche, trouvant que ce n'était pas si dur que ça. J'en remplis toute une feuille, puis je réfléchis avant de me lancer ou non...
J'avais conscience que c'était comme un gros mensonge, et que je risquais gros si j'étais prise... Mais, en même temps, faire signer ce soir-là ma copie par Maman, c'était une fessée assurée, deux jours après la tannée devant les petites, et peut-être même que je l'aurais reçue sur le champ, voire devant Tata. J'y réfléchis longuement, assise sur mon lit, hésitante, très hésitante...


Je ne savais pas quoi faire. Imiter la signature maternelle
était un gros risque... Très gros, mais il reportait l'échéance à un autre jour...
Ne rien tenter, c'était une nouvelle fessée assurée, deux jours après
la précédente... Peut-être même donnée devant Tata qui était là...
Cruelle alternative... Que faire, que choisir ? 

Alors, le coeur battant, après avoir ré-essayé une autre vingtaine de fois, je me lançai et écrivis : "Vue" et en dessous : "AM S" en veillant à pencher un peu à droite ce faux paraphe, et d'ajouter le petit trait qui souligne la signature maternelle...
Maman rentra assez tard et vint juste vérifier que nous dormions. J'avais caché ma page d'essai de signatures en boule dans ma trousse, dans l'idée de la jeter dans une poubelle sur le chemin du collège. Il ne s'agissait pas que Maman tombe dessus...
Je trainai un peu le lendemain matin pour descendre avec mon cartable, après le petit-déjeuner. Et j'eus une frayeur car Maman voulait contrôler mes cahiers et devoirs. Je lui répondis que Tata avait tout vérifié, et elle n'insista pas...
Je filai au collège soulagée. Au début du cours de maths, la prof ramassa les copies signées, et j'eus encore une grosse frayeur intérieure, mais elle ne jeta qu'un oeil très rapide sur chaque copie, ne remarquant rien de louche sur la mienne. Ma peur s'estompa, et je me sentis comme débarrassée d'un poids énorme. J'avais l'impression de voler, d'être sur un petit nuage... 


Maman n'avait pas vérifié mon cartable, 
et la prof n'avait rien vu de louche sur la copie rendue "soit-disant" signée...
J'aurais presque sauté de joie... Je me sentais comme sur un petit nuage...
Je ne pouvais le confier à personne, mais j'étais soulagée,
sachant que je venais de m'épargner une fessée de plus...

Je ne pouvais rien dire, ni partager cela avec personne, mais j'étais fière de moi, comme si j'avais réussi un exploit, celui d'éviter une fessée inévitable... Une des nuits suivantes d'ailleurs, je rêvai que je me retrouvais sur les genoux de Maman en colère, qu'elle me déculottait, et qu'alors je prononçais un mot magique, style abracadabra, et que Maman s'arrêtait de gronder, se mettait à sourire, et me disait : "Allez, ma chérie, rhabille-toi, tu n'auras pas de fessée aujourd'hui... Cache-moi vite ces fesses toutes blanches, et viens faire un gros bisou à Maman" ! Bref, je rêvais encore de fessée, mais ce n'était pas cette fois un cauchemar...

Bien sûr, je savais que le 5 sur 20 apparaitrait sur le prochain bulletin mensuel, mais comme c'était la première note, je n'avais qu'à faire croire que c'était une note décalée du mois d'avant, et m'arranger pour la faire suivre de bonnes notes cette fois. 
C'est d'ailleurs ce que je réussis à faire, consciente du risque, en bûchant bien mes maths les semaines suivantes, décrochant un 14 et un 16,5 que la prof accompagna d'un "Christine s'est bien reprise en main" que Maman apprécia, ne tiquant pas vraiment sur ce 5 dont elle n'avait "aucun souvenir", dit-elle, ce qui était normal puisque j'avais réussi à ne pas lui montrer...
Une fois de plus, d'ailleurs, ce jour du premier bulletin mensuel du dernier trimestre, le fait d'avoir fait avaler le 5 dans l'ensemble d'un bulletin correct, m'avait procuré une profonde joie interne, comme si j'évitais une deuxième fessée...


Comme j'avais su, de moi-même, consciente du risque,
bien relever mes notes en maths, j'obtins une bonne appréciation de la prof... 
En découvrant le bulletin suivant, Maman tiqua bien un instant sur ce 5,
 dont elle n'avait "aucun souvenir" (évidemment !!!),
mais elle ne sévit pas, et j'étais ravie d'éviter une deuxième fois cette fessée...

Je n'avais jamais tenté à nouveau d'imiter la signature maternelle, mais il est vrai que les résultats de cette dernière partie de l'année étaient plutôt meilleurs, et que j'avais bien compris que Maman veillait au quotidien sur nos faits et gestes, et particulièrement les miens... Pas question donc de risquer de multiplier les problèmes, d'autant que le harcèlement des moqueuses m'incitait à tout faire pour ne pas que mes déboires fessiers reviennent sur le tapis des conversations et rumeurs...
Ce n'était pas sans ressentir un gros soulagement que j'arrivais donc à la fin de cette année... Sans véritables félicitations pour mon passage en Quatrième, mais avec une fin de trimestre où j'avais réussi à éviter toute nouvelle déculottée...
Cela dit, retrouver la fameuse copie du 5 en maths, paraphée par mes soins, me chiffonnait un tant soit peu... Qu'en faire ? Je pensai à l'arracher de la liasse, mais comme les contrôles étaient numérotés, cela aurait pu attirer la méfiance de ma perspicace mère...
La laisser en place était peut-être moins risqué. Si l'imitation avait trompé la prof, cela n'allait pas forcément sauter aux yeux de Maman qui, ayant signé durant l'année, pour ses trois filles, une foule de copies, bulletins, carnets, avis de colle et autres mots des profs, n'allait pas imaginer qu'un des paraphes soit une imitation.
Bien sûr, Maman avait la manie de parfois se servir des anciens contrôles pour des devoirs de vacances et autres révisions, mais cela se ferait durant l'été et laissait du temps... Hésitant entre arracher la copie ou la laisser dans le tas, j'optai donc momentanément pour la première solution, mais une fois à la maison, je rangeai les copies au fond d'un tiroir plutôt que de les étaler au milieu de mon bureau, ce qui aurait pu plus facilement inciter Maman à feuilleter les travaux de son ainée... 
De toute manière, en ce lundi midi, nous n'avions récupéré que les copies de maths et de français, celles d'anglais, histoire-géo, et sciences naturelles nous seraient données l'après-midi, et les dernières mardi matin. Cela ferait donc une sacrée liasse, de quoi noyer dans la masse un paraphe anodin...


A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 120. L'avant-dernier jour de cours passe de moqueries légères à une angoisse bien réelle...

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SUITE 119

Ce lundi était donc pour ma classe le dernier après-midi de travail, puisque nous n'aurions plus cours qu'une demie journée, le mardi matin. L'ambiance était déjà un peu aux vacances, n'ayant même plus de notes à attendre.
Alors qu'elles m'avaient laissé un peu tranquille question moqueries, ce qui n'était pas pour me déplaire, Babette et Brigitte revinrent à la charge durant la récréation de ce dernier après-midi. 
"Alors, Christine, tu dois être contente que l'année se termine... Il n'y a même plus de notes à montrer à ta Maman", avait ironisé Brigitte. Comme seule réponse, j'avais haussé les épaules, ne voulant pas prolonger la conversation. Babette avait pourtant rajouté : "Alors, ça va être les vacances pour tes fesses, hi, hi... A moins que tu ne fasses d'autres bêtises... Je me méfierais, moi... C'est bien long deux mois de vacances..."


Babette et Brigitte étaient revenues à la charge en cet avant-dernier
jour de classe. Elles s'amusèrent à souhaiter des vacances à mes fesses...
Mais, elles doutaient que je puisse passer plus de deux mois
sans nouvelles déculottées... 
J'espérais pouvoir leur donner tort... 

La fin de la récré sonnant, je pus me passer de leur répondre, me disant surtout au fond de moi qu'au moins je n'allais plus avoir durant l'été ces moqueuses sur le dos à guetter les moindres de mes mésaventures...
D'ailleurs à bien y réfléchir, c'était vrai que, sans notes à faire signer, ni bulletins de colle à craindre, cela allait être un peu "les vacances" aussi pour mes fesses... Du moins, pouvais-je l'espérer...
En dernière heure de cours, Mlle Paule nous remit, elle aussi, sa liasse de copies des compositions et contrôles de l'année. Je savais que je les rangerais plutôt au fond dans ma pile, car ce n'était pas les plus brillantes, et que certaines d'entre elles me rappelaient de bien mauvais souvenirs... Pour ne pas dire du genre souvenirs claquants...
Quand je rentrai à la maison ce lundi soir, je sortis les copies reçues l'après-midi pour les mettre dans le tiroir de mon bureau avec celles de maths et de français récupérées le matin... Mais, je retrouvai ces dernières sur mon plan de travail, ce qui montrait qu'elles avaient été sorties par Maman...
J'eus comme un gros moment d'inquiétude, me demandant si ma supercherie n'avait pas été dévoilée... Je guettai les réactions de Maman, mais elle ne me dit rien sur le moment, et je commençai à me rassurer... De toute manière, pensai-je, si cela était le cas, je n'aurais pas tardé à en entendre parler... Et pas seulement "parler", je suppose...
Le soir avant le dîner, à l'heure où elle venait souvent vérifier nos leçons et devoirs, Maman vint me demander de lui donner les copies reçues l'après-midi...
Je les lui confiai, sans bien sûr y remettre celles récupérées le matin, et que j'avais déjà bien remises au fond de mon tiroir...
Elle prit les trois liasses, sciences-nat, histoire-géo et anglais, et s'apprêta à ressortir de ma chambre. Je ne pus m'empêcher de demander, inquiète : "Tu les prends ? Tu veux en faire quoi, dis ?"
Maman me regarda avec un drôle d'air : "Mais, je veux les voir, tout simplement" lança-t-elle, avant d'ajouter :"Et je veux aussi vérifier quelque chose..."
Je mourais d'envie de lui demander quoi, mais j'avais peur qu'elle ne me réponde qu'elle voulait vérifier toutes les signatures... Je ne rétorquai donc rien, cachant tant bien que mal mon, angoisse...


 Maman voulait "vérifier quelque chose" sur mes copies de l'année...
J'avais peur d'avoir deviné quoi... 
Maman avait remarqué que je faisais une drôle de tête...
Malgré qu'elle me tende des perches, 
je restai muette et dans la dénégation, ne serait-ce que pour gagner du temps... 

"Tu as un drôle d'air, Christine... Tu as quelque chose à me dire, peut-être ?", demanda Maman. Je répondis du tac au tac : "Oh, non, Maman, non, non, rien du tout, rien du tout..."
Ma hâte à répliquer n'avait rien de naturelle, et je vis bien qu'elle n'était pas du genre à convaincre Maman. Bien au contraire...
Maman, d'ailleurs, poussa un long soupir, et conclut : "C'est comme tu voudras, Christine... Mais, tu ne pourras pas dire que je ne t'aurai pas tendu la perche..."
Puis, elle sortit de ma chambre, avec les copies, appelant mes soeurs et moi à descendre dîner. Le repas fut émaillé de réflexions joyeuses des petites, ravies d'être à la veille des vacances. Moi, je restai plus circonspecte, troublée par la petite phrase de Maman me lançant : "Tu ne pourras pas dire que je ne t'aurai pas tendu la perche..."
J'avais bien une petite idée, mais je craignais trop que ce soit la bonne, car cela ne me présageait rien de bon...
Le dessert avalé, nous montâmes dans nos chambres, nous préparer pour la nuit, Maman annonçant qu'elle viendrait nous éteindre à 21 h. Elle coucha d'abord les petites, avant de venir me dire bonsoir.
Elle avait les copies dans la main qu'elle avait eu le temps de revoir après le dîner. Elle alla directement les ranger dans mon tiroir avec celles du matin, en commentant : "Décidément, les contrôles de maths et français sont bien vite rangés. Tu deviendrais très ordonnée, ma grande... C'est bien... A moins qu'il n'y ait une autre raison..."
Je balbutiai : "Oh, non, M'man, non".
D'ironique, le ton de Maman devint plus sérieux : "Ne parle pas trop vite, Christine. Cela vaudrait mieux pour toi... Bon, je range toutes les copies ensemble... J'ai revu celles d'anglais notamment, Il y a vraiment eu de l'abus... Mais, cela a été réglé en son temps... Pour le reste, je n'ai rien trouvé d'anormal pour l'instant, à part dans les copies de maths, si tu vois ce que je veux dire..."
Je blêmis, balbutiant : "Euh, non, non, j'voispas".
Maman lâcha une fois de plusun gros soupir, ajoutant : "Dommage, Christine, dommage, un peu de franchise aurait pu améliorer ton cas... Tant pis pour toi..."


Je commençais à ressentir une forte angoisse qui montait en moi...
Je ne savais plus quoi penser, mais je savais qu'avouer
ma supercherie aurait déclenché l'orage...
Je ne m'en sentais pas la force, ni le courage... 

J'étais prête à soulager ma conscience, mais en moi, une petite voix me disait que les allusions de Mamanétaient énigmatiques, et pas claires, ce qui laissait une petite chance qu'elles ne soient pas ce que je craignais... D'où une sorte de réflexe de continuer à ne rien dire...
Maman me dit bonsoir en poursuivant : "De toute façon, tu as encore quelques copies à récupérer demain matin... Je préfère avoir tout vérifié avant qu'on ait une discussion toutes les deux... Je serais à ta place, je préparerais bien mes arguments...  Mais je ne crois pas qu'ils seront suffisants pour t'éviter des ennuis..."   
Je demandai, haletante : "Mais, qu'est-ce que tu veux dire, M'man ?"
Elle me mit un doigt sur la bouche, comme pour dire"chut !"  et conclut : "Ne fais pas l'innocente, Christine... Tu sais très bien ce que je veux dire, et je suis sûre que tu devines ce qui t'attend, ma fille... Ne me prends pas pour une idiote, cela n'arrangerait pas tes affaires, crois-moi..." avant de tourner les talons et de me laisser seule dans ma chambre, en proie à une angoisse terrible... De quoi donner libre cours à mes pires cauchemars...
Maman n'avait pas dit clairement ce qui la fâchait... Mais, à n'en pas douter, cela n'augurait rien de bon pour moi...


Maman avait décidé d'attendre l'arrivée des dernières copies, 
que nous aurions le lendemain matin...
Je pouvais m'estimer heureuse de gagner une journée,
mais il y avait à craindre que cela n'aggrave mon cas...
Et puis, les mots employés par Maman,
insistant sur le fait que je devais "préparer mes arguments",
et ne doutant pas que je "savais" ce qui "m'attendait",
faisaient bien qu'en mon for intérieur je sentais
qu'il fallait que je prépare mes fesses...
J'imaginais même la scène... 

Je craignais évidemment qu'elle n'ait découvert la fausse signature, mais je me disais que si ce n'était pas cela, j'aurais été stupide de dévoiler ma supercherie... 
Il est vrai qu'il y avait dans les liasses de copies, quelques unes qui n'avaient pas été signées, car les profs ne le demandaient pas à chaque fois... Donc, je pouvais imaginer que Maman aurait pu se fâcher en découvrant quelques devoirs bâclés ou preuves de leçons mal apprises... 
Mais, quand même, ses petites phrases en forme de menaces à peine voilées me montraient bien que c'était du sérieux, et que j'allais au devant de sérieux ennuis...


A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 121. De la fin des cours à une attente qui entretient la peur......

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SUITE 120

Pour cette dernière nuit avant la fin de l'année scolaire, j'aurais dû avoir l'esprit tranquille, penser aux vacances, me dire que c'en était enfin fini de cette classe de Cinquième redoublée.
Mais la copie de maths à la signature maquillée avait ressurgi au coeur des liasses de devoirs et autres contrôles et compositions ramenés à la maison. Et, moi qui imaginais pouvoir régler cela sans dommage, pour peu que Maman n'y fasse pas attention, j'avais de gros doutes, du fait de l'attitude maternelle assez mystérieuse, et de ses menaces à peine voilées, sans pour autant en révéler le motif...
J'étais donc dans l'expectative, ne voulant surtout pas avouer spontanément si par hasard ce n'était pas le motif de la grogne de ma chère mère... Mais, en même temps, si elle avait découvert le pot aux roses, il était aussi logique qu'elle vérifie toutes les copies avant de me demander des comptes... Car, entre temps, j'aurais pu peut-être faire disparaître des preuves d'éventuelles autres falsifications...
Bref, au lieu de dormir avec la tête aux vacances, j'avais passé une nuit agitée, tentant d'imaginer ce que j'allais pouvoir dire si Maman avait tout deviné...
Même au réveil, je ressentis bien que cette dernière avait un regard plutôt renfrogné à mon égard. Et une communication très minimaliste.
Aline et Diane, elles, étaient guillerettes, ravies de finir l'année scolaire le soir-même. Diane, se rappelant que, pour ma part, je n'avais pas cours l'après-midi, commenta : "Ah la chanceuse de Christine. Dire qu'elle sera déjà en vacances ce midi".
Mais, Maman rétorqua d'une façon ironique : "Je ne suis pas sûre que ce soit une chance, moi !"


Aline et Diane m'estimaient "chanceuse" de ne pas retourner
en classe cet après-midi là...
Maman, croisant les bras, et nous regardant avec un air ironique,
et comme un petit sourire en coin, rétorqua que
ce n'était "pas forcément une chance..."
Voilà qui ne fit rien pour diminuer mon angoisse... Bien au contraire ! 

Je me gardai bien de demander pourquoi. J'avais trop peur que Maman ne réponde en distillant encore une de ses phrases en forme de menaces plus ou moins claires... Surtout que je voyais bien dans les regards maternels, qu'elle ne disait rien pour l'instant, mais se réservait sûrement un moment propice pour régler ses comptes...
Pour une fois, je suis partie au collège, heureuse de quitter la maison, tout en sachant que j'y reviendrais à midi, avec certainement plus d'angoisse...
Cette matinée me sembla bien courte, contrairement à d'autres jours, et nous ne travaillâmes guère, les profs eux-mêmes ayant les vacances en tête. Je récupérai les dernières copies non encore rendues, sans angoisse, car il n'y avait dedans ni trop mauvaise note, ni signature falsifiée...
Au dernier intercours, Brigitte et Babette s'amusèrent à me dire que "j'allais leur manquer" durant ces vacances, et me conseillèrent d'être "vraiment bien sage" pour "ne pas fâcher Maman, sinon..., sinon..."Et il n'y avait pas besoin de me faire un dessin, pour que je complète dans ma tête leur "sinon..., sinon..." !


Au dernier intercours, Babette et Brigitte, avec un rire moqueur,
me conseillèrent d'être "vraiment bien sage" pendant les vacances,
ajoutant que "sinon..., sinon..."
J'enrageais en devinant trop bien ce que signifiait ce sinon... 
 

Leur petit rire moqueur me glaça, et je cachai mon émotion, alors que remontait en parallèle la petite phrase de Maman, qui affirmait la veille que je"savais bien" ce qui "m'attendait"...
Babette me dit enfin qu'elle irait avec Brigitte et deux autres filles, cet après-midi là à la piscine, m'invitant à les rejoindre éventuellement... Je répondis que j'avais autre chose de prévu, sans préciser quoi.
Babette revint à la charge et proposa : "Si tu veux que ma mère appelle la tienne et qu'on passe te chercher". Je répliquai immédiatement que ce n'était pas la peine, car on devait aller chez le docteur. Ce n'était pas vrai, mais je voulais surtout éviter un appel de la mère de Babette, et que Maman ne réponde au téléphone que sa fille allait être punie, ni surtout qu'elle précise pourquoi et comment...
Je rentrai donc à midi en trainant les pieds, comme les jours d'arrivée d'un bulletin de colle, comme ces jours-là où, sans être parfaitement certaine que l'enveloppe venant du collège serait bien dans le courrier du jour, je savais bien qu'il y avait 99 chances sur cent qu'elle le soit, et que mes fesses s'en rappelleraient...


Je n'avais pas envie de rentrer à midi, même si c'était le début
des vacances pour moi. Je n'étais pas rassurée du tout, et traînassai 
comme je le faisais les jours où je craignais l'arrivée d'un bulletin de colle... 

De toute manière, là aussi, fausse signature découverte ou autre motif, je savais que Maman était fâchée, et que ce dernier jour de classe allait à l'évidence mal se terminer pour moi...
Mes soeurs étaient déjà à table quand je revins à la maison avec quelques minutes de retard... Maman me lança : "Pas très pressée de rentrer à la maison, ma grande ? Mais, ça peut se comprendre..."
Je baissai la tête sans répondre, me dirigeant vers l'escalier pour aller ranger mon cartable dans ma chambre. Maman m'arrêta : "Laisse donc tes affaires en bas. Il faut que je les regarde. Et, viens à table, ton entrée est servie".
Le repas passa sans allusions notoires, les petites étant à l'évidence plus bavardes et enjouées que moi... Maman me demanda de débarrasser la table, pendant qu'Aline et Diane montaient jouer en attendant l'heure de repartir à l'école. Pendant ce temps, Maman s'était servie une tasse de café qu'elle alla boire tranquillement dans le salon, non sans prendre au passage mon cartable qu'elle vida sur la table basse, se mettant à examiner cahiers et copies.
Je débarrassai donc, puis m'éclipsai, et montai dans ma chambre, ne voulant pas provoquer de réaction maternelle anticipée.
A 13 h 20, Maman appela du bas : "Allez, les filles, c'est l'heure, descendez donc !" 
Aline et Diane quittèrent leur chambre, et je descendis aussi, Maman n'ayant pas précisé "les petites" et imaginant peut-être qu'elle allait me demander de les accompagner jusqu'à leur école. Ou qu'elle allait vouloir que l'on s'explique...
Mais, ce n'était pas le cas, et en me voyant descendre à mon tour, Maman éleva le ton, montrant que son humeur n'était pas au beau fixe, c'est le moins qu'on puisse dire...
"Retourne donc dans ta chambre, Christine... Et, attends-moi là-haut... Je vais venir m'occuper de ton cas..."La menace devenait de plus en plus claire, et je tournai les talons pour vite remonter...


Maman m'ordonna de remonter dans ma chambre,
et de "l'attendre", ajoutant qu'elle allait venir
"s'occuper" de mon cas... Cela ne présageait rien de bon... 

Aline, qui avait tout entendu, demanda : "Mais, M'man, ça veut dire que Christine va être punie ?" 
Maman rétorqua : "Cela ne te regarde pas".  
Quant à Diane, elle s'aperçut qu'elle n'avait pas pris son sac de sport pour le dernier cours de gym de l'année, et elle remonta quatre à quatre les escaliers afin de le récupérer. J'étais restée sur le palier, en haut des escaliers pour guetter ce que pouvait dire Maman. Diane en profita pour me faire un petit geste très parlant de la main, me glissant à mi-voix : "Je ne sais pas ce que tu as fait, mais je suis sûre que ça va barder pour tes fesses..."
Je répondis en tentant de cacher mon angoisse : "Mais, non, mais non, tu te trompes, c'est juste une bricole, je te promets".
Mais, Diane n'en démordit pas, me chuchotant : "Mais je te dis que si. Moi, j'me trompe jamais. Tu vas encore avoir la fessée... J'arriverai bien à le savoir..."
Un "Diane, dépêche-toi, vous allez être en retard !", retentit du bas, et ma petite soeur me laissa en plan pour filer vers l'école...


Diane était remontée chercher son sac de gym, 
elle en profita pour essayer d'en savoir plus, 
en me prédisant que j'allais recevoir "encore la fessée".
Ce qui m'énervais, c'est que, jamais ou presque, elle ne se trompait...  

J'espérais surtout qu'elle n'allait pas confier ses déductions à ses copines de classe... 
En tout cas, je me serais bien passée de ses commentaires et de ses prévisions, car, hélas de hélas, je n'avais guère souvenance de fois où soeurette s'était trompée en la matière... Et, avant même que Maman ne dévoile ou ne confirme le motif de son courroux, une petite voix en moi me susurrait que j'allais devoir préparer mes fesses...
Bien sûr, je me disais que, cette fois au moins, si Maman agissait maintenant, mes soeurs n'entendraient, ni ne verraient rien...  Que, pour une fois aussi, je n'aurais pas à attendre l'heure du coucher pour présenter ma lune à la colère maternelle... Mais, rien n'avait encore été dit clairement, et j'avais la tête agitée de mille sentiments contradictoires, hésitant encore, si c'était bien ce que je pensais, s'il fallait avouer d'entrée ou jouer l'innocente...
Je tournais en rond, voyant mon air apeuré en me regardant dans la glace, et m'imaginant robe relevée, et culotte baissée, en travers des genoux maternels...
Mais, alors que je m'attendais à ce que Maman monte dès le départ des petites, il n'en fut rien, et les minutes passèrent. Dix, puis quinze... J'en eu assez de tourner en rond dans la chambre, et je m'arrêtai, m'asseyant sur le lit, prostrée, guettant le moindre bruit.
Par deux fois, je sursautai, mais le bruit venu du bas ne fut pas suivi de pas dans l'escalier.
Je vis mon réveil marquer 14 h, je poireautais donc depuis une bonne demie-heure, comme si Maman me laissait mijoter à souhait... Quand, enfin, je l'entendis monter dans l'escalier...

A SUIVRE 
 

Chronique d'un redoublement : 122. De la confirmation de mes peurs à une première "explication" !

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SUITE 121 

Maman arriva donc enfin, même si j'aurais préféré qu'elle ne monte jamais me rejoindre. Mais, cette demi-heure d'attente avait été pénible nerveusement, tant je ne réussissais pas à me décider sur quelle attitude adopter, ayant surtout en tête les menaces maternelles plutôt claires distillées depuis la veille...
Maman avait les dernières copies dans les mains, et les posa sur mon bureau, avant de reprendre la pile des autres copies que j'avais cette fois mises dans la malle de rangement comme si l'on n'en avait plus besoin. Maman fit une remarque : "C'est étonnant comme toi, ma fille, qui n'est pas une maniaque de l'ordre, il y a des choses que tu ranges très vite..."
Je ne répondis rien, ayant surtout des inquiétudes pour la suite...


Maman ressortit mes copies de la malle, s'étonnant ironiquement 
de mes talents soudains de bonne rangeuse...
Mais, je la sentais les nerfs à vif, et je tremblais intérieurement...

Maman remit tout sur mon bureau et montra la pile du doigt : "Alors, Christine, voilà ton travail de l'année. On pourra s'en servir pour des devoirs de vacances", commenta Maman, en me regardant fixement. Je répondis juste : "Oui, ah oui", d'un ton qui sonnait faux, car on aurait dit que je prenais cela pour une bonne idée, alors qu'en temps normal, évoquer des devoirs à venir m'aurait plutôt fait faire grise mine...
"Mais, tu n'as rien à me dire, à propos de ces copies, Christine ? Il n'y a rien de bizarre, tu es sûre ?"ajouta-t-elle, l'air inquisiteur...
J'ai pris mon air innocent et répondu : "Bah, non, M'man, rien du tout. Que veux-tu qu'il y ait de bizarre ?"
Maman soupira longuement et dit : "Bon, on va arrêter ce petit jeu, Christine". Elle prit la pile de copies, chercha un instant dedans, et en sortit la liasse de devoirs et contrôles de maths, celle que j'avais mise tout en dessous, bien sûr...
Je fis la grimace en voyant la manoeuvre. Maman s'en aperçut et demanda : "Tu veux dire quelque chose, Christine ? A propos des devoirs de maths, peut-être ?" Comme par réflexe, je répondis par la négative : "Non, non !"
Je sentais que Maman commençait à bouillir intérieurement, mais je ne voyais pas comment faire autrement que de continuer à faire l'innocente. Même si je comprenais qu'il allait être question de cette fameuse copie...
En effet, Maman feuilleta la liasse et l'ouvrit à la page du fameux 5 sur 20 que Maman n'avait réellement jamais eu entre les mains auparavant, même si elle était signée de son paraphe... 
J'avais l'impression que le ciel allait me tomber sur la tête... Comme si je venais d'être prise la main dans le sac...
Maman me mit la copie devant le nez. Et m'interrogea, alors que je commençais à baisser la tête : "Christine, regarde-moi dans les yeux...Et dis-moi donc, qui a bien pu signer cette copie ?"
Je restai sans voix, la panique gagnant mes pensées, ne pouvant que bégayer : "Bah, euh, bah..." 
Maman revint à la charge : "Réponds-moi, Christine. Et vite..."
Je ne savais pas quoi dire, quoi faire, j'étais partagée au fond de moi, mais surtout paralysée par l'enjeu, par ce que je voyais venir...
Je ne saurai jamais ce qui serait arrivé, ce qui aurait changé si j'avais avoué sur le champ, si j'avais dit que c'était moi qui avais imité la signature et demandé pardon dans la foulée... Peut-être que, peut-être alors... Mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille, dit-on, et qu'importe puisque je ne le saurai jamais, ayant par réflexe, par entêtement, choisi de nier, et de nier encore...
Et la phrase qui sortit de ma bouche fut : "Bah, c'est toi, M'man. Tu vois bien que c'est toi qui as signé..."
J'étais là, debout près de mon petit bureau, dans ma chambre, face à Maman, qui reposa la liasse, et ma fixa en disant : "Christine... Ah, Christine..." Ce qui me fit relever la tête... Et, j'eus à peine le temps de voir que sa main droite partait vers moi, et retomba sur ma joue gauche, me giflant sèchement. Je poussai un cri, éclatant en sanglots et relevant les mains comme pour me défendre d'une autre gifle qui aurait pu suivre la première...




Une gifle, oui, une gifle... C'était rare dans l'arsenal punitif de Maman.
J'éclatai en sanglots, comprenant que ma défense consistant
à tout nier ne faisait qu'aggraver mon cas...
Il était hélas trop tard, et déjà Maman m'empoignait par le bras... 

Mais, c'est mon poignet gauche que Maman attrapa, me bloquant avant de me tirer en se dirigeant vers mon lit, où Maman s'assit en une position que je connaissais trop...
"Maman, Maman, non, qu'est-ce que tu fais ?"  m'exclamai-je, alors que je savais trop bien ce que Maman faisait...
D'un geste fort, alors que j'essayais de freiner la manoeuvre en bloquant mes pieds sur le sol, Maman me bascula en travers de ses genoux, ne perdant pas de temps pour remonter immédiatement le bas de ma robe sur mon dos...
"Non, non, no-o-o-o-on !", je ne savais rien dire d'autre, alors que Maman attrapait l'élastique de ma culotte et la baissait jusqu'à mes genoux...
J'avais les fesses à l'air, et Maman rajusta ma position pour bien m'équilibrer, avant d'annoncer : "Ah, tu l'auras cherchée celle-là... Je ne vais pas te laisser te moquer de moi plus longtemps... Tu vas comprendre ta douleur, ma fille..."
Et, à peine avait-elle dit cela, à peine avais-je pu ressentir que mon bas du dos était offert à sa colère, que les premières claques tombèrent...
Elles étaient d'entrée très fortes, données par une mère réellement sur les nerfs, se sentant offensée, comme vexée par l'attitude de sa fille.



Vexée et considérant ma réponse comme une manière
de la prendre pour une imbécile, Maman avait agi
dans l'instant, me basculant en travers de ses genoux,
décidée de passer ses nerfs sur mes fesses...

La porte de ma chambre était grande ouverte, et heureusement nous étions seules dans la maison, et j'avais l'impression que les claques faisaient résonner les murs et au delà... J'avais été surprise, estomaquée par la rapidité de mise en oeuvre de cette fessée, de cette tannée soudaine, même si depuis la veille, une voix en moi me disait de préparer mes fesses...
Je criais sans me retenir, n'ayant pas peur des oreilles indiscrètes de mes soeurs, alors que Maman s'en donnait à coeur joie sur mes fesses, devenues brûlantes et à vif en quelques dizaines de secondes...
Entre des séries de cris, je suppliais Maman : "Arrête, arrête, je vais t'expliquer, je vais te dire, aïe, aïe, aïe ! " Mais, rien n'y faisait, et Maman poursuivait cette volée donnée pour une fois avant même d'en avoir prononcé le nom, de cette fessée flanquée sur le champ...  C'était une véritable dégelée, sonore et d'une force rare.


C'était une tannée soudaine, même si je la craignais depuis la veille,
Une fessée sonore et d'une force rare,
dont les claques et mes cris devaient résonner dans toute la maisonnée,
heureusement vide...

S'arrêtant enfin de claquer ma lune déjà écarlate, elle ne relâcha en rien son étreinte, montrant qu'elle ne faisait qu'une petite pause, pour mieux repartir et parachever son oeuvre. 
Respirant un instant, elle commenta : "Ah, oui, tu vas t'expliquer, Christine... Et, on va s'expliquer toutes les deux, plus tard, ma grande... Mais, là, c'est juste un supplément, pour t'apprendre à te moquer de ta mère, et à jouer les innocentes... Je t'ai assez tendu la perche depuis hier, Christine.. Ce n'était pas pour que tu te fiches de moi de la sorte, en me faisant passer pour une idiote, pour quelqu'un qui ne sait plus ce qu'il a signé ou pas... Ca, ma grande, tu vas me le payer, et tu t'en souviendras longtemps, je te prie de le croire..."
Et, à peine ces mots prononcés, qu'elle se remit à claquer mes fesses, me faisant haleter, crier, supplier, le temps d'une tannée supplémentaire, un peu plus lente, mais encore plus précise pour transformer mon bas du dos en lune rouge et brûlante...




Après avoir repris son souffle et exprimé sa colère, 
Maman s'appliqua à mener cette tannée à son terme,
me faisant haleter et crier,
prenant conscience que jamais je n'aurais dû nier l'évidence... 

Maman s'arrêta enfin. Cela n'avait pas été une tannée d'anthologie, car elle avait été surtout forte et rapide, mais j'en ressortais suffocante et pleurant à chaudes larmes...
Maman me relâcha, et je me retrouvai un genou à terre, avant de me relever titubante, les pieds empêtrés dans ma culotte tombée aux chevilles, pour finalement m'effondrer sur mon lit, la lune encore à l'air.
Maman s'était relevée et fit deux pas vers la porte de ma chambre, avant de s'arrêter et de me lancer : "J'espère qu'après cette fessée, ta mémoire te reviendra et que tu sauras m'expliquer comment ton devoir de maths a pu être signé sans que je ne le vois... Je te laisse réfléchir, tout le temps qu'il faudra... Je vais aller faire de la couture au salon... Je t'y attends, Christine... Quand tu seras prête, descends me voir avec la copie en question, et on en discutera toutes les deux... J'espère que tu auras de bons arguments... Et que tu ne continueras pas à me mentir effrontément... Mais, je serais à ta place, je crois que je préparerais à nouveau mes fesses..."
Je me remis à pleurer, éclatant en sanglots : "Non, Maman, non, ça y est, je l'ai eue ma fessée".
Maman rétorqua : "Ce n'est pas toi qui commandes, Christine. Ce que tu viens de recevoir, c'était pour avoir essayé de me prendre pour une attardée mentale. Je suis déjà assez gentille pour te laisser le temps de la réflexion, et celui de reposer tes fesses... Maintenant, j'attends juste tes explications et sans nouveau mensonge cette fois... Et après, on réglera nos comptes, ma fille... Tu n'imagines pas que l'on en reste là et que tu ne reçoives pas ce que tu mérites... Réfléchis bien, prends ton temps, et viens me voir... A moins que tu ne préfères attendre que tes soeurs rentrent à la maison un peu après 16 h 30... A toi de voir, Christine, mais, crois-moi, nous n'avons pas fini notre discussion, et tu n'y échapperas pas..."




Maman me laissa seule dans ma chambre, où je m'étais affalée
sur mon lit, la lune écarlate à l'air, venant de comprendre
que je n'en avais pas fini avec la colère maternelle... 

Sur ces mots, Maman sortit de ma chambre et descendit, me laissant en larmes, si émue et perturbée que je restai ainsi allongée sur mon lit, les fesses rougies et à l'air, pendant un long, très long moment...
A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 123. Tempête sous un crâne avant une "explication" inévitable...

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SUITE 122

Je ne savais plus quoi penser. J'étais affalée sur mon lit, couchée sur le côté, les jambes un peu relevées, presque en position foetale, comme absourdie, les fesses encore à l'air, sans que cela ne me choque, moi qui, toujours pudique, remontais ma culotte le plus vite possible en ce genre de circonstances...
Mais, là, j'étais comme ailleurs, perturbée par mes pensées, d'autant que je savais qu'il n'y avait personne d'autre que Maman à la maison, et que je n'avais pas à craindre de me donner en spectacle à mes soeurs...
Je posai à deux ou trois reprises ma main sur mes fesses, ressentant la chaleur qui s'en dégageait, me faisant comme un petit radiateur en bas du dos, sans toutefois que l'épiderme ne soit à vif. Le contact de ma main me faisait du bien, comme une caresse là où les claques avaient fait leur oeuvre...



J'étais restée affalée sur mon lit, les fesses encore à l'air, 
sachant la maison vide et mes soeurettes à l'école.
Ma main sur mon épiderme rougi me faisait du bien, et je pleurai longuement,
du fait de la fessée bien sûr, mais peut-être plus encore de me rendre compte
combien j'avais été stupide de nier l'évidence et de provoquer la colère maternelle... 

Je ne sanglotais plus que par saccades espacées, à des moments où les idées noires ou la peur revenaient... J'avais du mal à comprendre comment j'avais pu me défendre aussi mal. Je m'en voulais d'avoir eu ce réflexe stupide de nier l'évidence, de mentir effrontément au moment où Maman me mettait sous le nez la preuve de mon entourloupe...
J'avais pourtant essayé d'imaginer des explications plus ou moins plausibles, des circonstances atténuantes, ou même jouer les amnésiques en ne se rappelant plus, etc. Bref, depuis deux jours, je me préparais à tenter d'atténuer la réaction maternelle en cas de découverte de ma falsification, mais, là, au moment fatidique, c'est la plus invraisemblable des explications que j'avais sortie, déclenchant la colère maternelle, et sa volonté de corriger l'insolente sur le champ, de me montrer que l'on ne se moque pas de sa mère impunément, et que cela mérite bien une tannée, indépendamment des autres explications et conséquences que la falsification de signature mériterait...
Quelque part, bien sûr, on était un peu comme dans ces situations où la moutarde montait au nez de Maman, quand par exemple elle avait menacé l'une de nous trois à plusieurs reprises d'une fessée si l'on ne se calmait pas, puis que la fautive faisait en quelque sorte déborder le vase, par une réflexion, une bêtise de plus, ou un caprice. Cela amenait Maman à réagir sur le champ, en giflant ladite fautive, non sans lui promettre une fessée lorsque l'on serait de retour à la maison.
Je suppose que Maman devait avoir vu depuis la veille ma fausse signature et qu'elle ruminait intérieurement, voulant toutefois avoir vérifié toutes mes copies avant de me demander des explications et de sévir... Nul doute que, dans son esprit, la manoeuvre grossière de son aînée allait forcément se payer par une fessée magistrale, et les allusions et menaces de ces dernières 48 heures le prouvaient à l'évidence.
Moi-même, dans mes cauchemars et dans mes moments d'angoisse depuis que la liasse de copies de maths était réapparue, je n'avais aucun doute là-dessus... Je savais bien que mon seul salut aurait pu être que Maman ne s'aperçoive de rien, sinon j'étais assez au courant des méthodes maternelles pour savoir que j'aurais à préparer mes fesses...
Autrement dit, sans se l'avouer, elle comme moi, imaginions bien que, le moment venu, il y aurait une grande explication et de la fessée dans l'air...
Sauf que, vexée et énervée par mon attitude stupide (j'en avais moi-même conscience a posteriori), Maman n'avait pu se retenir de traiter l'insolence de sa fille par une fessée indépendante du reste, car il n'était pas question que l'apprentie faussaire ne soit sommée de s'expliquer en détail... Avant d'entendre une sentence maternelle qui ne faisait guère de doute...


C'était, je le comprenais maintenant, mon insolence et ma façon
de nier l'évidence qui m'avait valu cette réaction immédiate de Maman,
me flanquant une fessée sur le champ, avant même de s'expliquer sur le fond...

Toujours sur mon lit, la tête bourdonnante, je venais de comprendre que la fessée reçue ne pouvait, dans la logique maternelle, n'être qu'un plus, qu'une sorte de prime à l'insolence, qu'une réponse immédiate à qui voulait faire passer sa mère pour quelqu'un qui perd la tête...
J'avais eu beau protester en criant "Non, Maman, non, ça y est, je l'ai eue ma fessée",  quand elle m'avait informée de ses intentions, mais Maman avait bien dit que rien n'y ferait, et que j'étais quitte pour une nouvelle séance, la vraie cette fois, et qui serait forcément pire que la première...
En y repensant, je m'entendais supplier avec cette phrase : "Non, Maman, non, ça y est, je l'ai eue ma fessée". C'est drôle, non, l'adjectif est mal choisi, disons plutôt c'est révélateur de remarquer que j'avais dit "je l'ai eue, MA fessée" ! Je n'avais pas dit : "Tu m'as déjà donné la fessée", ou "je viens de recevoir une fessée", non, j'avais dit"ma"comme pour me l'approprier, comme si ce n'était pas une fessée ordinaire, et cela ne l'était pas puisque je la craignais, j'y pensais, je l'imaginais depuis 48 heures... Voire même depuis le jour où j'avais imité la signature maternelle, consciente que cela pourrait me valoir une déculottée magistrale, mais faisant cela aussi pour éviter une probable fessée si j'avais fait signer mon 5 sur 20 à Maman dans une semaine qui était déjà très agitée pour mon cas...
Il est vrai que, vu ainsi, en me rappelant les circonstances et ce que ma falsification m'avait déjà évité, je n'avais pas à me plaindre. Cette première fessée, impulsive et sur le coup de la colère, ce qui n'était pas souvent le cas de la part d'une mère qui attendait plutôt d'être calmée pour corriger sa fille, était compréhensible... Et, au moins, elle avait contribué en me faisant crier sans retenue (dans la maison vide) à me calmer aussi un peu.
Ma main posée à nouveau sur ma fesse gauche me montra que la chaleur avait déjà bien baissé... Je voulus le constater de visu, et me relevai pour aller regarder mon bas du dos dans la glace de mon armoire...


Ma main posée sur mon bas du dos me montra que la chaleur avait baissé...
Je me relevai curieuse d'aller voir dans la glace ce qu'il en était... 

Je vis le réveil au passage. Il était 14 h 30,  cela faisait donc près de vingt minutes que Maman était redescendue... Et qu'elle m'attendait...
J'avais toujours une sorte de frisson en regardant ma lune dans le miroir. Je le ressentis, là, très fortement, et détournai le regard. J'y revins, car je constatai que mes fesses étaient moins rouges que je ne l'imaginais. Il est vrai que d'autres fois, je saisissais ce reflet au moment de remonter ma culotte, à peine descendue des genoux maternels...
Non, là, un gros quart d'heure après, elles n'étaient pas redevenues blanches, mais étaient plus d'un rose pâle que rouges. J'en étais presque rassurée... Seule une petite plaque rouge sur l'arrière de la cuisse droite marquait un endroit sensible où Maman avait fait tomber trois ou quatre claques consécutives, en sorte de diversion, à un moment où j'avais tenté de remonter ma culotte en l'agrippant.
Hormis cette rougeur persistante en un endroit habituellement épargné, mon bas du dos était déjà presque revenu à sa pâleur initiale, ce qui m'étonnait plutôt. Mais c'était bien la preuve que la fessée reçue, donnée sous le coup de l'impulsion par une Maman vexée à sa grande fille paniquée d'une telle soudaineté, avait surtout été une tannée rapide, plus éclatante que cuisante.




Mes fesses n'étaient déjà plus rouges, mais d'un rose pâle,
preuve que la tannée rapide avait été plus éclatante que cuisante... 

Je me rhabillai, cherchant à changer d'idée et à ne plus penser à cette fessée, mais rien n'y faisait. J'avais la gorge sèche, mais je ne voulais pas descendre boire à la cuisine. J'allai dans la salle de bain, me servir un peu d'eau dans un verre à dents. Maman qui devait avoir l'oreille aux aguets m'entendit passer sur le palier et faire couler de l'eau.
"Christine, qu'est-ce que tu fais donc au lieu de venir me voir...?" lança-t-elle du bas de l'escalier. 
"Euh, rien, Maman, rien, je buvais juste un peu d'eau", répondis-je.
Elle répliqua : "Tu ferais mieux de descendre au lieu de tourner en rond. Plus vite on s'expliquera, et plus vite on réglera nos comptes... Cela ne sert à rien de tergiverser, tu sais très bien qu'il faudra passer par là..."
Je rétorquai juste : "Oui, M'man, je vais descendre. Euh, enfin, euh, bientôt... Attends..."
Maman repartit vaquer à ses occupations au salon, non sans lancer : "Enfin, c'est toi qui vois, Christine. J'ai tout mon temps, mais il ne faudrait quand même pas abuser de ma patience... A moins que tu n'attendes le retour d'Aline et Diane..."
La perspective me fit grimacer, mais je ne descendis pas sur le champ, préférant encore retourner dans ma chambre, la tête pleine de pensées qui se bousculaient. Bien sûr, comme disait Maman "plus vite, on s'expliquera" et plus vite ce sera fini... Mais, comment descendre quand on sait ce qui nous attend, quand Maman vient de rappeler que l'on allait "régler nos comptes" ! Ce qui revient à annoncer le programme, ce qui veut dire clairement : "Ramène tes fesses, ma fille" !
Cette dernière pensée me fit sangloter, et des larmes me montèrent à nouveau aux yeux, pas de douleur cette fois, mais d'émotion, d'angoisse...
Je me rallongeai sur mon lit, de tout mon long, sur le ventre, la tête dans l'oreiller, cherchant à me vider la tête, à retrouver un semblant de calme. J'étais dans une sorte de torpeur, et les minutes passèrent les unes après les autres...


Maman venait de rappeler que nous allions "régler nos comptes".
C'était comme dire : ramène tes fesses, ma fille...
Je m'effondrai à nouveau sur mon lit, sanglotante, angoissée... 

Un moment, je regardai mon réveil. Il était 15 h, passé même de 4 ou 5 minutes. Je sursautai, pensant à mes soeurs, mais je me rassurai : c'était 15 h et non 16 h, et elles ne sortaient qu'à 16 h 30. N'empêche que, si j'avais en quelque sorte déjà gagné une heure avant la suite promise, mieux valait peut-être ne pas tenter le diable, et prendre son courage à deux mains pour une explication "entre quatre z'yeux" avec Maman, et non pas devant deux autres paires d'yeux de curieuses...
Je me relevai, me regardant dans la glace, reflétant une Christinette pas rassurée, mais ayant séché ses larmes. Je rajustai ma tenue et mes deux barrettes dans mes cheveux. Je me tournai pour me voir de côté, puis de dos. J'hésitai un instant, mis la main sur le fond de ma robe, puis la retirai...
Mais, la curiosité fut plus forte et, en tendant l'oreille, pour vérifier que Maman ne monte pas à cet instant, je remontai l'arrière de ma robe, et glissai ma culotte vers le bas, jusqu'à mes genoux, le temps de constater l'état de mes fesses...
La petite rougeur à l'arrière de la cuisse était à peine visible, et mes deux joues du bas avaient quasiment retrouvé leur blancheur initiale... 
Je me regardai un moment, un rien perturbée d'avoir encore en tête le bruit, le mal, les cris de la fessée du début d'après-midi, et de n'en porter presque plus trace...
Je ne savais pas quoi penser... Je me disais que si je devais en recevoir une autre, elle aussi ne serait ensuite, et assez vite, qu'un mauvais souvenir. En même temps, je craignais que Maman, en découvrant une lune redevenue pâle, ne mette encore plus d'énergie à me la rougir à nouveau...
Je détournai à nouveau le regard, et me rhabillai, veillant à bien cacher ma lune, tirant sur le bas de ma robe pour la rendre plus couvrante encore...
Je préférai ne plus réfléchir, faute de quoi, jamais je ne descendrais.
Je pris une grande respiration et quittai ma chambre pour descendre retrouver Maman...


Je rajustai ma tenue, avant de quitter ma chambre.
J'avais bien conscience que descendre rejoindre Maman,
c'était marcher vers une nouvelle fessée...
Mais, l'heure tournait, et je ne voulais surtout pas
attendre le retour de mes soeurs...
A SUIVRE


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