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Channel: Souvenirs cuisants d'une jeune fille punie
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Chronique d'un redoublement : 144. Quand l'orage qui gronde laisse place à une éclaircie inespérée

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SUITE 143 

La main droite de Maman semblait pianoter sur ses genoux, comme si elle me montrait la voie, m'invitait à venir m'y allonger, y présenter mon bas du dos qu'elle allait, sans nul doute, déculotter pour me donner la première fessée de cette année scolaire, la première fessée de ma classe de Quatrième...
Et, le raisonnement maternel, comme les promesses répétées depuis des semaines, tout était fait pour me convaincre que mon heure était venue...
J'entamai donc une sorte de plaidoirie de la dernière chance... Sans trop d'illusion, ce qui fit que je m'exprimai pour une fois plutôt calmement...
"Alors, Christine, explique-moi voir ce 4 sur 20, s'il y a quelque chose à expliquer... Tout ce que je vois, moi, c'est que tu n'avais pas appris ta leçon, un point c'est tout. Et tu vas le payer par une bonne fessée, comme je te l'ai promise, voilà tout", annonça Maman, visiblement pressée d'agir...
"Mais, Maman, j'avais appris mes leçons, mais je me suis juste trompée de matière. J'ai révisé l'histoire, alors que c'était une interro de géo", plaidais-je pour une fois sans bafouiller. "Qu'est-ce que tu me racontes là ? Tu crois me faire passer ça ? N'aggrave pas ton cas ma fille. Ce n'est pas en rajoutant un mensonge que tu vas échapper à ce qui t'attend" , répliqua Maman.


Maman était exaspérée et prête à me corriger.  Perdue pour perdue,
je me lançai dans une plaidoirie sans trop d'illusion,
mais en essayant de garder un semblant de calme et d'être persuasive...


J'insistai : "Mais si Maman, mais si, rappelle toi, c'était lundi soir, et tu m'as même fait réciter ma leçon d'histoire et dis que je la savais bien. Toi qui regardes toujours mon cahier de textes, tu n'as pas fait attention comme moi, et pourtant c'était bien marqué dans les devoirs à faire : "revoir la géographie pour interrogation mardi". Regarde, M'man, regarde, c'est écrit"  lui montrai-je en brandissant le cahier de textes.
Maman jeta un oeil et prit un air perplexe, commentant : "C'est bizarre que je ne l'ai pas vu... Mais il n'en reste pas moins que cette erreur de matière t'a valu la plus mauvaise note de la classe. Et, ça, ça mérite une fessée, je t'ai assez prévenue, Christine. Et, depuis le temps que tu y échappes, cela va te remettre un petit peu de plomb dans la cervelle, crois-moi"!
Je protestai : "Mais, c'est pas juste, Maman, c'est pas un manque de travail, puisque je savais bien la leçon d'histoire. C'est juste une étourderie. Et puis, regarde, je viens d'avoir 15 en maths, ça mérite une récompense, dis... Pas une fessée quand même... La prof de maths a même écrit : "Bon travail, continuez" ! Et, regarde, je me suis bien appliquée à rendre une copie propre. Tu ne vas pas me donner la fessée, hein Maman..."


"Pas la fessée, non, Maman, pas la fessée !"
Je suppliais Maman qui considérait que, depuis le temps que j'y échappais,
cela allait me remettre un peu de plomb dans la cervelle... 


Elle prit le temps de regarder le devoir de maths, soupirant : "Ah, Christine, tu vois que tu peux bien faire quand tu veux". Je répondis : "Oui, Maman, oui, tu verras, je vais ramener des bonnes notes, crois-moi. Mais, s'il te plaît, ne me punis pas..."
Je voyais que sa main droite se remettait à pianoter sur ses genoux qui semblaient m'attendre, Maman n'ayant pas bougé de sa position assise, à cet endroit précis où j'avais été maintes fois déculottée, les souvenirs me tournant dans la tête...
Cette main, ces cuisses où je m'imaginais déjà, me fascinaient... Je ne pouvais en détacher mon regard... Comme si j'étais sûre de ne pas y échapper... Et les larmes me montèrent aux yeux, pendant que je suppliais : "Maman, non, pas la fessée, pas la fessée".
Je ne bougeais plus, tête basse, reniflant entre deux sanglots, persuadée que Maman allait m'ordonner de venir m'allonger sur ses genoux....




J'avais les yeux figés sur les genoux maternels, persuadée
que Maman allait m'ordonner devenir m'y allonger,
sûre et certaine que j'étais bonne pour une déculottée magistrale...

Mais, le "Viens ici, Christine !" l'ordre tant redouté ne vint pas. A la place, Maman émit un long soupir et dit : "N'en fais pas trop, Christine. Garde tes larmes pour quand tu en auras vraiment besoin... Tu as de la chance d'avoir eu cette bonne note en maths, et que ton loupé en géo ne soit pas dû à un manque de travail ou de la fainéantise. C'est quand même idiot de se tromper de matière, et je pense que cela aurait bien mérité une bonne fessée quand même... Mais, bon, je vais faire une exception pour cette fois-ci..."
Je croyais rêver, ou plutôt sortir d'un cauchemar, et je répétai : "Oh, merci, merci, merci Maman. Tu verras, je vais bien travailler..."
Elle répliqua : "Ah, ça, tu as intérêt, ma fille, tu as intérêt vraiment, car au prochain faux-pas, ce sera sans discussion" et, montant sa main droite, paume ouverte, Maman ajouta : "Tu la vois celle-là ? Si tu y échappes ce soir, tu n'y échapperas pas la prochaine fois. Tu as intérêt à bien travailler, sinon tu peux préparer tes fesses, crois-moi !"



Maman me promettait que la prochaine fois je n'y échapperais pas...
Mais je n'arrivais pas à croire que je n'allais pas recevoir
cette fessée tellement crainte et promise... 

Je repris mes copies et mon cahier de textes, presque incrédule, et remontai dans ma chambre. J'en étais presque à me pincer pour savoir si je ne rêvais pas... J'étais descendue persuadée que j'allais recevoir cette fessée tant redoutée, mais tellement promise depuis avant même la rentrée, que c'était comme si c'était écrit d'avance, comme si c'était inévitable... Détail important aussi : le fait que mes soeurs étaient parties à la danse, avait eu en moi l'effet que je m'en sortais bien, et m'avait amenée à accepter ce qui paraissait le moindre mal...
Alors, dans ces conditions, échapper finalement à la fessée, m'apparaissait comme un cadeau, et j'avais d'ailleurs dit trois fois"merci"à Maman, de façon vraiment sincère, ce que je ne me souvenais pas d'avoir jamais fait auparavant.

Je restai dans ma chambre en repensant sans arrêt à ce à quoi j'avais échappé, en revoyant la main droite de Maman pianoter sur ses genoux et me faisant trembler de peur...
Rentrées du cours de danse un peu plus tard, mes soeurs cherchèrent à savoir ce qui s'était passé, Diane surtout se demandant pourquoi j'étais dans ma chambre à la porte fermée... "Dis, Maman, Christine a été punie ? Tu lui as donné la fessée, hein ?", demanda-t-elle.
Mais, la réponse la déçut visiblement, Maman rétorquant : "D'abord, cela ne te regarde pas, petite curieuse. Mais non, Christine n'a pas reçu la fessée... Elle a eu une mauvaise note, mais Maman lui laisse une chance de se rattraper... Par contre, elle n'a pas intérêt à recommencer, sinon ça va barder vraiment..."

A la fin de la soirée, quand Maman vint nous coucher, j'eus droit à la même leçon de morale, Maman insistant que j'avais "eu de la chance" et me rappelant que j'avais intérêt à bien travailler, sinon je n'y couperais pas...


Ma nuit suivante fut agitée... J'avais tellement eu peur de la fessée
que je me voyais culotte baissée pleurant et suppliant
sous la tannée maternelle qui n'en finissait pas...

J'en fis encore quelques cauchemars, et bien qu'y ayant échappé je revins au collège le lendemain soucieuse d'affronter les moqueuses. Je pus toutefois nier sincèrement et bien affirmer que je n'avais pas reçu la fessée... Brigitte et Babette ne voulaient pas trop me croire le jour même, mais n'insistèrent guère dès le surlendemain, sans doute renseignées par l'intermédiaire de Diane indirectement.
Toutefois, ma petite soeur avait dû bien retenir que Maman avait été claire sur ce qui m'arriverait si je recommençais à ramener mauvaises notes ou heures de colle... Et, très vite Babette et Brigitte se remirent à guetter mes notes, en faisant des allusions à ce qui m'attendait en cas de nouveau faux pas... Elles reprenaient même l'expression maternelle : "Alors, ça va barder", preuve s'il en était besoin qu'elles étaient bien renseignées... Ce qui me faisait d'autant plus apprécier d'avoir échappé à la déculottée promise, mais ne faisait que rendre encore plus forte la peur de ce qui risquait de m'arriver un jour prochain...

A SUIVRE


Chronique d'un redoublement : 145. Quand le sursis se prolonge, mais les promesses se précisent...

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SUITE 144

Les quelques jours qui suivirent ce sursis inespéré, je les avais vécus de façon étrange. Avec des sentiments mêlés, voire contradictoires. J'avais l'impression d'être une miraculée, tellement j'avais été persuadée que l'heure de ma première fessée de la nouvelle année scolaire était venue. 
D'ailleurs, j'y croyais, j'y étais prête même, d'autant que, mes soeurs n'étant pas à la maison, j'avais presque hâte que l'on en finisse, comme si j'étais soulagée qu'elles n'y assistent pas, ne serait-ce que par l'ouïe. 




Je n'en revenais pas d'avoir échappé à la fessée promise...
J'y étais prête, soulagée par l'absence de mes soeurs,
j'aurais presque baissé moi-même ma culotte si Maman l'avait exigé... 
Je me voyais déjà étalée en travers de ses cuisses...

J'avais bien sûr ressenti un immense soulagement, quand Maman avait finalement renoncé à me déculotter. Et j'étais fière d'avoir réussi à la convaincre, en plaidant avec un calme inhabituel, le fait de ne pas y croire m'amenant à m'exprimer clairement, plutôt que d'user des litanies habituelles, des supplications surjouées et autres promesses qui n'avaient jamais convaincu Maman une fois qu'elle était décidée...
J'en retirais comme un espoir, le sentiment que rien n'était finalement complétement perdu, même quand les apparences semblent totalement contraires... D'où une sorte de fierté, d'impression d'avoir grandi, de pouvoir renverser le destin. Et je n'en appréciais que d'autant plus, la satisfaction de rajouter chaque soir un jour de plus à la période en cours de jours sans fessée...




Chaque soir de plus sans fessée, j'avais l'impression d'une victoire...
Je passais parfois en secret ma main sur mes fesses
qui n'avaient pas rougi depuis des jours et des jours...
Mais le seul contact de ma paume me rappelait trop la main maternelle...

Alors que ma Sixième, puis les deux années de Cinquième avaient été marquées par un tour de vis de début d'année, voire une reprise en main juste avant la rentrée, je connaissais cette fois une sorte de période d'abstinence fessière, y échappant depuis l'épisode des vacances à la mer.
Sauf que, côté menaces, c'était presque l'inverse... Et que Maman n'était pas du genre à ne pas tenir ses promesses... les fesses de ses trois filles pouvaient en témoigner...
Et, j'avais bien conscience que la fessée évitée ressemblait surtout à une décision de sursis et nullement à un acquittement...
Si j'avais été accusée d'un quelconque larcin par exemple, et qu'au moment de recevoir ma fessée, on aurait découvert que la coupable n'était pas moi, Maman aurait clos l'affaire sans en rajouter, sauf peut-être en disant que j'avais failli prendre une fessée à tort, mais que cela aurait été pour les bêtises que j'ai parfois réussi à lui cacher...
Là, c'était différent. il y avait quand même cette mauvaise note, et mon étourderie de me tromper de leçons à apprendre... Ce qui, dans le raisonnement maternel, méritait de passer de la menace aux actes. Et, finalement, si, du fait que la non-vérification maternelle du carnet de textes, avait mis un doute dans le raisonnement de Maman, ce n'était pas un innocentement qu'elle avait prononcé, mais bien un sursis !
C'était du genre "tu ne perds rien pour attendre", voire "la prochaine fois sera la bonne", ou encore"au prochain faux pas, tu peux préparer tes fesses"...
Bien sûr, la sensation de joie d'y échapper avait été forte et intense, mais j'avais, paradoxalement, dans ma tête, les paroles maternelles qui tournaient en boucle, et comme une petite voix en moi qui me disait que je n'y couperais pas... Et cela peuplait mes cauchemars...




 



Les menaces maternelles devenant de plus en plus claires,
elles peuplaient mes cauchemars
où je me voyais prendre une interminable fessée déculottée
dans le salon familial devant mes soeurs... 

Cela alimentait aussi les conversations en famille. Comme souvent quand les petites comprenaient que leur grande soeur était dans le collimateur, elles avaient tendance à se tenir à carreau, pour ne pas dire à jouer les fayotes, histoire au moins de ne pas subir elles aussi les conséquences d'une mauvaise humeur maternelle. Histoire aussi de ne pas manquer la moindre part du règlement de comptes annoncé...
Voilà qui me rendait nerveuse, sentant bien le jeu des unes et des autres, et réalimentant ma peur à chaque alerte... Et elles ne manquaient pas surtout dans la bouche de Maman....
Je pense qu'en réfléchissant a posteriori, elle avait dû se dire qu'elle avait été bien trop gentille en m'épargnant alors qu'elle était décidée à me montrer que, passée en Quatrième ou pas, je restais soumise à la discipline familiale...
Et aussi, qu'ayant peur que je ne me relâche, comme j'avais tendance à le faire quand cela allait bien pendant une période plus ou moins longue, Maman était persuadée qu'une bonne reprise en mains allait être nécessaire...

Voilà qui n'était pas facile à vivre, ayant l'impression d'une épée de Damoclès au dessus de moi, ou du moins d'une main prête à agir au dessus de mes fesses...
D'où, je le répète, la sensation mitigée d'être heureuse d'avoir gagné une journée chaque soir sans fessée, mais aussi de sentir qu'inexorablement, elle se rapprochait...
Durant la semaine suivante, je ramenai quelques notes plutôt positives, mais jugées ni mauvaises ni bonnes, et me valant quelques réflexions du genre : "Tu aurais pu avoir mieux quand même". Ou plus explicite : "On dirait vraiment que tu cherches les ennuis" !

Maman en remit d'ailleurs une couche le dimanche après-midi suivant, quand Tata Jacqueline qui était venue prendre le dessert, croyant bien faire, dit à Maman : "Alors, tu vois, Christine se débrouille plutôt bien en Quatrième. Tu n'as même pas eu besoin de la gronder depuis la rentrée".


Tata qui était venue prendre le dessert dominical,
avait cru bon faire remarquer que je devais être assagie
puisque je n'avais pas été grondée depuis la rentrée...
Maman rectifia sous-entendant que je devrais sûrement
bientôt "préparer mes fesses". J'en rougis et faillis pleurer... 

Maman rectifia avec un petit air pincé, comme si elle prenait la remarque de sa soeur pour un reproche : "Je crois surtout que ta chère nièce a eu beaucoup de chance pour l'instant. J'ai été bien gentille de ne pas sévir à propos de certaines mauvaises notes, mais cela ne va pas durer. Christine sait bien qu'à la prochaine bêtise ou résultat décevant, c'est la fessée qui l'attend, et elle s'en souviendra..."Je baissai la tête, avalant un sanglot, provoqué par le ton de la menace maternelle qui était plus que déterminé...
En fin d'après-midi, quand Tata repartit, elle vint me faire un bisou dans ma chambre, et chercha à me consoler, me donnant comme argument : "Ne t'inquiète pas, ma chérie, dis-toi surtout que tu n'as pas encore eu de fessée depuis la rentrée. C'est quand même mieux que l'année dernière". Je me suis remise à sangloter en disant : "Oui, mais Tata, j'ai peur, Maman dit que c'est pour bientôt... Je veux pas, j'en veux plus".Tata me serra fort dans ses bras, disant : "Arrête de te tracasser à l'avance. Essaie de bien travailler, et si tu fais une bêtise, tu t'en remettras... Rappelle toi les années précédentes.  C'est quand même mieux"!
Diane, elle, avait bien enregistré les menaces maternelles, et je comprends désormais avec le recul des années comment les moqueuses de ma classe ont pu continuer à me harceler...


Mes moindres notes moyennes, comme les échos des menaces
maternelles à la maison nourrissaient les moqueries 
de camarades de classe me prévoyant des fessées imminentes... 

D'autant que le lundi suivant, en cours d'anglais, la jeune prof qui n'avait pas encore de véritable autorité, fit plusieurs remarques pour bavardage intempestif, avant de décider de donner 100 lignes à faire à toute ma rangée. Il fallait écrire : Je ne dois pas bavarder en classe. A rendre pour le prochain cours.
Quand j'entendis la punition tomber, je faillis me mettre à pleurer. Je me voyais déjà allongée sur les genoux maternels, culotte baissée, inaugurant ma première fessée de Quatrième...
A la récréation de 10 h, mes moqueuses vinrent me prédire une chaude réception à la maison. Je fis semblant de les ignorer, mais j'étais persuadée qu'elles avaient raison...
Mais, un espoir se fit jour quand Elisabeth, une de mes voisines remarqua que la prof n'avait pas demandé à ce que la copie soit signée par les parents...

Restait toutefois à faire les cent lignes sans être surprise par Maman... Et c'est là que, par  chance, la prof d'histoire-géo du cours de 11 heures étant absente, nous eûmes droit à une heure de permanence, durant laquelle je me hâtai de faire mes cent lignes ! Et, à midi, comme le soir, je laissai la copie double feuille de mes cent lignes dans mon casier, pour éviter que Maman ne la trouve en fouillant mon cartable comme elle le faisait assez souvent...
Je rentrai à midi, comme le soir, avec une boule au ventre, et une mine angoissée que Maman ne manqua pas de remarquer. "Oh, toi, tu as la tête des mauvais jours. Tu as quelque chose à me dire ? Tu n'aurais pas été collée par exemple ?", demanda-t-elle. Je me hâtai, forçant le ton de nier bien sûr avoir été collée, mais je ne la convainquai qu'à moitié...
D'ailleurs, au moment de venir éteindre et nous dire bonsoir, Maman me reposa les mêmes questions, non sans ajouter : "Tu sais ce qui t'attend si tu as été collée, mais n'aggrave pas ton cas en me mentant en plus...".Je réussis tant bien que mal à convaincre Maman, d'autant que je n'avais pas été collée, heureusement... 
Mais inutile de dire que j'eus du mal à m'endormir m'imaginant déjà en travers des cuisses maternelles....


N'ayant pas été collée, j'avais pu rassurer à moitié Maman,
qui remarquait mon air angoissé. Je réussis toutefois à cacher
ma punition de cent lignes, évitant à nouveau la colère maternelle...
Mais j'eus du mal à m'endormir m'imaginant recevant la fessée...
 

Cela dit, le lendemain, quand je remis les cent lignes à la prof, elle ne fit pas de remarques, et je me dis que j'avais finement joué, et évité le pire.... Je ne doutais pas un instant que, si j'avais tout avoué à Maman, et annoncé donc ma punition de 100 lignes pour bavardage, je n'aurais pas fini la journée sans retrouver les genoux maternels pour cette fameuse première fessée de Quatrième qui me pendait au nez depuis des jours et des jours...
Finalement, je m'en sortais une fois encore au mieux, même si rétrospectivement j'en fis encore des cauchemars...


A SUIVRE


Chronique d'un redoublement : 146. Quand l'accalmie dure et que mes peurs s'estompent

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SUITE 145

Babette et Brigitte cherchèrent bien à me faire dire que j'avais été punie pour mes cent lignes. Et, bien sûr, dans leur imagination, ce ne pouvait être qu'en recevant la fessée...
Mais, je dus paraître sincère, car elles n'insistèrent pas trop...
Cela dit, j'imagine qu'elles ne se contentèrent pas de me questionner et durent passer par les petites soeurs pour savoir si je ne mentais pas.
D'ailleurs, je me doutai d'une manoeuvre de ce genre quand j'entendis Diane, le lendemain soir, me demander si j'avais été punie en classe, ce que je niai sans vraiment la convaincre. Et, poursuivant son enquête, soeurette interrogea même Maman, avec un petit air innocent : "Est-ce que tu as donné la fessée à Christine avant-hier ?"

La question étonna Maman qui répliqua : "Mais qu'est-ce que tu racontes, Diane ? Bien sûr que non. D'où sors-tu cette histoire ?"
Sentant que son interrogation intriguait Maman, Diane rétorqua : "Euh, bah, comme Christine faisait une drôle de tête, je croyais... euh..."
Maman ne fut qu'à moitié convaincue, mais coupa là la conversation en remettant Diane en place : "De toute façon, Diane, cela ne te regarde pas. Je gronde ta soeur quand je le juge nécessaire. Comme toi et Aline. Mais je n'aime pas les petites curieuses de ton genre..."
Et d'ajouter :"Je ne dis pas que Christine n'a pas failli en prendre une ces derniers temps, ni que cela n'arrivera pas bien vite, mais cela ne concerne qu'elle et moi ?"


 Diane prêchait le faux pour tenter de savoir le vrai.
Maman lui avait bien affirmé que je n'avais pas reçu de fessée...
Mais ses dénégations confirmaient aussi que je n'étais pas passée loin...
Ce qui confirmait bien que cela risquait bien d'arriver...

J'enrageais, mais je me gardai bien de dire quoi que ce soit que Diane puisse interpréter, commençant à me douter qu'elle devait avoir eu connaissance de ma punition de cent lignes... Et je n'avais nulle envie que Maman n'en découvre, et le motif, et le fait que j'avais menti, du moins par omission, ce qui aurait constitué autant de motifs pour Maman de tenir ses promesses...

De fait, j'en arrivais à ne pas croire à ce qui m'arrivait, ou plutôt à ce qui ne m'arrivait pas... Chaque jour, pour ne pas dire chaque demi-journée, chaque retrouvaille avec Maman, je ne me sentais pas tranquille, imaginant éventuellement une rencontre avec la jeune prof d'anglais, ou que quelque autre motif ne fasse, pour ainsi dire, déborder le vase des promesses maternelles...

Ayant déjà échappé à la fessée, une fois par une étonnante clémence maternelle, et une autre fois en n'avouant surtout pas avoir été punie de 100 lignes pour bavardage en classe, j'en devenais fataliste, à la fois fière de moi et sans illusion...

Fière de moi, en secret bien sûr, car une telle double échappatoire, je n'en avais guère, et peut-être jamais, connu dans mes trois précédentes années depuis l'entrée au collège... J'avais en la matière bien plus de souvenirs de deux fessées reçues à peu d'intervalle, que le contraire.

Sans illusion j'étais aussi, car si par moment je me prenais à rêver que cela dure longtemps encore, il y avait vite un avertissement maternel, une remarque acide, voire une menace claire qui me rappelait que je "ne perdais rien pour attendre". Quand ce n'était pas du genre : "Si tu me cherches, tu vas me trouver", qui pouvait faire croire que la fessée me "manquait" alors qu'au contraire, elle peuplait presque chaque nuit mes cauchemars...

J'avoue même que, chaque soir, en me mettant en pyjama ou chemise de nuit, comme à chaque fois que je me séchais en sortant de la douche, j'avais un regard dans la glace sur ma lune bien blanche, épargnée, pour ne pas dire rescapée...

Moi, qui avais toujours en mémoire quelques vues de mes fesses bien rougies, écarlates, au sortir d'une fessée magistrale, et aperçues dans une glace, qui me renvoyait ce que mes soeurs, si j'avais été punie devant elles, avaient pu voir... Moi donc, je prenais cette blancheur persistante comme une victoire. Mais, consciente aussi que gagner une bataille n'est pas gagner la guerre...
J'avais donc comme une fascination devant l'image de mes fesses blanches, et parfois, lorsque je me savais seule à l'étage, en me regardant le bas du dos dans la glace, je posais ma main sur l'épiderme, ce qui certaines fois me donnait comme la chair de poule... J'osais même esquisser comme une douce claque, un petit tapotage qui, déjà à lui seul, me rappelait trop ce que je craignais, et faisait que très vite je me rhabillais, devenue toute craintive, alors qu'il n'y avait aucune chance que quelqu'un l'entende...







J'arrivais à prendre chaque nouveau jour sans fessée comme une victoire...
J'en regardais en cachette avec une grande satisfaction
mes fesses bien blanches, allant jusqu'à les tapoter doucement,
avant de me rhabiller très vite ayant trop peur d'être surprise ainsi...  

Fière de moi et sans illusion à la fois, disais-je tout à l'heure. Fière, je l'étais vraiment à chaque jour gagné, mais aussi intimement persuadée que cela ne durerait plus guère... Et, paradoxalement, c'était ma meilleure avocate, Tata Jacqueline, qui m'en persuadait sans le vouloir...
Venant régulièrement à la maison, deux à trois fois par semaine, voire plus, ma tante s'inquiétait de l'ambiance familiale, cherchant à aplanir les conflits si nécessaires, et plaidant souvent pour sa nièce préférée, alias moi ! Or, cette période de grand calme pour mon bas du dos depuis nos vacances à la mer lui paraissait une si bonne nouvelle qu'elle m'en félicitait à chaque fois, ce qui agaçait parfois Maman, lui rappelant que j'y avais échappé parfois de peu...

A force de me féliciter, de m'encourager, de fait, Tata contribuait à me faire prendre conscience que c'était une accalmie exceptionnelle, et j'en déduisais en secret, dans mon for intérieur, que cela ne pourrait guère durer plus trop longtemps...
En définitive, les compliments de Tata, je les interprétais au fond de moi comme : "Attention Christine, il va bien falloir un jour préparer tes fesses..."





Tata me félicitait à chacun de ses passages à la maison,
m'encourageant à continuer à être sage...
Mais, cela m'agaçait un peu, tant ces compliments revenaient à dire
que c'était presque étonnant que je n'ai pas encore reçu de fessée...
 

Cela dit, à ma plus grande satisfaction, cela continua pour moi jusqu'à la fin du premier mois, où je me mis à craindre que le premier carnet de notes ne réserve de mauvaises surprises. Même si mes notes continuaient à être correctes, j'avais peur de certaines appréciations...
Ma crainte était renforcée par le fait que, mes soeurs ayant eu leur carnet un jour avant moi, le sien avait valu à Aline une fessée donnée sur le champ, dans le salon devant Diane et moi... De quoi raviver mon angoisse en réécoutant les bruits et assistant à la scène d'une déculottée somme toute expéditive, mais plutôt carabinée pour l'aînée des petites, qui eut tort de trop se débattre et eut droit à une tannée bien rougissante malgré ses cris et supplications...

Diane ayant eu au contraire des louanges de son institutrice, elle fut félicitée par Maman, qui, se retournant ensuite vers moi, commença par douter que je puisse avoir mon carnet seulement un jour plus tard, se montra méfiante : "Bon, Christine, j'espère que tu n'as pas caché ton carnet pour gagner une journée... Ce serait bien de toi ce genre de choses... En tout cas, on verra demain, et je te souhaite que le carnet soit bon... Sinon, tu as vu ce qui vient d'arriver à Aline... Cela pourrait être ton tour... Et tu sais que je ne plaisante pas"...

Quoiqu'il en soit, la démonstration maternelle m'avait bien angoissée. J'en retenais la vitesse à laquelle les petites fesses de ma soeur avaient rougi, ses cris, et plus encore quand elle avait tenté de s'échapper. Rien que cela me faisait remonter de vives peurs, tout en sachant qu'avec ma taille d'ado, la fessée s'il y en avait une serait bien plus longue et démonstratrice... J'en frissonnais, rien que d'y penser...


Le décevant carnet de notes d'Aline lui avait valu une déculottée magistrale, 
donnée dans le salon, devant les yeux de Diane et moi.
Ayant tenté de se rebeller, Aline avait vu sa tannée rallongée...
J'avais assisté à cette fessée qui avait ravivé mes angoisses, 
d'autant que Maman n'avait pas manqué de me menacer
de prendre la suite d'Aline si mon carnet n'était pas excellent... 



Après une nouvelle nuit où je ne dormis pas très bien, les pensées obnubilées par ce qui était arrivé à Aline, je reçus lors du dernier cours de la matinée mon carnet de notes mensuel qui me rassura plutôt. De fait les notes qu'il contenait je les avais déjà montrées à Maman, et côté appréciations c'était plutôt globalement positif. Hormis en maths, où le "Des résultats corrects"était pondéré par"Pourrait toutefois mieux faire".
Hormis aussi en anglais, où la jeune prof avait écrit : "Un travail assez régulier, qui mériterait parfois plus d'attention en classe".

Je me doutais bien que cela ferait tiquer Maman, mais j'avais surtout peur qu'il y ait une allusion aux 100 lignes pour bavardage dont je ne m'étais surtout pas vantée...
Soulagée, je préférai même ne pas attendre le soir pour montrer mon carnet, et le tendis à Maman en rentrant à midi.
Elle ne manqua pas de relever les deux commentaires des profs de maths et d'anglais, comme je m'en doutais, exprimant d'ailleurs une idée qui me fit grimacer intérieurement : "J'espère, Christine, que cela va mieux aller avec cette nouvelle prof qu'avec Mlle Paule. D'ailleurs, j'aimerais bien la connaître cette jeune enseignante. J'attends encore un peu, mais un de ces jours je prendrai rendez-vous avec elle..."
Je me suis bien gardée de rétorquer quoi que ce soit à cette volonté maternelle de rencontrer la jeune prof... Mais, je n'avais pas de mal à imaginer ce qu'une telle rencontre aurait assurément comme conséquence au retour à la maison... J'avais en la matière encore en tête quelques exemples où Maman avait été convoquée au collège, et avait promis devant moi qu'elle allait me "reprendre en main", avant que nous ne retournions au domicile familial où j'allais prendre une tannée mémorable...



L'envie exprimée par Maman de prendre rendez-vous 
avec ma jeune prof d'anglais ravivait des souvenirs encore vifs...
Ceux de rendez-vous pris par Maman avec des profs, 
quand ce n'était pas à la demande des enseignants pour se plaindre
de mon attitude en classe... 
Cela s'achevait par un retour peu glorieux à la maison...
Un retour pendant lequel, je tentais en vain de m'expliquer,
mais où Maman déjà me promettait une déculottée
dont je me souviendrais.
Tremblante, émue, pleurant même déjà parfois,
j'imaginais déjà ce qui m'attendait, ce vers quoi je marchais...



Mieux valait ne pas commenter les propos de Maman, et de ne surtout pas lui laisser deviner combien cette hypothétique rencontre avec la prof d'anglais m'angoissait, ce qui l'aurait évidemment incitée à vite solliciter un rendez-vous...
Je me sentis donc fort soulagée quand, finalement, n'ayant pas de sujet de grogne véritable, Maman signa le carnet en espérant "quand même que le prochain serait encore meilleur", ce que je promis bien sûr, ce qui ne me coûtait rien, mais confortait ma mère.
En tout cas, de mon côté, je rayonnais intérieurement, toute heureuse que la signature du carnet se soit passée comme une simple formalité, sans grand sermon, ni menaces d'orage fessier...
D'ailleurs, quand l'après-midi même, lorsque mes moqueuses de camarades, revinrent à la charge, imaginant que je montrerais mon carnet en rentrant après les cours, et me prédisant de chaleureuses explications en me disant : "Alors, Christine, ça va barder à la maison... Tu es prête pour la bonne fessée que va te donner ta Maman ?", je pus nier de façon catégorique.
"C'est pas vrai. D'ailleurs, mon carnet est déjà signé, na ! Et Maman ne m'a même pas grondée", répétai-je à mes moqueuses, sans pour autant les convaincre.
Et comme, pour une fois, Babette et Brigitte ne revinrent pas à la charge le lendemain, ni les jours suivants, j'en conclus a posteriori (car à l'époque je ne le savais pas) qu'elles avaient eu, par les petites soeurs interposées, confirmation de ce que j'avais dit...

Je dois avouer que ce premier carnet passé comme une lettre à la Poste, à l'issue d'un mois toujours sans fessée depuis les vacances à la mer, avec en prime la satisfaction intérieure d'avoir échappé à une déculottée méritée par les 100 lignes pour bavardage en cours, grâce qui plus est à un mensonge fait à Maman, commençait à me bercer dans une douce euphorie... 
Je gardais des moments d'angoisse, des cauchemars en repensant aux menaces maternelles, mais je me mettais à croire en ma bonne étoile. Parfois même, je me sentais Super Christine, la grande fille Spaak, celle qui réussit à éviter toutes les fessées, celle qui cette année laisse le rôle de la punie à ses petites soeurs...
Cela m'était déjà arrivé, par petites périodes, lors de moments d'accalmie, de plusieurs semaines sans affronter les foudres maternelles, sans la moindre fessée...
J'avais alors tendance à me relâcher un peu, à prendre un peu mes aises avec la discipline familiale, voire à me laisser aller davantage dans mon attitude en classe...


A force d'avoir peur tous les jours, j'ai commencé
à croire en mon étoile, à me dire que j'y échapperais
encore longtemps...  Comme si j'étais à l'abri...
Le seul problème, c'est que si la trouille me dictait de faire attention,
la confiance, elle, me faisait me relâcher un peu...

C'est vrai qu'en y réfléchissant, toute période où j'avais repris confiance m'avait amenée à un peu de relâchement, à faire moins attention, etc. Jusqu'à un faux pas, une erreur, une tuile... J'aurais dû en prendre conscience... Oui, j'aurais dû...



A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 147. Un rendez-vous qui en rappelle d'autres très cuisants...

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SUITE 146

Quelques jours encore sont passés après la signature de ce premier carnet mensuel. Le temps de ramener deux notes assez moyennes en géographie et en sciences naturelles. Mais rien de mauvais, à ceci près que Maman aurait voulu que je n'ai que de bonnes notes, surtout dans des matières où l'on doit juste apprendre, et où un 11 ou un 12 lui paraissaient bien en dessous de mes capacités.
"Je ne vais pas te punir pour autant, Christine, mais j'ai vraiment l'impression que tu te contentes de faire le minimum, et que tu cherches les ennuis", avait commenté Maman...
Un 10 sur 20, obtenu le lendemain en anglais, fut plus difficile à avaler pour Maman. D'autant que la copie était agrémentée d'un"Peut mieux faire" qui suscita une vive réaction maternelle. "Je ne peux pas te laisser reproduire le schéma des années précédentes, Christine. Je pouvais comprendre que ce n'était pas facile de s'entendre avec Mlle Paule, mais je ne veux pas que ça recommence avec ta nouvelle et jeune prof d'anglais. Donne-moi donc ton carnet de correspondance, je vais lui demander un rendez-vous".


 Maman lisant l'appréciation de la prof d'anglais craignait
que je reproduise les problèmes connus avec Mlle Paule les années passées...
Elle m'annonça qu'elle allait prendre rendez-vous avec la nouvelle...
Cela ne pouvait que m'angoisser après la cachotterie des 100 lignes...

C'était ce que je redoutais, et je tentai de l'en dissuader, en répondant : "Oh, tu sais, ce n'est pas nécessaire. Tout va bien avec la prof. C'est bien mieux qu'avec Mlle Paule. Pour la note d'aujourd'hui, c'est vrai que je n'ai pas assez révisé, mais ça reste la moyenne. Tu verras, promis, la prochaine sera bien meilleure. C'est pas la peine de déranger la prof, tu sais, M'man".
Ma plaidoirie ne fit pas changer d'avis Maman. Pire, elle l'encouragea à persévérer et la rendit même méfiante... "Toi, ma fille, j'ai comme l'impression que tu n'as pas envie du tout que je rencontre ton enseignante... Est-ce que tu ne me cacherais pas quelque chose ? Je te sens bien nerveuse tout d'un coup..."Je tentai de jouer l'innocente, démentant tout problème : "Mais, non, Maman, je ne te cache rien, promis, promis..." Même si, en m'entendant prononcer cette phrase en forme de mensonge, j'avais bien conscience qu'elle risquait de me valoir de sérieux ennuis de la part d'une mère qui n'oublie rien... Cependant, comme de toute façon, si j'avais avoué sur le champ ma cachotterie des 100 lignes à faire, j'aurais certainement eu de suite de gros ennuis, mieux valait, de mon point de vue avoir au moins "gagné du temps"... Des heures, voire des jours jusqu'à la rencontre entre Maman et la prof...




 
Je cherchai à dissuader Maman d'aller voir la prof, promettant
et jurant que je n'avais rien à cacher... 
Même si, de ce fait, je mentais à nouveau
et que j'avais bien conscience
que cela risquait de se retourner contre moi... 

Maman, de toute manière, n'était pas du genre à changer d'avis, et je dû, le lendemain, montrer à la jeune enseignante le petit mot écrit à son intention dans le cahier de correspondance. La prof, Mlle Simon accueillit la demande maternelle avec le sourire, ajoutant : "Les grands esprits se rencontrent. Ce sera avec plaisir que je recevrai votre mère. J'étais d'ailleurs sur le point de lui proposer moi-même que l'on se voit..."
La réflexion ne me rassura pas du tout, et m'inquiéta même de suite... La prof répondit à sa demande, en proposant que Maman vienne vendredi à 17 h au collège, comme elle l'écrivit en dessous du mot maternel. Cela laissait trois jours avant une rencontre qui n'augurait rien de bien...
Le soir-même, je fis mes devoirs avec une attention rarement mise ces derniers temps. J'appris notamment par coeur deux fiches de vocabulaire anglais, me doutant bien que la prof allait m'interroger.
Et, en effet, le lendemain, je fus parmi les trois à passer au tableau. Et j'obtins un 16 sur 20, que je m'empressai d'annoncer dès le retour à la maison, à Maman, qui ne manqua pas de commenter : "Voilà une bonne note qui tombe bien. C'est quand même curieux que tu brilles, dès que je demande rendez-vous à ton enseignante... Comme quoi cela sert de te surveiller de près, si on ne veut pas avoir de mauvaises surprises..."

Je me retins de rajouter quoi que ce soit, ne sachant que trop combien la réflexion de Maman était tout à fait fondée...


 



Maman n'était pas dupe... Le fait de ramener une excellente note 
au lendemain de sa demande de rendez-vous la faisait se méfier,
et se douter que je puisse avoir des choses à me reprocher
que je ne voulais pas qu'elle apprenne... 

D'ailleurs, au fur et à mesure que l'on se rapprochait du rendez-vous, mon inquiétude grandissait... Au point d'avoir des nuits agitées et peuplées de cauchemars... Je revoyais en particulier les rencontres entre Maman et ma bête noire de Mlle Paule, dont chacune, sans exception, m'avait valu un retour agité à la maison, retour ponctué d'une déculottée magistrale...
Cela dit, consciente des risques, je fis très attention à ne pas aggraver mon cas durant ces trois jours, me révélant une élève très studieuse, et fort attentive en cours. Le vendredi matin en question, je récoltai d'ailleurs un 13 en maths, dont je fis part à midi à Maman, insistant : "Tu vois que je travaille bien ?" Mais Maman jugea que "13 dans une de tes matières préférées, c'est plutôt normal".
Et Maman d'aborder ce qui m'angoissait (même si je tentais de jouer la fille sage) : "On verra bien, Christine, si ta prof d'anglais dit aussi que tu es une excellente élève. J'aimerais tant que ce soit vrai..."Puis Maman d'ajouter : "Et ça vaudrait mieux pour toi, Christine... Oh, oui, ça vaudrait mieux..."Je ne me hasardai pas à répondre, mais je surpris un sourire contenu sur le visage de Diane, ce qui m'agaça car je me doutais bien qu'elle avait compris les menaces voilées de Maman à mon encontre...


 



Diane avait bien compris que les propos de Maman n'étaient autres
que des menaces à peine voilées à mon encontre...
Et, comme moi, elle devait se souvenir que chacun des rendez-vous
de Maman avec mon ancienne prof d'anglais m'avait valu
au retour à la maison une déculottée magistrale...
Et je me doutais bien que cela risquait d'être le cas ce soir... 

Au moment de repartir en classe, Maman me rappela que je devais l'attendre au collège à la fin des cours, puisqu'elle avait rendez-vous avec ma prof (comme si je pouvais avoir oublié...). Elle précisa aussi à mes soeurs que c'était Tata Jacqueline qui viendrait les chercher à la sortie de l'école, et les ramènerait à la maison, en attendant que Maman et moi ne rentrions.
Aline et Diane partirent en sautillant, et je me trouvai seule avec Maman, consciente que je ne la reverrais qu'en fin d'après-midi, lors du rendez-vous avec Mlle Simon. Je restai un instant dans l'entrée, hésitante, me demandant s'il ne fallait pas que j'avoue l'histoire des 100 lignes cachées, avant que la prof n'en parle à Maman... Mais, outre la peur de la réaction maternelle, une partie de moi me disait que peut-être, au vu de la bonne note récente, Mlle Simon ne dirait rien...
De toute façon, il était l'heure de filer au collège. Maman me voyant encore là m'interrogea : "Qu'y a-t-il donc, Christine ? Tu as une tête bizarre... Ne me dis pas que tu as été collée ?"

Elle avait senti mon trouble, et il n'était plus temps pour s'expliquer. Je préférai donc nier : "Mais, non, Maman voyons, quelle idée ! Allez, je pars, à tout à l'heure."Je pense que mes dénégations n'ont guère convaincu Maman, qui répondit : "A tout à l'heure, Christine. J'espère que cela va bien se passer... Je l'espère... Je l'espère, pour toi en tout cas..."
J'avais bien conscience que les petites phrases maternelles montraient la détermination d'une mère décidée, si nécessaire, à reprendre bien en main son aînée, épargnée jusque là, mais dont différents faits et gestes laissaient craindre un retour de ses mauvaises habitudes... Une attitude que notre chère Maman n'a jamais pu supporter, et dont elle sait, depuis des années, comment il convient de traiter les fautives...
Et, quand l'ainée a, de plus, bénéficié d'une presque totale impunité depuis la rentrée, l'on comprend aisément que Maman Spaak soit déterminée à appliquer la méthode qui a toujours le mieux fait de l'effet sur la grande de ses filles... C'est-à-dire sur moi...

D'ailleurs, je ne saurais le cacher, j'avais, en me rendant au collège, comme durant les cours de cet après-midi la tête ailleurs, cherchant en vain quels arguments je pourrais employer pour dissuader Maman de sévir à mon encontre... Heureusement qu'il n'y a pas eu d'interrogation surprise, ni de prof me demandant ce qu'il venait de dire, car Christinette était aux abonnés absents, à ne penser qu'à ce rendez-vous de Maman et Mlle Simon... Et surtout à comment il allait finir, à ce moment où généralement l'enseignant fait rentrer l'élève resté dans le couloir pour tirer la conclusion de l'entretien...


 



Je repensais aux différents rendez-vous que Mlle Paule avait donnés à Maman...
Et qui s'étaient poursuivis par un retour à la maison, où une fessée magistrale
m'avait été donnée par une mère en colère...
N'en ayant plus reçu depuis les vacances à la mer,
je tremblais à l'avance, frissonnant du bas du dos que Maman 
ne manquerait pas de déculotter pour flanquer une tannée magistrale...

Des souvenirs que j'avais des rendez-vous avec Mlle Paule, on ne me laissait guère parler, Maman décrétant qu'on allait "pas embêter" davantage la prof, et qu'on allait "s'expliquer" toutes les deux, Maman et moi, à la maison.
Je n'insistais surtout pas, ne sachant que trop ce qui m'attendait, alors que Maman prenait congé de Mlle Paule en lui promettant qu'elle allait "faire le nécessaire" pour que je travaille mieux et sois moins indisciplinée...
Je me doutais hélas que l'issue risquait fort d'être la même après le rendez-vous avec Mlle Simon... J'en frissonnais du bas du dos à l'avance...


A SUIVRE
 

Chronique d'un redoublement : 148. Un rendez-vous professoral qui entraîne un retour angoissé à la maison

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SUITE 147

Je sursautai quand la sonnerie de la fin des cours se fit entendre. Pour une fois, j'aurais bien préféré qu'elle ne retentisse pas de sitôt... Je n'étais nullement pressée de retrouver Maman et Mlle Simon...


Je devais attendre Mlle Simon et Maman dans le couloir
du bâtiment administratif du collège,
un endroit associé à bien des mauvais souvenirs
des années précédentes, et aux conséquences cuisantes...

Cette dernière devait recevoir Maman dans un des deux petits bureaux individuels, proches de la salle des profs, près du secrétariat et du bureau de la principale. C'était là une partie du bâtiment du collège que je n'appréciais guère, associée qu'elle était avec des souvenirs de colle, sans oublier un passage en conseil de discipline, ni le conseil de classe qui avait entériné mon redoublement, un an et demi plus tôt...
Me voyant m'y diriger, les deux moqueuses de ma classe arboraient un sourire en coin, imaginant certainement qu'il y aurait des sujets de moquerie dans les jours à venir...


Les moqueuses m'ayant vue me diriger vers le bâtiment administratif
se mirent à ricaner, espérant avoir bientôt des sujets de moquerie... 

Maman était arrivée au collège avec dix minutes d'avance, selon le vieux principe que l'on ne fait pas attendre les professeurs. Je la retrouvai dans le couloir, près de la salle d'attente, et elle m'accueillit déjà plutôt froidement. Elle avait en effet, entre temps, croisé la principale qu'elle connaissait bien, de par mes exploits des trois premières années de collège. 
Maman me résuma la conversation avec elle, qui aurait dit : "Christine, ça va pour le moment. Elle travaille plutôt pas trop mal. Avec juste encore une tendance à être un peu dissipée". Bref, rien de grave, mais assez pour agacer ma mère, pour qui je devrais être studieuse, attentive et parmi les premières de la classe !  
Je tentai de lui faire dire que "c'est plutôt bien quand même". Mais, elle n'acquiesça pas, répondant au contraire : "J'espère que l'avis de Mlle Simon sera plus positif... Je l'espère pour toi, Christine... Mais, j'ai bien l'impression qu'il était temps que je reprenne les choses en main" !



En estimant qu'il était temps de "reprendre les choses en main...",
Maman ne m'annonçait rien de bon... 
Je savais trop ce que cela voulait dire... 

L'expression me fit frissonner une fois encore. J'imaginais trop ce que cela sous-entendait...
Mlle Simon arriva sur ces entrefaites et Maman la remercia chaleureusement de lui accorder un peu de temps. La jeune prof répondit que c'était normal, et que cela permettait de mieux connaitre les élèves et leurs familles, ce à quoi Maman rétorqua en la féliciitant de ce bon état d'esprit, et en ajoutant un de ses couplets habituels sur la nécessité que parents et profs travaillent de concert, etc., etc.
Et, comme je m'y attendais, je dus rester dans le couloir pendant que Maman et la prof s'isolèrent dans le petit bureau... Je n'aimais pas cette situation d'attente, où il n'y a rien d'autre à faire qu'à imaginer ce qui se dit entre les deux adultes... Et dont le sujet principal est ma petite personne...
Au bout de dix minutes, je commençais à m'impatienter, surtout que la longueur de l'entretien laissait peu de chances à ce que Mlle Simon "oublie" de parler de la fameuse punition des cent lignes... Même si je pouvais théoriquement l'espérer, la petite voix de ma raison me disait dans ma tête qu'il fallait que je m'attende hélas à devoir me justifier pour quelque chose qui réunissait plusieurs des choses dont Maman avait horreur, à savoir du bavardage en cours, une punition, et circonstance aggravante, une cachotterie, et une ribambelle de mensonges par omission ou dénégation...

Sûr que l'année passée, il aurait fallu bien moins que cela pour me retrouver, culotte baissée, sur les genoux maternels, pour une fessée "bien méritée", du moins selon les critères maternels...


Plus l'entrevue de Maman et de la prof durait, et plus j'angoissais...
Je n'avais plus guère d'espoir que mes cachotteries 
ne soient pas venues aux oreilles de Maman... 
Et j'imaginais ce qu'elles me vaudraient...

Le quart d'heure passa, et je vivais chaque minute supplémentaire avec une angoisse croissante. Même si, à tout réfléchir, c'était bien une façon de faire de Maman de vouloir créer des liens avec les enseignants pour que la communication passe au mieux, et pour que les profs ou les instit' soient bien réactifs en cas de problème avec moi ou mes soeurs.
Dans le cas de Mlle Simon, je l'ai appris plus tard, mais Maman avait poussé l'amabilité jusqu'à s'enquérir du fait que la jeune enseignante n'avait pas de difficultés pour s'intégrer dans notre petite ville où elle venait d'être nommée, alors qu'elle était auparavant dans la préfecture et ville universitaire voisine.
Maman lui avait donné des conseils à propos de la vie associative locale, et avait même évoqué de l'inviter à dîner un de ces soirs. Sans en fixer la date quand même. Mais, j'imagine bien la scène, et Maman faisant tout pour être bien vue de ma jeune prof. Il est vrai qu'elle n'avait jamais vraiment réussi, les années précédentes avec ma bête noire de Mlle Paule, la vieille fille revêche qui m'avait valu tant d'ennuis...
Je sursautai quand, au bout de vingt bonnes minutes, la porte s'ouvrit. Mlle Simon arborait comme un petit sourire, en coin. Maman, elle, semblait froncer les sourcils. La jeune prof s'adressa à moi sur un ton presque taquin : "Ah voilà donc notre petite cachotière, celle qui cache ses punitions à sa mère" !



En me traitant de petite cachotière, Mlle Simon avait le sourire.
Mais Maman ne l'avait pas du tout... 
Et de me promettre qu'on allait s'expliquer à la maison... 

Je sursautai, même si la phrase ne faisait que confirmer ce dont j'étais presque sûre que cela allait arriver... Mon coeur se mettant à battre fort, je balbutiai : "Bah, euh, je, euh, enfin... C'est à dire que, euh... je vais vous expliquer..."
Mais, Maman me coupa la parole d'un ton qui, lui, n'était pas à la plaisanterie : "Bon, Christine, je ne suis pas sûre qu'il y ait grand chose à expliquer à ta professeure. Cela nous regarde surtout toi et moi... Mlle Simon a d'autres choses à faire... Prends donc ton cartable et nous allons rentrer à la maison, où une petite discussion nous attend..."
Je baissai la tête et attrapai mon cartable, pendant que Maman prenait congé de l'enseignante : "Merci encore Mademoiselle, et croyez bien que je suis désolée des agissements de Christine, mais je vous assure que je vais faire le nécessaire pour qu'elle n'ait plus envie de recommencer. En tout cas, si elle persiste à faire des siennes, n'hésitez pas à m'en faire part, je saurai agir en conséquence..."
Mlle Simon acquiesça et nous dit au revoir en nous raccompagnant jusqu'à la porte de la conciergerie. Une fois dans la rue, Maman prit le chemin de la maison, en faisant juste un petit détour pour passer à la boulangerie reprendre une baguette, car elle avait proposé à Tata Jacqueline de rester à dîner.
La perspective que ma chère tante soit à la maison, me rassurait un peu, car j'imaginais bien qu'elle allait prendre ma défense. Mais, je ne me faisais guère d'illusion quant à ce qui m'attendait une fois que Tata serait repartie...



Je n'étais pas pressée de rentrer, 
d'autant que Maman avait annoncé la couleur
avant même qu'on ne s'explique, 
en me conseillant de "préparer mes fesses".
J'en tremblais à l'avance... 

Je trainais toutefois un peu la patte, marchant derrière Maman, ce qui contribua à l'agacer : "Christine, peux-tu marcher normalement ? Je comprends que tu ne sois pas pressée de rentrer, mais cela ne changera rien et tu n'échapperas pas à notre petite discussion..."
Je tentai de plaider ma cause : "Mais, Maman, je vais t'expliquer".
Elle répliqua : "Tais-toi donc, et n'aggrave pas ton cas. Se faire punir de cent lignes pour bavardage est inadmissible, Christine. Et, en prime, me le cacher en mentant effrontément est pire encore... Alors, je serais à ta place, je n'énerverais pas davantage ma mère en trainant les pieds. Et, je commencerais à préparer mes fesses..."
Je suppliai : "Oh, non, Maman, noooon ! Tu sais, j'ai aussi bien travaillé. J'ai même eu un 16 sur 20 hier !".
Maman ricana : "Arrête ton cinéma, Christine. Je ne suis pas dupe. Un 16, la veille du rendez-vous avec la prof, ça prouve surtout que tu avais peur de ce qu'elle allait me dire, et ça montre aussi et surtout que tu es bel et bien capable de ramener de vraies bonnes notes, si tu te donnes la peine de travailler... Au lieu de cela, Mademoiselle papote en classe et se contente de notes moyennes... Tu sais, Christine, je ne devrais même pas te féliciter pour un 16, mais te punir à chaque fois que tu n'as pas au moins 14. En tout cas, prépare tes fesses, ma fille, prépare tes fesses..."
Je me mis à sangloter, et Maman rajouta : "Garde donc tes larmes pour plus tard... Tu vas en avoir bien besoin..."


J'eus beau essayer de commencer à plaider ma cause...
Maman ne voulut rien entendre...
Et de me répéter, geste à l'appui, que je devais préparer mes fesses...
Jusqu'à y faire une allusion à peine voilée devant la boulangère...
 

En prenant la baguette à la boulangerie, la patronne remarqua que je faisais grise mine, et demanda : "Votre fille ne semble pas dans son assiette. Aurait-elle encore fait des siennes ?"  Ce à quoi Maman rétorqua : "Vous ne croyez pas si bien dire... Nous allons de ce pas en parler à la maison".
Je rougis et détournai le regard, alors qu'en rendant la monnaie à Maman, la boulangère me glissa : "Ma pauvre demoiselle, courage, c'est juste un mauvais moment à passer". Mais je me serais bien passée de ce propos faussement compatissant. 
Nous finîmes le trajet sans dire un mot, Maman m'ayant laissée passer devant, et je marchai cette fois à allure normale, n'ayant qu'une envie, qui était d'aller me réfugier dans ma chambre dans l'attente de la "discussion" promise par Maman, et dont je devinais bien qu'elle en serait l'issue, qui ressemblerait certainement à un "monologue" d'une main maternelle sur mes fesses épargnées à son goût depuis trop longtemps !


Je ne pouvais raisonnablement plus compter sur une clémence maternelle...
Depuis la rentrée, j'avais échappé maintes fois à une fessée...
Cette fois, mensonge et bavardage, c'était assurément de trop... 

A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 149. Le retour à la maison confirme une issue inéluctable et angoissante...

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SUITE 148

Alors que nous n'étions qu'à deux minutes de la maison, il se mit à pleuvoir. Ce n'était qu'une petite averse automnale, mais qui nous força à hâter le pas, Maman n'ayant pas emporté son parapluie. Nous fîmes donc irruption dans la maison en courant, ce qui ne me plaisait guère, moi qui n'avais guère envie de rentrer, chacun le comprendra aisément...


Nous étions rentrées sous la pluie, Maman hâtait le pas,
moi, je n'avais pas du tout envie de rentrer trop vite...

"Enlève donc tes chaussures et mets tes chaussons. Ne mets pas de l'eau partout. Ce n'est pas le moment de m'énerver davantage", m'avait lancé Maman d'un ton qui renseigna vite Tata et mes deux soeurs sur l'humeur maternelle...
Ma chère tante nous rejoint dans l'entrée, m'aida à enlever mon blouson et le rangea sur le porte-manteau, en remarquant ma mine grincheuse. "Que se passe-t-il encore ? Tu as fâché ta Maman ?"
Je baissai la tête et plongeai dans les bras de Tata, en sanglotant, sans pouvoir formuler quoi que ce soit, pendant que ma tante me caressait la tête, en disant : "Ne pleure pas ma petite chérie. Allez, ça va passer..." !
Ce qui ne manqua pas de faire réagir Maman, qui lança : "Laisse donc ta petite chérie pleurnicher. Ce n'est rien à côté de ce qui l'attend... Allez, Christine, file dans ta chambre faire tes devoirs. Mieux vaudrait pour toi qu'ils soient bien faits... On verra plus tard pour le reste..."
Je me redressai et quittai les bras de Tata pour prendre l'escalier vers ma chambre, pendant que Tata interrogeait Maman : "Qu'y a-t-il donc avec Christine ? Le rendez-vous avec sa nouvelle prof s'est mal passé ?" 
Aline et Diane attablées à la cuisine avaient les oreilles grand ouvertes. 
Quant à moi, arrivée sur le palier du haut, je m'arrêtai avant d'entrer dans ma chambre, l'oreille tendue pour écouter ce que Maman allait répondre...


Je guettai du haut de l'escalier, tendant l'oreille,
et écoutant Maman raconter son entrevue avec Mlle Simon...
Maman était visiblement décidée à sévir à mon encontre...

"Ah, ne m'en parle pas... Ta petite préférée retombe encore dans ses travers habituels... Il faut qu'elle bavarde en classe, qu'elle fasse l'intéressante dans le dos de ses profs, Et quand elle se fait prendre, elle me cache ses punitions, en me mentant effrontément... Ce n'est pas possible... J'espérais que le passage en Quatrième allait la voir s'assagir... Mais, non, pas du tout, avec Christine, il n'y a vraiment que les bonnes vieilles méthodes qui fassent de l'effet... Eh bien, on va les reprendre... Pas plus tard que ce soir...", avait expliqué Maman, d'un ton qui ne souffrait aucune contestation...
Tata essaya bien de plaider ma cause : "Pourtant., côté des notes, ce n'est pas trop mauvais, me disais-tu ?"
La réflexion fut balayée par Maman : "Mais, c'est comme toujours. Christine est partisane du moindre effort... Mademoiselle a des facilités, elle apprend vite, mais se contente souvent d'une petite moyenne tranquille, alors qu'elle est capable de figurer parmi les meilleures de la classe. C'est rageant quand même... Et si je n'interviens pas, Christine se la coule douce, quitte à même me raconter des bobards et me mentir effrontément pour s'éviter des ennuis... Et cela je ne le supporterai jamais".


 Tata avait bien essayé de plaider ma cause,
mais rien n'y faisait... Maman confirmait clairement
qu'elle allait me donner la fessée...

Tata tenta de calmer le jeu : "C'est comme ça, tu sais, elle commence à s'assagir. Ce n'est pas forcément la peine de la punir. Elle peut très bien comprendre sans..."
Maman monta d'un ton : "Laisse-moi donc élever mes filles à ma guise... Je connais trop bien Christine... Si je ne lui donne pas la fessée cette fois, c'est la porte ouverte à tous les coups en douce... Pas question que ma fille s'en sorte comme une fleur, alors qu'elle bavarde en classe, me cache ses punitions, me ment de façon éhontée. Et moi qui arrive devant sa prof en ignorant tout ça. Je suis passée pour une idiote, pour une mère qui ne sait même pas ce que fait sa fille, une mère qui se fait rouler dans la farine... Cela, je te prie de croire qu'elle va me le payer..." La dernière partie de l'argumentaire maternel me fit trembler plus encore... Maman s'était sentie idiote devant la jeune prof, et ça, je me doutais bien que j'allais effectivement le "payer" ! Sur mes fesses bien sûr !


Je comprenais que Maman s'était sentie vexée,
comme accusée de ne pas savoir bien élever sa fille...
Et je comprenais que j'allais le payer cher...
Je m'imaginais déjà sur les genoux maternels,
déculottée et prenant une tannée magistrale devant mes soeurs... 

Connaissant Maman, cette sensation qu'elle avait dû ressentir, en apprenant que je lui avais donc menti à plusieurs reprises, était certainement vexatoire et apte à accroître la colère maternelle à mon encontre. Comme lorsque j'avais donné un coup de pied en douce à ma soeur et que la vendeuse de la boulangerie l'avait à Maman, qui avait eu l'impression que la demoiselle lui montrait qu'elle ne surveillait pas assez ses filles...
Tata n'insista pas, comprenant que sa grande soeur risquait d'être encore plus fâchée contre moi au final.
Mes deux soeurs furent envoyées à leur tour dans leur chambre, ce qu'elles firent sans discuter, conscientes que mieux valait ne pas énerver davantage Maman. Les entendant monter, je refermai ma porte pour éviter de les voir se moquer de moi. Mais en tendant l'oreille, je percevais qu'elles étaient en grande discussion dans leur chambre, et je ne doutais pas qu'il devait être question de mon bas du dos...
Il restait près d'une heure avant le dîner, et Maman et Tata s'occupèrent en cuisine, pendant que je tournais en rond dans ma chambre. Dans d'autres circonstances, Maman aurait pu profiter de ce laps de temps pour me régler mon compte, mais je me doutais bien qu'il n'en serait rien tant que Tata Jacqueline était encore à la maison... Cela me permettait de "gagner" en quelque sorte un peu de temps avant "l'explication" tant redoutée, mais en même temps, je ne pensais qu'à cela... 
J'avais bien sorti mes affaires de classe, et regardé ce qu'il y avait à faire pour lundi, mais je n'avais pas la disposition d'esprit pour me mettre à travailler. J'étais trop perturbée par ce qui m'attendait...
D'un côté, j'essayais d'être philosophe, en me remémorant que ma plus récente fessée remontait à la dernière semaine de vacances à la mer. Et que depuis, si les menaces avaient été assez nombreuses, je m'en étais toujours sortie... Contrairement à mes soeurs...
Mais, d'un autre côté, ma tête me renvoyait des images de fessées magistrales, des bruits de claques, des cris et des pleurs que je n'avais pu retenir, et c'était comme si la fessée à venir m'apparaissait comme une épreuve terrible...
La petite phrase maternelle : "Tu ne perds rien pour attendre", me tournait dans la tête et j'en arrivais à imaginer que j'allais comme devoir payer les intérêts, comme des pénalités de retard pour avoir fait attendre ma fessée... Bref, c'était comme si cette fessée avait grossi depuis le temps et qu'elle serait insupportable... 

Surtout que le fait d'y avoir échappé depuis deux mois rendait paradoxalement la peur plus vive... D'autant que cette fois je sentais bien que je n'avais aucune chance que Maman ne tienne pas ses promesses...
Parfois, comme dans mes périodes les plus agitées de la fin de la première Cinquième par exemple, lorsqu'il m'était arrivée de récolter des heures de colle plusieurs, voire quatre ou cinq semaines de suite, avec à chaque fois une fessée magistrale lors de l'arrivée du bulletin de colle à la maison, j'essayais d'être comme philosophe, en me disant que c'était juste un mauvais moment à passer, que la précédente tannée ne m'avait pas tuée pour autant, et que mes fesses supporteraient la prochaine...
Mais, là, bizarrement, le fait d'y avoir échappé depuis plus de neuf semaines me faisait craindre une volée comme si je n'en avais jamais reçue... C'est peut-être idiot, mais je tremblais à l'avance posant par moment mes mains sur mes fesses encore bien protégées, comme pour me préparer au pire...
Au bout d'une petite heure, Maman nous appela depuis le bas de l'escalier : "Les filles, descendez donc, on va bientôt dîner". Aline fut la première à descendre, alors que j'hésitai un instant. Le "On va bientôt dîner", ne me semblait pas clair... Voulait-il dire que Maman avait l'intention de faire quelque chose me concernant avant qu'on passe à table ?
Diane, voyant que je restais dans ma chambre, en ouvrit la porte et me lança : Tu n'as pas entendu ? Maman veut qu'on descende. Faut que tu viennes. Sinon elle va te gronder encore plus fort..."


Diane était venue me demander de descendre,
faisant, le sourire moqueur aux lèvres, allusion à la fessée
qui m'attendait...

Je commençais à imaginer qu'elle allait me donner la fessée devant tout le monde... Mais la présence de Tata me fit oublier cette idée cauchemardesque. D'ailleurs, il n'y eut pas de suspense, Maman nous demandant de passer à table à peine descendues.
Je fis profil bas durant le dîner, évitant tous les regards, le nez comme fiché dans mon assiette, sans dire le moindre mot. J'eus droit à une paire de réflexions maternelles, mais Tata s'arrangea pour que cela ne dérape pas sur des sujets qui auraient pu devenir gênants pour moi, alors que mes soeurs cherchaient à l'évidence à savoir ce qui allait m'arriver...
Le repas ne s'éternisa pas, et Tata commença à aider Maman à débarrasser, non sans prévenir qu'elle allait bientôt nous laisser pour rentrer chez elle, histoire de ne pas manquer une émission qu'elle aimait bien.
Maman, en d'autres circonstances, lui aurait proposé de regarder l'émission avec elle chez nous, mais Tata avait bien compris que sa soeur avait d'autres idées en tête...
"Aline et Diane, montez donc dans votre chambre. Il n'y a pas d'école demain, vous pouvez donc lire ou jouer un peu une fois que vous serez en pyjama. Mais, je ne veux rien entendre... Ce n'est pas le moment de m'énerver plus que je ne le suis..." avait lancé Maman à mes soeurs. 
Quant à moi, les instructions furent plus claires encore : "Et toi Christine, file donc dans ta chambre. Prépare-toi pour la nuit, et attends-moi... Je vais venir m'occuper de ton cas..."
Je ne pus m'empêcher de dire d'un ton suppliant : "Oh, non, Maman, nooon !"
Il me valut une réponse plus claire encore : "Ne fais pas l'idiote, Christine. Tu sais très bien ce qui t'attend... Va donc préparer tes fesses..."
Je baissai le regard et me retournai pour aller vers l'escalier. Je croisai Diane, qui avait les yeux brillants, et cachait mal son envie de rire de moi. Je l'aurais bien giflée, mais cela n'aurait fait qu'aggraver mon cas... 

Je préférai aller me réfugier dans ma chambre, où je constatai que Maman avait changé les draps, et même mis au sale le pyjama porté ces derniers jours. Sur mon lit, elle avait sorti une chemise de nuit assez courte et un pyja-short en coton assorti. Elle avait dû faire ça pendant que nous étions en cours cet après-midi. Donc avant d'aller voir Mlle Simon, sans idée préconçue, j'imagine.
Mais je ne pus m'empêcher de penser que c'était comme si Maman avait en quelque sorte "choisi" ma tenue de fessée...
J'essayai d'ôter ces pensées de ma tête, et me déshabillai pour me mettre en tenue de nuit. En mettant le pyja-short, je jetai quand même un oeil sur le reflet de mon dos dans la glace de l'armoire. Ma lune était bien blanche et frissonnante, et l'image me resta gravée dans la tête...


Je regardai le reflet dans la glace de mes fesses,
des fesses bien blanches et épargnées depuis si longtemps...
Je sentais monter en moi une peur grandissante... 

Je ne pus m'attarder, entendant un pas dans l'escalier, et je remontai le pyja-short et enfilai la chemise de nuit en vitesse.
C'était simplement Tata Jacqueline qui venait nous dire bonsoir avant de repartir chez elle. J'entendis que Diane tentait de faire s'exprimer notre tante sur mon cas. Elle disait notamment : "Tu vois Tata, on est bien sage, nous, c'est pas comme Christine qui va avoir la fessée..." Mais Tata ne renchérit pas et lui demanda de se taire plutôt.
Entrant ensuite dans ma chambre, Tata Jacqueline fut surprise de me voir déjà en tenue de nuit, et me dit : "Tu es déjà prête, ma grande ? C'est vrai qu'il vaut mieux ne pas fâcher davantage ta mère..."
Je me mis à sangloter, en gémissant : "Oh Tata, j'ai peur. Je veux pas la fessée".
Tata Jacqueline ouvrit ses bras et me serra contre sa poitrine : 'Ne pleure pas, ma pauvre chérie. Il fallait y penser avant. Tu sais bien que ta Maman déteste les mensonges et quand tu bavardes en classe..."
Je redis encore : "Mais, Tata, je veux pas la fessée, non !"
Ma tante confirma mes craintes : "Allons, Christine, ce n'est pas à moi de le décider. Tu sais, j'ai bien essayé de te défendre, mais cette fois ta Maman est trop en colère. Elle dit que tu as déjà eu de la chance de ne pas avoir reçu la moindre fessée depuis la rentrée...  Alors, je pense hélas que tu n'y échapperas pas... Allez, n'y pense plus, de toute façon, tes petites fesses en ont vu d'autres..."


Tata avait bien essayé de me consoler, mais, elle-même,
 n'imaginait pas un instant que je puisse échapper à la fessée promise...
Elle donnait presque raison à Maman pour une fois,
et cela ne pouvait qu'accroitre mon angoisse...

En disant ça, Tata m'avait tapotée le bas du dos, juste une petite tape sur chaque fesse bien protégée par les habits de nuit, mais cela m'avait un peu vexée, ayant comme la sensation que sur ce coup-là ma tante donnait pour une fois raison à Maman.
Tata m'embrassa en me serrant fort, puis quitta ma chambre non sans me souhaiter "Bonne nuit", mais aussi"Bon courage, ma grande". Une manière de compatir, en ne doutant pas qu'il allait m'en falloir... Du courage, oui...
A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 150. Quand Maman tient ses promesses, ou la première fessée de Quatrième...

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SUITE 149

Lorsque Tata est redescendue, elle a juste échangé quelques mots avec sa soeur, mais je n'ai pas pu les entendre. De toute manière, cela n'a pas duré et je me doutais bien que cela n'avait pas changé la détermination maternelle.
Mes soeurs n'avaient fait aucune difficulté pour se mettre en pyjama, et c'était même comme si elles étaient pressées...
D'ailleurs, Diane à peine prête, s'était placée en haut de l'escalier, en lançant en direction de Maman : "Ca y est, on est en pyjama, M'man. Même Christine, tu sais. Tu peux monter..."
Cela eut le don de m'agacer et je serais bien ressortie de ma chambre pour la faire taire... Mais, ce n'était pas le moment de nous bagarrer, ni de la faire crier, ce qui aurait aggravé mon cas... Toutefois, cela m'exaspérait au plus haut point, car je devinais bien que Diane, toujours curieuse et aux aguets, n'avait qu'une hâte, c'est que Maman vienne s'occuper de moi... 
Maman ne répondit pas à Diane et vaqua encore un petit quart d'heure à ses occupations. D'autres fois, j'aurais sûrement pris ce délai comme tu temps de gagné, et souhaité qu'il s'éternise. Cette fois, c'était plus mitigé dans ma tête. Non pas que je ne voulais pas retarder l'échéance, mais du fait que ma tête bouillonnait et mon angoisse montait, montait...
Je n'arrivais même pas à imaginer pouvoir échapper à la fessée annoncée... Il y avait eu ces phrases sans équivoque de Maman à la sortie de son entretien avec Mlle Simon, puis sur le chemin du retour, et encore les allusions à la boulangère, les explications claires de Maman à sa soeur, puis la réaction de mon avocate habituelle de Tata, navrée peut-être, mais persuadée cette fois que je n'y échapperais pas...
Et, là, dans ma chambre, en petite chemise de nuit et pyja-short, me sentant comme vulnérable, comme "prête" pour ainsi dire, je tremblais à moitié, en arrivant presque à avoir hâte que ça finisse...






J'attendais Maman dans ma chambre, la tête bouillonnante,
apeurée et fataliste à la fois, comprenant que, sans nul doute,
je n'échapperais pas à la fessée promise, la première de Quatrième !

Surtout que, en me remémorant les promesses maternelles, c'était depuis le jour où, sans surprise cette fois, mon passage en Quatrième avait été officiel, que Maman m'avait bien fait comprendre cela ne changerait pas ses méthodes, et que mieux vaudrait pour moi ne pas ramener d'heures de colles, de zéros et autres punitions ou remontrances professorales, ni bien sûr de mentir effrontément, car en Quatrième ou pas, ce serait encore la fessée assurée...
J'avais certes réussi à y échapper durant neuf semaines, mais cette fois Christine allait recevoir sa première "fessée de Quatrième" !
Et, j'avais beau me creuser la tête, je ne trouvais aucun argument qui aurait pu faire changer d'avis Maman. Bref, je devenais fataliste, frissonnant en pensant à mes fesses qui ne seraient bientôt plus blanches...
Maman monta enfin, et mon coeur se mit à battre très vite. Elle poussa ma porte, m'apercevant assise sur mon lit, l'air apeurée. Elle se contenta de dire : "Bon, tu es prête, Christine ? C'est bien. J'arrive, j'arrive..."

Cela voulait tout dire...




Maman vint d'abord voir si j'étais bien prête. Recroquevillée sur mon lit,
j'avais la mine défaite, le visage angoissé, rendue muette par l'émotion...
"J'arrive, Christine, j'arrive...", répéta-t-elle...  
Moi, comme mes soeurs, l'oreille aux aguets depuis leur chambre,
on traduisait : "Elle arrive, elle arrive, Christine, ta fessée arrive" !

Puis, elle alla voir mes soeurs, leur demandant de ranger leurs jouets et de se mettre au lit, ajoutant : "Et je ne veux rien entendre pendant que je m'occupe de votre grande soeur"!
"Non, on sera sages, nous, M'man..."
glissa Diane, mais Maman ne répondit pas, et se dirigea, cette fois pour de bon, vers ma chambre.
Elle y entra, en laissant la porte grande ouverte derrière elle. Je n'osai même pas lui faire remarquer, ne doutant pas qu'elle aurait prétexté pouvoir ainsi guetter si les petites ne faisaient pas de bêtises, alors que cela faisait aussi que mes soeurs allaient profiter de "la bande son" de ma fessée... C'était moins pire qu'une déculottée sous leurs yeux, mais c'était hélas l'assurance de moqueries futures, de Diane au moins. Voire d'autres moqueuses...

Je m'étais relevée et n'avais plus bougé, figée debout à quatre ou cinq pas de l'endroit, sur le côté de mon lit, où elle allait à coup sûr s'asseoir...
Et, c'est ce qu'elle fit d'un pas déterminé, s'asseyant à l'endroit de tant de mauvais souvenirs, comme me présentant ses genoux...

D'ailleurs, c'était tellement évident que c'est moi qui rompis le silence, en suppliant : "Non, Maman, non, pas la fessée, pas la fessée".
Maman esquissa comme un sourire, en hochant la tête... Elle respira profondément et répondit : "Allez, Christine, on ne va pas y passer la nuit... Tu sais très bien ce qui t'attends. Je t'ai assez prévenue et mise en garde... Tu n'y couperas pas cette fois... Allez ne fais pas l'idiote, viens donc ici..."dit-elle en tapotant ses genoux pour me montrer la direction à suivre...



Maman s'était assise sur mon lit, comme à "sa place", 
celle de tant de souvenirs claquants pour mon bas du dos...
Je n'osais pas m'approcher, venir vers Maman, 
avancer vers ma fessée...
 

"Oh, Maman, non, non, je suis grande maintenant", c'est tout ce qui me vint de suite à la bouche. Et qui me valut la réplique maternelle : "Ah si seulement, tu pouvais être grande en sagesse, en obéissance. Mais, tu continues à bavarder en classe, à faire le minimum, et en plus à mentir effrontément, à me cacher des choses, à me faire passer pour une mère qui élève mal ses enfants... Et, ça, tu le sais, Christine, ça, je ne l'accepterai jamais..."
Je tentai de m'expliquer, mais Maman me fit taire, m'ordonnant de venir sur ses genoux... En ajoutant : "Et, ne te plains pas, tu as bien de la chance de ne pas en avoir reçue depuis la rentrée. Il est grand temps de rattraper le retard..."
Je sentais qu'il fallait que je m'avance pour ne pas accroître sa colère, et je m'approchai, bloquant toutefois à un pas et demi d'elle, juste pour qu'elle ne puisse pas m'attraper encore. 
"Si je dois venir te chercher, ce sera pire encore, Christine", gronda-t-elle. Apeurée, je fis le dernier pas, et me laissai prendre par le bras et attirer, puis basculer en travers des genoux maternels. "C'est bien, ma fille", commenta Maman qui s'empressa de remonter la chemise de nuit pour dégager la cible, alors que, par réflexe, j'agrippai de ma main droite, pas encore bloquée derrière le dos, l'élastique de mon pyja-short, pour tenter d'empêcher que Maman me déculotte...
Maman tonna : "Lâche ta culotte, Christine, tu sais bien que je vais la baisser... Dis-toi que tu as aussi bien de la chance que je ne te déculotte pas devant tes soeurs... C'est ce que tu veux ?" Je compris qu'il valait mieux céder... Je répondis : "Non, non, Maman, non"et lâchai prise, permettant à Maman de baisser le dernier rempart de ma pudeur, faisant descendre, derrière comme devant, le pyja-short jusqu'à mi-cuisses...
Je frissonnai pendant que le sous-vêtement de coton glissait vers le bas, ressentant cette terrible sensation d'offrir mes fesses à l'air, n'attendant plus que les claques qui allaient rougir ma lune encore toute blanche et apeurée...



 
 Comme par un réflexe désespéré, j'avais tenté de retenir mon pyja-short,
mais Maman avait haussé le ton, me faisant bien comprendre
que cette fessée tant promise se donnerait forcément déculottée...
Je frissonnai en sentant mon ultime protection glisser vers le bas,
découvrant mes fesses nues, restées blanches depuis neuf semaines...

Je n'avais pas trop résisté et Maman le remarqua : "C'est bien, Christine, tu  as compris qu'il valait mieux ne pas résister à Maman..."Et d'ajouter : "Bon, passons aux choses sérieuses", tout en prenant le temps de me rééquilibrer en travers de ses genoux, et de commenter : "Quand je pense que cela fait bien deux mois que je n'ai pas claqué ces fesses... Tu croyais peut-être que mes promesses n'étaient pas sérieuses... Je vais te rappeler ce que c'est qu'une bonne fessée de Maman... Et, je te prie de croire que celle-là tu t'en souviendras, longtemps, ma fille, longtemps..."
Le monologue de Maman devant mes fesses nues et tremblantes ne faisait que m'angoisser davantage. Je me raidis un instant comme pour changer de position, mais Maman resserra son emprise. "Ah, ma fille s'impatiente. Je ne vais pas te faire languir plus longtemps, Christine. Depuis le temps que tu l'attends, la voilà ta fessée..."
Une très grosse claque atterrit sur ma fesse droite, me faisant crier, autant de douleur que de surprise. Puis la même sur la fesse gauche, Maman attendant quelques secondes pour voir ma lune rougir de la double empreinte de sa main sur ma peau. Je sentis comme un double picotement, mes premières impressions rougissantes de cette fessée tant redoutée... Je sentais que mon épiderme postérieur rougissait au milieu de chaque fesse, et que le reste de mes joues du bas frissonnait dans l'air frais de ma chambre, comme offert, comme attendant la tannée promise...




Les deux premières claques avaient marqué le centre de chaque fesse...
Maman avait attendu un moment avant de poursuivre, 
le temps de me sermonner encore, et d'annoncer que la fessée serait mémorable...
Je sentais la détermination maternelle, comme si elle voulait jauger 
la tâche à accomplir pour rendre pleinement mes fesses écarlates... 
L'orage allait s'abattre sur ma lune offerte à la colère maternelle...

Puis, Maman entreprit de me réchauffer le bas du dos, avec l'application maximale d'une mère déterminée, tenant à donner une fessée vraiment exemplaire...
Je suppliais sans forcer la voix, bien conscient que mes soeurs écoutaient depuis leur chambre... Maman, elle, se mit à alterner des séries de claques qui mettaient mon bas du dos en ébullition, marquant des pauses fréquentes, avant de repartir de plus belle. Comme pour reposer son bras, tout en faisant passer à nouveau ses messages : "Ah, tu l'as bien cherchée, ma fille, cette fessée. Tiens, tiens et tiens !"
Ou : "Et ne t'avise plus de mentir, si tu ne veux pas te retrouver sur mes genoux les fesses à l'air."
Ou : "Si tu ne sais pas tenir tes promesses, tu vois, tu le sens, Maman, elle, elle les tient... Et si c'est ta première fessée de l'année, crois-moi, ce ne sera pas la dernière, si tu continues comme ça !"
Maman me fessait de façon méthodique, comme si elle faisait une course de fond, le contraire d'un sprint, alternant les claques et les pauses où elle réitérait ses menaces, ses promesses, pour que la leçon entre à la fois par mes fesses et par mes oreilles... A l'évidence, Maman s'appliquait à rougir chaque centimètre carré de mon bas du dos, comme si elle se devait de donner une fessée d'anthologie, une tannée exemplaire...
Alors que j'avais tenté de minimiser, d'étouffer mes réactions, à mesure que mes fesses devenaient écarlates, et que la douleur amplifiait, je me lâchai et pleurai, criai même, suppliant Maman, même si je me doutais qu'Aline et Diane devaient ne pas en perdre une bribe.


La fessée était méthodique, comme si Maman s'appliquait, 
voulait vraiment que je m'en souvienne... J'avais un moment tenté 
de retenir mes pleurs, mes cris, pour ne pas que mes soeurs entendent
leur aînée piailler comme une gamine... 
Mais, la douleur devenant trop forte sur ma lune écarlate,
je me mis à crier, à supplier, en vain, 
ne faisant que repartir de plus belle la claquée maternelle...

Par trois fois, je crus que c'était fini, mais Maman repartit de plus belle après une courte pause. L'avant-dernière, je profitai de cette pause pour rouler et descendre, me retrouvant à genoux par terre, tentant de saisir mon pyja-short, et le remontant à mi-fesses.
Maman se mit à crier à son tour : "Oh, Christine, c'est quoi cette rébellion ? C'est moi qui décide quand c'est fini", et de me remonter sur ses cuisses, non sans rabaisser mon pyja-short. "Je vais t'apprendre, moi", ajouta-t-elle, prenant comme le temps de jauger la rougeur de mes fesses, avant de me déverser à grande vitesse une trentaine de claques encore plus fortes que les autres qui me firent crier.
La main maternelle s'arrêta à nouveau, je n'osai même plus tenter de bouger cette fois. J'étais comme épuisée, vaincue, sans plus aucune force. 

Maman en profita pour me donner encore deux douzaines de claques, plus espacées, plus précises, comme pour parachever son oeuvre... Tout en commentant son action, en m'en rappelant la raison et en menaçant de recommencer dès que je le mériterai...
J'étais vannée quand enfin Maman me relâcha, je restai de longs instants à genoux à me frotter les fesses, avant de me relever et plonger sur mon lit, sanglotant encore et encore...



Après une fausse fin, qui m'avait vue tenter de m'échapper,
et de me reculotter, Maman m'avait remise en position et déculottée
une dernière fois pour un final brûlant sur mes fesses écarlates...
Puis Maman m'avait enfin relâchée, sortant de ma chambre,
en refermant la porte derrière elle...
Je plongeai sur mon lit, tentant d'apaiser ma douleur en posant
ma main fraîche sur mon bas du dos incandescent...
A SUIVRE


Chronique d'un redoublement : 151. Quand la tentation de mentir à Diane se retourne contre Christine

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SUITE 150

Epuisée, j'étais. Epuisée réellement au sortir de cette fessée magistrale. Comme si j'avais fait une course de fond. Car, si la tannée maternelle avait été énergique, la subir était également une épreuve, en me cabrant à chaque claque, en tendant le dos avant la prochaine, en pleurant, en gémissant, en implorant le pardon. Même si j'avais au début retenu mes réactions en pensant à mes soeurs qui devaient tout entendre, je m'étais ensuite lâchée, débordée par la douleur, mais surtout par l'émotion...


 Epuisée, j'étais, par la tannée elle-même bien sûr, mais aussi,
et presque surtout par l'émotion provoquée par cette première fessée
de la classe de Quatrième... Maman avait donc tenu ses promesses...


Bien sûr, cette fessée avait été un modèle du genre, et j'avais bien ressenti la détermination de Maman, sa volonté de marquer le coup, comme de rattraper le temps perdu, de bien montrer qu'elle savait tenir ses promesses...

De même, en plus de l'intensité de cette fessée, elle me marquait surtout l'esprit, à l'image d'une sorte de nouveau chapitre... 
Si, depuis l'annonce du passage en Quatrième, Maman m'avait bien dit et répété que les mêmes fautes auraient les mêmes effets, chaque jour sans nouvelle fessée m'avait semblé comme une victoire, comme un espoir que j'y échappe définitivement...
Et, donc, cette déculottée prenait dans ma tête des allures de défaite... La grande Christine que j'étais, et qui avait pu, malgré les promesses maternelles, rêver d'y échapper à jamais, venait hélas de recevoir sa "première fessée" de classe de Quatrième...  Et cette expression, je la vivais, en angoissant déjà, tant je me disais que si Maman parlait de "première" fessée, c'était bien parce qu'il y en aurait d'autres...


Petit à petit, je reprenais mon souffle, et retrouvais un semblant de calme. Il est vrai que, comme le disait parfois Maman, elle avait réussi à me "calmer"à sa manière.
Petit à petit, la sensation d'avoir comme deux petits radiateurs au bas du dos s'estompait. Assez vite même d'ailleurs. Il faut dire que, même magistrale et soigneusement appliquée par une mère très motivée, cette fessée n'était que la réplique d'autres tannées reçues, et s'avérait bien sûr moins marquante que l'épisode à rebondissements de mon imitation de signature maternelle...


C'était finalement mon refus de la recevoir, le fait que cela mettait fin à une période sans fessée plutôt longue, le fait que Maman appliquait donc ses menaces, que Quatrième ou pas, les mensonges éhontés, les manquements à la discipline scolaire, les zéros ou les heures de colle, se paieraient encore sur les genoux maternels, bref c'était tout cela, plus que la douleur elle-même, qui me marquait et qui me bouleversait vraiment.



Je regardai mes fesses bien rouges se reflétant dans la glace
de l'armoire de ma chambre. J'eus du mal à retenir des sanglots
devant ce constat coloré d'une fessée bien appliquée... 


Prenant conscience de ma position, allongée sur mon lit, recroquevillée en boule, la culotte encore baissée, je me relevai, pour me rhabiller correctement. Face à la grande glace de mon armoire, j'eus la tentation de constater les effets de ma fessée...
Je me retournai et regardai combien ma pauvre lune était colorée, rouge presque partout, du moins d'un rose intense, les effets de la claquée s'estompant de minute en minute. 

J'eus toutefois comme une remontée de larmes, sanglotant un instant, regrettant d'avoir imprimé dans ma tête cette vision de mes fesses dûment corrigées, ce geste me rappelant tant de fessées précédentes dont j'avais voulu constater l'effet...

Je me reculottai donc prestement, voulant ôter cette image de ma tête. Je tournai en rond, n'ayant pas envie de lire, ce qui m'aurait peut-être changé les idées. J'avais la gorge sèche, mais je ne voulais pas descendre boire un verre à la cuisine, afin de ne pas retomber sur Maman qui n'aurait pas manqué de refaire allusion à notre "discussion" d'un genre claquant...

Je préférai aller me servir un gobelet d'eau dans la salle de bains, que j'avalai presque d'un  trait. Mais, en sortant de ma chambre, j'attirai évidemment l'attention de mes petites soeurs qui, elles, lisaient sagement sur leur lit, trop contentes que la foudre maternelle ne se soit abattue que sur leur aînée...

D'ailleurs, Diane en profita pour pointer son nez à l'entrée de la salle de bains, avec un petit air faussement compatissant... "Ma pauvre Christine, dis donc, Maman t'a donné une sacrée fessée...", me glissa Diane, dont les yeux brillaient, comme si elle se retenait de ricaner...Je lisais dans son regard que ma soeur m'imaginait sur les genoux maternels, et qu'elle se faisait comme un film de la scène...


Diane me rejoint dans la salle de bain, en faisant semblant de compatir
à mon sort, mais surtout pour en savoir plus... 
Je voyais bien dans son regard qu'elle m'imaginait les fesses écarlates,
et allongée sur les genoux maternels... 

Je voulus donc la faire changer d'idées, lui clouer le bec... "Ca ne te regarde pas, Diane. Et c'était juste une fessée normale", répliquai-je, comme si je voulais banaliser l'épisode, comme si je jouais les dures à cuire... Même si je regrettai immédiatement d'avoir répondu du tac au tac à ma moqueuse de frangine...

Diane fit la moue, ne me croyant pas un instant, et répondant : "Pfff, tu dis ça, mais on a bien entendu que Maman avait baissé ta culotte, et que ça claquait fort sur tes fesses... Même que tu pleurais et criais pour qu'elle arrête..."Et d'ajouter même avec un petit sourire en coin : "Je suis sûre que tu as encore les fesses toutes rouges..." 


Je n'allais pas, bien sûr, faire le plaisir à Diane de lui montrer mes fesses dont les couleurs s'estompaient. J'étais bien trop pudique pour faire ça... Mais je ressentais comme un besoin de vraiment minimiser à ses yeux ce qui venait de m'arriver


La réplique de Diane m'énervait, d'autant que, au fond, elle disait vrai bien sûr, mais j'aurais voulu qu'elle me croit moi, ce qui lui aurait donné moins de choses à raconter, comme je ne doutais pas qu'elle allait le faire auprès de ses copines et de qui voudrait l'entendre...


Diane ne me croyait visiblement pas, affirmant avec un large sourire
que je devais encore avoir les fesses bien rouges...
Je n'allais pas lui montrer bien sûr, et j'en rajoutai en niant, 
et en voulant lui faire croire que j'avais simulé
et crié juste pour que Maman s'arrête de me donner la fessée... 

Je cherchai donc à la faire taire, et continuai sur ma lancée, en niant l'évidence, et en fanfaronnant : "Puisque je te dis que j'ai même pas eu trop mal. J'ai l'habitude, tu sais. J'ai juste crié pour que Maman croit que j'avais très mal et pour qu'elle arrête... Et ça a marché..." 
Diane haussa les épaules, en rétorquant : "Je suis sûre que tu exagères, que c'est pas vrai. J'ai bien entendu : c'était une vraie grosse fessée". Mais, moi, sur ma lancée, j'en rajoutai une couche : "D'ailleurs, pff, je n'ai même plus mal, plus mal du tout. Puisque je te le dis, tu peux me croire" ! 

Que n'avais-je pas dit ? Depuis le coeur de la salle de bains, je n'avais pas entendu que Maman, ayant perçu que cela bavardait à l'étage, venait de monter l'escalier à pas de loup, et avait tendu l'oreille sans se montrer, pouvant ainsi capter l'essentiel de notre conversation... Et surtout la fin !


Quelle ne fut pas ma surprise de voir surgir Maman... l'oeil furax !
Elle était montée à pas de loup et avait surpris
toute notre conversation entre Diane et moi...
Je compris en un instant que j'étais mal... Très très mal... 


Et je faillis m'évanouir en voyant Maman surgir dans l'encadrement de la porte, derrière Diane, en disant : "Eh bien, j'en apprends de belles ici..."
Je restai pétrifiée, incapable de dire un mot... Et c'est Diane qui répondit : "On parlait juste, euh, de..."Mais Maman ne lui laissa pas finir sa phrase, attrapant ma soeur par l'oreille, et la grondant : "Va donc au lit, petite curieuse, je t'ai déjà dit que ce qui se passait entre ta grande soeur et moi ne te regardait pas. Si tu veux que je te rappelle ce que c'est qu'une bonne fessée, tu n'as qu'à continuer..." 

En prononçant ces mots, Maman claqua de façon retentissante, et par deux fois, le fond de pyjama de ma soeur qui s'enfuit en criant vers sa chambre...


Maman ré-expédia Diane dans sa chambre, en la tirant par l'oreille,
et lui assénant deux claques monumentales sur son fond de pyjama.
Diane ne demanda pas son reste, alors que Maman m'intimait l'ordre
d'aller l'attendre dans ma chambre... Je compris que je pouvais craindre le pire...  
 
Je me retrouvai face à Maman qui me fusillait du regard, les mains sur les hanches, et me lança : "Alors, comme ça, tu n'as pas eu trop mal ? Et tu t'en vantes, en plus !"

Je balbutiai : "Oh, non, Maman, non, je disais ça pour faire taire Diane. Mais, ce n'est pas vrai, promis, Maman. J'ai eu très mal, tu m'as donné une vraie grosse fessée, tu sais..." 

Maman se mit à arborer un demi-sourire : "C'est bien ce que je pensais, ma fille, mais il faut croire que non, puisque tu te vantes de n'avoir déjà plus mal... File donc dans ta chambre qu'on vérifie cela..."


Maman venait de dire qu'elle allait "vérifier" la couleur de mes fesses...
J'éclatai en sanglots, suppliant : "Non, non, non, pas encore... Pas la fessée" !

La phrase de Maman me fit paniquer, je venais de comprendre combien je m'étais mise dans de beaux draps, et j'éclatai en sanglots en suppliant : "Oh, non, Maman, tu ne veux pas... Pas encore... Oh, non, non, non !"
Maman répliqua : "Tu préfères peut-être, Christine, que je vérifie la couleur de tes fesses devant tes soeurs ? Alors, sinon, file dans ta chambre..."
Je ne demandai pas mon reste, et repartis dans ma chambre où je me mis à tourner en rond entre mon lit et la fenêtre...
Maman était allée éteindre la lumière de la chambre des petites. Et de leur dire, sur un ton énervé : "Dormez vite. Je ne veux rien entendre, sinon gare à vous".
Aline et Diane ne répondirent rien, conscientes que ce n'était pas le moment d'énerver Maman davantage...

A peine les petites couchées, Maman débarqua dans ma chambre, ne tirant qu'à moitié la porte derrière elle, me lançant : "Alors, ma fessée ne t'a même pas fait trop mal, comme tu viens de le dire à Diane ? On va bien voir si c'est vrai ou pas..."
Je suppliai : "Mais, non Maman, non, c'est pas vrai, j'ai eu très mal, tu sais bien..."
Maman me fit taire : "Arrête, Christine, j'ai bien entendu ce que tu as dit à ta soeur... Alors, ou bien c'est vrai et c'est que je ne t'ai pas assez rougi les fesses... Ou bien c'est faux, et alors c'est que tu n'as pas compris pourquoi je t'ai donné la fessée, puisque tu viens de mentir effrontément à ta soeur..."

Je restai comme scotchée devant le raisonnement sans faille de Maman... Evidemment, je ne savais pas quoi dire. Et je ne trouvai pour ma défense que de charger Diane en disant : "Mais, Maman, c'est Diane qui voulait tout savoir..."
Elle avait bien compris, mais ne changea pas d'idée : "Oui, Christine, je veux bien comprendre, et ta soeur ne perd rien pour attendre, mais ce n'est pas une raison de mentir à nouveau dès que tu viens de recevoir la fessée pour m'avoir menti..."

Le "ta soeur ne perd rien pour attendre" m'avait donné comme une bouffée d'oxygène, et j'imaginais que Diane allait se retrouver à son tour, bientôt, sur les genoux maternels...
Il n'en restait pas moins que, disant cela, Maman ne s'assit pas à sa place habituelle, au bord de mon lit, mais vint vers moi. Je reculai jusqu'à la fenêtre, où Maman me rejoint et me prit la main, avant de faire demi-tour et de me faire faire les quelques pas qui nous séparaient de mon lit... 


Maman vint me prendre par le poignet, pour me conduire près de mon lit,
où elle s'assit à l'endroit où elle m'avait donné la fessée une heure plus tôt...
Je croyais vivre un cauchemar, mais c'était bien une fessée qui m'attendait...

En d'autres circonstances, j'aurais résisté, j'aurais supplié, mais l'irruption de Maman et son raisonnement tellement évident me clouaient le bec, et je la laissai m'amener au bord du lit, où elle s'assit au même endroit que moins d'une heure plus tôt...

Je suppliais à voix volontairement douce, implorante : "Oh non Maman, non, j'ai eu vraiment mal, tu sais".
Elle était de son côté étrangement calme, et répondit : "On va bien voir, Christine, on va bien voir..." 
Puis, Maman, sans que je m'y oppose vraiment, me bascula en travers de ses genoux... Je sentis trop tard qu'elle s'attaquait immédiatement à mon pyja-short, qu'elle descendit à mi-cuisses... J'étais comme dans un mauvais rêve, comme si je regardais ce qui m'arrivait...
Et je me voyais pour la deuxième fois de la soirée, les fesses à l'air, offertes à la foudre maternelle...


A peine allongée en travers de ses genoux, Maman se mit à me déculotter,
trouvant mes fesses moins rouges qu'une heure auparavant... 
Même si elles avaient encore quelques couleurs, 
Maman avait bien l'intention d'en raviver l'éclat...

Maman me rééquilibra en travers de ses cuisses, jaugeant la couleur de la cible... "Mais, voilà des fesses moins rouges que tout à l'heure et redevenues en effet presque blanches, Christine... Tu avais sûrement raison... Elles n'ont peut-être pas été assez rougies... On va leur redonner des couleurs...."

Je suppliai, haussant le ton, me mettant à pleurer, comprenant que je n'y échapperais pas, mais implorant quand même : "Oh non, Maman, non, pas encore, ça suffit, non plus la fessée, plus la fessée..."

Maman continuait de regarder mes fesses, et répondit : "Mais, arrête donc de pleurer, je n'ai même pas commencé, Christine, voyons... Garde tes larmes, tu vas en avoir besoin... Je vais les réchauffer pour de bon cette fois tes fesses !"
Et Maman se remit à claquer mes fesses de façon plus sonore que forte. Je gigotai au fur et à mesure que la tannée réveillait les sensations de mon épiderme encore très sensible, lui qui avait déjà subi une bonne fessée...

"Alors, tu n'as même pas mal, Christine ? C'est ce que tu vas dire à tes soeurs demain ? La fessée de Maman, c'est de la rigolade, hein, ma fille ?" interrogea Maman qui avait intensifié la claquée, et recommençait à me faire très mal.


Visiblement vexée que j'ai pu faire croire à Diane que je criais pour jouer
la comédie, Maman s'appliqua à me colorer à nouveau les fesses...
Déjà bien claqué la première fois, mon bas du dos retrouva vite des couleurs, 
et chaque nouvelle claque me faisait très mal et crier pour de bon... 

"Oh, non Maman, arrête, ça fait trop mal", suppliai-je. Maman fit une pause, regardant comme mon bas du dos était redevenu écarlate, ce qui semblait la satisfaire... "Ah, voilà des fesses qui redeviennent bien rouges, Christine... Bon, maintenant tu ne diras plus à tes soeurs que la fessée de Maman ne fait pas trop mal... ?" 
Et Maman de se remettre à claquer méthodiquement mes fesses rougissantes...

Je pleurais en répondant : "Oui, Maman, ça fait mal, arrête, arrête. Oui, je dirai à Aline et à Diane, que tu m'as donné une grosse fessée déculottée, et que j'ai eu très mal. Pardon, Maman, pardon, je ne mentirai plus, promis..."

Cela sembla enfin satisfaire Maman qui me rajusta pour me flanquer une courte volée de claques très sonores, et que j'accompagnai en poussant de petits cris, que Maman commenta : "Je crois, Christine, qu'Aline et Diane auront compris à nous entendre que les fessées de leur grande soeur ne sont pas des amusements..."


La fessée maternelle n'était pas une petite fessée de rien, comme j'avais
voulu faire croire de la première à ma soeur...
Cette fois, je suppliais et implorais Maman, sans retenue,
même si assurément mes petites soeurs ne devaient pas en perdre une miette...

Maman acheva sa claquée par une ultime rafale d'une bonne douzaine de claques, vives et sonores, espacées l'une de l'autre, bien ciblées, qui me firent crier et, cette fois, pas de doute, ce n'était nullement feint, ni exagéré...
Je retombai des genoux maternels presque soulagée que cela finisse déjà. 
Maman visiblement avait voulu marquer le coup, remettre les pendules à l'heure, et montrer à son ainée que l'on ne se moquait pas des fessées maternelles, quitte à en payer le prix sur le champ...


Je retombai des genoux maternels, culotte encore à mi-cuisses,
et le bas du dos incandescent, et m'en voulant à mort
de m'être mise moi-même dans une pareille galère,
tout cela pour avoir voulu fanfaronner devant ma moqueuse de petite soeur...
Au final, j'avais doublement perdu...

Maman se releva, me laissant remonter mon pyja-short, puis m'ordonna de me coucher dare dare... J'obéis dans l'instant, ne voulant pas aggraver mon cas et je me glissai sous les draps de mon lit. Elle me borda comme quand j'étais petite et s'asseyant un instant au bord du lit, me souhaita bonne nuit. "Dors vite, Christine. J'espère que tu réfléchiras désormais avant de dire de gros mensonges... Sinon, tu as vu ce qui pouvait arriver aux menteuses... Même après une bonne fessée, on est pas à l'abri d'une nouvelle déculottée..."


Maman m'ordonna d'aller me coucher, ce que je fis vite fait,
n'étant pas en position de pouvoir la contrarier...

Maman me déposa un dernier baiser sur le front, en me serrant un instant  fort contre sa poitrine, puis ressortit en éteignant la lumière... Sous les draps, je posai la main sur mon bas du dos... Je le sentais bien sous ma paume et mes doigts, j'avais les fesses bien chaudes, et la peau était toute sensible, sûrement d'un rouge bien écarlate... 
J'eus la tentation d'aller voir ma lune à nouveau dans la glace, mais je craignais de me faire surprendre. Je fermai donc mes yeux, alors que Maman était redescendue vers la cuisine.

J'entendis que, dans la chambre des petites, ça chuchotait... Je tendis l'oreille, mais ne pus rien comprendre des messes basses que devaient faire Aline et Diane. J'avais de toute façon bien conscience que mes soeurs devaient parler de moi, et que j'avais surtout perdu une sacrée occasion de me taire au lieu de répondre aux questions de Diane.

Si je n'avais rien dit, je n'aurais pas retrouvé les genoux de Maman... Et si l'épisode de l'irruption maternelle ne s'était soldée, somme toute, que par une fessée appliquée, mais plutôt rapide, ce n'était pas moins la deuxième déculottée de la classe de Quatrième... La deuxième dans la même soirée... 

Je commençais en y pensant à craindre déjà et à imaginer ce que cela me vaudrait comme moqueries si cela sortait du cercle familial... De quoi alimenter mes cauchemars à l'issue de cette soirée à rebondissements...



En entendant mes soeurs papoter à voix basse, je ne doutais pas
que mes mésaventures me vaudraient bien des moqueries,
au moins dans l'univers familial...
Mais je craignais aussi que cet épisode à rebondissements, 
qui plus est au détriment d'une collégienne de Quatrième, 
risquait de me faire devenir la risée de certaines...
J'eus beaucoup de mal à m'endormir, me réveillant à plusieurs reprises,
en sursaut, comme si je sentais Maman me baisser à nouveau la culotte...
A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 152. Comment mes exploits font le tour de la famille...

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SUITE 151

Ma nuit a été plutôt agitée, avec trois ou quatre réveils en sursaut, de par des cauchemars où je me voyais en fâcheuse posture, sur les genoux maternels, avec même des témoins se moquant de moi. Mais, autant, en cours de nuit, je me réveillais émue ou apeurée, autant paradoxalement je me rendormais assez vite, du fait que cette double déculottée m'avait épuisée, comme si cela m'avait fait passer mes nerfs. Il est vrai que la fessée maternelle m'avait fait crier, me débattre, pleurer, supplier, réagir à chaque claque, tenter de me protéger, bref livrer comme une sorte de bagarre, dont je savais que je ne sortirais pas gagnante. Surtout lors d'un deuxième épisode surprise, se rajoutant à une première fessée, que je craignais depuis des jours et à laquelle je me doutais bien que je n'échapperais pas...




Je m'étais réveillée à plusieurs reprises, au milieu de cauchemars,
où je me retrouvais, culotte baissée, sur les genoux maternels,
prenant pleinement cette première fessée de l'année de Quatrième...
Mais, épuisée par cette double tannée, je me rendormais assez vite...

Il était presque 9 h du matin quand je me réveillai. J'aurais bien dormi encore plus longtemps, mais l'agitation de mes soeurs m'avait sortie du sommeil.

Je paressai encore quelques minutes quand Maman, du bas de l'escalier, appela : "Les filles, le petit-déjeuner est servi". Comme en ce samedi matin, il n'y avait pas classe, la vie de la maisonnée était moins subordonnée à l'heure. Je pris mon temps pour sortir du lit, mais dus le faire quand Diane entra dans ma chambre sans frapper, me lançant : "Christine, faut descendre maintenant, sinon Maman va encore se fâcher".

Son regard pétillait de malice, et je me doutais bien à quoi elle pensait... Je ne répondis pas et descendis une minute après elle, sans me changer faute de savoir comment m'habiller, Maman ayant mis nos affaires de la veille au sale. Ce qui me fit retrouver la famille, en cette tenue de nuit, qui avait été aussi ma double tenue de fessée...



Maman avait un petit air moqueur, en m'accueillant dans la cuisine,

me disant qu'elle "espérait" que j'étais calmée...
Et de faire allusion au fait d'avoir tenu ses promesses...
 
Des promesses en forme de fessée déculottée bien sûr...

"Alors, Christine, tu as du mal à te réveiller ce matin ? J'espère en tout cas que tu es calmée, et que je ne te reprendrai pas de sitôt à jouer la comédie en racontant n'importe quoi à tes soeurs..." me lança Maman, d'un ton ironique, en me servant un bol de chocolat chaud.
Je ne répondis pas, baissant la tête, le nez dans mon bol, non sans lâcher un grognement suivi d'un grand soupir.

Maman n'apprécia pas, me lâchant : "Je serais à ta place, Christine, j'arrêterais de grogner... A moins que tu ne veuilles que je m'occupe à nouveau de ton cas... Fais attention à toi, ma fille, fais attention... Tu as vu hier que je tiens mes promesses, moi..."

Mes soeurs bichaient à l'évidence, jouant les petites filles modèles, ne rechignant pas pour débarrasser la table à l'issue du petit-déjeuner, cherchant à observer le plus possible les échanges entre Maman et moi.


Puis tout le monde se retrouva à l'étage, où Maman sortit à chacune ses affaires pour la journée. Là encore, une fois n'est pas coutume, les petites ne firent aucune difficulté, contrairement aux habitudes, où Diane notamment voulait souvent choisir ses vêtements.
Voyant cela et comprenant que je n'avais aucun intérêt à me distinguer dans le mauvais sens, je ne grognai pas, même si la robe légère et courte choisie par Maman ne me plaisait guère.
Je fis donc une toilette rapide, puis quittai mon pyjama et m'habillai, non sans avoir bien fermé la porte de ma chambre derrière moi. Au passage, je regardai furtivement le reflet de mon dos dans la glace. Ma lune était redevenue bien pâle, et je la cachai sous ma culotte de coton bien couvrante. Vite fait, pour que personne n'aperçoive mes fesses ayant retrouvé leur blancheur... J'aurais trop eu peur d'avoir encore droit à une réflexion moqueuse ou une allusion à mes "exploits" de la veille au soir.



 
J'avais en m'habillant, après avoir quitté mon pyjama,
jeté un oeil sur mes pauvres fesses, passant la main doucement dessus...
Malgré les deux fessées de la veille au soir,
mon bas du dos avait retrouvé sa pâleur originelle...

Maman permit aux petites d'aller jouer dans le jardin, m'ordonnant au contraire de rester à l'intérieur pour faire mes devoirs, en précisant : "Je vérifierai tout quand tu auras fini. Je te conseille de savoir tes leçons. Ce n'est pas le moment de m'énerver davantage, si tu vois ce que je veux dire", ajouta Maman avec un petit geste de la main paume ouverte qui était sans équivoque...

J'avais bien compris qu'il valait mieux m'appliquer pour m'éviter toute nouvelle mésaventure... Je m'installai donc sur la table du salon salle à manger et me forçai donc à travailler consciencieusement faisant très attention à chacun de mes écrits. J'en étais tellement concentrée qu'à la moindre hésitation ou au moindre point dont je n'étais pas sûre, la peur me prenait, et je m'imaginais à nouveau allongée sur les genoux maternels...

Cela faisait près de deux heures que je travaillais, quand j'entendis Tata Jacqueline arriver. Elle apportait quelques légumes qu'un voisin lui avait donnés et qu'elle, qui vivait seule, voulait partager avec sa chère grande soeur.

Maman rangea les légumes dans le bac du réfrigérateur, et proposa à Tata une tasse de thé qu'elles vinrent boire dans les fauteuils et le canapé autour de la table basse du salon. Tata en profita pour me dire bonjour en m'embrassant chaleureusement comme toujours, me félicitant au passage d'être sagement en train de travailler.






Maman et Tata discutèrent, assises sur le canapé du salon.
Et ma chère mère ne manqua pas de raconter mes exploits à sa cadette...
Je baissais la tête et rougissais de honte en l'entendant... 

Maman recadra sa soeur en disant : "Tu sais, Christine a plutôt intérêt à bien travailler... Si elle ne veut pas de nouveaux ennuis..."

Tata qui en était restée à son départ de la veille au soir, après diner, en sachant que j'allais recevoir une bonne fessée, plaida pour moi : "Oui, je suppose qu'elle a été bien punie hier soir, et que cela va lui servir de leçon. Tu vois, Anne-Marie, Christine travaille consciencieusement".

Maman esquissa un demi-sourire et lança : "J'espère bien qu'elle aura retenu la leçon d'hier soir, mais tu ne sais pas tout ce dont est capable ta chère nièce..."

Je me mis à rougir et balbutiai : "Maman, non, ne dis pas..."

Maman renchérit : "Mais si, Tata mérite de savoir, Christine". Et elle embraya : "Oui, Jacqueline, ta nièce a bien été punie hier soir après que tu sois repartie, comme prévu et comme promis pour ses mensonges et cachotteries qui m'ont fait honte devant sa prof d'anglais. Et je te prie de croire que ta nièce préférée en a eu pour son grade, avec une sacrée fessée, culotte baissée, étalée sur mes genoux. Et je n'y suis pas allée de main morte, depuis le temps qu'elle la méritait..."

Tata grimaçait rien qu'en imaginant la scène, et je sentais qu'elle en avait comme mal pour moi. Elle soupira : "Oui, je me doute bien que Christine a été servie, comme tu dis".



Tata s'attendait à ce que sa soeur lui évoque la fessée promise
pour mes mensonges et la punition en anglais... 
Maman lui raconta aussi la suite... 
Et cette deuxième fessée bien méritée
et donnée peu après la première...

Maman rétorqua : "Je le croyais aussi, mais tu ne devineras jamais ce que ta nièce a fait ensuite..."

Tata était bouche bée, n'imaginant pas une suite. Maman poursuivit donc : "Toujours est-il qu'un quart d'heure plus tard, je perçois comme une discussion venant de la salle de bain. Je tends l'oreille et monte sans faire de bruit et j'entends Christine jouer les fanfaronnes devant Diane. Tu ne devineras jamais ce que Christine prétendait ?"

Tata, même si elle voyait que cela me gênait, était curieuse de savoir la suite...
Maman raconta donc : "Ma chère grande fille expliquait à sa soeur que, non, elle n'avait même pas eu mal, que si elle avait crié, c'était pour faire semblant, pour que j'arrête sa fessée, etc., etc. Bref, Christine faisait croire à Diane qu'elle m'avait roulée dans la farine, rien que cela".

Tata n'en croyait pas ses oreilles, et demanda : "Et alors, qu'est-ce que tu as fait ?" Maman raconta sur un ton presque amusé : "Tu aurais vu leurs têtes quand elles m'ont vue débarquer... J'ai renvoyé Diane au lit avec deux claques, et ramené Christine dans sa chambre où je lui ai montré de quel bois je me chauffe..."

Tata demanda : "Tu ne l'as quand même pas, euh. Pas re-punie, dis ?"

Maman rétorqua : "Oh, que si ! Je n'allais pas la laisser me faire passer pour une idiote... Ah, ma fessée ne lui avait pas fait mal... Elle allait voir si je fais semblant... Ta chère nièce s'est retrouvée à nouveau déculottée, et je lui ai flanqué une tannée maison, où ses pleurs et ses supplications n'étaient pas de la comédie. Je te prie de croire que ses fesses sont vite redevenues d'un rouge vif et qu'elle s'en souviendra longtemps... N'est-ce pas, Christine ?"




Maman ne manqua pas de bien préciser à Tata ce qui m'était arrivée...
Et le fait qu'elle avait dû à nouveau tanner mes fesses

après les avoir déculottées une nouvelle fois...

La tirade maternelle m'avait fait remonter toutes les images et sensations de la veille, et je me mis à pleurer à grosses larmes. Tata vint me serrer dans ses bras, en disant : "Quelle idée as-tu eu de raconter ces bêtises à ta soeur ? Ma pauvre chérie, tu cherchais vraiment les ennuis". Je sanglotai : "Je voulais pas, snif, euh, que Diane se moque de moi. Snif, snif. Mais, je ne le ferai plus, plus jamais, promis..."

Tata m'embrassa une fois de plus, tentant de me consoler : "Ma pauvre Christine, mieux vaut en effet que tu ne recommences plus, c'est sûr... Tu sais, je te défends souvent, mais là je comprends ta mère... Elle ne pouvait laisser passer ça... Sur ce coup-là, tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même, ma chérie..."

Je comprenais la réaction de Tata, mais cela me gênait qu'elle l'exprime aussi clairement devant Maman, lui donnant raison, là où j'aurais espéré un soutien, ou du moins un peu de compassion.

Maman fila en cuisine pour mettre une tarte au four, nous laissant seules quelques minutes, alors que je m'apprêtais à replonger dans mes leçons et devoirs. Tata m'encouragea : "C'est bien, Christine. Tu as intérêt à être studieuse ces jours-ci. Je sens bien que ta mère est encore bien montée contre toi". J'acquiesçai non sans grogner encore un peu : "Je sais, Tata, mais je ne veux plus la fessée, moi. C'est trop dur. Je suis grande maintenant".Tata rectifia : "Grande, grande, je voudrais bien que ce soit vrai, mais avoue que ce que tu voulais faire croire à ta soeur était une gaminerie sans nom..."

Puis, comme si cela allait me consoler, Tata me sortit : "Et puis, dis-toi, ma grande, que c'est déjà mieux que les années précédentes, et que tu n'avais pas encore reçu la moindre fessée depuis la rentrée, contrairement à tes soeurs. C'est bien la preuve que tu t'assagis... Et on sait bien, toi et moi, que tu avais déjà échappé de peu à d'autres déculottées depuis la fin des vacances. Cela risquait bien de tomber un jour. Dis-toi que tu as eu de la chance de tenir jusque-là. On ne peut pas revenir dessus, c'est fait, c'est fait. Ta Maman t'a donné ta première fessée de l'année, et tu la méritais, avoue-le. A toi maintenant d'éviter le plus longtemps la suivante..."



Tata avait tenté de me consoler, me rappelant que j'avais été épargnée,

jusque-là n'ayant pas encore reçu de fessée depuis la rentrée...
Mais ses conseils, me demandant de bien travailler, 
 pour "éviter le plus longtemps la suivante", me minaient le moral,
me faisant comprendre que Tata, elle-même, pensait donc
que j'en recevrais d'autres... Et j'en frissonnais du bas du dos en l'imaginant...


Je fis la grimace, même si le raisonnement de ma tante était fort vrai. Ce qui me troublait et dérangeait, c'était que Tata évoque déjà "la suivante" comme si cela était couru d'avance...

Dix minutes après, alors que je révisais mes leçons, non sans repenser par instants aux événements ayant touché mon bas du dos..., Aline et Diane rentrèrent pour aller jouer dans leur chambre. Elle s'arrêtèrent à l'entrée du salon pour discuter un instant avec Tata. "Ne dérangez pas Christine, qui fait ses devoirs", demanda notre tante.

Aline en profita pour glisser : "Sinon, Maman va la gronder". Et Diane joua la petite rapporteuse, en commentant : "Tu sais, Tata, Maman, elle a donné deux fessées à Christine hier soir, deux fessées, oui !"Tata la fit taire en répliquant : "Je sais, Diane, mais je sais aussi que Maman t'a donné deux claques, alors on ne se moque pas de sa soeur, si tu ne veux pas que je le dise à ta Maman..."

Diane se tut immédiatement et monta dans sa chambre.Tata ne dit rien à sa soeur, mais je le regrettai, persuadée que Diane aurait pris au moins une gifle de plus...
Tata repartit une demie heure plus tard, non sans m'avoir embrassée très fort, en me chuchotant à l'oreille, d'être sage, et en me tapotant une fois le bas du dos, avec ses mots :"Fais attention, car comme on dit "jamais deux sans trois". Elle avait dit ça en riant, mais j'avoue que cela ne m'amusait pas du tout... Au contraire, cela me faisait monter des peurs dans la tête, où mon cerveau ne se privait pas d'imaginer la scène...


Heureusement, Maman ne trouva guère à redire sur mes devoirs et mes leçons qu'elle vérifia en fin de matinée. Au contraire, elle trouva que je m'étais "appliquée". Non sans glisser, sur un ton auto-satisfait : "Eh bien, je vois que mes fessées font de l'effet... Il était temps de remettre les pendules à l'heure..." Je me gardai bien de répondre...


Le week-end se déroula sans nouvel incident majeur. Aline et Diane se gardèrent bien de fâcher Maman, et l'on ne parla plus guère de ce qui m'était arrivée. Il y eut bien une allusion faite à la voisine qui m'avait trouvée bien "calme" quand elle était venue récupérer des semis auprès de Maman, qui avait répondu : "Christine a en effet été calmée, vous savez. A ma manière..." en accompagnant sa phrase d'un geste de la main... La voisine n'avait pas insisté pour en savoir plus mais, de la façon dont elle me regarda, je compris qu'elle avait deviné la manière en question. Et qu'elle l'imaginait même...

Je sus aussi en fin de journée dimanche que Mamie était au courant. Tata était passée chez ma grand-mère et avait dû lui faire part des dernières péripéties de l'ainée de ses petites-filles. En effet, Mamie ayant appelé à la maison, j'avais pu capter une partie de la conversation... Maman semblait se justifier en disant : "Mais, je t'assure, Christine l'avait bien méritée. Elle y avait échappé depuis la rentrée. Crois-moi, cette bonne fessée, pour ne pas dire cette double déculottée, cela va lui remettre du plomb dans la cervelle. Je sais comment réagit ma fille..."
 


Le lendemain, écoutant une conversation de Maman avec Mamie au téléphone,
j'entendis à nouveau ma chère mère justifier l'efficacité de sa méthode,
en affirmant bien que cette double fessée était méritée,
et que cela allait me "calmer" un bon moment...

Cela me chagrinait d'entendre Maman évoquer mes "exploits" et surtout se justifier en rappelant que j'y avais échappé depuis la fin des grandes vacances. Comme si c'était une sorte de remise des compteurs à zéro, une sorte de rattrapage d'un quelconque retard, une sorte de nécessité...
Mais, j'avais comme ainsi dire l'habitude, ne doutant guère que Tata comme Mamie étaient mises au courant des événements de la vie des trois filles d'Anne-Marie. Des bons comme des moins brillants. Même si c'était évidemment plus agréables d'être félicitées pour une bonne note, pour un bon comportement, que d'entendre Maman expliquer qu'elle avait dû encore sévir...
D'autant que cela s'accompagnait toujours de quelques précisions et détails, révélant le motif de la sanction, et le fait qu'elle avait été donnée sur des fesses bien déculottées...
Cela dit, c'est surtout à moi que j'en voulais, de m'être fourrée dans de beaux draps en jouant les dures à cuire et en prétendant ne pas avoir eu mal...
Alors, que mes soeurs, ma tante et ma grand-mère sachent tout ce qui m'était arrivée, ne m'étonnait pas plus que cela. De fait, ce qui commençait à m'inquiéter en secret, ce que je craignais à l'avance, c'était que le récit de ma double tannée puisse parvenir aux oreilles de quelques moqueuses du collège... Je commençais à me demander quelle attitude j'allais devoir tenir lundi au retour en classe...

 A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 153. La curiosité de Diane lui joue des tours...

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SUITE 152

Ce qui me faisait angoisser rapport à la rentrée de lundi était évidemment que la nouvelle de mes exploits circule au collège... Non seulement par le biais des moqueuses habituelles, mais peut-être aussi via la prof d'anglais, ne doutant pas que Maman avait dû lui dire comment elle comptait"faire le nécessaire" pour que je ne recommence plus. Comme elle avait insisté auprès de Mlle Simon pour qu'elle prévienne Maman à la moindre récidive ou au moindre problème, non sans préciser qu'elle"saurait agir en conséquence"... Et, connaissant ma mère, je la savais bien capable d'avoir, dans la conversation seule à seule avec la prof, donné quelques détails sur sa méthode...






Je me demandais ce que Maman avait bien pu confier
à Mlle Simon sur sa façon de "faire le nécessaire"
pour que je ne recommence plus...
Je craignais fort que Maman lui ait fait comprendre
qu'elle allait s'occuper de mes fesses...

Mon inquiétude se focalisait aussi sur Diane, et même sur Aline, toutes deux étant capables de raconter ce qui m'était arrivé... Aline le faisait parfois, sur un ton de compassion, sans vouloir faire de mal, dans le style "vous ne savez pas ce qui est arrivé à ma pauvre grande soeur..." comme si elle voulait me faire plaindre.

Diane, c'était plus pour faire l'intéressante, pour rabattre un peu le caquet de sa grande soeur, il est vrai que je bichais souvent quand Tata notamment, ou Mamie ou quiconque, parlait de moi comme"la grande"  et de mes soeurs comme "les petites". Et Diane comprenait bien que je vivais mal, même si j'avais quelques privilèges et avantages d'aînée, de me retrouver parfois punie comme une gamine.


Sur ce coup là, Diane s'en était bien sortie, avec deux claques sur le fond de pyjama, alors que Maman, choquée de me voir me moquer (faussement) de la fessée reçue, tenait à me donner une leçon à sa manière et sur le champ...

Toutefois, Maman avait laissé entendre que Diane "ne perdait rien pour attendre"mais ma soeur avait joué les petites filles modèles tout au long du week-end. A ceci près que lorsque Mamie avait appelé dimanche après-midi, Maman lui avait laissé le combiné pour qu'elle parle à sa grand-mère, qui aimait bien nous parler à l'un ou à l'autre un moment.
Diane en avait profité pour se vanter d'avoir ramené de bonnes notes, ajoutant : "c'est pas comme Christine qui a même reçu deux fessées, tu sais". Maman était intervenue en coupant la conversation et disant à sa cadette : "Diane, si tu cherches les ennuis, ils vont arriver..."Mais rien ne s'était produit sur le champ.

Peu avant le dîner, Maman nous avait demandé d'aller préparer nos affaires scolaires pour le lendemain. Elle avait d'abord vérifié les cartables des petites, Aline descendant ensuite lire dans le salon, Diane restant dans leur chambre pendant que Maman inspectait mes cahiers et devoirs, se montrant satisfaite, non sans ajouter : "C'est quand même un comble qu'il faille que je me fâche pour que tu fasses des devoirs sans faute et bien écrits".Je fronçai les sourcils et grommelai : "C'est pas vrai, je fais souvent bien mes devoirs."Maman rétorqua : "Sauf que, si je ne te surveille pas, il y a toujours un moment de laisser aller, et qu'il n'y a rien de tel qu'une bonne fessée pour que Mademoiselle se remette dans le droit chemin". 



Maman était satisfaite des devoirs que j'avais fait ce soir...
Et de vanter sa méthode, en y voyant là le résultat
tangible de la "bonne fessée" qu'elle m'avait donnée,
regrettant même de ne pas avoir sévi plus tôt...

Je protestai : "Mais, non, Maman, c'est pas vrai. C'est pas nécessaire, comme tu dis".
Maman répliqua : "Moi, je crois que si, bien au contraire. Et je regrette même de ne pas avoir été voir ton professeur plus tôt. Je sentais bien que tu reprenais tes mauvaises habitudes de ne travailler vraiment que ce qui te plaît... J'aurais dû sévir dès que j'ai senti que tu ne faisais pas d'effort. Crois-moi, je vais t'avoir à l'oeil ces prochaines semaines... Tu as intérêt à bien travailler, si tu ne veux pas devoir encore préparer tes fesses..."
Je baissai la tête, consciente qu'il valait mieux ne rien répondre, et surtout qu'hélas cela me promettait un futur proche d'un genre agité...
Pendant qu'elle prononçait ces mots, Maman s'était levée sans faire de bruit et avancée vers ma porte qui était restée moitié ouverte. Elle l'ouvrit d'un coup, et l'on découvrit Diane qui était en train de tendre l'oreille, et avait dû écouter toute la conversation...
Surprise, Diane, au lieu de jouer l'innocente, se mit à reculer, l'air affolé. Puis, elle tourna les talons et s'enfuit vers sa chambre.



Maman surprit Diane écoutant à la porte de ma chambre
durant le sermon maternel... Rattrapant ma petite soeur,
Maman la ramena en la tirant par l'oreille pour la corriger sur le champ...

Maman la suivit et la rejoint, l'attrapant par l'oreille et lui demandant : "Qu'est-ce que tu faisais derrière la porte, Diane ? Je n'aime pas les petites curieuses, tu sais".Diane pleurnichait déjà et balbutia : "Mais, euh, je, euh, n'écoutais pas, euh".Maman lui décocha une gifle qui fit crier ma petite soeur. "Ne mens pas, Diane. Tu voulais savoir ce que je disais à Christine. Je t'ai déjà dit et répété que cela ne te regardait pas. Je te l'ai pourtant bien redit vendredi soir, mais cela ne t'a pas suffit... Je vais te rafraichir la mémoire à ma manière, ma fille..."Et, à ma grande surprise, Maman attrapa Diane par le bras et s'avança vers mon petit bureau, dont elle tira la chaise pour la retourner vers le milieu de la chambre, où elle s'assit, en faisant basculer immédiatement Diane en travers de ses cuisses...

Ma soeur se mit à piailler : "Non, Maman, pas la fessée. J'ai rien fait, moi. Non, non, noooon !" Maman remonta la chemise de nuit de Diane, puis baissa sa culotte de pyjama, en ironisant : "Alors, Diane, puisque les fessées de ta grande soeur t'intéressent, je vais te rappeler ce que cela fait... Et voilà deux fesses bien dégagées qui ne demandent qu'à rougir... Tiens, tiens, tiens et tiens !"
Diane se mit à crier dès les premières claques, alors qu'Aline, se demandant ce qui se passait, remonta, sous prétexte de changer de livre, et apparut dans l'encadrement de la porte. Maman en profita pour insister : "Regardez donc, Aline et Christine, ce qui arrive aux petites curieuses comme Diane. Rien de telle qu'une bonne fessée déculottée... Comme ça, il n'y aura pas de jalouses... Et tiens, tiens, tiens..." 



Maman s'assit sur la chaise de mon bureau, et étala Diane
en travers de ses genoux, la déculottant sur le champ, 
alors que soeurette criait même avant que la fessée ne commence...

Diane criait, pour ne pas dire hurlait, en forçant le ton, car sa fessée n'était pas aussi dure que celles que j'avais reçues récemment. Mais, j'avoue que, sans vouloir vraiment de mal à ma soeur, je bichais intérieurement de la voir déculottée à son tour...
De sa position bien peu enviable, étalée sur les genoux maternels, Diane remarqua qu'Aline et moi avions du mal à nous empêcher de rire, et elle s'en plaint : "Maman, Christine et Aline se moquent de moi en rigolant". Nous reprîmes une mine de circonstance, faisant semblant d'être triste pour notre petite soeur. Maman n'ayant pas vu nos sourires discrets, se contenta de répondre à Diane : "Je t'ai bien souvent vue te moquer des punitions de tes soeurs. Tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même cette fois. Tu te rappelleras que la curiosité déplacée peut t'apporter une bonne fessée..." Et Maman acheva son oeuvre par une dernière salve d'une douzaine de claques bien sonores qui firent crier une dernière fois une Diane, qui, à peine descendue des genoux maternels, s'enfuit en remontant maladroitement sa culotte sur ses petites fesses bien rougies...



En assistant, Aline et moi, à la fessée de Diane, nous n'avions pas pu
nous empêcher d'afficher un petit sourire moqueur,
qui n'était qu'une sorte de rendu pour les fois où ma petite soeur
n'avait guère caché son amusement devant les fessées de son aînée...
Mais, a posteriori, je craignais que cela ne vexe Diane
au point de vouloir nous le faire payer à sa manière...

Quitte à me répéter, j'avoue qu'avoir assisté à la fessée de ma moqueuse de soeurette était pour moi la chose la plus réconfortante de ce week-end qui n'avait pas été de tout repos pour ma pudeur comme pour mes fesses...
Toutefois, je regrettais d'avoir montré à Diane que je me moquais d'elle durant sa fessée. J'avais bien vu quand elle s'était remise debout à l'issue de sa déculottée, qu'elle me fusillait du regard... Et, je m'en voulais de ne pas avoir mimé comme une mine de compassion envers elle... Connaissant Diane, je commençais à craindre qu'elle ne m'en veuille, et ne cherche à se venger... Je l'en savais hélas fort capable...


A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 154. Quand, les moqueuses me mettent à bout de nerfs, et qu'heureusement la sonnerie me sauve...

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SUITE 153

Le lundi matin, je n'étais guère pressée de retrouver le chemin du collège... D'autant que j'avais une heure d'anglais dès la deuxième heure, juste avant la récréation.
J'arrivai juste deux ou trois minutes avant l'heure, me mettant de suite en rang, faisant semblant de ne pas voir Babette et Brigitte qui, visiblement, guettaient mon arrivée...
Le cours de géographie passé, nous retrouvâmes donc Mlle Simon qui appela successivement trois élèves au tableau pour vérifier que la leçon du cours précédent était bien assimilée et apprise. Sophie récolta juste un 10 sur 20. Puis, Brigitte justement, se contenta d'un 12. J'étais visiblement tendue en passant au tableau à mon tour, et hésitai à la première question, puis, comme j'avais bien travaillé durant le week-end, j'ai eu bon au reste, la prof m'attribuant un 15 sur 20.


Je décrochai un 15 en Anglais pour une leçon bien travaillée à la maison, mais les commentaires de Mlle Simon attribuant le mérite à "l'intervention" de Maman, je m'en serais bien passée...

J'étais bien contente, mais je me serais bien passée des réflexions de Mlle Simon qui me dit devant toute la classe : "C'est bien, Mlle Spaak. Vous voyez que vous pouvez avoir de bonnes notes quand vous vous en donnez la peine".
Et d'ajouter : "C'est votre mère qui va être satisfaite. En tout cas, elle sera plus contente et moins fâchée qu'après notre rendez-vous de vendredi soir... si vous voyez ce que je veux dire..." Je ne répondis pas, même si, en effet, je "voyais" ce qu'elle voulait dire, et m'en souvenais parfaitement, tant dans la tête que du côté de mon bas du dos...
La petite phrase de Mlle Simon, en tout cas, n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde, comme on dit. Ou plutôt de deux...Cela ne faisait que grandir la curiosité de Brigitte et Babette, qui n'avaient pas oublié qu'elle m'avait vue vendredi, très angoissée au moment de rejoindre ma mère devant le bureau des professeurs pour le rendez-vous avec Mlle Simon...
L'allusion de la prof d'anglais à mon égard était du pain bénit pour mes camarades de classe, dont les plus moqueuses bien décidées à en savoir plus sur ce qui avait dû m'arriver... La récréation de 10 h tombait à pic, mais je n'étais pas pressée de sortir dans la cour du collège... Je rangeai mes affaires doucement et quittai la classe la dernière, Mlle Simon me décochant au passage : "En tout cas, Christine, votre mère m'avait promis que vous seriez bien reprise en main. Je constate qu'elle est efficace... Vous la saluerez de ma part".



Mlle Simon me demanda de saluer Maman et se disant très satisfaite de son "efficacité" de ma "reprise en mains"...
Elle n'avait pas précisé davantage, mais pour moi cela me rappelait mon retour vendredi soir à la maison, et la fessée déculottée que Maman m'avait donnée...

Brigitte et Babette m'attendaient à la sortie de notre bâtiment vers la cour. Elles m'interpelèrent : "Alors, Christine, ta Maman s'est fâchée vendredi soir..." Je ne répondis rien. Elles insistèrent : "Ca sert à rien de le cacher. Même la prof d'anglais l'a dit devant toute la classe tout à l'heure..."
Je concédai : "Bah oui, Maman n'était pas contente. Mais elle m'a juste grondée, c'est tout, pfff."
Babette se mit à pouffer et à ricaner : Grondée, oui, grondée à sa manière, avec la culotte baissée pour une bonne fessée sur ses genoux. J'en suis sûre..."
Je rageais et tentai de jouer l'innocente : "Tu dis n'importe quoi, Babette. C'est même pas vrai. Je suis grande maintenant." Brigitte revint à la charge : "Grande, grande, cela ne t'a pas empêchée de te faire rougir les fesses quand vous étiez en vacances à la mer..."


Même si je niai avoir été fessée vendredi soir, Brigitte me rappela qu'elle savait que j'y avais eu droit à la fin de l'été lors de nos vacances à la mer...

La réplique hélas imparable de la moqueuse faillit me faire pleurer. Comme je tournai les talons, Babette qui se retrouvait juste derrière moi, me tapota d'une main les fesses. Juste une sorte de petite claque sur le fond de robe, en disant en ricanant : "Je suis sûre que ta Maman n'a pas fini de s'en occuper, de tes fesses..."
J'ai frissonné, même si cette petite tape n'était qu'anodine, mais j'avais l'impression de me retrouver dans un de mes cauchemars où je me réveillais la nuit en sursaut, m'étant imaginée déculottée par Maman devant toute ma classe...
J'étais à deux doigts de me jeter sur Babette, et de lui arracher les cheveux. J'avais vraiment envie de lui faire mal, de passer mes nerfs en lui martelant le corps à coup de poings. Heureusement pour elle, la sonnerie de fin de récréation retentit, et nous dûmes nous remettre en rang.


Les moqueuses m'avaient harcelé de questions, Babette m'ayant même donné une tape au bas du dos. J'avais envie de lui arracher les cheveux, de lui donner des coups de poing...
Heureusement, la fin de la récréation sonna, et m'empêcha de me venger. A tout bien réfléchir, cela m'évita là de nouveaux ennuis postérieurs...


C'était une chance pour la moqueuse, indubitablement, mais à tout réfléchir pour moi aussi, car si nous nous étions bagarrées et avions roulées par terre, on nous aurait séparées, emmenées devant la surveillante générale, où nous aurions dû expliquer le motif de cette empoignade, et tout le monde l'aurait su... Sans compter que nous aurions, à coup sûr, récolté deux heures de colle...
Et cela, ce n'est pas un 15 en anglais qui aurait suffi à calmer Maman... J'étais, à n'en pas douter un instant, bonne pour une nouvelle déculottée maison...Même si me défouler les nerfs sur Babette m'aurait sûrement fait du bien, j'avais pour ainsi dire été sauvée par le gong, car ma chère mère n'aurait jamais admis ce qu'elle aurait qualifié de "vouloir se faire justice soi-même" et mes pauvres fesses en auraient payer le prix fort...


J'avais d'ailleurs en la matière quelques exemples marquants et restés dans ma mémoire... Comme ce jour où Maman m'avait confié la garde, juste pour une heure, de mes soeurs et où j'avais distribué des gifles à mes deux petites soeurs qui, certes, les méritaient de mon point de vue, mais avaient à son retour raconté à leur manière la scène à Maman, se mettant à pleurer à chaudes larmes, jouant presque les martyres, ce qui m'avait valu une déculottée devant Aline et Diane...


Je repensais à l'envie que j'avais eu de faire justice moi-même, et aux conséquences que cela aurait eues à coup sûr. Je me rappelais quand j'avais giflé mes deux soeurs qui avaient tout raconté à Maman. J'en avais été quitte pour une tannée maison, Maman me rougissant les fesses devant Aline et Diane...

Mais revenons à ce lundi matin. Heureusement donc, la récréation terminée, les cours reprenant, j'échappai aux moqueries de mes camarades de classe. Et, en y réfléchissant, j'étais plutôt soulagée que Babette et Brigitte aient été dans le questionnement et non dans l'affirmation, ce qui me laissait penser qu'elles n'avaient que des interrogations sur ce qui avait bien pu se passer à la suite du rendez-vous entre Maman et Mlle Simon, et cela me laissait espérer qu'elles n'en sauraient pas plus...
Même si, au fond de moi, je gardais une certaine inquiétude que le détail de mes mésaventures ne revienne tôt ou tard aux oreilles des moqueuses...

A SUIVRE...


Chronique d'un redoublement : 155. Quand les deux moqueuses montrent qu'elles savent tout...

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SUITE 154

La matinée s'acheva sans autre alerte, et je rentrai déjeuner à la maison presque guillerette. Maman me demanda si cela s'était bien passé, et je lui répondis "Oui" avec un large sourire, rajoutant fière de moi : "J'ai même été interrogée en anglais et j'ai eu un 15 sur 20 !"
Notre chère mère me félicita : "Tu vois que tu peux avoir de bonnes notes quand tu travailles bien. Mlle Simon doit être satisfaite, et je compte sur toi pour que les prochains résultats soient aussi excellents".
Maman ne manqua pas de se féliciter de son intervention : "C'est juste un peu dommage qu'il ait encore fallu que je te donne une bonne fessée pour que tu brilles en cours d'anglais..."
Je rougis et balbutiai : "Mais, euh, Maman, euh, pourquoi tu en reparles ?"
Maman esquissa un sourire, un peu moqueur, en constatant mon trouble et rétorqua : "Voyons, Christine, j'en reparle pour constater qu'une bonne déculottée fait toujours de l'effet chez ma grande fille. Et pour te rappeler que j'espère bien que tu me ramèneras d'autres bonnes notes..."
 
 
  
Maman regretta d'avoir dû me donner la fessée 
pour que je ramène une bonne note. 
Mais, au fond d'elle même, elle se félicitait 
que sa méthode marche aussi bien...
 
J'acquiesçai  : "Oui, Maman, c'est promis. Promis de chez promis, tu verras".
Maman fit la moue, en modérant mes propos : "Ce ne sont pas des promesses que je veux, Christine. Mais des actes, car j'ai trop souvent constaté que tu promettais monts et merveilles, puis que tu te relâchais vite... En tout cas, tu as bien pu constater vendredi soir que, moi, je tiens mes promesses... Et il en sera de même à la prochaine mauvaise note, à la prochaine heure de colle... Tu auras beau me supplier, me raconter n'importe quel bobard ou fausse raison, tu n'y couperas pas, ma grande. Je m'occuperai de tes fesses, crois moi..."
Au moment où Maman terminait sa tirade, mes petites soeurs entrèrent dans la cuisine, Aline relevant le propos maternel : "Dis, Maman, tu vas donner la fessée à Christine ?"
Maman grogna : "Mais non, je n'ai pas dit ça. Et puis cela ne vous regarde pas".
Je me sentis obligée de préciser : "Non, Maman ne me grondait pas. J'ai même eu une très bonne note, ce matin, un 15 en anglais, na !"
Mon petit ton un peu hautain dérangea Maman qui modéra mes propos : "15 sur 20 après une année de redoublement, il n'y a pas non plus de quoi se vanter. Je rappelais juste à votre grande soeur qu'il valait mieux continuer à obtenir de bons résultats, sinon cela pourrait lui apporter de nouveaux ennuis que vous devinez facilement..."
 
Je ne rajoutai rien, et  montai dans ma chambre, un peu vexée que ma "bonne note" m'ait valu plus de menaces que de félicitations. Mais, en réfléchissant, le raisonnement maternel ne souffrait guère de contestations... Maman, elle au moins, tenait ses promesses... Et mes fesses pouvaient en témoigner...
De leur côté, Aline et Diane montèrent aussi dans leur chambre en attendant d'être appelées pour le déjeuner. En tendant l'oreille, je compris qu'elles commentaient les propos de Maman à mon égard. Aline n'y voyait rien de louche, mais Diane avait retenu l'expression "cela ne vous regarde pas". Et elle expliqua à Aline : "Je crois que Maman voudrait donner la fessée à Christine en cachette. Il va falloir bien guetter et observer leurs humeurs, pour tout savoir... On verra bien s'il y a de l'orage dans l'air..."
 

 
Le "Cela ne vous regarde pas" adressé par Maman
à mes soeurs ne modèra pas leur curiosité...
Au contraire, elles se promettaient de bien guetter
le moindre conflit pour ne pas rater mes prochaines fessées... 
 
 
Le déjeuner se passa sans nouvelles allusions, et même l'après-midi au collège se déroula sans véritables anicroches. En histoire, la prof rendit le petit contrôle de la semaine précédente. Babette décrocha un 18 et moi un 12. Les moqueuses ne commentèrent pas, mais j'avoue que cette copie me mettait mal à l'aise, la prof ayant rajouté à côté du 12 sur 20, un"Peut mieux faire" ! Une sorte de commentaire que Maman n'appréciait guère. Sans craindre vraiment que cela me vaille une nouvelle déculottée, c'était susceptible de me valoir une réflexion maternelle acide du style : "Une bien petite moyenne, Christine. Je ne vais pas sévir pour autant, mais ne commence pas à te relâcher... Sinon cela pourrait aller mal..."
Cela dit, comme il n'y avait pas à retourner la copie signée, je me suis contentée d'annoncer ma note, sans sortir le contrôle de mon cartable. Cela me provoqua tout de même quelques désagréments, me faisant passer une nuit assez agitée, où je fis un cauchemar en imaginant Maman trouvant la copie cachée dans mon sac, et ne me pardonnant pas de ne pas lui avoir montrée...

 
Mon 12 en histoire était acceptable, mais la petite  phrase
de la prof disant "Peut mieux faire" m'avait angoissée...
Je n'avais donc pas montré ma copie à Maman...
J'en cauchemardé la nuit, rêvant que je prenais une nouvelle fessée... 
 
Trois jours passèrent sans que les moqueuses ne reviennent à la charge, ce qui me rassura, et me fit espérer que l'on ne me parlerait plus des épisodes du vendredi dernier. Je commençais à respirer sans me douter que, de par les rencontres de petites soeurs, à la danse notamment, et autres confidences sollicitées mine de rien, on parlait de moi et papotait sur mon cas, en secret, mais sur le ton de la moquerie...
Ma première frayeur, je la ressentis en arrivant au collège le vendredi suivant, au matin. Brigitte était devant la porte, attendant visiblement Babette. Je tentai de passer en faisant semblant de ne pas l'avoir vue. Brigitte m'appela, et je ne pus que venir vers elle, lui demandant qu'est-ce qu'elle voulait. Brigitte me répondit en ricanant : "Tu as vu, on est vendredi... Ca doit te rappeler de mauvais souvenirs de la semaine dernière..."
Je jouai l'innocente : "Bah, non, qu'est-ce que tu veux dire ? Il y avait juste le rendez-vous avec Mlle Simon, c'est tout !"
Brigitte se mit à rire, alors que Babette venait d'arriver. "Tu as entendu Babette ? Christine ne se rappelle que du rendez-vous avec Mlle Simon... Elle veut nous faire croire qu'elle a oublié la fessée de sa Maman au retour à la maison".
Je restai bouche bée, ne sachant pas quoi dire, que répéter : "Mais non, mais  non, c'est pas vrai..."
Et c'est là que Babette rajouta :"Mais, arrête de mentir. Je sais tout. Et même que tu n'as pas eu une, mais deux fessées dans la même soirée..."
Je pris la phrase comme une gifle et me mis à sangloter en essayant de cacher mes larmes. Je laissai les moqueuses sur place et allai tout au fond de la cour, réussissant à me calmer un peu. Et, heureusement, comme lundi, la sonnerie du début des cours me permit d'échapper à de nouvelles moqueries...
J'avoue que je ne suivis pas très attentivement les deux premiers cours de la matinée, et je me dis que j'ai eu de la chance de ne pas récolter un zéro ou des heures de colle, tant j'avais la tête ailleurs, et me repassais le film de mes mésaventures, comme les phrases visiblement bien renseignées des deux chipies...
A l'heure de la récréation, je n'avais nulle envie d'aller dans la cour. Babette et Brigitte étaient entourées d'un petit cercle de cinq autres élèves qui semblaient boire leurs paroles. Et visiblement on y parlait de moi, comme on pouvait en juger aux regards souvent fixés dans ma direction.


Les deux moqueuses semblaient toujours faire des messes basses
et j'angoissais de savoir ce qu'elles savaient réellement...

Je me gardai bien de rejoindre le groupe, et la récréation se termina sans que les deux moqueuses ne m'aient adressé la parole... Mais, dans les rangs, puis en classe, je vis bien que certaines camarades riaient sous cape en me regardant. L'une me fit même un petit geste de la main paume ouverte qui rappelait le geste qui accompagnait souvent les menaces maternelles... J'enrageais intérieurement...
Je réussis quand même à suivre plus ou moins les deux derniers cours de la matinée, évitant ce qui aurait été un scénario catastrophe... Mais, j'étais tendue en permanence, la tête bouillonnante, me demandant bien ce que les moqueuses savaient réellement. Paradoxalement, je ne voulais surtout pas leur reparler, de peur de leurs moqueries. Tant bien que mal, je pus les éviter le reste de la journée.
Mais alors que je sortais du collège en fin d'après-midi pour rentrer à la maison, Babette et Brigitte m'attendaient sur le trottoir. Je ne voulais pas leur parler, mais je voulais savoir si elles bluffaient ou en savaient autant qu'elles ne le prétendaient... Je tentai de fuir en courant, mais j'avais un lourd cartable et les filles me rattrapèrent, me barrant le passage.
Brigitte me lança : "Alors tu nies toujours avoir reçu la fessée, vendredi ?"
Je bafouillai : "Bah, euh, non, euh oui, enfin, euh ça ne vous regarde pas", reprenant sans le vouloir l'expression de Maman.
Babette haussa le ton : "Si tu nous dis la vérité, on ne le racontera à personne, sinon tout le collège le saura..."
Je dis en tremblant : "Puisque je vous dis que j'ai juste été grondée. Vous savez quoi en vrai ?"
Brigitte se lança : "Je peux d'abord te dire que ta Maman a prévenu la prof  d'anglais qu'elle allait te donner la fessée en rentrant à la maison. C'est pour ça que tu faisais une drôle de tête en marchant dans la rue en suivant ta mère. Tu devais avoir peur en pensant à ce qui t'attendait..."
 
 
Brigitte et Babette m'avaient vue, vendredi, sortir du bureau
de la prof d'anglais et suivre Maman en faisant grise mine...
Elle avaient deviné que je craignais un retour claquant à la maison...

 
Je tentai de la contredire : "Pfff, c'est même pas vrai, je n'ai pas eu la fessée en rentrant à la maison".
Brigitte me cloua le bec : "Oui, je sais, tu as dû attendre en sachant bien que ta Maman tient toujours ses promesses.. Et elle a attendu l'heure d'aller au lit pour te déculotter et te rougir les fesses".
Babette rajouta : "Même que tu avais une chemise de nuit bleue et un pyja-short. Mais ta Maman les a bien dégagés pour te flanquer une sacrée bonne fessée. Et que tes soeurs t'entendaient crier fort à chaque claque... Alors tu vois qu'on sait tout..."
 
 
Il était bien vrai que l'attente de la venue de Maman, 
après avoir été envoyée dans ma chambre pour y recevoir
la fessée promise, avait été plus qu'angoissante...
Je tremblais en craignant cette "première" fessée de Quatrième... 
 
Je ne savais plus quoi dire, et ne pouvais qu'avouer, tout en essayant de minimiser, ce que je fis comme si j'essayais de marchander : "Je, euh, oui, euh, c'est vrai, Maman m'a donné une fessée, mais pas plus que les autres fois. Et puis, c'est rare maintenant".
Babette, qui semblait la mieux informée, me coupa en pouffant : "Laisse moi rire Christine. C'est si rare, comme tu dis, si rare que ta Maman t'a re-déculottée dans la soirée... La grande Christine prétendait qu'elle n'avait pas eu mal, et s'en vantait à sa petite soeur... Mais Maman Spaak veillait et a tout entendu. Elle a alors remis sa fifille sur ses genoux dans le salon lui flanquer une nouvelle tannée à en rougir les fesses de Christine pour longtemps..."
Je ne savais plus quoi dire. Je balbutiai : "Ce n'est pas vrai, ce n'était pas dans le salon, mais dans ma chambre".  
J'en avais trop dit, une fois encore... En cherchant à me justifier, je ne voyais pas que je validais tout ce que les chipies disaient... Babette jubilait : "Le salon ou ta chambre, qu'importe. Tu avoues donc avoir reçu deux fessées déculottées vendredi dernier..." 
Je baissai la tête, cachant des larmes qui perlaient dans mes yeux. Je leur demandai de garder tout ça pour elle, même si, à bien y réfléchir, c'était leur montrer que je craignais leurs moqueries plus que tout... 
Brigitte joua les grands seigneurs et dit qu'elle acceptait, me demandant en échange de reconnaître tout haut que j'avais bien reçu deux fessées déculottées. Je balbutiai, "Oui, euh, j'ai, euh, reçu la fessée vendredi". oubliant volontairement l'adjectif déculotté, et je dus reprendre jusqu'à ce qu'elles m'accordent que j'avais bien dit. Elles bichaient d'avoir obtenu enfin mon aveu...

 
Pour calmer les deux moqueuses, je dus reconnaître 
que j'avais bien reçu deux fessées déculottées ,
juste une semaine auparavant...
 
Je les laissai là, rentrant bouleversée à la maison, où j'eus beaucoup de mal à cacher mon trouble. Je n'avais aucune envie de le dire à Maman, qui m'aurait rétorqué que si je ne voulais pas que l'on parle de mes fessées, il fallait ne plus en mériter... Infaillible raisonnement maternel qui ne me plaisait guère, surtout en cette période où Maman, je le savais, n'hésiterait pas à me rallonger sur ses genoux à la prochaine heure de colle ou très mauvaise note...
Je me gardai donc de raconter ce qui m'était arrivée. Seule consolation, la semaine étant finie, je n'allais pas retrouver Brigitte et Babette avant lundi, mais assurément elles allaient peupler mes cauchemars et mes angoisses...

A SUIVRE

Chronique d'un redoublement : 155 BIS ou un commentaire avisé

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 LE COMMENTAIRE DE MARDOHL!!!

Notre fidèle analyste m'a fait parvenir un très long et excellent commentaire par mail. La place étant limitée en longueur pour les commentaires, je le reproduis dans le prochain épisode (Voici donc une sorte de N° 155 BIS)



Chère Christine,

Je vous avais déjà fait savoir que j’appréciais, dans chacun de vos épisodes, la « touche particulière et inédite » distinguant ce chapitre de tous ceux qui le précèdent.

Dans votre dernier récit, vous nous offrez une primeur : pour la première fois me semble-t-il, vous nous présentez une scène dans laquelle Christine, confrontée à des antagonistes instruites jusque dans les moindres détails de ses déconvenues du vendredi précédent, et menaçant de les divulguer au reste de la classe, se voit contrainte de leur avouer expressément avoir reçu deux fessées déculottées. Jusqu’à présent, Christine avait limité de telles confidences aux oreilles bienveillantes de ses amies, et encore, non sans une forte réticence, et sans préciser que sa culotte en avait été baissée. On imagine l’humiliation que doit ressentir notre héroïne d’un tel aveu balbutié à contrecœur à des camarades moqueuses dont elle n’aurait jamais tenu à satisfaire la curiosité malsaine.

Toutefois, le dialogue relatant cette confession, réduit à quelques lignes, me laisse un peu sur ma faim, et je me suis permis d’en imaginer une version plus détaillée, que je vous propose ci-dessous. Je vous prie de ne pas considérer ma prose comme la correction caustique d’un professeur insensible, mais comme la « fanfiction » enthousiaste d’un lecteur élogieux.

« Brigitte joua les grands seigneurs et dit qu’elle acceptait, me demandant en échange de reconnaître tout haut que j’avais bien reçu deux fessées déculottées.

Ça y était, je ne pouvais plus me dérober, Diane leur en avait trop raconté pour que je puisse encore démentir. J’allais devoir leur avouer, avec les détails, ce que m’avait valu, vendredi dernier, l’entrevue de ma mère avec la prof d’anglais. Les larmes aux yeux, la bouche sèche, le cœur battant la chamade, les mains tremblantes, les yeux rivés au sol pour éviter leur regard, j’articulai : « Oui, euh, j’ai, euh, reçu la fessée vendredi. »

Brigitte toussota avec impatience et me lança un regard noir. « C’est-à-dire que ta maman t’a fessée sur le fond de ta jupe ou de ta culotte ? »

Je n’avais pu me résoudre, en effet, à prononcer l’adjectif « déculottée », mais j’ai compris qu’elles ne me laisseraient pas tranquille tant que je ne leur aurais pas admis que maman m’avait baissé la culotte. Je pris une profonde inspiration, réprimai un sanglot et, ressentant presque physiquement une vague d’embarras, je bafouillai, une boule dans la gorge, l’estomac noué, d’une petite voix penaude de petite fille : « Bah, euh, non, euh, c’était, euh, la, euh, fessée, euh… » puis chuchotant presque, avec une moue contrite, j’ajoutais, ainsi qu’elles l’exigeaient : « déculottée ».

Je n’aurais pas pensé qu’il m’allait être si difficile de prononcer ces quatre syllabes, par lesquelles je leur révélais explicitement qu’à la maison, j’étais encore punie comme une gamine. Je sentais mes joues s’empourprer, mes yeux s’embuer, ma respiration s’accélérer. Mais Babette ne se déclara pas encore satisfaite et me lança, impitoyable : « Et tu n’en as reçu qu’une seule, de fessée déculottée ? » Elle par contre, avec une ironie mordante, appuya volontairement sur ce dernier mot, à tel point que je craignis qu’il ne fût entendu par d’autres camarades. Aussi, pour ne pas qu’elle le formule encore, je dus cette fois leur dévoiler l’intégrale vérité. Reprenant ma voix saccadée, hésitante, pleurant presque, je leur signifiai : « Euh non, euh, j’en ai, euh, reçu deux. » Babette me toisa avec arrogance et me demanda, avec une jubilation non déguisée : « Deux fessées déculottées ? » et de guerre lasse, n’ayant d’autre choix que d’abdiquer toute fierté, j’énonçai une fois encore, dans un soupir de honte, cet adjectif si mortifiant : « Oui, euh,

deux, euh, déculottées » mais je ne pus m’empêcher d’ajouter : « Mais aucune des deux devant mes petites sœurs » ce qui évidemment s’avérait maladroit, puisqu’ainsi je leur attestais implicitement que, si ça n’avait pas été le cas vendredi dernier, il arrivait que cette occurrence, terriblement vexante pour moi, ne se produise.

Babette et Brigitte se regardèrent en pouffant de rire. Elles bichaient d’avoir obtenu enfin mon aveu, et j’imaginais bien qu’elles se représentaient mentalement la scène qu’elles m’avaient extorquée : elles me voyaient allongée sur les genoux maternels, jupe relevée, culotte baissée aux chevilles, les fesses rougissant sous la claquée, piaillant, me tortillant, suppliant comme la petite fille punie que j’étais encore et qu’elles n’étaient plus. Babette gloussa, enfonçant le clou, goguenarde : « La fessée déculottée en Quatrième ! Comme une fillette ! Alors que tu portes un soutien-gorge ! Ça, c’est vraiment la gênée ! » Parfaitement consciente de la tranchante et nue véracité de ces propos, du ridicule dont j’avais été contrainte de convenir, en un mot bouleversée par tant d’épreuves, cette fois je ne pus plus retenir mes larmes et, piteuse, tête et épaules basses, tortillant des mains, je me mis à pleurer de honte.

Brigitte, encore une fois, tempéra sa sévérité. Satisfaite de m’avoir enfin arraché ce genre de témoignage après lequel elle courait depuis l’année dernière, elle m’assura, d’un ton radouci : « Allez, ne chiale pas, on tiendra parole, on le dira à personne. » Mais Babette, dont je sentais la cruauté plus acérée, renchérit : « Dorénavant, quand tu recevras la fessée déculottée, tu viendras nous le dire tout de suite. Si on l’apprend par quelqu’un d’autre et que tu as le culot de nier encore, on ira le raconter à tout le monde, avec les détails, et même aux garçons. » Même aux garçons ! Je sursautai à cette perspective plus humiliante que tout, et encore une fois, j’acquiesçai à mon corps défendant, avant de les quitter enfin d’une démarche malhabile, comme empêtrée dans ma robe, reniflant, essuyant mes larmes de ma manche, vaincue, piteuse, mortifiée, hantée par le sentiment de ne plus jamais pouvoir apparaître comme une adolescente normale devant mes deux ennemies. »

Signé MARDOHL
A suivre bien sûr, mais cette fois de ma plume, promesse de Christinette

Chronique d'un redoublement : 156. Quand le calme persistant fait craindre un nouvel orage

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 SUITE 155

J'étais soucieuse en rentrant à la maison ce vendredi soir, mais je tentai de bien cacher mes angoisses à la suite de cette discussion ô combien gênante avec Babette et Brigitte. Je ne voulais surtout pas que mes soeurs comprennent dans quel état nerveux me mettaient leurs bavardages au sujet de mes mésaventures de la semaine précédente... Car évidemment les détails donnés par les moqueuses ne pouvaient venir d'ailleurs...


 

 J'étais inquiète en rentrant à la maison, angoissée par les moqueries de mes camarades. Mais je ne voulais pas le dire à Maman, étant sûre qu'elle allait encore me dire son raisonnement sur le fait que nulle ne se moquerait si je n'avais pas bel et bien mérité ces fessées...

En avertir Maman me semblait trop risqué, car je pensais bien qu'elle aurait au mieux grondé mes petites soeurs, mais elles n'avaient fait que dire la vérité, et ma chère mère n'aurait pas manqué de me dire que ceci ne serait pas arrivé si je n'avais pas "bien mérité" cette double déculottée magistrale...

Et, au pire, même si Diane avait pris une fessée pour ses bavardages, je ne doutais pas qu'elle aurait cherché ensuite à se venger en guettant la moindre de mes disputes et autres réprimandes...

De toute façon, cela faisait déjà une semaine d'écoulée sans nouvelle anicroche depuis cette double tannée, et je croisais surtout les doigts en espérant que le temps allait passer et les moqueries diminuer si j'arrivais à éviter d'être à nouveau punie... Le mieux était donc d'être attentive à bien travailler, à faire le maximum pour ne pas fâcher Maman, ni bien sûr les profs, dont ma bête noire...

 

Le problème était que j'en faisais des cauchemars, allant même jusqu'à imaginer que Babette et Brigitte se trouvaient dans le salon familial pour assister à ma prochaine fessée... Culotte baissée, les fesses à l'air, allongée sur les genoux maternels, je voyais en tournant la tête mes camarades de classe, les yeux grands ouverts et cachant mal leur envie de rire de la situation...

J'essayai surtout de ne plus y penser, mais ce n'était pas facile tant les moqueries de Babette et Brigitte restaient présentes à mon esprit, au point que j'y repensais chaque soir en essayant de m'endormir, et que j'en faisais des cauchemars imaginant que les moqueuses assistaient à ma prochaine fessée...

Comme je me voyais au lendemain d'une fessée devoir aller voir Babette et Brigitte pour leur avouer ce qui m'était arrivé...

Alors, dans un tel contexte de peur, je ne voyais qu'une seule issue, celle de ne plus mériter de nouvelle déculottée... D'où je me décidai à vraiment travailler consciencieusement, à bien étudier mes leçons, et à ne surtout pas bavarder ni chahuter en classe...

Cela me permit de passer une deuxième semaine sans incident. Je rapportai même des bonnes notes, jusqu'à presque étonner ma chère mère, qui croisait les doigts en espérant que cela continue longtemps. Même si elle s'attribuait une part du mérite...

Je l'entendis d'ailleurs en parler à Tata Jacqueline, reconnaissant que Christine"faisait des étincelles"ce qui "prouvait"qu'elle avait "eu raison de sévir de la seule manière qui fonctionne bien avec les filles, et principalement la grande". Tata plaida que "c'était aussi sûrement du fait que justement Christine grandissait".

Maman avait conclu : "J'espère que tu as raison, mais je ne suis pas sûre que je ne serai pas encore obligée bientôt de lui rougir les fesses. En tout cas, ta nièce préférée le sait très bien. Et moi, je tiens mes promesses". 

 


 Alors que ma tante faisait remarquer à Maman que j'étais bien sage et studieuse, Maman expliqua ce mieux par le fait qu'elle avait sévi, rajoutant que c'était la seule méthode efficace avec moi...  Et de dire devant moi qu'elle ne serait pas étonnée de devoir à nouveau me rougir les fesses... J'en frissonnai de peur...

La troisième semaine s'ajouta aux deux autres sans nouvelle déculottée, ce que je pris pour une victoire d'autant qu'Aline et même Diane eurent droit chacune à une fessée, magistrale pour Aline, et assez vive aussi pour Diane.

Je ne pus m'empêcher de me moquer discrètement de la plus petite de mes soeurs. Elle s'en plaint à Maman, qui ne put guère réagir, n'ayant pas vu mon air moqueur, mais j'eus droit quand même à un avertissement dont je me serais bien passée, Maman me rappelant : "Ne te moque pas, Christine, car ce sera peut-être toi la prochaine qui viendra sur mes genoux..."


Les fessées reçues par mes soeurs me rassuraient un peu, surtout quand Diane fut déculottée devant moi... Mais comme ma soeur se plaignait en disant à Maman que j'avais ri en la voyant punie, j'eus le droit à une menace claire... Maman me rappela que je serais peut-être la prochaine à venir sur ses genoux pour une fessée carabinée...

Diane en profita pour me chercher querelle les deux jours suivants, heureusement Maman ne fut pas dupe, même si je sentais que ses réflexions à mon encontre commençaient à devenir de plus en plus agacées... Par prudence, je me reconcentrai vers mes devoirs, me montrant aussi serviable, ce qui n'était pas forcément la chose la plus judicieuse à faire, car Maman se mit à imaginer le pire, me disant : "Oh, toi, Christine, quand je te vois jouer les petites filles modèles, je commence à me demander si tu ne me caches pas un de tes exploits habituels... En tout cas, si c'était le cas, je serais à ta place, je préparerais mes fesses".

Cette menace faite devant mes soeurs me vexa, mais je réussis à ne pas répondre pour éviter d'autres allusions maternelles...

Cela dit, je fus surprise que le lendemain après-midi, Brigitte vint me voir dans la cour du collège, pour me demander, mine de rien, si je n'avais "pas encore reçu de fessée"... Je niai, en balbutiant, me montrant nerveuse, surtout que la moqueuse s'éloigna non sans m'avoir chuchoté : "Moi je crois que c'est pour bientôt..." 

Sur le moment, je trouvai ces questions de Brigitte déplacées, mais j'ai bien compris depuis que ma soeurette avait dû raconter la scène de menaces maternelles à mon encontre à qui voulait l'entendre...

Même Brigitte était venue me taquiner à l'heure de la récréation, me prédisant une prochaine fessée... Avec en prime les menaces de plus en plus énervées de Maman me promettant de sévir dès la prochaine grosse bêtise ou punition au collège, je sentais comme ce moment venir, et cela hantait mes nuits où je me voyais déjà devoir "préparer mes fesses" pour que Maman les tanne à les rendre écarlates... 

Voilà qui nourrit à nouveau mes cauchemars plusieurs soirs durant... D'autant que, dans ma tête, une petite voix commençait à me dire et répéter : "Fais attention, Christine. Maman est aux aguets... Tu sais qu'elle n'hésitera pas si elle avait quelque chose de grave à te reprocher... Tu tiens depuis plus de trois semaines, mais justement raison de plus de ne pas provoquer de colère maternelle..."

                                                                                                               A SUIVRE


Chronique d'un redoublement : 157. Quand les menaces maternelles se font plus précises...

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                                                                                                                      SUITE 156

 La quatrième semaine sans fessée débuta par deux plutôt bonnes notes en français et en maths. De quoi entretenir mes espoirs de voir se poursuivre cette période de trêve pour mon bas du dos... Mais ce 14 et ce 12 sur 20 n'impressionnèrent pas Maman qui me fit remarquer que ces deux matières avaient toujours été celles où je réussissais le mieux, mes points forts en quelque sorte.Et, moi qui espérais des compliments j'eus droit à un simple : "Bon, c'est bien, Christine, mais il n'y a pas de quoi se vanter..."

Deux jours plus tard, un 9,5 en géographie fut moins bien apprécié, Maman trouvant que je n'avais "sûrement pas assez appris cette leçon"puisque selon elle, "la géographie, il n'y a pas à réfléchir, mais juste à apprendre jusqu'à savoir la leçon par coeur".

Maman me demanda de revoir ce chapitre de géo, m'annonçant qu'elle me réinterrogerait dessus le soir-même. Inutile de dire que je retravaillai ladite leçon pour éviter que Maman ne se fâche.

 Maman tint à me réinterroger sur le contrôle de géographie, et je sentais bien que j'avais intérêt à bien répondre si je ne voulais pas retrouver les genoux maternels pour une fessée somme toute méritée...

En effet, je ne fis quasiment aucune faute dans mes réponses lorsqu'elle me posa à nouveau les questions de l'interrogation, au moment de se coucher. Je m'en sortais bien, même si 9,5 sur 20 n'était pas tout à fait la moyenne... Toutefois, Maman ne manqua pas de me rappeler à l'ordre, à sa manière : "Bon, ça va pour cette fois-ci, Christine. Je ne vais pas me fâcher, mais crois-moi bien, je ne te laisserai pas gâcher tes chances en ne travaillant pas assez... Je serais à ta place, je me méfierais, Christine, je me méfierais..."

Elle était sortie de ma chambre après avoir accompagné sa dernière phrase d'un petit mouvement de la main droite, paume ouverte, qui en disait plus long que tous les discours. Un geste qui voulait dire à n'en pas douter "Gare à tes fesses" ! J'eus bien du mal à m'endormir ensuite, ma tête me repassant en boucle quelques images fortes de mes précédentes fessées...

 

Le petit mouvement de la main de Maman en sortant de ma chambre valait tous les longs discours. Il voulait dire "Gare à tes fesses" et je savais que ce n'était pas une parole en l'air...

Deux ou trois autres jours se déroulèrent sans véritable anicroche. Mises à part quelques prises de bec entre Diane et moi, ma plus petite soeur cherchant visiblement à m'énerver, mais se composant une figure d'ange dès que Maman se rapprochait... Je n'étais pas dupe que ce comportement visait à me faire sortir de mes gonds, et de fâcher Maman en lui faisant croire que c'était moi qui embêtais ma soeurette...

Si je me plaignais, Maman me ressortait souvent : "Arrête donc, Christine. C'est à toi l'aînée à donner l'exemple. C'est la plus intelligente qui cède" ! Mais, comme cela ne suffisait pas à calmer nos chamailleries avec Diane, Maman passait le plus souvent à la menace plus directe et claire : "Si ce n'est pas bientôt fini, j'ai un bon moyen pour vous calmer... Si c'est une fessée que vous voulez, vous allez être servies !"

J'enrageais quand Maman nous menaçait ainsi, me traitant de fait comme une gamine de l'âge de Diane. Mais les raisonnements maternels s'appliquaient aux trois filles, le rôle d'aînée étant surtout de donner l'exemple, le bon exemple, dans son comportement, tout comme a contrario si elle se comportait mal, la sanction se devait d'être aussi exemplaire... Et je savais ce que cela signifiait alors pour mon bas du dos...

 

Les menaces maternelles s'adressaient aux trois filles, mais je savais bien que mon statut d'aînée faisait de moi l'exemple qu'il fallait donner, en travaillant, si je ne voulais pas être celle qui reçoit les fessées "exemplaires"...

Cette quatrième semaine s'acheva par un week-end classique avec un repas chez Mamie le dimanche midi, et une visite de Tata Jacqueline le samedi à l'heure du goûter. Avec les traditionnelles conversations sur les événements de la semaine et comportements des filles. 

Tata se rappelait que cela faisait un mois maintenant que je n'avais pas reçu de fessée... Elle ne s'en vanta pas devant mes soeurs, mais me félicita à un moment où nous nous trouvâmes toutes les deux dans le salon. "Alors, encore une semaine sans mauvaises notes, ni disputes de ta mère ! C'est bien ma chérie, tu t'assagis, je t'en félicite", m'avait dit ma chère tante.

"Même que j'ai eu un 14 en maths, tu sais,"m'étais-je vantée, sans m'apercevoir que Maman revenait dans le salon pour apporter une tasse de thé à Tata. "Ne te vante pas trop, Christine",rétorqua Maman, avant de s'adresser à sa soeur : "Je constate que si cela ne va pas trop mal en classe, ta chère nièce n'arrête pas de se chamailler pour un oui, pour un non, avec ses soeurs. Surtout avec Diane, au lieu de calmer le jeu en montrant l'exemple. Il y a des moments où je ne sais pas ce qui me retient de ne pas sévir en m'occupant de ses fesses... A croire que cela lui manque..."

Diane qui suivait Maman n'a pas manqué de comprendre l'allusion, et eut du mal à s'empêcher de sourire. Mais je suis sûre qu'elle avait retenuqu'en me cherchant querelle et en m'accusant, il y avait une "chance" (si j'ose dire) que cela se termine mal pour mes fesses...  

Maman avait laissé entendre que la fessée me manquait... Diane, ma soeurette, qui était aux aguets se retint de rire ouvertement, mais je ne doute pas qu'elle m'imaginait déjà sur les genoux maternels culotte baissée...

En entendant la tirade maternelle, je me mis à répondre à Maman : "C'est pas vrai, c'est Diane qui ne fait rien que m'embêter. Pfff, c'est pas juste, c'est pas juste. J'en ai assez, moi !"J'accompagnai même ma dernière phrase en tapant du pied par terre.

Ma réaction me surprit moi-même. C'était sorti sans réfléchir, comme une colère rentrée. Je m'étais lâchée, me sentant protégée par la présence de Tata, mais cela n'était pas du goût de Maman, qui haussa la voix : "Qu'est-ce que c'est que ce ton, Christine ? Depuis quand est-ce que c'est aux enfants de décider ce qui est juste ou non ? Ne t'avise pas à me parler à nouveau de cette façon, sinon, je vais te calmer à ma manière, moi. Gare à toi".

Je filai dans ma chambre, histoire de ne pas envenimer les choses, alors que Tata Jacqueline essayait de prendre ma défense, rabrouée immédiatement par sa grande soeur, qui rétorqua : "Ta chère nièce cherche vraiment les ennuis. Je crois que cela finira mal bientôt pour elle".  

Avant de repartir, Tata vint me dire au revoir dans ma chambre en me conseillant d'éviter de mal répondre à Maman. Et ma tante d'ajouter : "Sinon, je ne donne pas cher de tes fesses. Ce serait dommage alors que tu ramènes des bonnes notes que tu sois punie pour des sautes d'humeur".

La soirée demeura tendue entre Diane et moi, et le dîner aussi, mais je veillai à ne pas répondre à ses provocations. Heureusement car Maman n'avait pas oublié, puisqu'elle évoqua la scène en venant à l'heure du coucher, nous dire bonsoir et éteindre la lumière.

S'asseyant un instant sur le bord de mon lit, elle eut des propos sans équivoque : "J'espère que tu vas bien dormir et te calmer, Christine. Tu sais, je n'ai pas apprécié que tu me répondes en tapant du pied devant ta tante. Je n'ai pas voulu sévir en sa présence, mais ne t'avise pas de recommencer, sinon, que Tata soit là ou pas, je te flanquerai une fessée déculottée dont tu te souviendras longtemps".


J'eus bien du mal à m'endormir tant les menaces de Maman résonnaient dans ma tête, sachant trop bien comment elle tient ses promesses. Et je m'imaginais déjà sur les genoux maternels, en plein salon, devant Tata et mes soeurs, culotte baissée, recevant une fessée mémorable, pour ne pas dire inoubliable... 

Comme voeux de bonne nuit, les menaces maternelles se posaient là. Elles m'empêchèrent de trouver le sommeil un bon moment. Moi qui traversais une période plutôt calme au collège, je me retrouvais menacée clairement d'une plongée en travers des genoux de Maman pour une fessée, qui plus est, déculottée, dont mon imagination débordante faisait remonter des images et des sensations en forme de cauchemars éveillés... 

                                                                                                         A SUIVRE


Chronique d'un redoublement : 158. L'étrange sensation que l'échéance se rapproche...

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SUITE 157
 
Le retour au collège après ce nouveau week-end sans fessée aurait pu me voir confiante et sûre de moi. Il n'en était rien...
Bien sûr, j'avais joué l'indifférente quand Babette et Brigitte étaient venues me demander,avec un petit sourire en coin, si j'avais passé "un bon week-end". Elles n'avaient pas insisté d'ailleurs, ce qui me rassurait car j'en concluais qu'elles n'avaient rien appris de gênant sur moi...
 
 

 Brigitte et Babette m'avaient questionné lundi au retour au collège pour savoir si j'avais passé un "bon week-end". C'était surtout pour savoir si j'avais été punie... Et pas de n'importe quelle manière...

Mais, j'avais bien conscience que, malgré tout, et en dépit de notes plutôt bonnes, je n'étais pas passée loin d'une sérieuse explication avec Maman.
Mon geste de colère en tapant du pied devant Tata me restait dans la mémoire, et je m'inquiétais, car cela ne me ressemblait pas, ce n'était pas dans mes habitudes, c'était plus un geste de gamine que de la pré-ado que je devenais...
Je l'avais fait sans réfléchir, sur une sorte d'accès de colère, montrant que je n'étais pas tranquille et sur les nerfs... 
 

 Je m'étais surprise moi-même en tapant du pied de colère pour répondre à Maman. Heureusement que Tata était là, car j'imaginai très vite que, seule à seule, j'aurais à coup sûr reçu une déculottée maison, Maman ne supportant pas les gestes colériques... J'en frissonnai en l'imaginant...
 
Or, tout cela j'en devinais la cause. C'était une conséquence des menaces maternelles qui semblaient prendre corps de plus en plus. Même si j'avais réussi, jusqu'à maintenant, à éviter le moindre zéro, et à ne pas récolter d'heures de colle, ce qui, là bien sûr, m'aurait valu de chaudes retrouvailles avec les genoux de Maman, j'avais bien conscience que les griefs maternels s'accumulaient et que cela craignait pour mon bas du dos...
A vrai dire, chacune des remontrances considérées une par une ne méritait pas une sanction sévère, mais leur succession, leur accumulation était un peu comme si elles tendaient à remplir puis à "faire déborder le vase" selon une expression dont Maman se servait en pareil cas... Surtout quand la fautive échappait à la fessée depuis un certain temps...
J'en avais tellement conscience que la moindre remarque me faisait craindre le pire et me ramenait à des angoisses croissantes, déjà connues lors d'autres périodes de calme plus ou moins à rallonge...
En fait, si je réussissais à éviter une nouvelle déculottée durant une certaine période, j'étais assez fière de moi, et me sentais même de plus en plus sûre de moi jusqu'à un certain moment, quand je prenais conscience que cela commençait à énerver Maman que j'accumule des griefs mineurs... Et si chaque jour de plus sans engueulade me semblait une victoire, j'avais dans la tête une petite voix qui me murmurait que chaque jour était aussi "un jour de moins" avant la prochaine fessée... Une façon de voir qui n'avait rien de rassurante, d'autant que cela s'était toujours terminé ainsi après les périodes de calme...
 

 Au bout d'une longue période sans fessée, je considérais certes que chaque jour sans était un jour gagné... Mais une petite voix en moi me murmurait que c'était aussi un jour de moins avant la prochaine tannée, que je sentais devenir inéluctable...
 
Une chamaillerie pour trois fois rien entre Diane et moi, le mardi en rentrant à la maison, me valut d'ailleurs une remarque claire et nette... Maman menaça : "Ah, Christine, Christine, tu cherches vraiment les ennuis. Arrête de faire crier ta soeur pour rien. C'est à la plus intelligente de céder. Ne te comporte pas comme une gamine, sinon il va t'en cuire, ma fille". 
Si, juste avant le dîner, Diane avait pris une paire de gifles maternelles pour avoir cette fois embêté Aline, Maman était revenue sur l'incident au moment du coucher, en étant plus claire encore, alors que moi j'essayais de lui faire dire que Diane avait tort : "Ne reviens pas là-dessus, Christine, c'est à toi l'ainée de ne pas tomber dans le panneau des gamineries de ta petite soeur... Si tu ne comprends pas ça, je vais employer d'autres moyens et m'occuper de tes fesses... Cela fait bien longtemps que tu y échappes, alors je serais à ta place je me tiendrais à carreau, car ma main me démange..."
 

Maman m'avait sermonnée au moment du coucher, m'invitant à céder face à mes soeurs, en jouant la grande. Elle était visiblement à bout, et me promit de "s'occuper de mes fesses"à la moindreprochaine alerte me rappelant au passage que j'y "échappais"" depuis longtemps. Les portes des chambres étant ouvertes, je savais bien que mes soeurs entendaient tout du message. Sûr que Diane et Aline imaginaient même déjà leur ainée étalée sur les genoux maternels... 
 
Ce petit sermon menaçant prononcé alors que les portes de nos chambres étaient encore largement ouvertes n'avait pas dû échapper aux oreilles aux aguets de mes soeurs... En tout cas, moi, il m'avait faite trembler, tant je sentais bien que ce n'était pas qu'un simple avertissement, que c'était comme une sorte de promesse, comme un rendez-vous qui se rapprochait, que je sentais devenir inéluctable, ma mémoire toujours en éveil me rappelant quelques épisodes précédents de déculottées que j'avais attendues espérant y échapper, mais qui s'étaient achevées chaque fois, inexorablement, par une tannée magistrale sur les genoux maternels...

Chronique d'un redoublement : 159. Aline puis Diane punies à leur tour, voilà qui ne rassure pas Christinette...

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 SUITE 158

 Les menaces maternelles sans équivoque aucune m'avaient empêchée de bien dormir. Les paroles de Maman peuplaient mes cauchemars, toujours agrémentées d'images mêlant des situations peu glorieuses en rapport avec ce qui m'était promis...
Je me réveillais souvent en pleine nuit, la tête toute embrouillée, apeurée comme si Maman assise sur mon lit, m'attirait vers elle pour me donner la fessée tant redoutée. Il m'arrivait même de crier : "Non, Maman, non !"
Il faut dire que, en particulier durant mon année de redoublement, et même lors de ma première année de Cinquième, ma volonté persistante de tout faire pour retarder l'échéance, de cacher mes bêtises ou mauvaises notes, pire encore les heures de colle, m'amenait à multiplier les mensonges, à toujours vouloir gagner du temps, tout en sachant qu'il n'y aurait d'autre issue qu'une tannée (je l'avoue) bien méritée...


 

 Quitte à ajouter des mensonges aux griefs maternels, je préférais souvent tenter de gagner du temps, retarder l'échéance, même si je savais qu'à la fin j'y passerais et prendrais une bonne fessée déculottée...

Mais, "gagner" du temps, quelques heures, un jour voire même deux ou trois, me donnait l'impression comme de "mener le jeu" ou du moins de jouir de périodes de calme, même si elles n'étaient que ponctuelles... Surtout que Maman tenait toujours ses promesses... En particulier lorsqu'elles concernaient mes fesses...

J'avais beau tenter de me persuader du contraire, je prenais bien conscience que, en Quatrième ou pas, lorsque Maman me rappelait qu'il y avait "bien longtemps" qu'elle s'était "occupée" de mes fesses, et que sa "main la démangeait" je pouvais m'attendre à ce qu'elle passe à l'acte sans tarder...


Quand Maman m'avait dit que sa main la "démangeait", je ne savais que trop bien à quoi elle pensait, et j'en tremblais en imaginant la scène...

Cela dit, les menaces maternelles avaient dû faire leur effet car deux jours se passèrent sans le moindre incident ! Hélas, l'accalmie ne dura pas plus longtemps. Cela commença au petit-déjeuner, lorsque Maman vérifia le cartable d'Aline et constata qu'elle avait "oublié" de faire un des devoirs de la veille. Maman lui ordonna de faire ce petit exercice avant de partir à l'école. Il y avait juste le temps, mais Aline rechigna un instant, ce qui lui valut une paire de claques maternelles sans sommation. Ma soeur se mit à pleurer à grosses larmes, ce qui énerva plus encore Maman, qui lui promit une fessée si l'exercice n'était pas fait sur le champ. Aline s'exécuta, en reniflant, et le devoir fut fait en cinq minutes, avant qu'elle ne file à l'école sans demander son reste.

En rentrant déjeuner à midi, Maman revint sur l'incident, Aline promettant qu'elle ne recommencerait pas en insistant fortement comme pour amadouer son auditoire... Elle était visiblement soucieuse, et cela n'échappa pas au regard de Maman qui lui demanda si elle avait eu de nouvelles notes. Aline qui ne savait guère mentir (à l'inverse de moi...), baissa la tête et avoua avoir récolté un 4 sur 20 en dictée.

Maman éleva la voix, reprochant à sa fille de ne pas assez travailler, de faire des fautes idiotes, et de ne pas bien relire sa copie. Aline balbutiait des demandes de pardon, qui ne calmèrent pas une mère excédée, qui lança : "Ah je vais t'apprendre à être attentive et à bien travailler..."Et, elle attrapa Aline par le bras, la traina jusqu'à une chaise près du canapé où Maman s'assit, basculant la fautive en travers de ses genoux...

Il n'y eut pas de sermon en plus, Maman remontant la robe de sa fille et lui baissant sa culotte, avant de lui flanquer une fessée rapide mais claquante en diable, que ma soeur prit en criant et suppliant à s'égosiller.


Aline eut bon supplier Maman, elle se retrouva vite allongée sur les genoux maternels pour une fessée rapide mais claquante en diable qui fit crier ma soeur...

Une fois lâchée, Aline remonta vite fait sa culotte et grimpa dans sa chambre, où elle pleura encore un bon quart d'heure avant que Maman ne nous appelle à table.

La fessée l'avait bien calmée et ma soeur semblait même apaisée, là où j'aurais été honteuse et grogneuse, voire au fond de moi rancunière. Ce qui n'était pas le cas d'Aline, n'ayant elle et moi pas le même caractère du tout.

Diane, quant à elle, n'avait pas manqué de se montrer moqueuse envers la punie, s'attirant par deux fois un rappel à l'ordre maternel, lui demandant d'arrêter si elle ne voulait pas qu'elle "s'occupe"d'elle aussi ! Une menace que j'aurais bien aimé voir se réaliser...

Dieu m'avait-il entendue ? Toujours est-il que, quelques heures plus tard, lorsque je rentrai du collège en fin d'après-midi je perçus de l'entrée une discussion animée provenant de la cuisine entre Maman et Diane. Cette dernière avait visiblement énervé notre mère. Je tendis l'oreille et compris que ma soeur râlait pour aller à un goûter d'anniversaire le samedi suivant chez une copine. Sauf que Maman n'aimait pas du tout cette famille pour je ne sais quelle raison. Le refus fit éclater Diane qui traita notre mère de "vilaine, méchante" ajoutant : "Ce n'est pas juste" ! Maman rétorqua : "Tais toi donc, Diane, sinon tu n'iras pas non plus au cinéma dimanche comme prévu avec Tata".

Mieux aurait valu qu'elle se taise, mais la cadette de mes soeurs répliqua : "Pfff, je m'en fiche !"  Une réaction en forme de provocation, d'insolence que Maman ne pouvait laisser passer. D'autant que je venais de rentrer à mon tour dans la cuisine...

Un instant interloquée, Maman haussa le ton, et disant : "Ah tu vas voir si tu t'en fiches... Je vais t'apprendre à me répondre ! Je vais te calmer à ma manière..."  Et d'attraper Diane par le bras et de la tirer vers une chaise de la table que Maman retourna pour s'y asseoir. Ma soeurette avait compris la manoeuvre, et supplia : "Non, Maman, pas la fessée, non !"


"Non, Maman, pas la fessée" criait Diane qui avait bien compris ce qui l'attendait. Mais, au fond de moi, je n'étais pas mécontente de ce qui lui arrivait...

Mais il était trop tard, Maman ayant l'air déterminé que je lui ai si souvent connu, les jours d'arrivée de bulletin de colle notamment... 

Je m'arrêtai ouvrant grand les yeux, Diane m'apercevant et protestant : "Maman, Christine regarde !"

Maman ne me demanda pas de sortir, au contraire...Elle répondit : "Tais toi donc, Diane. Pour une fois que ce n'est pas toi qui vois les fesses de ta soeur rougir..."

Et, sans attendre, elle se mit à descendre le bas de jogging de Diane. Et sa culotte jusqu'à ses genoux... Ma soeur essayait de se débattre, mais Maman bloqua bien ses gesticulations, attendant un peu qu'elle arrête de gigoter... Je voyais les petites fesses de soeurette encore blanches et tremblantes et, j'avoue que j'appréciais la situation dans ce sens là. Même si ma bonté d'âme faisait que je plaignais un peu quand même Diane, sachant que la suite allait être douloureuse...


 "Maman, Christine regarde", se plaignait la punie. Maman rembarra la protestatrice, rappelant sur un ton ironique à Diane, qu'elle avait plusieurs fois vécu la situation inverse... Cela me vexa un peu, mais je n'en regardai que plus attentivement les fesses de ma soeur apparaitre lors du déculottage et rougir pleinement sous la claquée maternelle...

La fessée tomba drue, Diane criant dès les premières claques. C'était une tannée assez méthodique, appliquée, par une Maman voulant donner une leçon à sa cadette insolente. J'eus l'impression que c'était rapidement fait, en tout cas moins longuement que si c'était moi la punie... Il est vrai qu'il s'agissait d'une gamine aux petites fesses rougissant plus vite que celles d'une pré-ado...

Dès que Maman en eut fini avec Diane et la relâcha, ma soeur sortit de la cuisine en courant et remontant culotte et bas de jogging. Elle alla se réfugier dans sa chambre où se trouvait déjà Aline qui avait suivi de loin la scène, non sans jubiler un peu que ce soit pour une fois Diane la punie.

En tout cas, la fessée de soeurette eut pour effet de calmer la maisonnée. Nulle d'entre nous n'avait envie de tester l'humeur maternelle que l'on devinait encore énervée...

Maman vaqua à ses occupations en cuisine et au salon, devant certainement se féliciter d'avoir réagi comme il fallait et ramené par la même occasion un calme rare dans la maison.

Elle ne remonta qu'une heure plus tard afin de vérifier les devoirs scolaires de chacune. Il n'y avait rien à redire du côté de Diane, et d'Aline non plus, cette dernière ayant dû s'appliquer en ne voulant pas prendre de risque de contrarier Maman.

J'étais plutôt confiante de mon côté, n'ayant guère de devoirs ce soir là et venant de veiller à bien les faire. Seul bémol, la prof d'histoire avait rendu les copies d'un contrôle surprise. J'avais récolté un 11 sur 20. Soit la moyenne, mais avec une annotation de la prof, un "Peux mieux faire" qui n'était pas du genre à plaire à Maman...

Je plaidai avoir eu la moyenne, mais la mine renfrognée de Maman ne me disait rien qui vaille...  J'eus droit à une réflexion qui me replongea dans mes pensées angoissées de ces derniers jours... Maman lança en effet : "Oh toi, toi, Christine, tu files un mauvais coton... Tu n'as pas intérêt à me ramener une mauvaise note, sinon ça va barder. Ca fait trop longtemps que tu y échappes... C'est à croire que cela te manque... Il va être temps de remettre les pendules à l'heure... Ne t'avise pas de me fâcher, sinon tu peux préparer tes fesses..."

Heureusement la soirée se déroula sans autre menace et le dîner dans le plus grand silence, confortant sûrement Maman sur le fait qu'une fessée avait le don de calmer la punie certes, mais aussi ses deux autres filles...


Maman n'avait pas apprécié mon 11 en contrôle d'histoire, et me sermonna en me prévenant qu'elle ne tolérerait pas la moindre mauvaise note. Et me rappelant que j'y "échappais" depuis "bien trop longtemps", elle me menaça clairement qu'il faudrait bientôt "préparer" mes fesses...

En tout cas, de mon côté, les menaces maternelles tournaient dans ma tête. Et pas qu'un peu... D'autant que, si je comptais bien, Aline avait eu ces derniers jours une paire de claques et deux fessées, alors que Diane avait récolté deux paires de claques dans la semaine et la fessée d'aujourd'hui. J'avais seule pu garder mes fesses bien blanches... Connaissant Maman, j'imaginais bien que cela ne pourrait pas durer éternellement...

Et l'on comprendra que j'eus bien du mal à m'endormir, et que ma nuit fut peuplée de cauchemars... 


 Je comprenais qu'étant depuis la rentrée la seule à y avoir échappé, je ne donnais pas cher de la possibilité de pouvoir garder mes fesses blanches encore longtemps... Et déjà me revenaient des images et des sensations de précédentes fessées... La peur commençait à peupler mes rêves, qui étaient surtout des cauchemars...

A SUIVRE


Chronique d'un redoublement : 160. Quand la menace maternelle se double d'une rencontre surprise...

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 SUITE 159

Les menaces claires de Maman avaient alimenté de mauvais rêves, et confirmé que, toute élève de Quatrième que j'étais, je risquais encore des désagréments postérieurs, si j'ose dire...

 

 

Je sentais bien que les menaces maternelles n'étaient pas que des paroles, mais qu'elle n'hésiterait pas à les appliquer... J'en frissonnais à l'avance...

Heureusement, le lendemain m'apporta une satisfaction avec un 14 en mathématiques, qui me vit fanfaronner de retour à la maison. Maman me félicita d'abord, mais n'en fit pas tout un plat, puisqu'en relisant bien ma copie, elle remarqua que j'avais fait deux fautes qui relevaient surtout de l'étourderie. "C'est dommage, Christine. Tu aurais bien relu ta copie avant de la rendre tu aurais eu encore une meilleure note", m'avait elle lancé, refroidissant mon enthousiasme.

Cela dit, je ne pensai plus aux menaces de Maman durant les deux ou trois jours suivants. Ils se passèrent sans incident notable, hormis un rappel à l'ordre assez ferme, après que nous nous fûmes chamaillées Diane et moi, ma petite soeur cherchant visiblement à me pousser à bout en espérant que je sois la plus grondée...

"Arrêtez les filles, avait tonné Maman, je ne veux pas savoir qui a raison ou tort. Si j'ai encore un mot à dire, gare à vos fesses toutes les deux". Voilà une menace qui a calmé nos velléités de tenter le diable...

 

Diane cherchait à me mettre à bout, et multipliait les taquineries, avec l'idée en tête que ce soit moi qui subisse la colère maternelle...

Deux autres jours passèrent, et je commençais à croire en ma bonne étoile. Je me sentais plus en confiance, et j'avoue que j'en repris l'envie de bavarder en classe, du moins dans les cours que je trouvais moins intéressants...

C'est en cours d'histoire que le ciel me tomba sur la tête. Pour une fois, ce n'est pas moi qui ai commencé, mais Elisabeth, ma voisine de cours en cette matière. Elle avait un joli sens de l'observation et aimait imiter certains de nos profs. Elisabeth osa mimer la prof d'histoire dans son dos. C'était très drôle, et je ne pus me retenir de pouffer de rire... L'enseignante qui écrivait au tableau, devait avoir repéré notre petit jeu et se retourna très vite découvrant nos faces hilares.

Nous n'eûmes pas le temps de tenter de nous expliquer que la sentence tombait : "Mademoiselle Spaak et Mademoiselle Aubry, si vous avez envie de rire, vous viendrez le faire durant deux heures de colle". Nous tentâmes bien de supplier la prof de ne pas nous coller, mais c'était sans appel. Et, pour moi, c'était l'annonce d'un cataclysme...

 

 

La prof s'était retournée, nous pointant du doigt, Elisabeth et moi, et annonçant que nous allions être collées deux heures... Je ne savais que trop ce que cela signifierait pour moi...

C'était le dernier cours de la journée, et je rentrai à la maison bouleversée, la tête pleine de mauvaises ondes. Je voulais surtout éviter d'annoncer la mauvaise nouvelle et réussis à ne rien dire, me plongeant dans mes devoirs, les faisant avec une grande attention.

J'étais toutefois très songeuse et Maman me demanda si cela allait bien. Je répondis que oui, mais la perspicacité maternelle commenta : "Tu as quand même l'air bizarre, Christine. J'espère que tu ne me caches rien". Je rétorquai : "Mais, non, Maman, non, non". Je ne suis pas sûre que cela ait convaincu Maman...
Mais, j'avais tellement peur des conséquences que je tenais à garder mon secret le plus longtemps possible... Alors, lorsque, le diner fini, nous fûmes envoyées au lit, j'avoue qu'en enfilant mon pyjama je posai mes mains sur mon bas du dos, et que cela me fit trembler et frissonner comme si Maman me déculottait... Je savais trop que je n'y échapperais pas...
De retour au collège le lendemain matin, j'étais attendue par Babette et Brigitte, qui me questionnèrent : "Alors, Christine, qu'est-ce que ta Maman a dit de tes deux heures de colle ? Elle a dû se fâcher très fort, non ?"

Je jouai l'innocente, disant que "Non, je n'ai pas été grondée. De toute manière, le bulletin de colle n'est pas arrivé. La prof a sûrement changé d'avis. J'attends de voir..."

Babette pouffa de rire, en disant : "Tu n'as pas osé en parler à ta mère... Je comprends que tu ne sois pas pressée qu'elle le sache... Tu sais trop ce qui va t'arriver... Tu peux préparer tes fesses !"

 

 Babette et Brigitte voulaient savoir comment Maman avait pris le fait que je sois collée en histoire... J'eus beau nier, elles se doutaient bien que j'allais devoir préparer mes fesses...

 

Je fis semblant d'être tranquille et répondis : "Mais non, c'est pas vrai. Même si je suis collée, Maman comprendra. Je suis grande maintenant..."Cela dit, je savais bien que je ne convaincrais pas les deux moqueuses... Je tentai donc de les éviter à chaque intercours et récréation.

Le soir même je rentrai à nouveau avec le coeur battant. Même si je ramenais un 12 en anglais, je craignais surtout l'arrivée du bulletin de colle... Et le "Tu peux préparer tes fesses" de Babette me trottait comme un refrain dans ma tête...

Heureusement il n'y avait pas d'enveloppe du collège dans le courrier du jour... J'en étais soulagée, contente que l'explication redoutée ne soit pas pour ce soir-là, mais ayant toujours en tête qu'il y aurait sûrement le lendemain de la fessée dans l'air...

Le système mis en place faisait qu'en général, le bulletin de colle était posté dans les 24 à 48 h après que l'enseignant ait avisé le secrétariat. Et mon expérience avait bien des exemples de courrier du collège arrivé deux ou trois jours après la décision annoncée en classe...

Ce deuxième jour de répit ne me soulageait donc que partiellement... Il signifiait que je ne serais pas punie le soir en question, mais il faisait monter mon angoisse, mes pensées se bousculant de plus en plus dans ma tête, imaginant une tannée magistrale, surtout que j'avais encore dû jouer les innocentes, en répondant aux questions de Maman qui sentait bien que j'avais le regard fuyant et un drôle d'air, ce qu'elle appelait l'air des "mauvais jours"...

Le troisième jour allait être celui du dénouement tant redouté, du moins par moi, car du côté maternel, je sentais une volonté de savoir enfin le fin mot de ce qui ressemblait bien à des cachotteries de ma part... De leur côté aussi, Babette et Brigitte trépignaient d'impatience, m'interrogeant chaque demi-journée avec un petit air moqueur qui me donnait envie de pleurer, ne sachant que trop bien que leurs pronostics allaient s'avérer exacts... Je réussis toutefois à retenir mes larmes qu'elles auraient prises comme une victoire...


D'ailleurs, même Diane, ma perspicace petite soeur commençait à se douter de quelque chose, et était venue en douce dans ma chambre pour me demander si j'allais être punie...
J'avais répondu que cela ne la regardait pas, ce qu'elle décrypta aisément comme une sorte d'aveu, qui lui provoqua un large sourire qui me fit mal au coeur... Je voyais bien dans ses yeux que Diane m'imaginait déjà déculottée sur les genoux maternels...

 

Même Diane ressentait mon trouble, et comprenait que je devais cacher quelque chose à Maman... Pour elle, cela ne pourrait se terminer autrement que culotte baissée sur les genoux maternels, et je sentais bien comment elle imaginait déjà la scène...

En rentrant à midi ce troisième jour après l'annonce de ma colle, j'allai vite jeter un petit coup d'oeil sur le petit meuble de l'entrée, où Maman déposait le courrier du jour. Il n'y avait rien et je poussai un grand soupir, me disant que je gagnais une demi-journée, le facteur n'étant pas encore passé...

Mon petit sourire de soulagement ne dura que quelques secondes, la voix de Maman arrivant dans mon dos me faisant sursauter. "Que regardes-tu donc sur le meuble ? Tu attendais du courrier, Christine ?" demanda Maman, déclenchant un "Non, non, pas de courrier, Maman, non, non" qui sortit de ma bouche comme par réflexe de toujours nier même l'évidence...

Maman haussa le ton, lançant : "N'aggrave pas ton cas, Christine. Pas la peine de rajouter des mensonges... Je sais très bien ce que tu cherchais dans le courrier... Une lettre du collège, ma fille, une lettre du collège... Mais, ne t'inquiète pas, elle arrivera, et sûrement avant ce soir, mon petit doigt me le dit..."

 

Maman qui m'annonce elle-même que j'ai récolté deux heures de colle... C'était un vrai coup de massue... A n'y rien comprendre... A ceci près que j'en devinais déjà l'issue... Et cela me faisait trembler et frissonner à l'avance..

J'étais devenue livide, ne comprenant pas comment Maman savait, et je n'osais plus rien dire... Maman ajouta : "Ah, on fait moins la maline tout d'un coup, n'est-ce pas Christine... Tu as eu beau me cacher tes mésaventures en cours d'histoire, pour gagner du temps, j'arrive quand même à tout savoir avant l'arrivée du bulletin de colle... Ce n'était pas la peine de me mentir trois jours durant... Maman à la fin sait toujours la vérité... Et ça, cela n'arrange pas ton cas, Christine..."

Je bredouillai : "Euh, Maman, je vais t'expliquer..."

Elle me coupa la parole : "Ce n'est pas la peine, Christine. Je sais tout... Et tu ne devineras pas comment... Tout simplement en croisant en ville Madame Aubry, la maman d'Elisabeth... On a bavardé cinq minutes. Et c'est elle qui m'a apprise que ma fille me cachait ses heures de colle depuis trois jours... Collée comme sa fille, mais Elisabeth a tout de suite raconté ce qui s'était passé à sa mère... Alors que, moi, innocente, j'apprends cela de la bouche de Madame Aubry, qui s'en étonne, et qui doit penser que je ne suis pas une mère attentive. J'en avais honte...  Et, cela, Christine, tu vas me le payer cher..." 

 

 

 Maman vexée d'avoir appris par la mère d'Elisabeth que nous avions été collées, cela était pour elle une faute majeure, qui devait déjà lui démanger la main... 

J'eus comme l'impression que le ciel me tombait sur la tête, prenant conscience que j'étais dans de beaux draps, comme dit l'expression. Et surtout très mal. Très très mal... 

.A SUIVRE


 

Chronique d'un redoublement : 161. Quand l'attente se fait pesante, sans le moindre espoir d'y échapper...

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SUITE  160

Je ne savais plus quoi dire. Je répétai donc : "Mais, Maman, je peux t'expliquer, euh..."  Rien à faire, elle ne voulut rien entendre, d'autant que mes petites soeurs arrivaient à leur tour, et qu'il allait falloir déjeuner rapidement avant de repartir en cours...

"On reparlera de ça, ce soir, et crois-moi, tu t'en souviendras, Christine", dit Maman d'une voix déterminée comme jamais...

Aline et surtout Diane auraient bien voulu en savoir plus, la cadette questionnant Maman : "Christine va être punie ?" Elles n'obtinrent qu'un "Oh que oui, elle le sera. Mais ne m'énervez pas, sinon gare à vous aussi... Allez, on passe à table..."

Je sentais bien que mes soeurs brûlaient d'envie d'en savoir davantage, mais à l'évidenceMaman n'était pas d'humeur à leur répondre. Et, une fois le repas terminé, mes soeurs repartirent à l'école et moi au collège.

 

J'avais été surprise par Maman alors que je regardais sur le meuble de l'entrée si le bulletin de colle était arrivé dans le courrier du jour... Je n'aurais jamais imaginé que Maman savait déjà tout en ayant rencontré la mère de ma voisine de cours...

J'essayai d'éviter Babette et Brigitte, profitant d'être quelques minutes en avance pour trouver Elisabeth et lui demander ce qu'elle savait... Ma camarade était désolée pour moi : "Ma pauvre Christine, je ne savais pas que tu n'avais encore rien dit à ta mère pour nos heures de colle... Maman l'a dit à la tienne comme si elle savait".

"Bah, tu sais j'attendais l'arrivée du bulletin de colle, pour savoir ce qui est écrit comme motif", expliquai-je à Elisabeth, qui rétorqua : "Moi, je dis tout le soir-même, sinon Maman se fâche encore plus fort".

Elisabeth rajouta : "En tout cas, d'après Maman, la tienne est très fâchée. Tu vas être drôlement punie, qu'elle a même dit..." Heureusement elle n'avait semble-t-il pas employé le mot "fessée" et je n'interrogeai pas davantage ma camarade d'heures de colle.

 

 

Elisabeth était bien embêtée d'avoir été involontairement à l'origine de la révélation à ma mère que je cachais avoir pris deux heures de colle depuis trois jours... Elle me confirma que Maman avait bien dit devant elles que je serais "drôlement punie". Elle n'avait pas employé le mot "fessée", mais je savais moi que j'y aurais droit...

Brigitte et Babette avaient repéré notre conversation, et je m'écartai un peu en les voyant venir vers moi. Babette entra dans le vif du sujet : "Alors, si tu parles à Elisabeth, c'est que les bulletins de colle sont arrivés ? Ca va barder chez toi, Christine..."

Je cherchai un biais pour ne pas dire que le bulletin de colle n'était pas arrivé, mais que Maman savait tout... Je tentai de la jouer maline en disant :"Oui, Maman est au courant pour les heures de colle. Elle était fâchée, mais je n'ai pas eu la fessée. Non, pas du tout. Je suis grande maintenant".

Babette semblait songeuse doutant de la sincérité de ma réponse que j'avais claironnée un peu trop vite pour que ce soit la réalité. D'ailleurs, Brigitte donna son avis, en devinant la vérité : "Moi je crois plutôt que ta mère n'a pas eu le temps de s'occuper de toi, Christine. Je pense que ce sera moins drôle pour toi ce soir. Je parie que tu vas avoir les fesses toutes  rouges... Et j'espère que tu ne nous mentiras pas demain..."

 

De retour au collège, Brigitte et Babette m'avaient interrogée, me voyant discuter avec Elisabeth. Je dûs leur avouer que Maman était au courant pour nos heures de colle... Elles me pronostiquèrent que j'aurais les fesses toutes rouges en rentrant à la maison... J'avais l'impression en entendant leurs propos moqueurs que c'était comme si je devais leur montrer ma lune rougie par les claques maternelles...

Par chance, la sonnerie marqua la fin de la récréation, et je pus aller cacher mon trouble en rentrant en cours... Même si je savais que les prédictions de Brigitte allaient certainement se révéler exactes ce soir-là !!! 

J'avoue que j'ai passé les trois heures de cours de cet après-midi avec une attention en pointillés... Cela se bousculait dans ma tête, entre les propos des profs et l'angoisse que provoquait le retour à la maison...  

Fort heureusement, je réussis à suivre tant bien que mal les cours, ayant toutefois une frayeur quand la prof de français me devinant ailleurs dans mes pensées, me fit répéter ce qu'elle venait de dire... Par chance, j'y arrivai plus ou moins, la prof se contentant d'une remarque : "Christine, ça va pour cette fois-ci, mais que je n'ai pas à vous reprendre en train de rêvasser, sinon, ce sera deux heures de colle" ! 

 

A force de ne penser qu'à ce qui m'attendait à la maison, je ne fus pas très attenive en cours. J'eus droit à une réflexion de la prof de français me menaçant d'une nouvelle colle. Heureusement, elle n'en fit rien...

Je m'en sortais plutôt bien, d'autant que si l'enseignante avait pu lire dans mes pensées, elle aurait vu que, pour ce qui était de "rêvasser", en fait c'était un tableau bien particulier qui emplissait mes pensées, le tableau d'une collégienne étendue sur les genoux de sa mère, jupe relevée et culotte largement baissée, gesticulant et criant sous les claques maternelles généreuses, d'une Maman tenant à flanquer une fessée magistrale à son ainée qui la méritait amplement... 

A l'heure de la fin des cours, je réussis à éviter Brigitte et Babette qui semblaient m'attendre devant le collège. En me faufilant dans un groupe de Troisième, je me retrouvai dehors par la sortie arrière du bâtiment, et m'éclipsai en vitesse. J'étais contente d'avoir évité leurs moqueries et sarcasmes.

Mais, à deux rues de la maison, je ralentis le pas, me rendant compte que j'étais en train presque de courir comme si j'étais pressée de retrouver Maman qui n'en demandait pas tant...

De fait, j'arrivai au domicile familial la première, devançant de quelques minutes mes soeurs. A peine dans l'entrée, comme par réflexe, je regardai sur le petit meuble guéridon s'il y avait le courrier du collège... Je reconnus immédiatement l'enveloppe qui avait déjà été ouverte...

Je jetai un coup d'oeil, c'était bien un avis pour deux heures de colle de la part de la prof d'histoire, pour "bavardage et pitreries dans le dos du professeur"!!!

Maman qui avait entendu la porte d'entrée apparut sortant de la cuisine et ironisa : "Alors Christine, le courrier que tu attendais est bien arrivé ? Tu vois que j'étais bien informée..."

Je tentai de répondre : "Alors, je vais pouvoir t'expliquer ce qui s'est passé ?" Elle me coupa la parole : "Et moi surtout je vais pouvoir te montrer ce qui arrive aux collégiennes indisciplinées en cours, et qui de surcroît jouent les petites cachotières et les menteuses..."

Aline venait de rentrer à son tour, et je reposai l'enveloppe du collège sur le guéridon, sans rajouter un mot. Maman en sourit : "Ah, te voilà moins pressée de t'expliquer, Christine... Tu as raison. J'ai l'intention aussi de prendre mon temps pour que tu comprennes bien la leçon..."

La petite phrase était accompagnée d'un petit geste de la main paume ouverte, qui ne laissait aucun doute sur les intentions maternelles... Par chance, Diane n'était pas encore arrivée, mais Aline, elle-même, fit la grimaceet me regarda d'un air compatissant qui me plaignait à l'avance...

 

Voyant le courrier arrivé, je tentai d'expliquer à Maman ma version des faits, mais elle me coupa la parole, expliquant qu'il n'y avait rien à expliquer, mais que c'est elle qui allait me montrer ce qui arrive aux lycéennes indisciplinées en classe, qui de plus mentent à leur Maman trois jours durant en lui cachant tout... Elle ajouta même qu'elle allait "prendre son temps" pour que je comprenne la leçon...

Aline montra ses affaires à Maman, expliquant qu'elle n'avait presque pas de devoirs pour le lendemain. Diane, qui arriva sur ces entrefaites, dit qu'elle n'avait qu'une récitation à apprendre, mais qu'elle la connaissait déjà. Maman répondit qu'elle vérifierait quand même. Elle ajouta : "De toute manière, on va dîner assez tôt. J'ai quelques comptes à régler après..."

Diane qui n'était pas là au début de la conversation demanda à Maman de quels comptes il s'agissait, mais elle ne répondit pas, et nous regagnâmes chacune nos chambres... A peine en haut, Diane insista auprès d'Aline pour savoir, et je l'entendis lui répondre que Maman avait reçu mon bulletin de colle et qu'elle avait dit qu'elle allait "s'occuper" de moi, ce qui fit ricaner Diane, qui chuchota : "Christine va avoir la fessée, c'est sûr de sûr..."

En tout cas, cette perspective semblait calmer les esprits, Diane, Aline et moi avions bien conscience que ce n'était pas le moment de déranger Maman, et que cela ne ferait qu'accroitre sa mauvaise humeur.

La seule que cela arrangeait était en fait notre mère, qui constatait que le fait que l'une d'entre nous soit menacée de fessée avait un effet calmant sur les autres filles aussi... Ainsi, ce soir-là, il n'y eut nulle chamaillerie chez mes soeurs, dont les devoirs furent faits sans problème...

Ce constat fut même fait par Maman lorsqu'elle reçut un appel de sa soeur, alias Tata Jacqueline. Diane et moi tendions l'oreille depuis le haut de l'escalier, et nous entendîmes Maman expliquer à Tata que sa nièce préférée, alias moi, avait "encore fait des siennes" et que cette fois, quoi qu'en pense ma tante, Maman allait "sévir pour de bon" et pas plus tard que ce soir, pour avoir notamment menti et caché une colle apprise par la mère d'une camarade de classe...

Seul point positif pour Maman, comme "elles savent qu'il y a de l'orage dans l'air, Aline et Diane sont sages comme des images ce soir". Mais, moi, cela ne me rassurait pas... Mais pas du tout, car visiblement même la plaidoirie de ma Tata n'avait pas fait changer Maman d'avis... 

Restait à attendre en essayant, en vain, de ne pas imaginer la suite, comme me tournaient dans la tête des images et des sensations de fessées précédentes...

Apparemment, Maman faisait une séance de repassage dans le salon sans que l'on ne sache ce qu'elle avait en tête pour, comme elle avait dit, "sévir pour de bon".

J'entendis peu après, qu'elle repliait la table à repasser. Puis, Maman appela : "Christine, peux-tu descendre ? Et  vite". Je me mis à trembler. Descendre c'était l'hypothèse d'une fessée donnée au salon, et je la redoutais vraiment...

J'hésitai, mais le ton ne semblait pas à la discussion... Je descendis les escaliers, arrivant devant Maman pas rassurée du tout... Je grommelai : "Euh, tu veux, euh, qu'on euh, parle ici". Maman comprit que j'avais peur d'être punie là maintenant...

Elle en rit ! "Tu veux ta fessée maintenant, Christine ? Tu es donc si pressée... Ne t'inquiète pas, je ne t'ai pas oubliée... Mais, on verra ça tranquillement après le repas... Non, je t'appelais pour que tu mettes la table dans la cuisine. En attendant, je vais ranger le linge que j'ai repassé..."

Je me sentis un peu ridicule, mais cette volonté maternelle retardait mon rendez-vous avec les genoux de Maman, et je m'en estimai comme soulagée... A ceci près que Maman avait bien dit : "Tu veux ta fessée maintenant ?" Même si je le savais, c'était la confirmation dans sa bouche, avec ses mots, et de façon à ce que mes soeurs l'entendent, que j'allais en recevoir une...

 

 Maman m'avait appelée, et j'étais descendue tremblante, croyant que mon heure était venue. Maman avait souri, me demandant si je "voulais" ma fessée maintenant. J'étais rassurée, mais en même temps son expression disant qu'elle allait "prendre son temps" me faisait craindre une tannée mémorable...

Je mis la table en faisant attention de ne rien casser, ni oublier. Je ne savais pas s'il fallait remonter, et je tournai en rond quelques minutes. Finalement, Maman redescendit avec sa panière à linge vide. Elle avait remis les affaires repassées dans les armoires de nos chambres, et redescendu même de quoi faire une nouvelle lessive. "J'ai changé vos pyjamas et chemises de nuit, et je vous en ai sortis des propres", précisa Maman.

Je remontai dans ma chambre et constatai que Maman avait bien sorti une chemise de nuit et une culotte de coton blanc, déposées sur le coin de mon lit. Connaissant Maman, je ne doutais pas qu'elle avait, en quelque sorte, choisi ma "tenue de fessée" si j'ose dire... J'essayai d'ôter cette idée de ma tête, mais mon imagination tournait en boucle et me renvoyait des images de moi ainsi habillée et allongée sur les genoux maternels...

Alors qu'Aline, prudente, révisait bien ses leçons, pour ne pas risquer de fâcher Maman, Diane guettait mes allées et venues en décochant un sourire moqueur, qui n'avait rien de compatissant. A un moment, elle vint même dans ma chambre, sous prétexte de me demander si elle avait bon à un de ses exercices de calcul...

Je n'étais pas dupe, ne doutant pas que si j'avais refusé, elle aurait été se plaindre à Maman dans le genre : "Christine ne veut pas m'aider. Elle n'est pas gentille avec moi..."Je regardai donc son exercice qui était entièrement bon, ce qui n'était guère étonnant. Pour tenter de la flatter, je lui dis même : "C'est bien Diane. Il n'y a pas une seule erreur..."

Elle répliqua : "Alors, moi, Maman ne me donnera pas la fessée".

Je répondis : "Arrête de dire n'importe quoi. Ce n'est pas drôle du tout". Diane ricana : "Non, ce n'est pas n'importe quoi. J'ai bien entendu Maman qui l'a répété que tu vas avoir une bonne fessée, même que ce sera ce soir après le dîner qu'elle a dit, et qu'elle n'allait pas oublier..."

Je restai sans voix, ne trouvant rien à répondre à ma soeur. J'en avais les larmes aux yeux et l'envie de la gifler, mais ce n'était pas le moment de fâcher Maman davantage. Diane comprit quand même qu'il valait mieux qu'elle retourne dans sa chambre, ce qu'elle fit, non sans tapoter son fond de jupe avec sa main en murmurant : "Prépare tes fesses, Christine... Ca va barder..."

 

Diane sortit de ma chambre non sans me montrer son bas du dos, en imitant le geste de la main paume ouverte pour me prédire que j'allais recevoir la fessée de Maman...

 

Encore une fois, mon imagination me faisait remonter des images et sensations des dernières déculottées reçues sur les genoux de Maman...

 A SUIVRE

 

 

Chronique d'un redoublement : 162. Quand vient l'heure tant redoutée...

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 SUITE 161

Trente minutes plus tard, alors qu'il régnait un calme rare dans la maison qui ressemblait à un soir d'orage, Maman terminait de préparer le dîner, et elle nous appela depuis le bas de l'escalier : "Venez manger, les filles !"

Elle n'eut pas à le répéter, du moins pour mes soeurs qui s'empressèrent de rejoindre la cuisine, Diane en tête, comme toujours très impatiente d'en savoir plus sur ce qui allait arriver à son ainée...

Je descendis à mon tour, pénétrant tête basse dans la cuisine, et m'asseyant en cherchant à éviter le regard maternel. Alors que mes soeurs avalèrent leur bol de soupe, je mis plus de temps, m'attirant une réflexion maternelle : "Tu n'as pas très faim ce soir, Christine ? Y a-t-il quelque chose qui te coupe l'appétit ?"


Mes deux soeurs avaient dévoré leur dîner... Cela les amusait assurément que je n'ai pas d'appétit... Aline et Diane savaient bien que c'était parce que Maman allait me donner la fessée...

Je préférai ne pas répondre, mais Diane ne manqua pas de mettre son grain de sel en ajoutant : "C'est parce qu'elle va avoir la fessée, je crois".

Maman fronça les sourcils et fit taire notre benjamine : "Tais toi donc Diane, sinon il pourrait t'arriver des problèmes. Encore une réflexion et je t'en donne une à toi aussi..."

Diane se garda bien de répondre, et se mit à manger les coquillettes au jambon que Maman lui servit. En regardant bien ma soeur, je distinguai quand même que ses yeux pétillaient. Diane avait été certes remise à sa place, mais la petite phrase menaçante de Maman, son "je t'en donne une à toi aussi" venait de confirmer qu'elle n'avait nullement oublié ni changé d'avis, et que j'allais bien, moi, recevoir la fessée...

Mes soeurs finirent le dessert, un petit ramequin de salade de fruits, alors que je le commençais à peine. Maman leur demanda d'aller se mettre en pyjama et de jouer tranquillement avant qu'elle ne vienne les coucher.

Je terminai de manger et débarrassai mon couvert, ne sachant pas trop que faire, et surtout que dire en me retrouvant ainsi un instant seule avec Maman. C'est elle qui rompit le silence : "Bon, allez, Christine, ne reste pas là. Monte dans ta chambre et mets-toi en pyjama. Je vais venir m'occuper de toi..."

Je suppliai : "Non, Maman, non. Je veux pas, non !" Elle haussa le ton : "Tais-toi donc. Tu ne vas avoir que ce que tu mérites..."

Je disais "Non, non"mais j'étais bien persuadée au fond de moi que cette fois je n'y échapperais pas... Et je tournai le dos pour monter dans ma chambre, en étant presque contente que Maman n'ait pas choisi de me donner la fessée dans le salon devant mes soeurs...

En montant, je tombai nez à nez avec Diane qui avait dû se placer là, en haut de l'escalier, pour tenter d'entendre ce que Maman me disait. Ma soeurette me regardait avec un petit air moqueur que je lui connaissais bien, mais j'évitai de lui parler, pour aller dans ma chambre dont je refermai la porte derrière moi...


Diane trainait dans le couloir du haut, histoire d'écouter ce qui se passait en bas, et de surveiller mes faits et gestes... Elle me rappela que Maman allait "bientôt monter". Ses  yeux pétillaient en imaginant ce qui allait se passer alors...

Je tournai en rond plusieurs minutes n'ayant nulle envie de me mettre en tenue de nuit... Trop obnubilé par la peur de ce que la tenue en question signifiait pour moi...  Je me décidai à aller me laver les dents avant de me changer. Je ressortis donc pour rejoindre la salle de bain où je me brossai les dents comme chaque soir, mais cette fois j'étais encore habillée. Diane qui était sur le pas de la porte de la chambre des petites le remarqua et me demanda : "Tu n'es pas encore en pyjama ? Dépêche-toi, Maman va bientôt monter, tu sais..."

Je ne voulais pas répondre, mais je rétorquai quand même : "Oui, je sais, je vais le faire". Comme si je voulais me justifier, craignant peut-être que Diane lance du haut de l'escalier : "Maman, Christine n'est pas prête". De toute façon je ne lui en laissai pas le temps, allant vite me renfermer dans ma chambre...

J'avais bien conscience que le moment fatidique approchait et j'avais du mal à retenir mes larmes. Je me mis à me déshabiller de façon mécanique. 

 Je me décidai à me mettre en tenue de nuit. Je me déshabillai de façon mécanique, en essayant de penser à autre chose... Mes pensées revenaient sur ce qui m'attendait...

J'évitai même de me regarder dans la glace de mon armoire... J'enfilai mécaniquement ma chemise de nuit et ma culotte de coton blanc, la fameuse tenue choisie par Maman...

Une fois ainsi habillée pour la nuit, mais aussi pour la fessée, je me replaçai devant la glace et me regardai de face. Puis de dos... J'eus alors comme une sorte de besoin de voir mes fesses encore blanches... Et je descendis ma culotte à mi-cuisses après avoir remonté le bas de ma chemise de nuit...

 

Bizarrement, j'eus envie de revoir ma lune, toute blanche, mes fesses presque fraiches, douces et tremblantes, épargnées depuis de longs jours...

La glace reflétait mon bas du dos. Blanc, tout blanc... Tremblant aussi... Je posai ma main droite sur une fesse, puis sur l'autre... C'était frais, frissonnant, avec la peau douce... J'enlevai ma main et regardai encore un instant ce bas du dos blanc, si blanc, mais promis à un embrasement certain...

 

Je remontai ma culotte de coton, prenant soin de bien recouvrir mes fesses que, c'était sûr maintenant, la main de Maman allait déculotter bientôt...

Un bruit dans le couloir me sortit d'une sorte de torpeur qui m'envahissait, et je remontai vite ma culotte et repositionnai ma chemise de nuit... C'était Maman qui venait chercher nos vêtements du jour, histoire de lancer une nouvelle tournée du lave-linge.

Elle constata que mes soeurs lisaient tranquillement, du moins faisaient semblant comme Diane qui guettait surtout tout ce qui se passait... "C'est bien, je vous laisse lire encore un peu. Mais, je ne veux rien entendre. Ce n'est pas le moment de me fâcher à votre tour..." en ressortant de leur chambre. Puis, elle entra sans frapper dans ma chambre, prit mon linge sale, et redescendit non sans m'avoir redit : "Tu es prête... J'arrive, Christine, j'arrive".

Maman avait laissé ma porte grande ouverte, mais je n'osai pas aller la refermer. J'entendais tout ce que mes soeurs se chuchotaient à voix basse. Aline disait : "Dis donc, Maman est drôlement fâchée". Diane répondit : "Avec ses heures de colle et ses mensonges, Christine va prendre une sacrée fessée, c'est sûr" ! Le plus dur n'était pas d'entendre leurs commentaires, mais biende se dire qu'elles avaient hélas raison...  

Je tournais dans ma chambre, les nerfs en pelote, Maman ne montant pas encore. Je me doutais bien qu'elle me faisait mariner exprès, et j'étais partagée entre le fait de gagner du temps et l'idée qu'il valait mieux en finir... 

Dix minutes passèrent ainsi, et fatiguée de tourner en rond, je m'assis sur le bord de mon lit, avant de m'apercevoir que j'étais juste assise à la place où Maman allait se positionner, à cette place dont j'avais déjà bien de cuisants souvenirs... 


 J'attendais Maman, en étant assise sur mon lit, là où elle allait à coup sûr s'asseoir pour m'étaler sur ses genoux... Des images des précédentes fessées me remontaient à la tête...

Entendant Maman s'engager enfin dans l'escalier, je me relevai précipitamment et me plaçai près de la fenêtre. Maman jeta juste un oeil à la chambre des petites, qui étaient évidemment sages comme des images... Puis elle entra enfin dans ma chambre, repoussant la porte derrière elle, mais sans la fermer totalement laissant ainsi mes soeurs pouvoir tout entendre de la scène à venir. 

Je n'osai pas protester, devinant que Maman aurait répondu une tirade du genre : "Tu aurais préféré recevoir ta fessée dans le salon devant tes soeurs, Christine ?"

Maman avait posé l'enveloppe du collège sur mon petit bureau, et s'était assise à la place tant redoutée... Et déjà elle tapotait ses cuisses comme pour m'inviter à venir m'y allonger...

Je me mis à parler d'une voix chevrotante, suppliante surtout : "Non, Maman, attends, je vais t'expliquer. Pardon, Maman, pardon. Attends... Je ne recommencerai plus, tu sais... C'est promis... Mais, pas la fessée, non, pas la fessée..."

 

Je suppliais : "Non, Maman, non, pas la fessée" ! Mais Maman haussa le ton, rappelant qu'elle au moins tenait toujours ses promesses, et que j'allais m'en souvenir longtemps... Assise sur mon lit, elle me présentait ses genoux, les tapotant, comme pour m'y inviter...

Maman haussa les épaules et éleva la voix : "Tais-toi donc, Christine... Il fallait réfléchir avant... C'est trop tard... Tu sais bien que Maman tient toujours ses promesses... Tu vas l'avoir ta fessée... Et tu vas t'en souvenir longtemps, crois moi..."

J'éclatai en sanglots en suppliant encore. Maman répliqua, intraitable et étrangement calme à la fois, se montrant déterminée, comme si elle attendait ce moment depuis longtemps, ce qui était sûrement vrai en fait...

Elle tapota ses genoux à nouveau, m'y appelant : "Allez, viens ici, Christine. Tu sais bien que chaque fois que tu as récolté des heures de colle, tu as été quitte pour une bonne déculottée... En Sixième, comme en Cinquième... Alors, raison de plus, en Quatrième, pour recevoir une fessée bien méritée. Surtout quand ma fille me cache ses mésaventures en me mentant effrontément durant plusieurs jours, jusqu'à ce que je passe pour une idiote devant la mère d'une de tes camarades... Allez, assez perdu de temps. Viens ici, VIENS ICI !

A SUIVRE

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